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La privatisation du domaine public à la BnF, symptôme d’un désarroi stratégique

La privatisation du domaine public à la BnF, symptôme d’un désarroi stratégique
Vendredi, une déclaration commune a été publiée par La Quadrature du Net, SavoirsCom1, Creative Commons France, L’Open Knowledge Foundation France et Communia pour s’opposer aux partenariats de numérisation envisagés par la Bibliothèque nationale de France et validés par le Ministère de la Culture en début de semaine. Depuis, plusieurs organisations ont souhaité se rallier à ce texte : Framasoft ; Regards Citoyens ; Veni, Vivi, Libri ; Libre Accès, le Parti Pirate Français et Vecam. La déclaration sur le site de SavoirsCom1 Un large front se dessine pour refuser cette dérive vers une privatisation du domaine public en France, comme l’a dénoncée Philippe Aigrain sur son blog. Au-delà de cette sphère professionnelle, j’ai été particulièrement sensible aux témoignages postés par des professeurs et des enseignants, pour rappeler l’importance que revêt l’accès libre et gratuit en ligne aux oeuvres du domaine public pour leur métier. Les profs disent le domaine public. Like this:

La numérisation à la Bibliothèque nationale de France et les investissements d'avenir Quelques antécédents En décembre 2004, Google annonce son intention de lancer une très vaste bibliothèque numérique, calibrée à 15 millions de livres. L’annonce suscite enthousiasme ou stupéfaction, selon les milieux et les « bords ». En janvier 2005, Jean-Noël Jeanneney, alors président de la Bibliothèque nationale de France (BnF), appelle dans un article pour le journal Le Monde à une réplique européenne, ou du moins française 1. Peu après, à la suite de Jean-Noël Jeanneney, le président de la République de l’époque, Jacques Chirac, s’empare du projet et le relaie auprès de l’Union européenne, qui, dès le début des années 2000, se souciait de la numérisation du patrimoine de la communauté. Dès la fin du mois de mars 2005, six dirigeants européens se tournent vers l’Union pour réclamer des moyens visant à mettre en réseau les quelques bibliothèques numériques existantes. De l’emprunt national aux investissements d’avenir Un appel à partenariats Le chantier filiale État en avril 2012

Numérisation à la BnF : Google et la British Library, plus respectueux Le ministère de la Culture a hier officialisé les accords passés par la BnF avec deux sociétés, dans le cadre des partenariats publics-privés. Il s'agit là d'assurer la numérisation de deux pans des documents du domaine public, dans des conditions douloureuses pour les utilisateurs. Et si pour l'heure, les intéressés tardent à réagir, les réactions ont été nombreuses suite à la publication de notre article. Philippe Aigrain Des commentaires ne devraient pas tarder, cependant, venant d'observateurs. Les institutions culturelles sont passées d'une situation dans laquelle elles se prenaient pour les détenteurs uniques du savoir et des technologies d'indexation à une situation de démission de leurs responsabilités à l'égard des choix techniques. Google plus respectueux, avec la British Library La situation est très simple, et tient en effet en quelques mots : la BnF, au travers de sa filiale BnF Partenariats, a conclu des accords pour la numérisation de 200.000 vinyles et 70.000 ouvrages.

Netflix ou le beau piège à cons! / Fuck Netflix in english too in english after the image Ben c’est un système qui n’est pas encore en Europe, mais qui ne saurait tarder, et qui a pour but de verrouiller les tablettes et autres ordinateurs avec le système DRM ou, si cela ne vous parle pas, c’est facile de le comprendre, même en anglais : Digital Restrictions Management Et ce n’est que le début d’un long processus qui a pour but de verrouiller les programmes écrits en HTML5 et qui sont principalement présents sur les navigateurs que l’on dit avec «Premium Extensions vidéo», soit les deux géants du web : Google et Microsoft dont les navigateurs sont Google-Chrome et Internet Explorer. Netflix est déjà présent sur les vidéos en streaming et annonce fièrement qu’il va couvrir le WEB en DRM. D’ailleurs, il est en phase finale et nous en entendons déjà parler, de ce fameux Netflix et ce, dans nos contrées. Envoyer un message Netflix: Annuler votre abonnement (Ceci ne fonctionne que si vous êtes connecté à votre compte.) From your subscription dollars. PS.

BnF : Vendre le domaine public n'est pas le rôle de ses gestionnaires Le silence du ministère de la Culture a quelque chose... de prévisible. Alors que la BnF a annoncé que deux accords étaient signés pour la numérisation de 70.000 livres et 200.000 disques vinyles, d'aucuns y voient l'aboutissement d'un vieux projet porté par Bruno Racine, président de la BnF. Le successeur de Jean-Noël Jeanneney avait annoncé dans un livre, qui répondait à celui du précédent directeur, son intention de passer par les entreprises du Web pour assurer la numérisation. À l'époque, Google avait toutes ses faveurs. Aujourd'hui, il semble bien que la BnF ait mis le ministère au pied du mur... La BnF BigPilou, (CC BY-NC-ND 2.0) Le projet de numérisation pose de multiples questions. Or, c'est bien le projet que soutiennen la BnF et son directeur : une numérisation opérée dans le cadre des partenariats publics privés, avec de multiples restrictions, ainsi qu'a pu le montrer ActuaLitté. L'éditeur vend, pas le bibliothécaire Un risque réel pour l'édition des oeuvres L'enjeu alors ?

Privatisation, expropriation, concession, commercialisation du domaine public A mesure que la polémique autour des accords de numérisation de la BnF prend de l’ampleur et rebondit dans la presse générale, on voit apparaître un faisceau de positions révélant des différentes notables d’approches. Si la condamnation de ces partenariats public-privé est large, elle n’est pas non plus unanime. Cette gradation des points de vues est saine et légitime, mais il paraît important de bien cerner la nature exacte de ces nuances pour comprendre ce qu’elles signifient. Quand on examine attentivement les positions, on se rend compte par exemple que certains s’opposent à ces accords, mais ne considèrent pas que le terme « privatisation » du domaine public soit approprié. Il est incontestable également que la BnF et le Ministère de la Culture essaieront de défendre ces projets en jouant sur les mots. Privatisation du domaine public = expropriation d’un bien commun Il y a bien ici en outre expropriation, car le domaine public présente une nature particulière. WordPress:

La NSA à la sauce française En temps de crise et pour savoir ce que le contribuable paie à l’Etat français, un voile se lève depuis l’affaire Snowden, ceci afin que de petits informaticiens malins de l’Hexagone ne révèlent point au grand jour ce que la DSGE (Direction générale de la sécurité extérieure) a construit depuis longtemps (?) l’ombre: son super NSF. Un super NSF ou «Gros Frère» installé depuis des lustres dans les sous-sols de la DSGE précitée récemment dans cet article, au Boulevard Mortier (ça ne s’invente pas!) à Paris et qui n’est autre qu’un super calculateur qui surveille la totalité des échanges téléphoniques, ou numériques, ou encore électroniques des citoyenNEs françaisES pour les stocker bruts de coffrage dans des bases de données et ce, pendant des années, on ne sait jamais ! Sans compter le fric dépensé pour une telle institution afin d’écouter Madame Bidochon demander à son mari, via son iPhone5 : «Chéri…ton rosbeef, tu le veux à la sauce parisienne??» «Allo-allo, ici Charles! Like this:

BnF et domaine public : désaccord majeur. Le petit lien du week-end sera donc une petite revue de liens sur le #fail de la semaine. Une incohérence totale, un abus manifeste, une hallucinante régression à terme. D'autres heureusement, ont pris le temps de l'analyse. L'article qui a tout déclenché. "Filippetti cautionne la commercialisation du domaine public" Actualitté. La réaction et la colère de deux "sages". La réaction et la mobilisation des défenseurs du domaine public et des biens communs. "Non à la privatisation du domaine public par la BnF" Déclaration commune de COMMUNIA, l’Open Knowledge Foundation France, La Quadrature du Net, Framasoft, Regards Citoyens, Veni Vidi Libri, le Parti Pirate, Libre Accès et SavoirsCom1 L'analyse aussi éclairante que mordante du Meastro Calimaq : "La privatisation du domaine public à la BnF : symptôle d'un désarroi stratégique." Une initiative parmi tant d'autres encore à inventer. "Les profs disent le domaine public".

Protéger le droit d'auteur sur internet: les limites d'Hadopi La réponse est éclairante, et laisse entrevoir un échec total du dispositif pénal mis en place par les lois du 12 juin 2009 et du 28 octobre de la même année. Si on considère cet ensemble législatif au regard de ses objectifs, il n'a rien de particulièrement choquant. N'est-il pas indispensable d'envisager une protection pénale de la propriété littéraire et artistique sur internet et de lutter contre un pillage généralisé qui porte atteinte aux droits des créateurs ? La réponse graduée Si l'objectif général ne suscite guère de contestation, les modalités de mise en oeuvre des poursuites pénales sont beaucoup plus discutées. Observons que cette saisine du juge pénal est, en soit, un progrès par rapport à la procédure initiale, organisée par un législateur bien peu soucieux de la séparation des pouvoirs. L'échec de la sanction pénale Bien entendu, les chiffres peuvent toujours être interprétés à l'avantage de celui qui les invoque. La conclusion s'impose.

Apprendre le hacking - Les bases du hack et la sécurité informatique, le site du vrai hacking Vers le vrai hacking De mon point de vue, le hacking est simplement une faculté de compréhension des systèmes informatisés et de leur administration, compréhension basée sur une connaissance poussée de leur fonctionnement. Ainsi, il n'y a pas d'autre alternative que la lecture, les essais. Voici quelques modestes ressources qui fourniront au moins un point de départ (NB: ces liens n'ont pas été mis à jour depuis ~2011): S'entraîner

Nous devons empêcher la privatisation du domaine public Le site Actualitté a commenté hier un communiqué diffusé par le ministère de la Culture dans lequel Louis Gallois (Commissaire général à l’investissement) et Bruno Racine (président de la Bibliothèque nationale de France) annoncent la signature de deux nouveaux partenariats public-privé en matière de numérisation du patrimoine physique détenu par la bibliothèque. Ces accords se caractérisent par une privatisation (droits d’exploitation commerciale exclusive pour 10 ans) d’un patrimoine appartenant pour tout (les livres anciens) ou partie (les enregistrements sonores 78 et 33 tours) au domaine public. Ironiquement, cette annonce s’effectue alors que dans ses vœux aux personnels de la culture, la ministre prononçait un discours dans lequel elle a répété que la culture ce sont les biens communs, c’est le bien commun de tous. Elle n’a sans doute pas fait le rapport. Généalogie du désastre Pourquoi est-ce scandaleux ? Le pire c’est qu’ils trouvent ça « normal ». Ce qui m’amène au que faire.

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