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Plus de notes : l’affaire de tous

Plus de notes : l’affaire de tous
Quelles qu’en soient les justifications pédagogiques, la suppression des notes n’a guère de sens si ce n’est que le choix d’un enseignant. Ce collège en a fait une affaire collective, et cet article écrit à plusieurs voix en témoigne. En deux années scolaires, notre collège a connu une profonde métamorphose, du point de vue de la relation entre professeurs et élèves comme du point de vue des pratiques pédagogiques. En 2010, dans le cadre de la construction de notre projet d’établissement, nous faisions un double constat : nos élèves de 6e décrochaient très vite et un tiers des élèves du collège parvenu au lycée général redoublaient leur classe de 2de. Comment faire acquérir à tous le minimum nécessaire tout en développant l’excellence ? Pour relever ce défi, et avec le soutien de l’équipe de direction, nous avons décidé d’expérimenter une classe « compétences sans notes » en 6e. C’est grâce à de nombreuses concertations et de la formation que nous avons vu nos pratiques changer. Related:  Evaluation par compétence

L'évaluation pour apprendre, apprendre à évaluer - Les classes sans note Une tendance qui s'affirme La tendance des "classes sans note" apparaît de manière explicite dans la base nationale d'Expérithèque (actions déclarées et suivies par les CARDIE en académie) : les actions ou dispositifs centrés sur les modes d'évaluation des élèves (approche compétences ou encore "classes sans notes") se répartissent également entre innovation et article 34. L'inscription administrative n'est donc pas signifiante en elle-même ; elle est facteur souvent du contexte local et de l'autorisation que les acteurs se donnent à changer des routines que formellement rien n'impose, si ce n'est la conformité à des évaluations de sortie de cycle (ex. La plupart s'inscrit dans le collège, en concernant une classe d'âge d'élèves finalement élevés à l'ère du Socle commun entré en vigueur dans le premier degré depuis plus de cinq ans. Une pratique collective et plus réflexive de l'évaluation Quelques exemples

Claude Vidon (proviseur du lycée Corbon à Paris) : "Abandonner les notes, ce n’est pas perdre du pouvoir" Propos recueillis par Emmanuel Vaillant | Publié le , mis à jour le Qu’est-ce qui vous a amené à lancer une expérimentation d’un premier semestre sans note ? La note fait rentrer dans un système de compétition où nos élèves sont déjà stigmatisés. Nous sommes partis d’un constat : nombre d’élèves de seconde arrivent au lycée en étant cassés, en souffrance. En quoi le fait de supprimer les notes favoriserait le rapport à l’école ? Si on enlève la note, il reste l’essentiel : la réponse à la question "qu’est-ce que je suis venu faire pendant une heure dans une classe" ? Concrètement, comment ce projet est-il mis en œuvre ? Dans le cadre du lycée professionnel, c’est assez simple car les enseignants sont déjà guidés par des référentiels de compétences. Ce projet a-t-il été facilement accepté par les enseignants ? Un tel projet ne serait pas envisageable sans une implication forte de toute l’équipe pédagogique du lycée. Comme toute innovation, c’est un projet qui a été mûri au fil des années.

Classes sans notes : une expérience concluante La Classe sans notes. Une expérience au Collège d’Uzès Paul ROBERT L’idée de classes sans notes a germé au Collège Lou Redounet en 2009-2010, dans le cadre des discussions autour de la mise en place du Socle Commun, en Conseil Pédagogique et à la suite d’une conférence donnée au collège par M. Jean-Michel Zakhartchouk, enseignant et co-rédacteur des "Cahiers Pédagogiques". Il a semblé en effet que le Socle Commun et l’approche par compétences conduisaient logiquement à l’abandon de la notation traditionnelle sur 20, dont il a amplement été démontré qu’elle renseignait avec une très grande part d’arbitraire sur les acquis réels des élèves. Après consultation de l’ensemble des professeurs, il s’est avéré qu’il n’était pas réaliste de lancer l’expérience sur tout un niveau 6ème comme cela avait été initialement envisagé. Les principaux points qui ressortent des différents bilans − L’Impact sur les élèves : − Du côté des parents : − Du côté des professeurs : − Du point de vue de l’établissement :

Les notes, un débat durable – présentation du dossier #sansnotes Faut-il supprimer les notes à l’école ? Et par extension au collège et au lycée ? La question est posée par de nombreux acteurs du système éducatif, et agite régulièrement la sphère médiatique. C’est d’ailleurs un sondage, organisé par le SE-Unsa auprès d’enseignants de tous niveaux, qui a lancé la polémique scolaire de la rentrée. Dans notre sondage, à la question posée sur le rôle des notes dans les évaluations scolaires, il apparaît donc que près de 40% des collègues ayant répondu se disent près à leur abandon, et où seuls 31% s’y opposent. Moins médiatisé, mais tout aussi intéressant, le sondage a mis aussi en avant la forte volonté des enseignants à redéfinir les contenus du socle (77%), à mettre à disposition des équipes des outils pédagogiques adaptables, pour suivre les acquis des élèves (74%), ainsi que des banques d’outils pour travailler par compétences (85%). Le débat est loin d’être clos, mais les signaux importants du changement sont plus nombreux, plus insistants aussi.

dial_148_supprimer_notes_college_c.thiriet.pdf Comment noter ? Les notes rythment la vie des élèves. Elles permettent le classement et la sélection mais finalement, mesurent-elles vraiment des acquis, dans le cadre de l'apprentissage scolaire ? Rien n'est moins sûr. Au mieux, elles mesurent des acquis partiels, souvent éphémères, mais leur fonction sociale va bien au-delà. Les notes décident du "passage" (dans la classe supérieure), de la réputation et de la position dans le groupe. Les notes peuvent décider de toute une carrière. Le pouvoir des notes est tel que les enseignants eux-mêmes peuvent en faire les frais. La note est donc un objet dangereux. Cette semaine, Thot Cursus explore les mécanismes de notation et les dispositifs d'évauation qui tendent vers l'équité plus que vers la sélection. Photo : albertogp123, Flickr, cc Enseignants, vos élèves ne réussissent pas ? 26 février 2012 Évaluer des élèves est déjà une tâche difficile. Se désintoxiquer de la note Noter les productions numériques des étudiants : oui, mais comment ? 28 février 2012

Pour en finir (ou presque) avec les notes - Évaluer par les compétences Devant les inconvénients maintes fois montrés des évaluations par la note, certains pays comme la Belgique tentent de passer à l’évaluation par les compétences.En France, à côté des livrets de maternelle et des évaluations nationales en CE2, 6e, 5e et seconde, des professeurs tentent de sortir un peu de notre système traditionnel dans une perspective d’évaluation formative. Un témoignage concret au collège en français, en sixième et cinquième. « - M’dame, c’est noté ? - Non, ce n’est pas noté, c’est évalué ! » Beaucoup d’élèves et leurs parents se comportent en consommateurs attendant une note comme on attend une rétribution : « tout travail mérite salaire »... L’institution néanmoins s’inquiète de la violence scolaire, nous apprend, à nous enseignants, qu’il faut combattre l’échec scolaire (comme on réduirait la « fracture sociale » ?) De quelques conséquences de l’abus des notes L’utilisation des notes chiffrées engendre des effets négatifs non négligeables. Une évaluation différenciée

J'aime pas mettre des notes Je corrige des copies de Terminales et évidemment, je cherche tous les prétextes pour faire une pause. C'est pas que je n'aime pas corriger des copies mais... en fait si, je n'aime pas du tout corriger des copies quand je sais que 1) je mets des notes qui ne vont pas faire plaisir 2) dont je reste persuadée que données à 10 autres collègues j'aurais eu 10 notes différentes, donc ça veut rien dire et 3) j'ai beau soigner mes commentaires, j'ai la nette impression que ça ne va pas servir à grand chose. Alors je regarde mes tweets, je papote, je raconte mes perles, tout ça. Et je décide de vous raconter comment je note. Ne rêvez pas : cette grille n'est pas un barême. Alors comment je fais quand j'ai des questions ?

Pourquoi et comment évaluer par compétences L’évaluation par compétences est à la mode dans les salons du ministère de l’Éducation Nationale depuis plusieurs années. Différentes annonces récentes, sur la mise en place d’une Conférence nationale sur l’évaluation des élèves, ou sur l’instauration d’un nouveau socle commun de connaissances au collège, confirment cette tendance.] Dans la pratique pourtant, les choses changent peu. Quoiqu’on pense de ces consignes ministérielles, et de leur application véritable sur le terrain, elles ont objectivement plongé des équipes du secondaire dans une réflexion sur les compétences. Mais d’autres collègues, dont je fais partie, ont, de façon tout à fait indépendante, et parfois isolée ou minoritaire dans leur établissement, adopté, par rejet du mode d’évaluation actuel, l’évaluation par compétences. Mon déroulement de carrière m’a fait passer par trois établissements successifs où j’ai, à chaque fois de façon isolée au départ, mis en place cette pratique.

La Classe sans notes … du côté des parents www.cafepedagogique.net/Documents/103ElemRey.htm Vous êtes un des meilleurs connaisseurs des "compétences". Le mot est désormais partout, mais le sens en est souvent polymorphe... Quelle est votre approche ? Parler des compétences, c’est à la fois à la mode et assez ancien. Dans le premier degré, à la suite de la loi Jospin en 1989, on avait établi une liste de compétences à acquérir à l’école maternelle et à l’école primaire. Peut-on mettre de l'ordre dans ce qu'on appelle les compétences ? Je propose d’établir un certain nombre de distinctions. L’idée de « compétence générale » repose sur plusieurs idées à discuter : - la structure commune d’un « problème » ou d’une « hypothèse »- la capacité des individus à repérer ce qui serait commnu dans des structures diverses- que la même opération mentale soit à l’œuvre pour traiter ces situations diverses.Les résultats de la recherche en psychologie cognitive vont dans le sens d’un refus de ces trois suppositions. Que peut-on faire ?

2nde Nouveau programme 2009 Vous pouvez télécharger les fichiers de cours (niveau seconde) au format WORD en cliquant sur les icônes ou au format WORD pour MAC en cliquant sur les icônes En cas de problème de lecture, vous pouvez voir et enregistrer les fichiers au format pdf, en cliquant sur les icônes Dans les leçons, les exercices conseillés font référence au manuel de classe : Odyssée 2nde, HATIER 2010 Fonctions Géométrie Statistiques et probabilités Télécharger des outils Tice pour la classe Voir les programmes officiels et les documents ressources Voir les activités et exercices niveau 2nde Ces collèges qui ont supprimé les notes... Par François Jarraud Critiquées de toutes parts, les notes n'ont plus la cote. Mais ce n'est pas pour autant que l'approche par compétences séduise les enseignants. D'autant que le premier contact, qui rompt avec une tradition d' évaluation plus que centenaire, prend la forme du livret personnel de compétences (LPC), un fastidieux pensum bureaucratique, un vrai antidote au plaisir d'enseigner. Pourtant des collèges ont spontanément sauté le pas. "C'est une enseignante de passage dans l'établissement qui a lancé l'idée", explique Jean-Claude Rogeon, principal du collège Guiton à La Rochelle. Pourquoi avoir fait ce choix ? Pourtant ces équipes se sont heurtées à des résistances. Dans la réussite de ces projets, le rôle de l'encadrement semble essentiel. Reste le bilan. François Jarraud Liens : Le dossier de Surgères Un dossier du Café Sur le LPC

Évaluer différemment les élèves : l’exemple danois Pas de notes avant 15 ans, pas de palmarès des établissements, des examens qui privilégient les projets ou les travaux inédits, l’utilisation généralisé des TIC dans l’évaluation : le Danemark présente une série de caractéristiques susceptible de faire réfléchir sur les relations entre l’apprentissage et les évaluations scolaires. Ce n’est certainement pas un modèle à recopier (les écoles était d’ailleurs ces derniers jours bloquées par un conflit entre les enseignants et les municipalités) mais il a le mérite d’aider à faire bouger les lignes et de considérer différemment des traits de notre système considérés comme naturels voire inhérents à toute situation scolaire. En France, toute réforme des modalités du Bac semble porter atteinte à la civilisation (universelle, cela va de soi), dévaluer les diplômes ou menacer l’équilibre des savoirs. Une école qui n’était pas obsédée par l’évaluation Les résultats restent confidentiels.

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