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L’humour est une arme

L’humour est une arme
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Vous avez dit « enculé » L’incident est atypique. Il m’arrive souvent de reprendre les gens qui emploient le terme d’ "enculé", avec des collègues ou des amis d’amis ; ce qui s’ensuit est généralement une conversation trop longue et souvent pénible pendant laquelle la personne avec qui je parle essaie de prouver qu’elle est dans son droit. Les arguments sont toujours plus ou moins les mêmes. Il existe une panoplie relativement standard. L’une des premières justifications est de signifier, d’une façon ou d’une autre, que si le terme est fort c’est que la faute est grave : "C’est vraiment un connard". Ici possible digression de la part de mon interlocuteur : on me fait remarquer que des femmes aussi se font enculer, donc utiliser le terme ne renvoie pas nécessairement aux pédés, et donc n’est pas nécessairement homophobe. Un enculé, donc, c’est un pédé. Quelle est la différence entre traiter quelqu’un de sale enculé et traiter quelqu’un de sale bougnoule ? Les mots sont importants.

Déconstructions des clichés les plus courants au sujet du féminisme. | Il y a quelques jours, j’ai été invitée par Biaise sur twitter à co-écrire une FAQ du sexisme avec tout plein de beau monde tout partout. Beaucoup ont participé, tous n’ont pas signé à la fin (parce qu’ils n’avaient pas envie ou parce qu’ils ne se sont pas manifestés), mais en tout cas, je suis fière de vous présenter cette FAQ à présent terminée. J’espère de tout cœur que cet article commun permettra de chasser un peu les idées reçues liées au féminisme ! À noter que ce texte est donc, totalement libre de droit. Vous pouvez le copier, le diffuser partout, mais en laissant les signatures, par contre. ** »LE féminisme »** Pour des raisons évidentes de simplicité, il est courant d’employer le terme féminisme au singulier (nous l’employons d’ailleurs parfois dans cette FAQ). **Qu’est-ce que le sexisme ? **Quelques autres FAQ au sujet du féminisme. « On a déjà fait de gros progrès en France/en Europe. » C’est justement parce qu’on n’a pas baissé les bras que les progrès ont été faits.

Oppression 101 ou le parfait langage imbitable du militant! La classe 101, c’est le niveau débutant dans le système scolaire anglo-saxon. Et si vous lisez la blogosphère anglaise sur les questions d’oppression (racisme, sexisme, homophobie, etc…), vous finirez par lire quelqu’un d’excédé qui vous dira que ce n’est pas la classe 101 ici! Sauf que souvent cette classe 101, on sait même pas où la trouver! On débarque avec nos gros sabots sur un site féministe/antiraciste/LGBTQIA, par la magie des Internets, et on commence à dire des grosses boulettes, et on se prend plein de retours, qu’en parfait noobz n’ayant jamais réfléchi à ses questions (des points bonus si vous êtes un homme blanc cis hétéro de milieu aisé), qu’on ne comprend pas. Donc, voilà un article de base qui reprendra les grandes lignes de la nature de différentes oppressions, ainsi que des mots-clés communs à toutes les oppressions. Il existe donc diverses oppressions avec souvent des mécanismes similaires, mais toutefois bien différents : Notes: J'aime : J'aime chargement…

Feminist pictures visualoop: La honte sans fin de la violence des hommes contre les femmes Le problème : la violence contre les femmes prend plusieurs formes : physique, sexuelle, psychologique et économique. Ces formes de violence sont reliées et touchent les femmes d'avant la naissance jusqu'à la vieillesse. Les femmes âgées de 15 à 44 ans ont plus de risques d'être victimes de viol et de violence conjugale que du cancer, des accidents de la route, de la guerre ou de la malaria. Violence par un conjoint : La violence physique et/ou sexuelle est généralement infligée par le conjoint. 48% des femmes en Zambie, au Pérou et en Ethiopie ont souffert de violence physique de la part d'un conjoint.Saviez-vous que la moitié des femmes victimes d'homicides ont été tuées par leur mari, conjoint ou ex ? Violence sexuelle : les taux de violence sexuelle sont difficiles à estimer, car dans beaucoup de sociétés, la violence sexuelle cause un sentiment de forte honte aux femmes victimes.

L'Égalitarisme c'est pas ce que vous croyez ! | C'est vachement mieux. Il y a quelques jours, j’ai été invitée par Biaise sur twitter à co-écrire une FAQ du sexisme avec tout plein de beau monde tout partout. Beaucoup ont participé, tous n’ont pas signé à la fin (parce qu’ils n’avaient pas envie ou parce qu’ils ne se sont pas manifestés), mais en tout cas, je suis fière de vous présenter cette FAQ à présent terminée. J’espère de tout cœur que cet article commun permettra de chasser un peu les idées reçues liées au féminisme ! À noter que ce texte est donc, totalement libre de droit. ** »LE féminisme »** Pour des raisons évidentes de simplicité, il est courant d’employer le terme féminisme au singulier (nous l’employons d’ailleurs parfois dans cette FAQ). **Qu’est-ce que le sexisme ? **Quelques autres FAQ au sujet du féminisme. « Oui, mais regarde, y’a plein de femmes que ça ne dérange pas. » Tout comme beaucoup de femmes s’opposaient au droit de vote des femmes, les noir-e-s n’étaient pas tou-te-s opposé-e-s à la ségrégation.

L’humour pour les nuls Depuis quelque temps, à force de l’ouvrir au sujet de l’humour, mes amis militants et moi, on a fini par atteindre certaines oreilles. Et, comme on pouvait s’y attendre, nos propos et nos revendications n’ont pas été du goût de tout le monde. Il faut dire que le sujet est délicat dans une société où il est de bon ton de dire « qu’on peut rire de tout mais pas avec tout le monde » et ce sans même se demander pourquoi et dans quel contexte Desproges a bien pu dire ça. Bref, captain obvious to the rescue, les gens veulent rire de tout. Ou plutôt, ils veulent rire de ce qu’ils veulent sans se prendre la tête et surtout, sans réfléchir. Les gens veulent rire de tout donc, et craignent pour leur droit à continuer de dire « oogah boogah » devant un noir quand on dénonce leur humour intolérant. Mais qu’à cela ne tienne, si j’ai créé ce blog, c’est parce que je ne crois pas qu’il existe de causes perdues. « Mais si on ne se moque plus des opprimés, de quoi allons-nous rire ? Égalitariste

Je suis pas féministe, mais. J'aurais voulu lire King Kong Théorie quand j'avais entre 14 et 16 ans, mais je l'ai lu qu'à 36 piges. Dommage pour moi, je crois que ça aurait pu changer complètement ma vie. Je ne regrette rien, hin, mais j'ai l'impression parfois de me réveiller tardivement, et d'avoir raté quelques trucs importants. Je suis devenue féministe sur le tard. Ha oui. C'est à ce moment là aussi que j'ai décidé de faire du dessin ma vie, mon gagne-pain. Et toute cette révolte, je me suis vite rendue compte qu'elle était pas perçue comme féminine. Mon pseudo neutre au début m'a permis, je pense, de gueuler où il fallait gueuler sans me faire trop rabrouer. Mais mon travail n'avait rien de féminin, tout comme moi, et c'est ce qui apparemment posait des tas de questions aux lecteurs, aux magazines qui parlaient de mon travail, à partir du moment où on a su que j'étais de ce sexe, CE sexe. À ce moment là, je refusais toujours de me considérer comme féministe. J'étais un bon pote avec qui on couche des fois.

Surveille ton langage ! | Brasiers et Cerisiers Si vous avez été envoyé vers cet article par un lien posté suite à vos propos, prenez le temps de le lire, au calme, sans a priori. Vous verrez qu’au final, il n’ y a rien de dramatique. Une société de dominations Nous vivons dans une société (ou un agglomérat de sociétés connectées) qui baigne dans les oppressions diverses et variées : racisme, sexisme, homophobie, biphobie, lesbophobie, transphobie, classisme, validisme… Depuis notre naissance, selon notre milieu et notre parcours, de nombreux facteurs influencent notre façon de penser, parler, agir : éducation familiale et scolaire, culture (livres, cinéma, chansons, télé-poubelle ou télé-qualité, patrimoine…), publicités, rencontres, administrations publiques et privées, compositions et ambiances de nos lieux de travail et de loisirs, hasards de la vie. Renforcement des oppressions. L’usage de ces termes dans la vie courante renforce ces systèmes de dominations. Pour résumer : Evident ? Pas tant que ça. Ce n’est pas un drame.

L'humour est une chose trop sérieuse... Lui : Wah, hé, faut que je te montre un truc, tu vas trop te marrer. C'est un test dans le dernier Consoles +, c'est trop bon. Moi : ... Lui : Tu ris pas ? Note : ce dialogue est évidemment fictif, bien qu'inspiré de nombreuses discussions réelles : personne n'est capable de m'écouter aussi longtemps.

"Non violente", la Manif pour Tous? C'est devenu un de ses Leitmotiv, au même titre que "Un papa! Une maman!": la Manif pour Tous serait "non violente": "Ce qui me semble être la force de notre mouvement, c'est la non-violence intérieure. C'est celle qu'exprime désormais dans la rue le mouvement naissant des "veilleurs". Il s'agit notamment de se dissocier de l'activisme de mouvements tels que le GUD, et d'éviter que les plus jeunes manifestants se laissent séduire par la tentation de l'illégalité, via des initiatives "spontanées" telles que le Printemps Français. La Manif pour tous est-elle violente? "La violence est l’utilisation de force physique ou psychologique pour contraindre, dominer, causer des dommages ou la mort. Parmi les nombreux exemples donnés, on trouve bien sûr la violence politique, que la Manif pour Tous réfute: Et la violence entre personnes, qu'elle attribue à des éléments isolés: Mais également la violence symbolique: A quelle occasion ce mouvement est-il né? Certainement pas. [...]

L'impolitesse du désespoir - Une heure de peine... Je n'ai pas d'humour. Voilà, comme ça, c'est dit. J'ai préféré préciser ce point d'entrée de jeu pour que les choses soient claires... Parce qu'on va me le reprocher, et parce que c'est aussi de ça dont je voudrais parler : de toutes ces situations où l'on reproche à l'autre de ne pas comprendre ou de ne pas vouloir comprendre que c'est de l'humour. De ces petites phrases simples que l'on lâche facilement : "c'est bon, c'est de l'humour", "c'est pas sérieux", "faut pas le prendre au premier degré", "mais personne n'y croit vraiment !", et toutes ces sortes de choses. En tant qu'enseignant, j'y suis sans cesse confronté : des élèves qui se traitent de "pédé", "tarlouze", "sale arabe", "enculé", "pute", "pétasse", "fils de pute", "enculé de ta race", "bougnoule", j'en passe et des pas mûres, c'est malheureusement courant... A chaque fois, l'idée est la même : les mots utilisés ne font pas sens pour les individus. A quels moments sommes-nous embarrassés ?

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