Les adolescents et la lecture, quinze ans après: BBF, 11/2011 Les jeunes ne lisent plus : avant-hier à cause de la bande dessinée, hier à cause de la télévision, aujourd’hui à cause d’internet. Sans s’interroger ni sur la transformation du verbe lire en verbe intransitif, ni sur ce passé mythique où les adolescents, tel le petit Marcel de la Recherche qui, plongé dans sa lecture, laissait s’égrener les heures au clocher de Combray, auraient été passionnés de lecture, les discours de déploration ricochent de génération en génération. Et pourtant, pourrait-on rétorquer, des séries comme Harry Potter ou Twilight, mais également les romans de Pierre Bottero, de Meg Cabot, de Timothée de Fombelle sont de véritables best-sellers, sans parler des mangas, même malgré leur essoufflement récent 1. Mesurer les évolutions Tentons néanmoins l’exercice, à partir de deux enquêtes longitudinales : la première débute il y aura bientôt vingt ans 3. « Tu regardes la télévision : – Jamais ou presque jamais ; – 1, 2 ou 3 fois par mois ; – 1, 2 ou 3 fois par semaine ;
Livres - Ados.fr Un âge vraiment pas tendre Mal-être, suicide, maladie, viol... Pourquoi les livres destinés aux adolescents sont-ils si noirs ? Une mère absente, un père alcoolique et violent qu'il tue par accident, une amie intéressée et manipulatrice... Des scénarios exceptionnels ? Cette vision étroite du processus d'identification implique que les livres pour adolescents se réduisent à être des livres sur les adolescents. Mariette Darrigrand le confirme : non seulement les livres pour adolescents ne correspondent pas forcément à leurs attentes, mais "ils peignent une vie adolescente fantasmée par les adultes". Or, les spécialistes le disent, Marcel Rufo en tête : la plupart des adolescents vont bien. Dans ce paysage sombre, quelques livres, heureusement, offrent cette part de rêve. (1) Sur le suicide, L'Ombre d'Adrien, de Cathy Ytak, Syros, 160 p., 10 €.
Littérature jeunesse 2/4 Un documentaire de Catherine de Coppet et Anne Fleury Albums du Père Castor Catherine de Coppet © Catherine de Coppet Roule-galette, Mischka, Apoutsiak le flocon de neige, Perlette Goutte d'eau, Poule Rousse... Nombreux sont les albums du Père Castor qui émerveillent les yeux des plus jeunes, et réveillent les vibrants souvenirs des premières lectures des plus grands ! Créés au début des années 1930, au sein des éditions Flammarion, ces collections de livres illustrés pour les enfants ont marqué durablement le paysage du livre jeunesse : ils font partie des premiers ouvrages à s'adresser directement aux enfants, dans un souci éducatif, avec notamment pour credo des images de qualité réalisées par des artistes et célébrant souvent la poésie de la nature. Ce documentaire retrace les débuts de cette aventure ambitieuse, à laquelle ont travaillé une foule d'auteurs et d'artistes venus d'horizons très divers. Certains albums du Père Castor ne sont plus édités aujourd'hui par Flammarion.
Philo Ado Une collection de livres à destination des adolescents, offrant un éclairage philosophique sur des événements auxquels ils se trouvent confrontés dans la vie de tous les jours et des sujets qui les concernent directement : l’amour, la liberté, le bonheur, le mensonge, la responsabilité…Pour donner aux adolescents le goût de la philosophie, leur apprendre à réflechir et à penser par eux-mêmes, les aider à grandir et à devenir des adultes autonomes. Pour qui ? Les jeunes de 14 à 19 ans qui, grâce à la collection, vont découvrir le plaisir de penser par eux-mêmes et acquérir des armes pour mieux vivre.Les parents, désireux d'échanger des idées avec leurs adolescents, soucieux de les sensibiliser aux valeurs importantes, d'aiguiser leur esprit critique et de les inciter à s'intéresser au monde qui les entoure. Pourquoi ? Comment ? Chaque auteur élabore une réflexion personnelle autour du sujet de l’ouvrage, présentée sous forme d’éclats, de fragments. Livres disponibles
Qui a peur de la littérature ado ? LJ : Ces textes nous feraient finalement plus violence à nous, adultes ? AR : Oui, car nous n’avons pas les mêmes besoins. Mais, quand je lis un roman et que celui-ci me plaît, je sais que c’est parce que quelque part, ce roman (les personnages, l’histoire, les dialogues…) fait écho à une problématique psychique qui est la mienne, mais de manière tout à fait inconsciente. LJ : Certains ouvrages autrefois décriés sont désormais étudiés en classe ; le temps fait son travail… AR : Oui, pour certains titres, nous avons cessé d’avoir peur. LJ : Nous sommes persuadés de la nécessité de lire alors que beaucoup d’adolescents ne le souhaitent pas. AR : Parfois, le livre est trop lié à l’apprentissage de la lecture et trop connoté par rapport à l’échec. LJ : Vous parlez de censure, qu’en est-il ? AR : Pour moi oui, la censure est en germe dès lors que l’on parle de dangerosité à propos des livres. LJ : Avez-vous étudié la question de « l’autocensure » des médiateurs ou des éditeurs ? AR : Non.
Faire une place à la littérature de jeunesse Poser la question de la valeur littéraire pour qualifier ou disqualifier la littérature de jeunesse est hasardeux. Nous savons combien cette « valeur » dépend d’une série de mécanismes institutionnels. Or ces mécanismes d’évaluation critique jouent nécessairement en faveur des goûts et de la culture de ceux qui évaluent, à savoir des adultes lettrés : tout naturellement ces adultes s’intéressent d’abord à ce qu’ils lisent eux-mêmes, à ces « livres pour adultes » qu’éditeurs et libraires regroupent sous l’expression de « Littérature générale ». Quant aux enfants, ils ne produisent pas de discours critique sur les livres pour enfants ; ils n’en ont ni le besoin, ni la culture, ni les outils. Ils ont une évaluation globale, qui est celle de leur plaisir. Tout au plus rééditions et nouveaux tirages donnent-ils au chercheur une indication quantifiée sur ce qui a — ou sur ce qui eut — « valeur (littéraire ?) Voilà pour la présence culturelle. Cette liste appelle trois remarques.
Sitographie : littérature pour la jeunesse | L'ouvre-livres [Liste non exhaustive. Merci pour vos propositions d’ajout ou de modification. Mise à jour : 24/02/2021] Associations A.C.CE.S (Actions Culturelles Contre les Exclusions et les Ségrégations), association pour le développement de la lecture, la prévention de l’échec scolaire et la lutte contre les exclusions Ados news, association visant à promouvoir la littérature pour ados en croisant l’art, l’écrit et le numérique Centre de Recherche et d’Information sur la Littérature pour la Jeunesse (CRILJ) Choisir un livre Croqu’livre Dikelitu, association albigeoise de promotion de la lecture de jeunesse Et patati et Patata, promouvoir le plaisir de lire par l’animation et le jeu Institut Charles Perrault Lecture jeunesse Lire et faire lire Le guide de l’édition Livralire : connaissance et pratiques de la littérature jeunesse Lire à Paris, réseau de bibliothécaires et de professionnels de la petite enfance menant des actions communes d’éveil aux livres pour les tout-petits Nantes Livres Jeunes Cinéma Adultes
Babar, Harry Potter et Cie. Livres d'enfants d'hier et d'aujourd'hui Livre pour enfants ou littérature pour la jeunesse Il est pourtant nécessaire de distinguer "livre pour enfants" et "littérature pour la jeunesse", même si cette distinction reste somme toute théorique. Si on s’intéresse aux publications destinées aux enfants dans une perspective littéraire, c’est-à-dire en s’attachant au corpus des œuvres de fiction mises entre les mains des enfants, on parlera de littérature pour la jeunesse. Si on adopte une perspective historique, en considérant tous les ouvrages écrits et édités pour les enfants – abécédaires, manuels scolaires, documentaires, albums, romans, contes, revues… –, alors on parlera de livres pour enfants. Au carrefour des domaines littéraire, éditorial, artistique, pédagogique, l'histoire du livre pour enfants est "celle [des] objets culturels de l'enfance et elle dépend donc de la prise en compte de la spécificité enfantine, c'est-à-dire la reconnaissance d'un public enfantin et de ses besoins propres".
La Revue des livres pour enfants, anciens numéros Vous pouvez consulter ci-dessous les sommaires de la revue depuis 2005 et accéder à l'intégralité des articles pour les numéros numérisés. Tous les numéros de cette publication dont la première parution remonte à 1965 ont été numérisés et sont consultables en texte intégral, à l'exception des deux dernières années de parution (Bibliothèque numérique / La revue des livres pour enfants). Ils sont découpés en rubriques et articles, visualisables au format PDF. Retour en haut de page
Chronologie sur la littérature enfantine Quelques dates dans l'histoire de la littérature enfantine Au 15e siècle 1450-1455 : Gutenberg et sa bible à 42 lignes Au 16e siècle 1533 : Rabelais publie Pantagruel1549 : Ancien testament pour les enfants illustré par Hoblein Au 17e siècle 1611 : Parution en Angleterre de la version autorisée de la Bible qui deviendra le livre du peuple 1633 : Comenius fait paraître L’Orbis sensualium pictus"1660 : Premier recueil des Fables de La Fontaine 1693 : Locke en Angleterre, publie Pensées sur l’éducation 1697 : Charles Perrault : Histoires ou récits du temps passé avec des moralités (Contes de la mère l’oye)1699 : Fénélon : Les aventures de Télémaque Au 18e siècle Au 19e siècle 1820-1824 : Publication des Frères Grimm1826 : Fenimore Cooper : Le dernier des Mohicans 1833 : La loi Guizot oblige chaque commune à avoir une école 1835 : Contes d’Andersen 1838 : Charles Dickens : Oliver Twist 1851 : H. Au 20e siècle
Phénomène: Les «booktubers» font la loi chez les éditeurs - Culture «Ils peuvent assurer un buzz positif énorme, tout comme vous flinguer un livre en moins de deux.» Glenn Tavennec ne parle pas d’animateurs TV influents, ni de journalistes littéraires. Non, le directeur de la collection R des Editions Robert Laffont – s’adressant à un public dit «ado et jeunes adultes» et regroupant notamment la fantasy et la SF – parle de la blogosphère littéraire. Et particulièrement des «booktubers», ces jeunes dans la vingtaine – principalement des jeunes femmes – qui filment leurs chroniques livres et les mettent en ligne sur leur chaîne YouTube. «Nous les considérons comme des collaborateurs extrêmement précieux», déclare Glenn Tavennec, qui est en contact régulier via Internet avec une centaine de blogueurs, dont 30 booktubers. Quand on lui demande s’il n’a pas l’impression d’utiliser une main-d’œuvre gratuite, il explique que le rapport de force est inversé: «Ils sont totalement libres d’aimer ou non ce qu’on leur propose. Partenariat avec le Livre sur les Quais