La pauvreté comme acte de résistance ? Recensé : Giorgio Agamben, De la très haute pauvreté. Règles et forme de vie, Payot & Rivages, 2011 (réédition au format 10/18, Rivages poches, avril 2013). Traduit de l’italien par Joël Gayrault. 220 p., 20 €. Le philosophe Giorgio Agamben consacre le volume IV.1 de sa série intitulée Homo Sacer aux règles monastiques écrites entre le IVe et le XIIIe siècle, et à la pauvreté volontaire de l’ordre des frères mineurs (franciscains). Dans une première partie, l’auteur propose une analyse du rapport qui s’établit entre la règle et la vie, en se fondant sur la lecture de textes fondateurs du monachisme cénobitique (moines vivant en communauté et refusant d’être ermites). C’est une occasion de réfléchir à la nature de la règle et de préciser en quoi la norme monastique la règle de vie diffère de la norme juridique — la règle de droit. Règle de droit et règle de vie monastique Une vie en dehors du droit ? Quelques enjeux politiques de l’« héritage » franciscain
Un monde "sans", "avec" ou "super-ordinaire" ? | Les Idées qui Parlent Certain es informations jouent l’effet d’électrochoc et de révélateur : ce que l’on croyait impossible, existe. Elles peuvent alors se lire de façon anxiogène, comme « une vérité qui dérange », ce qui tend souvent à paralyser l’action, ou par opposition s’interpréter de façon générative et inspirer de nouvelles réflexions. Si nous prenons un peu de recul et dépassons cette compréhension dichotomique, le monde du « sans » n’est autre qu’une vision libérée des paradigmes existants et de nos cadres de références : « un monde du toujours plus de la même chose ». Je partage différentes informations sur le monde du « sans » qui, selon votre univers de référence et votre intention, « privent » ou « créént » : Vers un monde sans pauvretéUn monde sans viandeUne entreprise sans managersUn monde sans violenceetc… Passé l’effet de surprise ou d’interrogation, surgit la question « j’en fais quoi et je fais quoi ? Adaptez la question à à votre secteur pour aider une équipe à se projeter (sans jugement !
Rendre inaliénables les biens communs, par Ugo Mattei Lorsqu’un Etat privatise une voie ferrée, une ligne de transport aérien ou un hôpital, qu’il cède la distribution d’eau potable ou vend des universités, il exproprie la communauté d’une partie de ses biens ; une expropriation symétrique à celle qu’il réalise sur la propriété privée lorsqu’il souhaite construire une route ou tout autre ouvrage public. Dans un processus de privatisation, le gouvernement vend quelque chose qui n’est pas à lui, mais qui appartient proportionnellement à chacun des membres de la communauté, de la même manière que, lorsqu’il saisit un champ pour construire une autoroute, il acquiert par la coercition une propriété qui n’est pas la sienne. Cela revient à dire que toute privatisation décidée par l’autorité publique — représentée par le gouvernement du moment — prive chaque citoyen de sa quote-part du bien commun, comme dans le cas d’une saisine de bien privé. Taille de l’article complet : 2 012 mots. (4) Elinor Ostrom, Gouvernance des biens communs. (6) Carlo M.
#3 Devenir un serial innovator ? | Les Idées qui Parlent Comme expliqué dans le billet 1 de cette série d »inspiraCtions « Voir ce que les autres ne voient pas », vous revenez certainement de vacances avec de nouvelles idées inspirantes, qui peuvent faire la différence et avez envie de les mettre en œuvre. Soyons honnêtes, le chemin peut être difficile pour développer une #innovation de rupture et la lancer avec succès sur le marché dans une entreprise établie – et encore plus difficile de le faire plus d’une fois. C’est ce que nous avait rappelé les trois chercheurs Griffin, Prix et Vojak dans leur livre « Innovateurs en série : Comment les individus créent et proposent des innovations révolutionnaires dans les entreprises matures » (Stanford, Californie: Stanford University Press, mai 2012). Cette rareté se justifie par la spécificité des caractéristiques de ces innovateurs en série ; ils possèdent une combinaison inhabituelle de compétences. Les points intéressants dans leur analyse :
Comment travaillerons-nous A l’heure où les robots et les algorithmes sont perçus de plus en plus souvent comme une dépossession, nous subtilisant notre pouvoir, notre travail, notre connaissance, nous avons certainement besoin d’entendre d’autres manières d’interagir avec eux. “Nous avons besoin de nous engager directement avec les machines”, clame l’architecte Fabio Gramazio sur la scène de la conférence Lift, qui se tenait du 5 au 7 février 2014 à Genève. Fabio Gramazio est architecte au cabinet Gramazio & Kohler. Il enseigne l’architecture et la fabrication numérique à l’École polytechnique fédérale de Zurich et au Future Cities Laboratories de Singapour… A priori, on peut avoir tendance à penser que l’architecture n’a rien à voir avec la robotisation ou la fabrication numérique, et pourtant, l’architecte va brillamment nous prouver le contraire… Travailler avec les robots La fabrication numérique a le potentiel de créer une différenciation à coût zéro, estime Gramazio. Mesh-Mould from GramazioKohler on Vimeo.
Le sommaire de l'innovaCtionnaire 2014 | Les Idées qui Parlent Comme vous j’ai manqué de temps…ou plutôt comme vous je n’ai pas pris le temps de prendre du recul Cela m’a permis de changer l’idée originelle de cet InnovaCtionnaire 2014 : j’avais en effet prévu de revenir sur les paradoxes et dilemmes de l’###innovation, sujet que j’ai déjà abordé durant mes conférences expérientielles sur l’innovation depuis plus d’un an : « Cultivons l’innovation » « Grandir et garder son ADN » « Manager l’incertitude, une opportunité pour mieux innover »… et puis j’ai pris quelques chemins de traverses qui me conduisent à partager quelques idées sur le grand remix de l’innovation. Qu’est-ce que l’innovaCtionnaire ? Le sommaire est à découvrir ci-dessous ou à télécharger en cliquant sur le lien InnovaCtionnaire 2014_Introduction.
Les communes et les régions "citoyennes" | L'économie citoyenne Qu'est-ce-qu'une commune citoyenne ? Une commune devient une commune "citoyenne" en soutenant le processus complet de l'économie du bien commun (EBC) et au minimum une des cinq activités énumérées ci-dessous. Elle s'enregistre sur le site de l' "Association pour la promotion de l'économie du bien commun» en tant que commune-partisane de l'EBC. L '"Association pour la promotion de l'économie du bien commun" aide à la prise de décision du conseil communal. 1. 2. 3. 4. 5. Combien y-a-t-il de communes du bien commun ? L'intérêt de devenir une commune du bien commun est actuellement très présent et s'étend de l'Autriche en passant par Bayern et le Sudtirol jusqu'en Suisse et en Espagne. Liste des communes et régions du bien commun Cette liste comprend actuellement uniquement les communes et régions du bien commun en Italie (incl.
Prochain innovaCtionnaire…Les Idées qui Parlent | Les Idées qui Parlent La série des innovaCtionnaires s’enrichit à la fin de l’année avec une nouvelle mouture : « Exégèse de 26 idées reçues sur l’innovation et la transformation ». Qu’est-ce qu’un innovaCtionnaire ? Un innovaCtionnaire est un petit guide innovation de mots-clés, tendances, pratiques existantes ou émergentes en innovation, qui bousculent ou vont bousculer la façon dont les entreprises développent et “font” l’innovation au quotidien. Petit rappel visuel des précédentes éditions. Pourquoi la version à venir se concentre-t-elle sur les principales idées reçues liées à l’innovation et à la transformation? En accompagnant les entreprises sur ces sujets depuis une dizaine d’années, je vois bien le paradoxe auquel elles sont confrontées : lancer des mouvements favorables à l’innovation et, paradoxalement, s’y enfermer comme dans un dogme. Débusquer les idées reçues sur l’innovation me semble clé pour trois raisons : 3/ L’innovation n’échappe pas aux modes !
L’apocalypse qui vient - La Vie des idées Recensé : Michaël Fœssel, Après la fin du monde, Critique de la raison apocalyptique, Paris, Le Seuil (coll. L’ordre philosophique), 2012, 294 p., 23 €. L’essai de Michaël Fœssel entend mener une critique du catastrophisme de notre époque, c’est-à-dire de cette tendance à organiser la prise de décision en fonction d’urgences ou d’impératifs dictés par des situations jugées catastrophiques (par exemple sur les plans écologiques, sanitaires, économiques, militaires, etc.). De l’acosmisme moderne à la rationalité catastrophiste Dire qu’il y a une raison catastrophiste, c’est d’abord dire que les peurs catastrophistes ne sont pas sans fondement rationnel, autrement dit qu’il existe une forme de rationalité du catastrophisme. La raison apocalyptique peut, selon l’auteur, être considérée comme une manière de répondre à « une perte de confiance dans le cosmos » (p. 48) et dans son ordre, qui caractérise les Temps modernes. L’affirmation de l’indépendance du présent à l’égard de l’avenir
On attend quelque chose sur les biens qui ne soint pas communs... by reel Jul 7