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Levez vous !

Levez vous !

Le capitalisme et la nation Je lisais en début d’après-midi l’excellent petit livre de Marc Augé Les nouvelles peurs (Payot, 2013), consacré aux peurs libérées à tort ou à raison par la crise de la mondialisation (un thème auquel je consacre en ce moment un livre). J’en tire deux extraits et je les commente ensuite. «Le capitalisme a réussi à créer un marché coextensif à la terre entière. «La crise actuelle a eu au moins le mérite de faire apparaître crûment les énormes divergences d’intérêts entre les employés ou ouvriers, les cadres dirigeants aux salaires fabuleux, et les propriétaires actionnaires dont les dividendes augmentent à chaque «restructuration», à chaque «plan social», c’est-à-dire quand on licencie employés ou ouvriers» (p.16). Je note une chose. Elle divise nos sociétés entre ceux qui ont avantage à abolir les frontières, et ceux qui comprennent que les frontières sont civilisatrices, et qu’elles doivent être conservées. D’une certaine manière, l’enracinement est un droit de l’homme.

Le Peuple en a Marre - Attali Clashé !!! Michéa face à la stratégie Godwin Marianne : Un hebdomadaire faisait sa une, il y a quelques semaines, sur les «néocons», vous bombardant comme l'idéologue le plus emblématique d'une véritable lame de fond identitaire, souverainiste et protectionniste, et amalgamant votre nom à celui de Marine Le Pen, soi-disant admirative de vos écrits. Qu'est-ce que cela vous inspire ? Jean-Claude Michéa : N'exagérons rien ! Clemenceau et Staline avaient ouvert la voie - le premier en forgeant, en 1906, la notion de «complot anarcho-monarchiste» et le second, dans les années 30, celui d'«hitléro-trotskisme». De plus en plus de figures de la droite dure, d'Eric Zemmour à Alain de Benoist, le directeur de la revue «pour la civilisation européenne», Eléments, se réclament de vous depuis deux ou trois ans. J. Tout autre est la critique du libéralisme par les héritiers modernes de l'extrême droite du XIXe siècle. Pensez-vous que la réconciliation de la gauche moderne avec les dogmes de l'anthropologie libérale soit irréversible ? J.

Lexique : La production de valeur (Réseau Salariat) 100 Milliards d’euros : le surcoût annuel du capital Chaque année, les entreprises non financières versent 130 milliards d’euros, sous forme de dividendes aux actionnaires et d’intérêts aux prêteurs. Selon une étude de l’Université Lille I*, une partie des dividendes peut se justifier au titre du risque économique pris et une partie des intérêts paie légitimement les coûts de fonctionnement des banques. Mais 100 milliards d’euros sont versés chaque année par les entreprises aux prêteurs et actionnaires sans aucune justification économique. Ce montant représente le surcoût du capital : une rente parasitaire qui accroît de plus de 50 % le coût du capital. En période de bas taux d’intérêt, comme aujourd’hui, il s’agit principalement des dividendes excessifs offerts aux actionnaires. Au lieu de s’entêter sur le coût du travail, il serait beaucoup plus juste et efficace de réduire le surcoût du capital pour relancer notre économie.

Lexique : La propriété privée (Réseau Salariat) Hervé Kempf: «Il est vital pour l'oligarchie de maintenir la fiction d'une démocratie» Les puissances d'argent ont acquis une influence démesurée, les grands médias sont contrôlés par les intérêts capitalistes, les lobbies décident des lois en coulisses, les libertés sont jour après jour entravées. Pour Hervé Kempf, journaliste et essayiste, si nous voulons répondre aux défis du 21e siècle, il est impératif de revenir en démocratie. Et mettre fin à l'oligarchie, régime actuel qui maintient les privilèges des riches au mépris des urgences sociales et écologiques. Dessin : ©DR Basta ! Hervé Kempf : Dans les pays occidentaux, l'évolution du capitalisme ces 30 dernières années a provoqué une considérable augmentation des inégalités. Le régime oligarchique actuel se caractérise par une extension du pouvoir des acteurs économiques, bancaires et financiers. L'oligarchie désigne à la fois une réalité sociologique et un système politique. Une des caractéristiques du régime oligarchique est l'imbrication étroite entre les cercles dirigeants politiques et économiques. Oui.

La course à la compétitivité tue la croissance Les dernières émissions d'Olivier Passet Ceux qui ont aimé ont aussi apprécié Les dernières émissions Toutes les dernières émissions Xerfi Canal Économie Les nouvelles émissions Xerfi Canal TV Toutes les dernières émissions Xerfi Canal TV Les incontournables

Formation brute de capital fixe (FBCF) Une nouvelle définition pour mon dictionnaire, tirée d’un texte très intéressant de Laurent Cordonnier publié par le Monde Diplomatique. Pour comprendre de quoi il est question, il faut distinguer entre deux notions de coût du capital : le coût économique et le coût financier. Le coût économique est l’effort productif nécessaire pour fabriquer les outils et, plus largement, l’ensemble des moyens de production : machines, immeubles, usines, matériels de transport, infrastructures, brevets, logiciels… Cet effort productif représente en quelque sorte le « vrai » coût du capital, celui qu’il faut nécessairement dépenser en travail pour fabriquer ce capital, entendu ici dans le sens « capital productif ». La mesure de cet effort (sur une année, par exemple) représente ce qu’on appelle plus couramment les dépenses d’investissement, et que les comptables nationaux nomment la formation brute de capital fixe (FBCF).

Géopolitique du capitalisme criminel. J-F GAYRAUD Pierre Verluise : Quelle est la part de la criminalité dans la crise financière de 2007-2008 ? Le capitalisme est désormais criminogène Jean-François Gayraud : Pour comprendre ce qui s’est produit en 2008 avec la crise des subprimes, il faut d’abord diagnostiquer le contexte global. Quel est-il ? Le capitalisme s’est profondément ré agencé à partir des années 1980, aux Etats-Unis et ailleurs, à partir d’une doxa néo libérale. Le nouveau visage du capitalisme comporte depuis des dynamiques et des vulnérabilités aux comportements criminels particulièrement fortes. P.V. : Votre approche est innovante, me semble t-il ? Dans le contexte de la mondialisation, le crime est désormais une réalité centrale et non une marge folklorique J. P.V. : Depuis la crise, la régulation a-t-elle vraiment progressé ? J. Il n’y a jamais de « crise financière » stricto sensu ; il n’y a que des crises politiques. Les modifications apportées ne relèvent pas du changement de cap. J. J. Plus

ZÉRO – McDonald’s emploie 90 % de sa main-d’œuvre anglaise sous un contrat controversé McDonald's emploie 90 % de ses employés anglais sous un contrat qui fait polémique. Justin Sullivan/Getty Images/AFP C'est sous le contrat de travail appelé "zéro heure" que McDonald's emploie 90 % de ses employés britanniques, soit plus de 82 000 personnes. Très critiqué en Angleterre en raison de son caractère précaire, ce contrat prévoit que l'employé, pendu à son téléphone, se rende disponible à tout moment de la journée sans qu'aucune durée de travail ne soit fixée dans son contrat. Autre coup dur pour le salarié, il n'est rémunéré que pour les heures travaillées. McDonald's serait ainsi le plus gros employeur de salariés à contrat sans horaire défini au Royaume-Uni. A l'instar d'Andy Sawford, député travailliste et farouche opposant au contrat : "Certains salariés travaillent vingt à trente heures par semaine, d'une semaine à l'autre, et il est injustifiable de ne pas leur accorder de contrat. Depuis son entrée en Grande-Bretagne, en 1974, McDonald's a recours à ce type de contrat.

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