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«Nous avons sauvé les gens plutôt que les banques»

«Nous avons sauvé les gens plutôt que les banques»
L'ancien ministre de l'Economie argentin Roberto Lavagna, 69 ans, est le principal artisan du redressement de l'Argentine engluée dans une terrible crise économique il y a dix ans. Lorsqu'il prend ses fonctions, en avril 2002, le peso vient d'être dévalué de 70%, le pays est en cessation de paiement, la dette privée s'élève à plus de 72 milliards d'euros, l'inflation annuelle flirte avec les 125% par an, le chômage explose, les petits épargnants sont ruinés et les troubles sociaux ont déjà fait plus de 30 morts dans le pays. Cet ancien ambassadeur auprès de l'Union européenne décide immédiatement de se passer de « l'aide » du Fonds monétaire international (FMI) et des marchés financiers. Quelles sont les grandes similitudes entre la crise argentine de 2001-2002 et la crise grecque ? Au plan économique, tout est semblable. Comment avez-vous tiré l'Argentine du chaos ? Vous avez donc oeuvré contre le FMI et vos principaux créanciers ? Ils me détestent! Gérard Thomas

Islande : Sortie de crise en douceur Alors que sur le continent, les pays européens victimes de la crise de la dette multiplient des plans d’austérité impopulaires, l’Islande, qui a fait le choix de laisser ses banques faire faillite, sort lentement de l’ornière. Et, lors du référendum du 9 avril, les Islandais pourraient refuser de rembourser les créditeurs internationaux de la banque Icesave. Impossible de le rater dans les rues de Reykjavik, tant le chantier est énorme, et détonne dans une capitale à l'architecture basse : une cathédrale de béton noir et de verre, recouverte d'alvéoles réfléchissantes, est en cours d'assemblage face à la mer. Le Harpa, imaginé par l'artiste vedette danois Olafur Eliasson, servira tout à la fois de salle d'opéra et de palais des congrès pour l'Islande. Ses mesures d'économies portent sur 10% du Produit intérieur brut (PIB) en trois ans. Trois recettes pour remonter la pente La dévaluation de la couronne islandaise. Le principe du "too big to save" (trop gros pour être sauvé).

Quand un conseiller du FMI prédit un "effondrement bancaire" imminent... Array. Array. Quand un conseiller du FMI prédit un "effondrement bancaire" imminent - LMOUS Le Bankoustan est sur le point d'exploser. Question : que se passera-t-il si les politiques continuent d'être attentistes face à cette crise ? Réponse de Robert J. Et de conclure, un peu plus tard, en substance : Nous ne savons rien de ce que trafiquent les banques. Mais rassurons-nous. Vidéo relevée par electronlibre.info (Article publié sur le site "Les mots ont un sens")

Les orthodoxo-libéraux affrontent la dure réalité des chiffres S’il fallait citer un sujet économique où la raison est perdante dans cette campagne présidentielle, ce serait bien celui de la dépense publique. Sur ce sujet, je vous l’avoue, les dogmes commencent à me lasser. Car l’idée que la dépense publique c’est mal, que c’est un ennemi de la « vraie » économie – celle des durs, des purs – a progressé dans l’imaginaire collectif au cours des dernières années à tel point qu’elle apparaît dans la bouche de certains comme un fait non contestable, un élément scientifique tout aussi solide que la poussée d’Archimède. Si j’ose ouvrir aujourd’hui une série de posts en défense de la dépense publique, c’est plus au nom de la raison qu’au nom de mes convictions. J’entends déjà les réactions : dans les heures graves pour nos finances publiques, alors que le AAA de la France est perdu, comment peut-on encore prétendre défendre les dépenses sans être un traitre à la patrie ? Fermez le ban. Alors pourquoi tenter de se lever contre cette évidence ?

Inégalités record dans les pays riches L'OCDE constate dans un nouveau rapport que les écarts de revenus s'accroissent dangereusement dans les pays développés. La France fait moins pire que les autres, mais la régression est générale. 1% contre 99%. Comme cette image, qui illustre son rapport intitulé "Toujours plus d’inégalité : pourquoi les écarts de revenus se creusent", l'OCDE prend des accents altermondialistes. « Le contrat social commence à se lézarder dans de nombreux pays », s'inquiétait son Secrétaire général Angel Gurría, lundi 5 décembre, lors du lancement à Paris de ce rapport. L'organisation économique avertit : les gouvernements doivent agir sans délai pour combattre les inégalités. La suite de cet article est accessible sur abonnement. Je suis abonné·e,je me connecte Je m'abonne à partir de 1€

Dix ans après la crise, l’Argentine est un autre pays - Argentine / Economie De notre correspondant à Buenos Aires Le 20 décembre 2001, Fernando De la Rúa quitte la Casa Rosada, le palais présidentiel, en hélicoptère, après avoir signé sa lettre de démission. Il laisse derrière lui un pays en ruines et trente-huit morts. Beaucoup d’entre eux ont été tués place de Mai, devant les fenêtres de la Rosada, où la police a tiré sur les manifestants. Les 19 et 20 décembre, des dizaines de milliers d’Argentins étaient descendus dans la rue pour protester contre la crise et le « corralito », le blocage des comptes bancaires décidé quelques semaines plus tôt par un gouvernement aux abois. Etranglé par la dette, par les plans d’austérité imposés par le FMI et par la parité fixe qui lie le peso au dollar, le pays est en récession depuis 1998. Dix ans après, tout a changé. En décembre 2001, Sebastián était désespéré. Quand l’Argentine a tourné le dos au FMI Comment expliquer un tel redressement ? Les Argentins n'ont pas baissé les bras Il y a encore beaucoup à faire.

La cote de la révolte Encercler la finance mondiale. La contraindre. L'opération Occupy Wall Street gagne en intensité sur de nouveaux espaces politiques. Sociologues et politologues y voient l'émergence de véritables mouvements politiques. Le mouvement Occupy Wall Street, comme son cousin européen du Mouvement du 17 septembre, tout comme Les Indignés, ne se réduisent pas à des accès de contestations contre la finance mondiale. Pour plusieurs sociologues et historiens de nos démocraties contemporaines, ils représentent surtout des mouvements politiques à part entière, capables de porter des propositions qui un jour seront adoptées par l’ensemble de la société. Un nouveau cycle doit (…) s’ouvrir dans la vie des démocraties, aussi décisif qu’avaient été ceux de la conquête du suffrage universel au XIXe siècle, puis de la mise en place des États-providence au XXe siècle. Les mouvements qui en sont l’expression ont déjà été baptisés par les chercheurs. Le site web du mouvement Occupy Wall Street. Image CC Flickr

Contre le discours dominant sur la dette publique LE MONDE | • Mis à jour le | Par Geneviève Azam, Etienne Balibar, Thomas Coutrot, Dominique Méda, Yves Sintomer Il y a deux manières de raconter ce qui se passe en Europe. Selon le storytelling dominant, nous avons trop dépensé. Experts et éditorialistes devisent sur la France qui, comme les autres pays dépensiers, "vit depuis plus de trente ans à crédit". L'enjeu pour la gauche serait seulement de "donner du sens à la rigueur" en attendant de "relancer la croissance". Ce scénario semble aussi évident que l'air que nous respirons. Si les déficits et la dette ont flambé, ce n'est pas du fait d'une envolée des dépenses, mais à cause d'une réduction des recettes. Deux narrations aussi contradictoires de l'histoire de la dette publique déterminent deux réponses antagoniques. Mais si la narration critique a pour elle la vraisemblance du diagnostic, elle se heurte aux "évidences" martelées, et la nécessaire radicalité des réponses qu'elle appelle peut inquiéter. Etienne Balibar, philosophe ;

ÉCONOMIE • Ces 147 sociétés qui dominent le monde L’économie mondiale est hyperconcentrée, selon une équipe de chercheurs de Zurich. Leur étude souligne la fragilité d’un système financier contrôlé par un petit groupe de multinationales, liées entre elles par des participations croisées. La science apeut-être bien confirmé les pires craintes des indignés qui ont manifestécontre le pouvoir financier. L’étude des relations entre 43 000 multinationales a en effet mis en évidence l’existence d’un groupe relativementrestreint de sociétés – pour la plupart des banques – jouissant d’une influencedisproportionnée sur l’économie mondiale. Selon lesspécialistes des systèmes complexes que nous avons interrogés, ces travaux, quifournissent une remarquable tentative d’analyse du pouvoir économique mondial,pourraient servir de base de travail pour définir les moyens de renforcer lastabilité du capitalisme. L’idée qu’unepoignée de banquiers contrôle de vastes secteurs de l’économie mondiale n’estpas nouvelle pour les militants d’Occupy Wall Street.

L'Argentine solde la crise économique de 2001 LE MONDE | • Mis à jour le | Par Christine Legrand (correspondante à Buenos Aires) Onze ans après la grave crise financière de 2001, qui avait débouché sur le plus important défaut de paiement de l’Histoire (75 milliards d’euros), l’Argentine a remboursé, vendredi 3 août, les derniers porteurs de titres émis lors du gel des avoirs bancaires, baptisé "corralito" ("petit enclos"). Ces remboursements s’élèvent à 2,19 milliards de dollars (1,78 milliard d’euros), 78 % payés à des épargnants à l’étranger et 22 % en Argentine. "Une période historique se referme", a affirmé, le 2 août, à Buenos Aires, la présidente Cristina Kirchner, en annonçant officiellement le remboursement des "Boden 2012", qu’elle a présenté comme un symbole de "l’indépendance financière de l’Argentine". "La fin du 'corralito' est un récit officiel", pointe le secrétaire de l’Association des personnes lésées par le défaut, Hugo Vazquez.

Stiglitz : « L’Argentine a très bien fait les choses ces dernières années » Joseph Stiglit, l’ex Directeur Général de la Banque Mondiale et prix Nobel d’économie, dans une interview donnée au quotidien argentin Pagina 12 a expliqué que pays émergents « doivent diversifier leur structure productive et renforcer la demande interne » pour se défendre de la crise des pays centraux ». Il a aussi affirmé que pour les pays dits centraux la meilleure façon de résoudre les problèmes de dette est de « dépenser plus », soulignant « que l’austérité va dans la direction contraire ; c’est une vision erronée, la même recette qu’avait appliqué le FMI en Argentine » « Nous savons ce qui est arrivé : l’économie a décélérée, puis est entrée en récession et finalement a fini en dépression. Sans croissance il est impossible de sortir de la crise. » En particulier, il estime que l’« Argentine a très bien fait les choses au cours des dernières années pour garantir une forte croissance à taux très élevé et contrôler l’inflation ». El Correo d’après Página 12.

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