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Comment la course à l’attention renforce la société de l’ego

Comment la course à l’attention renforce la société de l’ego
ego en abîme Le besoin de se différencier dans nos univers urbains socialement homogènes et foisonnants accentue cette société du narcissisme. Les réseaux sociaux reflètent cette compétition en vue de capter l’attention, nouvelle richesse issue de la pénurie. EMERGER DE LA MULTITUDE UN BESOIN NATUREL Sans tomber dans les théories sociobiologistes radicales, on peut raisonnablement postuler que l’égo, la vanité, l’exaltation de soi sont en partie au moins le résultat d’une stratégie adaptative de l’espèce humaine. A l’époque préhistorique, la survie du groupe se joue sur des critères de force et de résistance physique individuelle en des temps d’insécurité où l’Homme est démuni face à la nature. Autre critère déterminant en termes de survie : la cohésion, la solidarité du groupe qui permet de lutter contre les animaux sauvages ou encore d’organiser des chasses collectives permettant d’abattre de plus gros animaux. standardisation modes de vie bonheur pour tous Related:  Cyrille Franck : sociologie web

L’Agence H Paris excite Twitter sur un énorme fake ? Ces deux derniers jours, les timelines Twitter semblent s’affoler, faisant écho à deux opérations étrangement liées à H Paris. La première est une bizarrerie de recrutement, puisque l’idée de l’Agence est de recruter des stagiaires sur un coup de Poker… Tout semble officiel, les conditions sont disponibles sur le site (et c’est réservé à « certaines écoles »), une annonce presse (de mauvais goût) accompagne le tout. Pourquoi douter ? Les réactions sont nombreuses, principalement négatives, parlant ici de droit du travail, là de honte du métier, et les stagiaires d’hurler leur haine contre ce qui est une dernière agression à un statut déjà précaire. Et aujourd’hui, un autre ovni apparaît. Tout y est : nom connoté haute société, piston (elle connaît Jacques Séguéla), montage à la serpe, noms des sites comme Flickr écorchés comme jamais… Et comme d’autres, j’ai retwitté sur l’instant. Wait and See. MAJ 29/10/10 : le CV de Solange a été retrouvé sur Viadeo.

"L’hypersocialisation accentuée par les réseaux #Jeepuzzle - Quand Jeep transforme twitter en puzzle | Je Dblogk La marque emblématique Jeep vient de lancer pour les marchés espagnols et portugais une nouvelle campagne de communication sur son identité et son statut d'icône.Au-delà d'un TVC inspirationnel, d'une identité créative qui se concentre sur la calandre du modèle, Leo Burnett Madrid a conçu un dispositif digital plus qu'étonnant sur twitter. Le concept de #Jeepuzzle n'est pas innovant en soi, mais plutôt amusant. En effet, Jeep a élaboré 10 comptes twitter principaux, servant de base à chaque puzzle: @desertpuzzle, @cavepuzzle, @beachpuzz, @waterfallpuzzle, @forestpuzzle, @icebergpuzzle, @mountainspuzzle, @rockspuzzle, @volcanopuzzle et enfin @snowpuzzle.

- Le plaisir, valeur refuge de nos sociétés en repli La part croissante des loisirs, du divertissement, de la consommation dans nos vies est un exutoire à notre angoisse, nos craintes face au monde qui se complexifie. Celui-ci semble en effet plus insaisissable et dangereux que jamais, notamment en raison d’une couverture médiatique plus forte, voire exagérée. L’évolution économique, politique, sociétale, technologique de ces 20 dernières années tend à plonger nos pays développés modernes dans un “spleen” très prosaïque. Au plan individuel ou collectif nous avons peur de perdre nos positions acquises, notre statut social, notre rang. – Professionnelle : chômage, précarité (CDD, temps partiels, interim) se développent. Les classes moyennes et supérieures ont la trouille d’être déclassées, en raison de l’insécurité professionnelle évoquée ci-dessous. – Physique : augmentation du nombre de délits sur les personnes commis avec violence (mais surtout augmentation des plaintes en réalité). peur du déclin – Sur le plan géopolitique. plaisir refuge

Frères humains, qu’est-ce que Twitter a fait de nous? » Article » OWNI, Digital Journalism L'usage quotidien et régulier de Twitter transformerait-il ses adeptes en "réplicants" considérant le réseau comme une extension d'eux-mêmes? Billet halluciné d'un prêcheur numérique. “A force de vie irréelle, peut-être dirons nous un jour aux gens IRL (in real life) : j’ai vu tant de choses que vous humains ne pourrez jamais voir”… Cette semaine, j’ai tweeté à deux reprises cette réflexion personnelle inspirée de la scène finale de “Blade Runner”. Les @Garriberts de “Libé” me l’ont fait remarquer. Je les en remercie ici, ils ont fait germer l’idée, l’envie d’écrire de ce billet. Prêcher ? Le répliquant Roy joué par Rutger Hauer dans le final de "Blade Runner" Ce jour est peut-être arrivé en l’an de grâce 2010: l’année où l’internet temps réel a commencé à nous suivre partout, sur tous nos écrans, faisant de nous des mutants connectés en permanence. La seule chose qui nous obsède c’est : que se passe-t-il en ce moment là-bas dans la Twittosphère ? La répliquante Pris dans "Blade Runner

- Quantified self, Big Data… l’obsession de la maîtrise L’obsession du contrôle – Mediaculture / ©David Jones via Flickr.com Les données vont nous permettre d’être plus malins, plus cultivés, plus en forme. Ce sont les promesses affichées de ces nouvelles tendances du “quantified self” et du Big data. Une étape de plus du progrès humain qui traduit aussi l’infusion de l’idéologie libérale. Un tableau de bord intelligent de sa propre vie , sa santé, son humeur, sa culture générale… voilà ce que proposent les gadgets de l’Internet des choses. On retrouve là un thème classique de la science-fiction, rendu possible aujourd’hui par la technologie : celui du transhumain . Les progrès de la génétique, de la nano-médecine et aujourd’hui des capteurs personnels nous invitent à répondre par l’affirmative, à échéance proche. Le quantified self , comme son nom l’indique, propose à chaque individu de mieux gérer sa vie, dans une optique productiviste . C’est surtout une vision inspirée de l’idéologie scientiste du XIXe s . Cyrille Frank

- Comment sommes-nous devenus accros à l’information ? L’information s’est beaucoup accélérée ces dix dernières années, via l’évolution des outils de communication et de la demande du public. Cet engouement pour l’actualité est lié à notre besoin de socialisation mais aussi à notre demande de divertissement. Sur le plan quantitatif la fréquence des interactions entre individus s’est accrue, à mesure que les distances se sont raccourcies via l’urbanisation croissante. Les gens vivent plus près les uns des autres, ils ont donc plus de chances de se croiser. Les citoyens se voient également davantage grâce à l’amélioration des moyens de transports (nous sommes à trois heures de Marseille en TGV quand il fallait une journée de train il y a 20 ans et un mois au moyen-âge). Naturellement, la principale raison de l’augmentation des échanges sociaux entre individus est la modernisation des moyens de communication à distance. Et si notre addiction à l’information venait moins de notre besoin de socialisation que de celui de nous divertir ?

- La socialisation contre l’information ? La socialisation excessive, société de Bisounours ? La société hyper-socialisée vers laquelle on se dirige présente des risques sur l’information. Elle nous conduit à des contenus édulcorés, aseptisés, politiquement corrects. Et le responsable, c’est désormais nous-mêmes. Les médias de masse, la télévision en particulier, sont régulièrement dénoncés pour leur rôle d’anesthésiant social. De fait, certaines chaînes, comme Fox News pratiquent la désinformation à des fins politiques, tout comme certains patrons de journaux français Mais voilà que grâce à Internet et aux réseaux, la vérité peut enfin échapper au contrôle centralisateur. Sauf, qu’en réalité, ces derniers semblent avoir inventé, grâce aux médias sociaux, une nouvelle technique bien plus redoutable que la précédente : l’auto-lavage de cerveau. Grâce aux recommandations sociales – j’aime, retweets, partages – le public est son propre prescripteur et c’est beaucoup plus efficace que lorsque le message vient d’en haut.

- Pourquoi “l’info-socialisation” nous éloigne du bonheur L’important, c’est le chemin ©rawhead sur Flickr.com Dans la vie, ce qui compte, c’est le chemin, pas la destination. A ne pas saisir cela, nous gâchons notre bonheur. Mais “vivre l’instant présent” n’est qu’une formule toute relative. Et de moins en moins facile dans notre société “info-socialisée”. Notre existence est tragique car nous sommes condamnés à ne pas savoir ni d’où nous venons, ni où nous allons, ni à quelle fin. Or, nous passons notre temps à nous projeter dans l’instant d’après : “quand ce cours de maths sera fini, je me précipiterai à la cantine; quand nous aurons franchi ce bosquet, nous pourrons nous reposer; quand mes enfants seront grands, nous voyagerons; quand je serai à la retraite, je me mettrai à la photo…”. Pascal déplorait lui-même que l’homme en soit incapable : “nous ne vivons jamais, mais nous espérons de vivre ; et, nous disposant toujours à être heureux, il est inévitable que nous ne le soyons jamais”. Par ailleurs, la perception du temps est fâcheuse.

- Nouvelles technos : la tentation totalitaire Les nouveaux outils de socialisation ont changé l’échelle et la vitesse de diffusion des échanges. On est désormais bel et bien dans le “village planétaire” prophétisé par Marshall McLuhan. Pour le meilleur et pour le pire. L’ère industrielle a inventé la solitude urbaine, la souffrance des individus perdus dans la foule anonyme et sourde. Dans les années 80 et 90, que ne rêvions-nous alors de proximité, de communication, de chaleur humaine dans nos cités déshumanisées? Mais c’est oublier que la proximité porte en elle les germes de la promiscuité. Grâce à la magie des réseaux web, à la progression des taux d’équipements et des outils de communication, la vie urbaine s’est réconciliée avec la socialisation. Les sites de rencontre en ligne foisonnent, les communautés thématiques se multiplient, les différentes générations se retrouvent sur Facebook, les recruteurs et candidats se parlent directement sur Viadeo ou LinkedIn…` Le défouloir des commentaires. La rumeur. Le bashing planétaire.

"ils ne veulent plus perdre leur vie à la gagner" Mais la grande nouveauté aujourd’hui est que

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