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[2010] « Dans ce rapport, ce qui saute aux yeux, c’est l’incompétence »

[2010] « Dans ce rapport, ce qui saute aux yeux, c’est l’incompétence »
Benjamin Bayart est l'un des précurseurs dans la lutte pour la neutralité du net en France. Président de FDN (French Data Network) , le plus vieux fournisseur d’accès Internet de l'Hexagone, il connait parfaitement les structures techniques et économiques qui régissent le réseau mondial. Nous l'avions déjà interviewé début 2009 et le résultat , « Tout le monde a intérêt à transformer Internet en Minitel » , fut mémorable. Quelles sont vos premières impressions à la lecture du rapport ? _ Elles sont mauvaises, pour plusieurs raisons. Sur quels sujets par exemple ? _ Tous. Un autre point qui relève de l’incompétence: certaines conclusions évidentes, qui découlent de ce que le rapport présente, ne sont pas tirées. On devrait favoriser la diffusion en P2P. C’est le moyen, à l’heure actuelle, le plus efficace et le plus rapide de diffuser les contenus sans déstabiliser le réseau, sans l’endommager, et qui peut jouer sur la localisation. D’autres exemples ? _ Il n’y en a pas davantage.

[2009] FDN : « on est tous autant adhérent que bénévole » Depuis onze ans, Benjamin Bayart est le président de FDN (French Data Network), une association qui fournit depuis 1992 un accès au réseau Internet à ses adhérents. Présentation. Qu'est-ce que FDN ? _ C’est le plus vieux fournisseur d’accès à Internet en France. Aujourd’hui qui est adhérent à FDN ? _ Il y a deux grandes familles. Pourquoi ne pas avoir évolué et être devenu Free ? _ En fait, la question ne s’est jamais posée. Et quels sont les principaux revers pour ce type de structure aujourd’hui ? _ Justement qu’on ne fonctionne que sur le bénévolat, avec des adhérents et abonnés. Lire les réactions à cet article. Astrid GIRARDEAU

Neutralité du net : le rapport NKM en intégralité En début de semaine dernière, nous publions une première analyse du rapport gouvernemental sur la «neutralité de L'Internet» , illustrée de morceaux choisis. Afin que chacun puisse s'en faire une idée, et pour que le débat continue de se déployer, nous mettons à votre disposition l'intégralité du document. Vous pouvez le télécharger en pdf en cliquant ici (clic droit, «enregistrer la cible du lien sous»). Nous avons aussi inséré une version consultable directement. Le résultat, bien que lisible, est malheureusement un peu flou. Lire les réactions à cet article. Erwan CARIO

La neutralité du net bientôt sabordée au Royaume Uni ? La neutralité du net continue a faire débat, mais cette fois outre-Manche. À l'occasion d'une conférence de professionnels des télécoms, Ed Vaizey, le ministre de la Culture, a défini la position du gouvernement en s'attaquant franchement au concept-même de neutralité. Après avoir résumé les débats ayant lieu un peu partout dans le monde , il a défendu la nouvelle vision «britannique» de la neutralité. Le ministre affirme ensuite qu'une priorisation payante du trafic est non seulement acceptable, mais doit même être encouragée. Il décrit deux principes devant s'appliquer pour un tel scénario. Selon lui, la mise en place d'un internet à deux vitesses est justifiée par la rapide croissance du trafic qui mettrait en danger la qualité du service. Même si l'association des FAI locaux se réjouit de ces prises de positions très libérales, la grande majorité des réactions oscille entre le scepticisme et la critique virulente. Plus étonnante, la réaction de Peter Gabriel. François ARIAS

[2009] « Tout le monde a intérêt à transformer Internet en Minitel » Héberger ses vidéos sur YouTube ou utiliser un compte Hotmail, est-ce encore Internet ? A l'origine, le net a la particularité d'être un réseau où rien n'est centralisé, où les données ne sont pas stockées dans un seul et même endroit. Or pour Benjamin Bayart, président de FDN (French Data Network) , le plus vieux fournisseur d'accès Internet français, cette structure est en danger. Selon lui, un ensemble de décisions politiques, économiques et techniques tendent à transformer, depuis quelques années, Internet en réseau finalement proche du Minitel. Lors des rencontres mondiales du logiciel libre d'Amiens, en juillet 2007, Benjamin Bayart exposait son propos lors d'une conférence, intitulée Internet libre ou Minitel 2.0 , dont la vidéo a depuis été très consultée. Qui a intérêt à transformer Internet en Minitel ? _ Tout le monde. La faiblesse du Minitel était qu’il était un réseau centré. On le sait, mais on continue ? _ Oui. Quel est le danger de cette centralisation ? Lesquelles ?

Neutralité du Net à la française : une version édulcorée et « civilisée » ? La définition et l’application de la neutralité du Net devraient être entérinées en France par la loi. C’est en tout cas le souhait exprimé par le député Laure de la Raudière, avec la bénédiction du président du groupe UMP, Jean-François Copé. En raison de ses prises de position successives sur l’Internet, l’UMP ne serait guère en odeur de sainteté auprès des jeunes électeurs (mais aussi des entrepreneurs du Net). Le tribut de la loi Hadopi, sans doute. La faute aussi à une rhétorique souvent caricaturale. La neutralité du Net incompatible avec la notion d'Internet civilisé Le débat sur la neutralité du Net est peut-être l’opportunité pour la majorité de reconquérir une part de son électorat. Cohérence politique oblige (entêtement diront les détracteurs), le rapporteur du projet de loi « pédagogique » du gouvernement s’empressait d’inscrire Hadopi dans « l’Internet civilisé », une expression chère au président de la République. « La neutralité ne peut pas être l'alibi de l'illégalité »

La neutralité du net bientôt protégée par la loi ? Le débat sur la neutralité du net est reparti de plus belle : après le rapport gouvernemental commandé l'an dernier par Nathalie Kosciusko-Morizet, c'est un rapport parlementaire qui a été remis, ce matin, à la commission des affaires économiques de l'Assemblée nationale. Il clôt la mission d'information sur la neutralité d'internet qui a été confiée à deux députées, Corinne Erhel (PS) et Laure de la Raudière (UMP), toutes deux spécialistes d'économie numérique. Et alors que le document de 86 pages est présenté à la presse en ce moment-même, les premières réactions sont unanimes : le rapport est bien plus rigoureux, audacieux et engagé que son prédécesseur chapeauté par «NKM». Il devrait encourager à défendre et protéger, dans les prochains travaux européens sur la régulation d'Internet, la liberté d'expression et la neutralité des réseaux. Neuf propositions concrètes concluent le rapport selon quatre grands axes. exigences minimales en terme de qualité de service» . À lire aussi:

Internet libre, ou Minitel 2.0 ? Conférence de Benjamin Bayart aux 8e rencontres mondiales du logiciel libre, à Amiens, le 13 juillet 2007. Cette conférence fait le parallèle, sur quelques aspects (politique, économique, technique, etc) entre les réseaux « ancien style », par exemple le Minitel en France, et Internet. Thierry Stœhr, un des responsables du thème dans lequel s’est inscrite la conférence, en fait un résumé plus complet sur son blog, dans cet article. La vidéo de la conférence est disponible ici (durée 1h04’17, 99Mo), le support de conférence en PDF est disponible là. La vidéo est cadrée sur le conférencier, le fait d’avoir le support sous les yeux, dans une autre fenêtre, permet de mieux suivre, même si ce n’est pas rigoureusement indispensable. La transcription est également disponible sous license CC-BY-SA : au format PDF au format PS pour etre imprimable facilement au format ODT pour etre modifiable. Merci a Bérangère pour cet important et fastidieux travail de transcription.

Neutralité du Net : la « quasi censure » est préconisée dans le rapport du Gouvernement Le mois d’août promettait d’être riche en sucre, on a pas été déçu. La semaine dernière c’était une ordonnance de référé qui demandait poliment (sous peine d’amende de 10 000 euros par jours) aux fournisseurs d’accès Internet (pas tous, juste les 7 plus gros) de bloquer, par tous les moyens possibles (DPI, blocage DNS, IP, rafale d’AK47…) les sites de jeux en ligne qui n’ont pas de licence française. Un traitement que la LOPPSI promettait de n’appliquer qu’aux sites pédophiles. On s’est tout de suite dit que le lobby de la propriété intellectuelle (les moines copistes de DVD), allaient se ruer sur l’occasion afin de profiter (gratuitement) du zèle des fournisseurs d’accès. On attendait avec une impatience non dissimulée les enseignements que le gouvernement allait tirer de son élan démocratique qu’inspirait un débat public sur la neutralité du Net. Allez, assez de blahblah, examinons ce qui ressort de ces conclusions. Ok, très bien… alors « pertinent » pour vous ça veut dire quoi ?

FAI alternatifs : Internet sans passer par Orange, Free ou SFR, ça existe ! | Rue89 Eco Un femme a l’air agréablement surprise sur une publicité pour un grille-pain (Retrospace) Si vous devez ouvrir une ligne internet, il est très probable que vous fassiez comme la quasi-totalité des Français et que vous optiez pour un des principaux fournisseurs d’accès à Internet (FAI) du marché (Free, Orange, SFR...). Pourtant, des solutions alternatives existent. En France, ils sont environ un millier à avoir fait le choix des FAI associatifs. On en compte une vingtaine en France : de toutes petites structures dont certaines revendiquent moins d’une dizaine de clients. Aussi vieux que l’Internet grand public Ces petites structures associatives voient le jour quand Internet commence à s’implanter en France, vers le début des années 90. « L’Internet de l’époque n’avait rien à voir avec celui d’aujourd’hui », explique Benjamin Bayart, le président de FDN (French Data Network), le plus ancien FAI français encore en activité : Connecter des gens à Internet, comment faire ? Des FAI activistes

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