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La question blanche (Troisième partie)

La question blanche (Troisième partie)
Première partie : Le mal-être raciste Deuxième partie : Le mal-être anti-raciste Une première manière de parler de ce mal-être est la manière bête et méchante de nos ennemis : « Haine de soi » « Complexe » « Culpabilité post-coloniale »… Un responsable national du MRAP a aussi jugé pertinent et spirituel d’écrire que j’étais « un bounty à l’envers : blanc à l’extérieur, noir ou arabe à l’intérieur, ou du moins se rêvant noir ou arabe, avec en prime un voile sur la tête. » [1] Ce registre est assez classique chez tous les racistes : c’est l’idée banale selon laquelle le blanc qui se solidarise avec les noirs en lutte est un « négrophile », voir un « lécheur de nègres » comme on le disait aux Etats Unis à l’époque des droits civiques [2], ou que celui qui se solidarise avec des musulmans est « islamophile ». 3. Pour donner un aperçu concret de ce privilège blanc, je partirai d’une expérience personnelle. « Quand c’est vous qui le dites ce n’est pas pareil ». Et plus explicitement encore : 4. Related:  Que faire de ce qu’on a fait de nous ?

La question blanche (Deuxième partie) Il y a un mal-être raciste mais il y a aussi un autre mal-être blanc : celui des antiracistes. Dans la gauche dite antiraciste, je suis en effet tombé sur des gens qui devenaient littéralement malades lorsqu’on les qualifiait de blancs. Ils manifestaient donc un mal-être blanc au sens le plus littéral – puisque c’est le simple fait d’être blancs, ou plus précisément identifiés comme tels, qui provoquait tout le mal… Première partie : Le mal-être raciste Qu’on m’entende bien : je ne parle pas de gens qui prendraient mal le fait d’être traités de « petits blancs », ce qui serait compréhensible étant donné qu’il s’agit d’une injure politique ; je parle de gens qui s’offusquent du seul fait d’être qualifiés de « blancs », sans que ce constat – car c’est un constat : ils sont blancs – ait la moindre intention injurieuse. Ce qui peut être insupportable, c’est également de se représenter comme des privilégiés ou des dominants. « Il n’y a pas de différence entre blancs et noirs »

La question blanche. Arrêtons de nous voiler la face : les français ont peur et les français en ont marre ! Il faut dire la vérité : ces populations ont des modes de vie extrêmement différents des nôtres et qui sont évidemment en confrontation. Ils profitent du système. On ne les compte plus ceux qui ne veulent pas s’intégrer. Ils créent l’insécurité. Ils se replient et se ferment sur eux-mêmes, pratiquant un communautarisme élitiste qui se développe en marge et au détriment de la société. Les blancs ne veulent pas s’intégrer ! Renvoyons les blancs en Blanchie ! Deux responsables d’un des "crew" de blancs parmi les plus redoutés, en conversation avec leur conseiller-marabout-rebouteux. Like this: J'aime chargement… 10 things La question blanche (Première partie) Ce texte, le premier que j’écris à la première personne, est le résultat d’une sollicitation des Indigènes de la République, pour une intervention à leur « Parlement anticolonialiste » d’octobre 2006. Après deux « indigènes » noirs et arabes répondant respectivement aux questions « Qu’est-ce qu’être noir dans la France de 2006 ? » et « Qu’est-ce qu’être arabe dans la France de 2006 ? L’une des raisons pour lesquelles cette proposition m’a paru intéressante est son caractère déconcertant et difficile : jamais jusqu’à un passé récent je ne m’étais posé une telle question, car jamais on ne m’avait amené à me la poser. 1. Du moins cette place va de soi dans la mesure où, en plus d’être blanc, je suis de sexe masculin, hétérosexuel, et d’origine sociale aisée. Etre blanc n’est en effet pas simplement une affaire de couleur de peau. 2. Blanc n’est en effet pas une catégorie raciale, mais une catégorie sociale. Voilà donc un premier mal-être blanc. Deuxième partie : Le mal-être anti-raciste

Le racisme antiblanc expliqué à mes potes Une fresque sur un mur de Cisjordanie (Moussa BK) Moussa. Un prénom à consonance africaine, un teint basané, un nez digne d’un barbare hollywoodien, des cheveux crépus et des ongles imprégnés d’un jaune safran marocain. Bref, le profil sur mesure pour alimenter l’audimat des boîtes de productions audiovisuelles dédiées aux reportages sur les « quartiers chauds » où les autoradicalisés menacent de ruiner les boulangeries en période de ramadan. Soit. Mais une autre trajectoire est possible : celle d’un Français rompu à la haine de soi en tant qu’« autre » et qui, chemin faisant, a sympathisé avec ledit racisme antiblanc. « Toi, t’es différent » « Je ne suis pas raciste de toi mais des autres. Une réplique siégeant au rang des plus fréquemment ouïes par les Français non-souchiens (comprendre de souche et non pas de race canine). Depuis l’enfance jusqu’à ma fraîche postadolescence, j’ai intégré cela. Une miniville peuplée de non-Blancs Au Bazar oriental En centre-ville, la vie est douce.

NOIRABIE — La mondialisation du care. Délégation des tâches domestiques et rapports de domination. Par Caroline Ibos. La question blanche (Quatrième partie) Première partie : Le mal-être raciste Deuxième partie : Le mal-être anti-raciste Troisième partie : Le privilège blanc Cette condition blanche que je viens d’évoquer, chaque blanc a le « choix » [1] de la vivre sous différents modes, impliquant chacun une forme spécifique de mal-être – surtout lorsque, officiellement, notre système de valeurs se fonde sur la liberté l’égalité et la fraternité. l’adhésion, qui consiste à faire corps avec son rôle de blanc, sans la moindre distance, le moindre recul, la moindre réflexivité, et à mépriser tranquillement les non-blancs ; mais alors le mal-être nous rattrapera forcément, sous la forme d’une peur panique, à chaque fois que des non-blancs relèvent la tête et viennent nous rappeler qu’ils existent, qu’ils sont là et qu’ils sont nos égaux. La première possibilité, plutôt rare, est le cynisme : Cette dernière option est à mes yeux la meilleure. Éloge de la traîtrise Cette traîtrise est pour moi la meilleure solution. le découragement

Grossophobie : Je suis une imbaisable, et je ne suis plus désolée Il y a quelques semaines, ma copine Anais est sortie faire un peu de shopping en centre ville. C'était une superbe journée, il faisait beau, les enfants riaient, les oiseaux chantaient, et les promeneurs nourrissaient généreusement les pigeons nécessiteux. Tout allait magnifiquement bien, jusqu'au coup fatal : le magasin de posters. Elle s'est introduite dans cette boutique du démon sans se méfier le moins du monde, avant de se diriger avec insouciance vers... le rayon humour. POUET POUET! Ainsi fût entachée la belle journée d'Anaïs, qui une fois rentrée chez elle, fit partager sa "trouvaille" à ses copines de l'internet, dont je suis. Depuis, j'ai un peu repensé à la chose. J'aurais encore d'autres exemples à raconter, mais je vais me centrer sur ceux là, car ils ont en commun une donnée sur laquelle je voudrais me centrer : tous les trois sont des souvenirs qui datent d'avant mes dix ans. Dix ans c'est jeune, et en même temps plus vraiment. Ce n'est pas anodin. Pour aller plus loin

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