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La documentation scolaire d’hier à aujourd’hui : interview de Françoise Chapron

La documentation scolaire d’hier à aujourd’hui : interview de Françoise Chapron

Besoin d’une classe moyenne d’enseignants documentalistes A la lumière des débats actuels qui traversent la profession, et des perspectives offertes qui me paraissent bien sombres, je voudrais revenir sur cette profdocasphère que j’ai toujours appelée de mes vœux mais qui ne s’est jamais constituée en groupe homogène pouvant influer sur les débats professionnels. Je crois que c’est aujourd’hui la principale source de nos ennuis que l’absence d’une classe moyenne visible et assumée. Pour moi, une classe moyenne, c’est un ensemble de personnes qui se reconnaissent en dehors d’une institution et qui sont capables de produire un discours où chacun se répond librement, un discours tourné vers la profession comme vers l’extérieur de la profession, un discours qui traduise en acte pédagogique les résultats de la recherche et qui les transmette vers tous. Un discours commun dans lequel chacun puisse se reconnaître et qui vise à la transformation de la profession. Pendant ce temps, nous n’avons pas su atteindre ce niveau.

De l'identité enseignante du professeur-documentaliste Samedi 14 janvier 2012 6 14 /01 /Jan /2012 16:15 Les débats qui agitent notre profession aujourd'hui me paraissent très étrangers, je m'en rends compte. Non que je ne me sente pas concernée par un avenir qui m'inquiète. Mais je ne peux pas croire qu'on puisse vouloir enlever aux professeurs documentalistes leur mission d'enseignement . Pourquoi ? Il y a dix ans je pense que j'aurais été très ébranlée par des discours voulant nous rapprocher de la vie scolaire et d'une vision éducative de notre mission. Lors d'un moment de doute, d'ailleurs, j'ai failli le faire. Puis j'ai vu autour de moi le monde qui se transformait. Avec l'information livresque, encyclopédique, stable et vérifiée, notre travail était d'en donner l'accès aux élèves et de les former à la retrouver. Mais nous passions à une société dans laquelle l'accès à l'information ne passait plus par nous. D'autres questions véritablement liées à l'apprentissage se posaient. D'autres encore liées à la possibilité pour tous de publier.

Souci de l'élève et didactique Autonomie ou abandon ? Dans les années 90, des chercheurs ont mis en avant l'existence de « l'apprentissage situé » c'est-à-dire ce que l'on acquiert sur le plan cognitif au cours des diverses interactions nécessitées par une situation donnée. Ainsi, il y a apprentissage tout au long de la vie notamment au sein des communautés de pratique1 fédérées autour d'une action, but professionnel ou autre. La nécessaire conceptualisation Rien qu'en lisant attentivement les listes d'échanges professionnels des professeurs documentalistes, on peut constater de nombreuses disparités de connaissances, de réflexes professionnels et de compréhension face aux outils qui nous sont proposés par cette société que l'on voudrait « société des savoirs ». La nécessaire formation... Face à cet état de fait, il s'agit bien de former, c'est-à-dire de mener une action consciente, organisée et programmée consistant à doter le maximum d'élèves des ces moyens intellectuels nécessités par les situations de recherche.

« Le CDI n’est pas une perm' ! » Pourquoi des formations communes aux CPE et professeurs documentalistes ? Éducation à l’orientation, mise en œuvre du socle commun, éducation à la citoyenneté, réflexion critique sur le rôle et l’impact des médias et des nouvelles technologies, organisation des lieux d’accueil que sont la vie scolaire et le CDI : autant de domaines où croiser les compétences. Dans notre académie, des journées associant personnels de direction, d’éducation et de documentation sont proposés sur des objets de travail commun, comme, en 2009, les pratiques numériques des jeunes et leur prise en compte pédagogique et éducative. Figurent également dans le plan académique de formation des dispositifs ouverts aux CPE et professeurs documentalistes sur la mise en œuvre du socle commun, l’accompagnement éducatif, l’orientation, les partenariats. Une remise en cause du fonctionnement établi ? CPE et professeurs documentalistes : sortir d’une professionnalité assignée « Le CDI n’est pas une perm !

« Madame, je ne savais pas que Google existait dans d’autres langues. » Accompagner n’est pas enseigner, ou comment les Learning centres participent à la fracture numérique - Table Ronde - Les Trois Couronnes - Didactique de l'Information Documentation - Pourquoi ? Parce que, et la réflexion ne date pas d’aujourd’hui, la réforme du lycée en est la preuve, l’accompagnement est la nouvelle philosophie de l’Education nationale. Lorsque j’étais avec cet élève devant Google je ne faisais pas de la pédagogie au sens d’une progression formative du terme mais de l’accompagnement à la chaîne au sens de déblocage d’élèves « empêchés ». Ce qu’il y a d’intéressant dans cet exemple, c’est qu’il met en lumière la complexité dans laquelle les élèves sont confinés et le peu de marge de manœuvre que nous avons face à eux. Nous accompagnons nos élèves en fonction de leur besoin ou de leur motivation spécifique en cela notre travail est anti-pédagogique par définition. Je m’explique : Aucune progression ne peut être envisagée lorsque nous n’intervenons que sur des dépannages contingents qui relèvent habituellement d’obstacles réduits à leur simple expression méthodologique et qui inscrivent notre intervention dans le champ des « démarches ».

- Les Trois Couronnes - Didactique de l'Information Documentation - Pascal Duplessis Dans le cadre du salon de l’éducation, Jean-Louis Durpaire, IGEN EVS, a participé le 24 novembre à une table ronde sur « Les enjeux de la veille pour le professeur documentaliste ». Abordant la question du temps nécessaire à la veille, il a suggéré « d'utiliser les fameuses 6 heures citées dans les textes anciens ». Heures pourtant aujourd’hui toujours utiles " aux tâches de relations avec l’extérieur qu’implique la mission de documentation " (circulaire n°79-314 du 1er octobre 1979). Cette allusion aux six heures a par ailleurs de quoi inquiéter si l’on considère que ce temps de veille fait DEJA partie des 30 heures de présence au CDI. Cette annonce, présentée comme une piste de réflexion, laisse par conséquent interrogatif au regard de la logique de promotion du modèle de Learning centre dont l'un des points saillants repose précisément sur une amplitude horaire d'ouverture quotidienne et hebdomadaire élargie.

Les enjeux de la veille pour le professeur documentaliste Intervenants: Jean-Louis Durpaire (IGEN et président du jury du CAPES de documentation), Silvère Mercier (bibliothécaire, chargé de médiation numérique à la BPI), Dominique Varlet (documentaliste, chargé d'ingénierie documentaire au CRDP de Paris, formateur Paris 4IUFM/CELSA). L'animation était assurée par Marie-Christine Ferrandon, directrice du CRDP de l'académie de Paris, Tous veilleurs. La veille ne porte plus sur ce qui est rare mais sur l'infobésité. Silvère Mercier qui mène actuellement une réflexion sur la question de la veille, la replace dans un contexte citoyen plus large que l'Éducation nationale. Tout en notant que les personnes présentes à cette table ronde étaient de fait déjà en situation de veille, Jean-Louis Durpaire a défini la veille comme une posture intellectuelle et personnelle qui consiste à se former et ceci à trois niveaux. Salon de l'édu

- Les Trois Couronnes - Didactique de l'Information Documentation - Pascal Duplessis Tout d'abord, je pense qu'il faut cesser de parler de sa "petite situation personnelle" au sein des établissements et voir plus haut ! Nous n'arriverons pas à entamer une discussion intelligente et à repenser notre profession sous l'angle unique de nos pratiques tellement elles diffèrent d'un CDI à l'autre et d'une personnalité à l'autre. Voilà justement ce qui pèche dans notre corps par rapport aux enseignants de discipline. Chaque personne dans son CDI ré-invente en quelque sorte le métier ce qui crée une multitude d'identités professionnelles. Cette absence de cohérence et d'uniformité dans nos missions et au sein de notre corps est donc bénéfique pour l'institution qui peut alors déballer ces réformes en toute sécurité prônant le soutien d'une certaine partie de la profession ! Arrêtons l'individualisme et regardons un peu plus loin s'il vous plaît ! Donc, oui j'adhère aux idées de la FADBEN.

Il s’agit en vérité d’un portail à plusieurs mains, « mutualiste et indépendant », animé par des enseignants-documentalistes au sujet de pratiques professionnelles menées sur le terrain du quotidien, dans leurs CDI, complété par ailleurs de réflexions sur les évolutions qu’ils connaissent, tant au niveau national que local.

Une interview d’une professionnelle et spécialiste de la question des CDI, qui lui permet de revenir sur les pratiques de son métier au début de sa carrière, expliciter l’historique de ces centres de documentation des établissements scolaires, ainsi que leur personnel, pour enfin et surtout souligner les nouvelles forces en présence qui façonnent, modifient, où menacent cet espace et l’exercice du métier d’enseignant-documentaliste dans les formes qu’ils connaissent aujourd’hui. by projetesdoc Dec 19

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