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Virilité et violence

Virilité et violence
« Le privilège masculin est aussi un piège et il trouve sa contrepartie dans la tension et la contention permanentes, parfois poussées à l’absurde, qu’impose à chaque homme le devoir d’affirmer en toute circonstance sa virilité. »Pierre Bourdieu 1 Une virilité précaire Force, agressivité et stoïcisme : voici un homme viril Dans de très nombreuses cultures, la virilité, contrairement à la féminité, est perçue non comme quelque chose d’inné, mais comme un statut social, prestigieux, qui s’acquiert2,3,4,5. De ce fait, cela explique pourquoi les jeunes garçons adoptant des comportements dits féminins sont jugés très négativement, bien plus qu’une fille adoptant un comportement traditionnellement masculin7,8. Dans certaines cultures, des rites permettent aux garçons de devenir « un vrai homme » : circoncision, mise à mort d’une antilope, scarification2,3… Tous ces « rites de passages » se démarquent soit pas leur dangerosité soit pas leur caractère douloureux. Conclusion Pour aller plus loin :

Petits rappels sur le genre Petits rappels sur le genre Sexe et genre : quelle différence ? Sexe et genre sont deux notions liées, mais qu’il convient de distinguer. « Homme » et « femme » sont donc deux catégories de sexe, tandis que « masculin » et « féminin » sont des catégories de genres. Si les sexes présentent des caractéristiques à peu près constantes à travers le temps et l’espace (partout dans le monde et de tout temps, les femmes ont eu un vagin et les hommes un pénis), les genres changent en fonction des époques et des sociétés. Toujours en Occident, la médecine a longtemps été exercée principalement par des hommes. Femme mosotraditionnellement considérée comme plus forte que l’homme, aussi bien mentalement que… physiquement5 ! Ainsi, les genres varient d’une société à l’autre, ce qui tend à montrer qu’ils ne sont pas déterminés biologiquement, mais bien construits socialement. Dans les sociétés occidentales, comment les genres se construisent-ils ? Des sociétés genrées ? En conclusion… Erratum 1. 2. 3. 4. 5.

« Avoir des couilles » : top 10 des expressions sexistes banalisées | Rue69 Ce sont des expressions sexistes, mais c’est bien normal. C’est le langage courant quoi. Et puis ce sont des détails. Alors, on les entend dans la rue, dans la bouche d’inconnus ou d’amis. Tranquille. Pourtant, pas besoin d’être linguiste pour savoir que les mots ne sont pas des coquilles vides. Et dès qu’on inverse ces expressions, bizarrement, elles deviennent drôles : « Ce mec, c’est un vrai magicien du logis. On s’est un peu creusé la tête pour sortir dix expressions sexistes qui ne choquent presque personne. Elle est « indisposée » Ça, c’est la manière jolie de dire : « Elle a ses règles. » On écrivait ça sur nos carnets de correspondance quand on voulait sécher la piscine. Initialement, « indisposée » vient du latin indispositus : « mal ordonné, confus ». Une amie me fait remarquer (et me donne l’idée de cet article au passage) : « Je réfléchissais à ça hier et je me demandais à quoi on était censées être indisposées, si ce n’est au sexe. Traduction de l’expression : Ah ! 16h30.

Rangez ces larmes que je ne saurais voir | Double L is thinking En ce moment, dans mon twitter, ça parle de male tears, de féminisme et d’accusations de misandrie. Et c’est vrai que c’est assez régulier, dès qu’une femme l’ouvre pour pointer du doigt un problème du patriarcat, il y a généralement des réponses masculines qu’on peut prévoir, dont on SAIT qu’elles arriveront. Et malheureusement, la plus courante n’est pas celle du mec qui a ouvert les yeux sur sa situation de dominants. Généralement, le shitstorm qui suit un article féministe, c’est, en vrac : - Les fameuses « male tears », du genre dans un article contre la culture du viol, le mec qui dit qu’on ne prend pas assez en compte le risque, pour les hommes, d’être faussement accusé d’avoir violé. Oui, une fausse accusation de viol, c’est grave, ça pue. Et c’est un peu fatiguant. Les blagues, remarques, insultes, menaces sexistes, qu’on se prend en permanence au coin de la gueule, ça finit par en abimer beaucoup. Non, les féministes ne sont pas misandres. Like this: J'aime chargement…

Mépris et misogynie ordinaires Dans ce blog, il y a des photos, des idées, des fleurs, des zombies, des cailloux, et plein d’autres trucs. Mais il y a surtout une chose: des sujets qui fâchent. Des sujets qui agacent, qui divisent, qui exaspèrent. Je ne parle pas seulement du pauvre ère perdu sur les internets, passant par là totalement par hasard au détour de jeuxvidéo.com ou d’une autre poubelle du net, qui croit bon de rappeler à tout hasard que les animaux sont faits pour être mangés, les putes pour êtres baisées, qu’il faut pas essayer d’influencer les autres (sauf quand on travaille dans l’enseignement, la communication, la publicité ou le marketing, mais ça c’est normal) et qu’essayer de faire évoluer la société c’est mal. En bref, ça ne me dérange pas de déranger parce que ce que je dis ici c’est le contraire du discours dominant qu’on entend partout, et que si ça dérange c’est que les gens réfléchissent et remettent en question leurs a priori culturels. Et je peux pas leur en vouloir. Les mères, ces salopes

Gender and the Body Language of Power We’re celebrating the end of the year with our most popular posts from 2013, plus a few of our favorites tossed in. Enjoy! Philosopher Sandra Lee Bartky once observed that being feminine often means using one’s body to portray powerlessness. Consider: A feminine person keeps her body small and contained; she makes sure that it doesn’t take up to much space or impose itself. She walks and sits in tightly packaged ways. She doesn’t cover the breadth of the sidewalk or expand herself beyond the chair she occupies. Likewise, burping and farting, raising one’s voice in an argument, and even laughing loudly are considered distinctly unfeminine. Stunningly, when you think about it, these features of feminine body comportment are, in fact, not uniquely feminine, but associated with deference more generally. Acting feminine, then, overlaps with performances of submissiveness. New evidence suggests that this is not pure theory.

Le genre n'est pas une théorie, c'est un fait Le genre n'est pas une théorie : c'est un fait. Cette formule, j'ai eu l'occasion de l'utiliser dans des billets précédents. Et j'ai dû souvent la marteler à nouveau contre les néo-réactionnaires qui se sont fait un devoir de continuer leur lutte contre l'égalité en la rhabillant "lutte contre la théorie du djendeur". Je me suis dit qu'il était temps que j'explicite complètement cette formule. Il n'est pas forcément facile de le montrer : un fait ne se donne pas à voir immédiatement. Considérons maintenant un autre point : puisque je sais que la Terre est ronde, je peux avoir envie de savoir pourquoi. Je peux montrer que les corps chutent dans certains contextes. Pour que les choses soient plus claires, considérons un autre cas : l'évolution. Mais dire "les espèces évoluent" ne nous dit rien du pourquoi et du comment de ces évolutions. Les spécialistes de physiques et de biologie évolutionniste trouveront sans doute ma présentation schématique. Venons-en au genre enfin.

Colle ton gras contre mes os. | Banane et Abricot « Franchement, je me préfère largement dans mon 44 avec mes formes féminines quand je vois tous ces sac d’os dans les magazines. Tu crois qu’elles mangent sérieux ? » « Putain mais c’est abusé ! Comment elle ose mettre ce short avec sa cellulite ? « Non mais arrête, là c’est plus des courbes, c’est du gras chérie ». « Moi, au moins, j’ai des seins. » Je viens de vous sortir le genre de phrases que je n’ai plus jamais, jamais envie d’entendre dans la bouche d’aucune personne. On arrive en cette année 2013 à une époque salutaire où les médias, le corps médical ou la société en général prennent conscience des dégâts qu’a causé l’apologie de la minceur et de manière plus générale, la pression exercée sur le corps des femmes. Donc là j’ai envie de dire « Ah bah bravo. Je pourrais partir dans un lynchage de la presse en générale et des âmes bien intentionnées qui pensent « à ta santé avant tout » mais je vais rester dans le positif. Pour les hommes, ce n’est pas encore ça, c’est clair.

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