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Un compromis patriarcal

Un compromis patriarcal
Publicité japonaise, 1969 — Joan Holloway : Tu parles de prostitution. — Pete Campbell : Je parle de business de très haut niveau. Est-ce que tu considères Cléopâtre comme une prostituée? — Joan Holloway : Où es-tu allé chercher ça? — Pete Campbell : C’était une reine. Pour une femme sur le marché du travail vers la fin des années 60, Joan Holloway jouit d’une position enviable. Dans l’épisode 11 de la cinquième saison de la série Mad Men, Holloway se trouve face à un choix déchirant : son collègue Pete Campbell lui annonce que la compagnie pour laquelle elle a tout sacrifié depuis 13 ans pourrait obtenir un gros contrat avec Jaguar. Joan Holloway personnifie à merveille ce qu’on appelle le compromis patriarcal. Les reines de la pop comme Miley Cyrus, Beyonce et Lady Gaga se prêtent également à ce jeu : pour se hisser au sommet d’une industrie aussi capitaliste que machiste, elles marchandisent leur sexualité, chose que leurs homologues masculins n’ont pas à faire. Joan Holloway

Comment j'ai compris que le débat sur «Mademoiselle» et les jouets roses, c'est fondamental Temps de lecture: 9 min Qu’il faut que les femmes aient le même salaire que les hommes pour le même travail, ça me paraît évident. Qu’elles puissent avoir le droit de vote, le droit d’avorter, qu’elles soient traitées en égales, c’est la putain de moindre des choses. Evidemment, il faut se bagarrer pour. Nos ancêtres (merci à elles) se sont déjà bien bagarrées, et elles ont fait un énorme boulot. On est quand même pas si mal loties que ça en France au vingt et unième siècle grâce à elles, même s’il y a encore des combats à mener. J’ai un respect infini pour les féministes des dernières décennies. Mais quand même, pardon de le dire, à l’heure actuelle, aujourd’hui, je crois que s’il y a un truc qui me gonfle encore plus que les machos, c’est bien les féministes. Y a des trucs essentiels, le salaire, le travail, tout ça. Qui est assez con pour penser que puisque les jouets sont roses ça veut dire qu’on est obligées de se mettre à l’aimer ? Mais ÇA VA, quoi! Voilà. Vraiment longtemps. Moi.

"Comme une fille". Always met l'égalité des sexes à l'honneur. - All Around The Girl Pleurer, jouer, se battre ou courir sont des actions simples de la vie de tous les jours. Pourquoi devraient-elles être dévalorisées une fois associées à un sujet féminin ? Dans sa nouvelle campagne de pub « Like a Girl« , la marque Always a vu les choses en grand et tente de changer les mentalités en revalorisant l’image des femmes dans la société. Sois belle et tais toi ! À travers cette nouvelle pub, Always souhaite prouver qu’une femme n’est pas simplement un joli objet simplet et discret qui joue la prude dès qu’il faut mouiller le maillot. Toutes ces langues de vipères machistes s’en donnent à cœur joie dès qu’il s’agit de réduire l’image de la femme, mais étrangement, on n’entend plus personne lorsqu’il s’agit d’accouchement ou de périodes de règles. Et si courir #CommeUneFille devenait synonyme de dignité et de victoire ?

De la naissance d'un stéréotype à son internalisation 1C'est à Walter Lippmann (1922) que l'on doit la notion de stéréotype dans son acception psychologique. Ce terme de "stéréotype" existe depuis 1798 et désigne un coulage de plomb dans une empreinte destiné à la création d'un "cliché" typographique. Lippmann désigne par là les images que nous nous construisons au sujet des groupes sociaux, des croyances dont il veut souligner la rigidité par le recours à ce terme d'imprimerie. Selon lui, ces images nous sont indispensables pour faire face à la complexité de notre environnement social ; elles nous permettent de simplifier la réalité pour nous y adapter plus facilement. Par ailleurs, ces représentations ne sont pas dépourvues de conséquences négatives. Les comportements discriminatoires tels que le racisme ou le sexisme s'accompagnent en effet de représentations stéréotypées des groupes à l'égard desquels la discrimination s'exerce (pour une revue, voir Croizet et Leyens, 2003).

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