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Fêter le patrimoine, mais laisser disparaître le domaine public

Fêter le patrimoine, mais laisser disparaître le domaine public
Ce week-end, nous célébrons donc les Journées européennes du patrimoine, et vous serez des milliers et des milliers à aller visiter des monuments et des lieux de culture en France. Il faudrait sans doute s’en réjouir, mais je n’y arrive pas. Vraiment pas… Car voyez vous, ces journées sont celles du Patrimoine, mais pas celles du domaine public. Les deux choses sont liées, mais elles demeurent profondément séparées en France. Dans la plus grande indifférence… Le domaine public est une notion liée à la propriété intellectuelle. Source : Sketchtlex. Il y a eu une Journée du domaine public, cette année, organisée le 26 janvier dernier par les associations Wikimedia France et Creative Commons France, à l’image du Public Domain Day, que le réseau européen Communia a mis en place le 1er janvier de chaque année pour célébrer l’entrée dans le domaine public de nouvelles oeuvres. Quelques mois plus tard, voici donc ces Journées du patrimoine qui reviennent. Et non, surprise ! Related:  Open art

Open Glam – Recommandations pour l’ouverture des données et des contenus culturels Aujourd’hui paraît un document important, synthétisant les réflexions d’un groupe de travail Open GLAM, rassemblé à l’initiative de Wikimedia France et de l’Open Knowledge Foundation, pour examiner les blocages à l’ouverture des données et contenus culturels en France et proposer des solutions. J’ai eu l’occasion d’exposer dans S.I.Lex que l’Open Data accusait un retard certain en France dans le secteur culturel ou encore de dénoncer, ce week-end encore, la lente érosion que subit le domaine public à l’occasion de sa numérisation. L’ouverture présente certainement des difficultés particulières dans le domaine de la Culture, à cause notamment de l’enchevêtrement des problématiques juridiques. Mais cette situation n’est pas une fatalité et des solutions peuvent être mises en oeuvre pour faciliter la diffusion en ligne des contenus et données culturelles. Cliquez ici pour consulter ce rapport sur le site donnéeslibres.info. Ces propositions ont besoin de votre soutien ! WordPress: 3 mai 2012

Open Data : Europeana ouvre les données de 20 millions d'oeuvres Europeana, la médiathèque co-financée par l'Union Europénne, a annoncé mercredi la mise en ligne d'un ensemble de métadonnées couvrant 20 millions d'oeuvres numérisées, sous une licence gratuite qui autorise toute forme d'exploitation. Excellente nouvelle pour les développeurs, et pour les amateurs d'art. Alors qu'en France les données culturelles sont exclues du champs des données devant être offertes librement au public, Europeana a annoncé mercredi l'ouverture de ses métadonnées couvrant 20 millions d'oeuvres référencées, dans 29 langues. Les données accessibles via une API sont publiées sous une licence Creative Commons CC0, la plus généreuse de toutes, qui autorise quiconque à exploiter l'ensemble gratuitement, y compris à des fins commerciales, sans aucune restriction. Lancé en novembre 2008, Europeana met en ligne des oeuvres numérisées issues de différents musées, bibliothèques, archives et collections audiovisuelles européennes. Lire L'Assemblée nationale se met à l'Open Data

BnF : Filippetti cautionne la commercialisation du domaine public Dans un communiqué émanant du ministère de la Culture, Aurélie Filippetti, le commissaire général à l'investissement, Louis Gallois et le président de l'établissement BnF, Bruno Racine, annoncent la signature de deux nouveaux accords. Ces derniers portent sur la numérisation et la diffusion des collections de la BnF, et plus spécifiquement les livres anciens et fonds musicaux. Euh... Dans le cadre des investissements d'avenir, le Fonds national pour la société numérique, qui s'inscrit dans le Développement de l'économie numérique, la Caisse des Dépôts va être sollicitée. Ainsi, pour assurer la continuité de la politique de numérisation du patrimoine, la BnF, par le biais de sa filiale BnF-Partenariats, a signé deux accords de numérisation. Livre et musique, sous les scanners Le premier, oh, surprise, est conclu avec la société ProQuest, éditeur de bases de recherches historiques et culturelles. Pipeau. Et le combat cessa, pourtant, c'est pas faute de trouver des combattants Eh bien oui.

Vers une nouvelle loi sur les archives ? Le site du Monde a publié hier une entrevue avec Aurélie Filippetti, la ministre de la Culture. Cette dernière est bien entendu revenue sur le budget du ministère et sur certains sujets chauds du moment qui font beaucoup parler (Hadopi, Maison de l'Histoire de France, etc.). Mais elle a également parlé d'archives. La première information, plutôt rassurante, est que malgré la crise, qualifiée d’"inouïe" par la ministre, elle ne remettra pas en cause les projets culturels déjà engagés, parmi lesquels figure le nouveau centre des Archives nationales à Pierrefitte-sur-Seine. La ministre a également eu un mot à destination des collectivités territoriales en affirmant que les AD du Tarn avaient fait 65 millions de pages vues sur son site internet l'année suivant la mise en ligne d'archives numérisées. La ministre a ensuite affirmé qu'elle et ses équipes travaillaient sur une loi comportant trois volets. « Enfin, le dernier volet devrait concerner les archives.

Et si Albrecht Dürer avait eu un Tumblr ? Un détour par la Renaissance, quand les œuvres des artistes étaient recopiées par la gravure : voici ce que nous propose Calimaq dans cette chronique pour mieux éclairer les problèmes actuels du droit d'auteur. Et in fine trouver des pistes de solutions pour réconcilier tous les partis. Imaginons un instant que le peintre et graveur Albrecht Dürer soit soudainement transporté depuis la Renaissance jusqu’à notre époque et que pour diffuser ses œuvres, il décide d’ouvrir un profil sur la plateforme de microbbloging Tumblr… L’hypothèse peut paraître un brin saugrenue, mais une telle manipulation de l’espace-temps constituerait une expérience fascinante. En témoigne par exemple ce texte inséré en 1511 à la fin d’un recueil de gravures consacrées à la Vie de la Vierge, destiné à avertir les éventuels contrefacteurs que l’artiste bénéficiait d’un privilège accordé par l’Empereur Maximilien : Malheur à toi, voleur du travail et du talent d’autrui. Monograms of Albrecht Dürer.

La dictature de la valeur ajoutée et l'économie du livre numérique Alors que l'édition semblait découvrir l'expression « modèle économique », durant le Salon du livre 2011, où il était impossible de suivre la moindre conférence sans l'entendre prononcée à plusieurs reprises, les temps s'apaisent, et l'expression entre dans les moeurs. Encore maladroitement employée, toutefois, certains confondant toujours l'économie du papier, avec celle du numérique. Mais au moins accepte-t-on de faire de l'argent dans un secteur culturel… Il semble que pour 2012, l'un des impératifs suprêmes, dans la création littéraire, consistait à trouver une valeur ajoutée. Probablement l'industrie s'est-elle montrée plus sensible que prévu à l'essor balbutiant encore du format EPUB3, et de ses capacités à intégrer des éléments vidéos, audio, des mises en page complexes, et ainsi de suite. Cet "ajout", pas forcément de valeur, mais de contenus, était alors souvent présenté, communiqué de presse à l'appui, comme une valeur ajoutée à l'oeuvre. JulianBleecker, CC BY-NC-ND 2.0 5. 3.

Online bookshop Tracing Your Caribbean Ancestors : A National Archives Guide This book is ideal for anyone who reaserching their Caribbean family history The National Archives and beyond. The National Archives holds records for many people who lived in British West Indian colonies such as emigrants, plantation owners, slaves, soldiers, sailors and transported criminals. Fully updated and revised, this new edition covers recent developments in Caribbean archives, including details of newly released information and archives that are now available online. As Britain does not hold locally created records of its dependencies such as church records, this book doubles as a gateway to the local history sources throughout the Caribbean that remain in each country's archives and register office. Customer Reviews This product has not yet been reviewed. Write a Review Staff Reviews This book is a must for anyone about to embark on tracing their Caribbean ancestors.

Internet ravit la culture En créant une zone de réappropriation illimitée des contenus, le web ouvre la voie au remix populaire de la culture. Un fait majeur dans l'histoire de la propriété intellectuelle et de la création que décrypte André Gunthert, chercheur à l'EHESS. Dans son célèbre article “L’œuvre d’art à l’époque de sa reproductibilité technique”, publié en 1939, Walter Benjamin dessine l’opposition paradigmatique de deux cultures. Un demi-siècle plus tard, la révolution des outils numériques nous confronte à une nouvelle mutation radicale. Mythologie des amateurs Cette évolution a d’abord été perçue de façon confuse. Dans cette mythologie optimiste, l’amateur est avant tout conçu comme producteur de contenus vidéos, selon des modalités qui ont des relents de nouveau primitivisme. Racheté par Google en 2006 pour 1,65 milliards de dollars, YouTube incarne exemplairement ce nouveau Graal. L’appropriation comme fait social L’appropriation contre la propriété Il existe divers degrés d’appropriation.

L'iBookstore se met à jour et proscrit la distorsion de concurrence Toujours rebelle face aux conclusions du Department of Justice outre-Atlantique, la marque à la pomme a accepté avec beaucoup plus de facilités l'accord à l'amiable proposé par la Commission européenne. Celle-ci avait mené l'enquête, et entretenait de vilains soupçons sur une distorsion de concurrence, via une clause particulière des contrats passés entre le revendeur et les éditeurs... Clause désormais rayée du document, jusqu'au 18 décembre 2017 minimum. Copie du mail envoyé aux éditeurs européens (source) Dans la boîte mail des éditeurs présents sur l'iBookstore, un message d'iTunes S.a.r.l. les informe de la levée de la clause dite de la « Nation la plus Favorisée » (Most Favored Nation) qui empêchait aux éditeurs de vendre leurs ebooks dans d'autres boutiques à des prix moindres que sur iTunes. La solution proposée se résume simplement à la suspension de cette clause de Nation la plus favorisée, jusqu'au 18 décembre 2017 au minimum. Pour approfondir

Géoportail en 4D Destiné au grand public, aux entreprises et aux collectivités, Géoportail 3.0 permet la visualisation, la sauvegarde, le téléchargement et l'échange de cartes et de photographies aériennes, mais aussi de nombreuses autres données géolocalisées liées à l'environnement, à l'aménagement ou encore au service public. Renforçant sa dimension institutionnelle grâce à son nouveau référencement en .gouv.fr, la troisième version de la plate-forme se veut plus ergonomique, interactive et mobile, grâce, entre autres, à la création de comptes utilisateurs consultables partout et supportant des données sauvegardées. 2 millions de cartes numérisées De plus, Géoportail 3.0 met les API (Application Programmating Interface) au cœur de son infrastructure.

L’inverse du piratage, c’est le copyfraud, et on n’en parle pas | Hotel Wikipedia Le piratage ne cesse de défrayer la chronique, mais curieusement, on parle beaucoup moins du phénomène inverse : le « copyfraud » ou fraude de copyright. Il ne s’agit pas de diffuser indéfiniment une œuvre protégée, mais au contraire d’effectuer une fausse déclaration de droit d’auteur entraînant la protection frauduleuse d’un contenu librement accessible. Le copyfraud est sans doute aussi répandu que le piratage. Cependant, les contrevenants sont rarement, voire jamais condamnés. Définir le copyfraud Le copyfraud a été défini il y a quelques années par un juriste américain, Jason Mazzone. la fausse déclaration de possession d’un contenu tombé dans le domaine public ; la prétention à imposer des restrictions d’utilisation non prévues par la loi ; la prétention à privatiser un contenu en arguant de la détention d’une copie ou d’une archive de ce contenu ; la prétention à privatiser un contenu tombé dans le domaine public en le diffusant sous un nouveau support.

Yindo, l'expérience de streaming néerlandaise, fait son bilan Entre les mois de mai et août 2012 a été lancée une expérimentation néerlandaise, Yindo, qui vient de livrer ses premiers résultats. Le modèle de cet ebookstore est simple : une facturation mensuelle fixe et la possibilité de lire tout ce que l'on peut, durant le mois. Ce sont 40 éditeurs néerlandais qui se sont lancés dans l'expérimentation, avec un sentiment terrible de déception, pour les créateurs. Seuls 36 ouvrages ont été lus en intégralité sur la base de ce modèle, avec un catalogue de 2000 titres disponibles. En tout, 94 abonnements ont été activés durant l'été, mais seuls 61 d'entre eux ont été utilisés activement. Bob Duuren, à l'initiative de ce projet, déplore que le manque d'intérêt actuel pour les livres numériques, sous la forme d'un contrat d'abonnement, soit responsable de ces mauvais résultats. La suite de cette phase pilote n'a pas encore été définie. Pour approfondir

"Saccage juridique en règle du domaine public en France" par @Calimaq : by agnesdelmotte Sep 15

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