Habitat partagé : Et si on vivait ensemble ?
Ce matin encore, vous êtes de mauvais poil. Maudits voisins qui ne respectent pas votre sommeil ! Aller toquer aux portes est délicat : depuis quatre ans que vous vivez dans cet immeuble, bien mal isolé et bien cher payé, vous ne connaissez toujours pas ses habitants. Depuis le milieu des années 2000, les difficultés à trouver un toit à prix abordable, mais aussi l’affaiblissement des solidarités et la prise de conscience de l’urgence environnementale poussent des ménages à chercher d’autres solutions que la maison mal isolée – où l’on se sent parfois bien seul – ou l’immeuble désincarné. Quelle que soit la structure juridique choisie – un point que le gouvernement s’apprête à clarifier (Lire ici l’interview de la ministre du Logement, Cécile Duflot) –, les habitants se concertent pour chaque décision relative à la conception et à la gestion quotidienne du lieu.
Habitat participatif : «Le lien social en milieu urbain est de plus en plus difficile à créer»
Cécile Viallon est la coprésidente de l’association Eco habitat groupé, une association de groupes vivant en habitat participatif née dans les années 70, recréée au début des années 2000. Elle est également membre de la toute nouvelle «Coordin-action», coordination des associations d’habitat groupé qui s’est organisée à l’occasion du vote de la loi Alur pour appuyer son adoption. Elle organise, les 19 et 20 octobre prochains, les journées portes ouvertes de l’habitat participatif. Pour elle, il était temps de remédier à cette carence française. Lire aussi les principales mesures de la loi Duflot sur le logement Pourquoi donner un statut juridique spécifique aux logements dits «participatifs» ? Jusqu’alors, l’habitat participatif a été l’œuvre de groupes pionniers qui ont su se débrouiller en créant le concept de propriété collective alors que la loi était essentiellement conçue pour encadrer la propriété privée. Recueilli par Anna LECERF
Qu'est-ce qui fait la qualité de vie en ville ? L'absence de bruit, de pollution... mais pas seulement - Sciences
S'il semble difficile de réunir tous les éléments pour une bonne qualité de vie en ville, des spécialistes ont pourtant décidé de les étudier pour aider à comprendre ce qui peut faire que nous apprécions ou non, notre quartier. Une étude, qui a pour objectif de mieux guider les politiques urbaines, est en effet réalisée par des climatologues, acousticiens ou encore sociologues qui ont arpenté, ensemble, les rues de Paris jeudi. Le quartier élu a été celui de la Porte de Bagnolet, dans le XXe arrondissement pour ses populations socialement variées et sa proximité avec le périphérique parisien, source de grande pollution dans la capitale. "Les gens ne sont pas des thermomètres... Ils perçoivent les éléments de leur environnement en fonction de leur ancrage social", rappelle l'urbaniste Sinda Haouès-Jouve, pilote du projet de recherche Eurequa. Description "physique" et approche "sociologique" Bruit et température L'attachement à son quartier, facteur de bien être
Loi ALUR : Projet de loi ALUR Duflot
Beaugency - ORLEANS (45000) - L’habitat participatif, vivre ensemble... chacun chez soi
Beaugency. Au bout d’une ruelle, une maison en bois attire l’œil. Regard attentif. Derrière ce bardage récent, se trouve un habitat participatif (groupé et autogéré). L’un des rares dans le Loiret. Notamment des jeunes sensibles à l’environnement, mais n’ayant pas toujours les moyens de se payer une maison à haute performance énergétique. Après une expérience parisienne, elle n’avait qu’un rêve : revenir s’installer à Beaugency - terre de son enfance - avec sa propre famille. Murs en cellulose, implantation en harmonie avec l’environnement, des choix souvent inaccessibles aux primo-accédants. Alors Marie-Tiffany se lance à la recherche de partenaires. Janvier 2009, le remue-méninges peut enfin commencer. « Nous nous sommes retrouvés une fois par mois, pendant huit mois, afin de débroussailler le projet. Les rencontres se succèdent. Le groupe jette son dévolu sur une ferme à Baule. Mais très vite, les dissensions prennent le pas. Autre exemple, autre déception.
Lieux d'exil aux abords de la ville
Tout a commencé dans les années 70. Les entreprises françaises, en manque de main d'oeuvre bon marché, font appel à des ouvriers étrangers qui immigrent en masse en provenance des anciennes colonies. Il faut loger cette nouvelle population dans des habitats sociaux, des édifices froids et hauts en périphérie des villes. Dans ces quartiers, pas de commerce. Dans les barres, des hommes, aujourd'hui chômeurs, accueillent leurs familles avant la fermeture des frontières en 1974. Ces édifices de béton, a la population marginalisée, font à l'heure actuelle, l'objet d'un plan gouvernemental. Le petit Nanterre (Photo: MP) Dans ce quartier, l'isolement est double : le fleuve et les voies de chemin de fer séparent les 9000 habitants de l'îlot du reste des 76 000 résidents de Nanterre. Marjorie (Photo: MP) Et c'est là, dans ce quartier 'difficile' que se trouve le centre socioculturel Les Canibouts. Anti-ghetto
Comment préparer la ville aux risques et aux mutations du monde de demain ?
Les villes contribuent au changement climatique mais sont également susceptibles selon leur situation, leur structure et la population qu’elles concentrent, d’être affectées par ses effets. Pour faire face à cette problématique, SUEZ ENVIRONNEMENT a su mettre en œuvre des services adaptés aux systèmes urbains. L’environnement dans lequel se développent les villes a toujours été en évolution et comporte des risques. Pour faire face au changement climatique, à la croissance démographique, aux menaces qui pèsent sur la biodiversité, aux risques naturels et à la complexification des règles qui encadrent la responsabilité des communes (sécurité et qualité de vie), SUEZ ENVIRONNEMENT met au point des services adaptés aux systèmes urbains. Leur finalité est de contribuer à la prévention des risques en s’inscrivant dans une démarche d’anticipation et de performance climatique et environnementale. Prévenir les risques d’inondation et de pollution… … et des mutations
Bon départ pour l’habitat participatif à la Cartoucherie: déjà 140 familles intéressées
Les réunions publiques organisées par la mairie de Toulouse ont permis de rassembler 140 familles autour du projet d’habitat participatif à la Cartoucherie. Un bon départ. 140 familles, c’est bien, même si c’est un peu moins que les objectifs fixés par la collectivité. Pour la collectivité et le bailleur social, l’objectif principal est la mixité afin de permettre au plus grand nombre de devenir propriétaire. Béatrice Girard © photo DR