background preloader

Le "male gaze" (regard masculin)

Le "male gaze" (regard masculin)
Après l’article de Thomas la semaine dernière sur le « slut-shaming », on continue avec les concepts féministes difficilement traduisibles. To gaze signifie en effet « regarder fixement », « contempler »; on peut le traduire par « regard masculin », que j’emploierai alternativement avec l’expression anglaise. Issu de la critique cinématographique, ce concept est devenu central dans le vocabulaire du féminisme anglophone. Le « male gaze » peut en effet être étudié au cinéma, mais aussi dans d’autres domaines de la culture visuelle (BD, publicité, jeux vidéo…). Selon moi, on peut aussi l’étendre à l’expérience quotidienne, celle d’un regard omniprésent, un regard qui est aussi jugement et auquel on ne peut pas échapper. Origines du concept: Laura Mulvey, « Visual pleasure and Narrative cinema » En 1975, la critique de cinéma Laura Mulvey forge et définit le concept dans un article intitulé « Plaisir visuel et cinéma narratif ». Cela n’est évidemment pas valable que pour le cinéma. Publicité Related:  Théoriesconcepts féministes avancés

The Big Feminist BUT: The Caveats of Gender Politics in Comics by Maria Popova “There’s both liberation and possibility in pointing out that you’re not a sellout or a coward for refusing to adopt a label that doesn’t quite name your experience.” “Feminism is too important to be discussed only by academics,” Caitlin Moran wrote in her excellent How to Be a Woman and, indeed, gender politics permeate everything from our language to our capacity for love to our economy to how kids come to see the world. Luckily, Moran’s point comes wonderfully alive in The Big Feminist BUT: Comics about Women, Men and the Ifs, Ands & Buts of Feminism (public library) — a magnificent Kickstarter-funded collection of “the ideas, experiences and impressions of individual cartoonists and writers at a very specific moment in time,” titled after the all-too-familiar caveat of “I’m a feminist, but…” (or, occasionally, “I’m not a feminist, but…”). By Emily Flake 'Feminist, adj' by MariNaomi Shannon O’Leary writes in the introduction: 'Queer, Eh?' 'Boy's Life' by Andi Zeisler

Les attributs du pouvoir et leur confiscation aux femmes. Le genre et l’espace. Partie 1 : l’occupation de l’espace Partie 2 : le temps de parole et le choix des sujets de conversation Partie 3 : l’expression de la colère Dans cette nouvelle série d’articles, nous nous intéresserons à différents comportements qui sont typiques des dominants (occuper beaucoup d’espace, avoir beaucoup de temps de parole et parler fort, exprimer certaines émotions comme la colère…). Brigitte Laloupe aborde ce thème dans son livre « Pourquoi les femmes gagnent-elles moins que les hommes ». Occuper beaucoup d’espace : un attribut du dominant Les dominants ont droit à plus d’espace1. Plus précisément, l’espace personnel des dominants est plus grand2. En corrélation avec un plus grand espace personnel, les dominants ont tendance à occuper plus d’espace avec leur corps. L’utilisation de l’espace est donc un très bon indicateur de statut social. Les espaces privés des hommes La plus faible utilisation de l’espace par les femmes est visible dans bien d’autres domaines. public. En conclusion 1. 2.

5 façons efficaces de combattre la grossophobie lorsqu’on bénéficie du privilège mince | FEMISANDRIE (mais pas que) Article originel : Traduction de Laurence Mamin « Hey, les gens minces privilégiés (Vous devez savoir qui vous êtes). Il faut qu’on parle. J’ai vu beaucoup de monde comparer le skinny-shaming et la grossophobie – et je veux mettre en évidence à quel point c’est faux et nuisible. Il y a une énorme différence entre le skinny-shaming et la grossophobie, et c’est une différence d’échelle et de dynamique systémique. Toutefois, la différence entre le fait d’être blessant, et la discrimination, la déshumanisation et le déni de droits à une échelle systémique est immense. Le terrorisme corporel contre les gros est insidieux et pratiqué ouvertement dans tous les domaines de notre société : les hôpitaux, les écoles, le système légal et sur le lieu de travail. Dans une autre étude, 54% des médecins trouvent que ça devrait être OK de limiter les soins pour les personnes en surpoids et obèses. Mais, clairement, ça n’est pas le cas.

Faire des Etudes Féministes et de Genre en France – EFiGiES Marine Gilis, en collaboration avec Valentin Gleyze, Marine Rouch et Justine Zeller, a le plaisir de vous présenter la brochure « Faire des Etudes Féministes et de Genre en France », réalisée avec le soutien d’EFiGiES. Cette brochure représente un outil précieux pour tous les étudiant.es en études Féministes, Genre et Sexualités. Elle aidera à se repérer dans la multitude des ressources disponibles pour mener à bien des travaux de recherche tant universitaires que personnels, autodidactes ou encadrés. Elle est téléchargeable ici : Brochure-numérique.oct17 ou consultable ci-dessous. Avertissement : Cette version d’octobre 2017, exclusivement numérique, a vocation à être enrichie par les suggestions et retours de tous et toutes.

Simone de Beauvoir Explains “Why I’m a Feminist” in a Rare TV Interview (1975) In Simone de Beauvoir’s 1945 novel The Blood of Others, the narrator, Jean Blomart, reports on his childhood friend Marcel’s reaction to the word “revolution”: It was senseless to try to change anything in the world or in life; things were bad enough even if one did not meddle with them. Everything that her heart and her mind condemned she rabidly defended—my father, marriage, capitalism. Because the wrong lay not in the institutions, but in the depths of our being. We must huddle in a corner and make ourselves as small as possible. Marcel’s fearful fatalism represents everything De Beauvoir condemned in her writing, most notably her groundbreaking 1949 study, The Second Sex, often credited as the foundational text of second-wave feminism. Yes, that formula is the basis of all my theories…. Without denying the fact of biological difference, De Beauvoir debunks the notion that sex differences are sufficient to justify gender-based hierarchies of status and social power. Related Content:

Les attributs du pouvoir et leur confiscation aux femmes. Le genre et la parole. Partie 1 : l’occupation de l’espacePartie 2 : le temps de parole et le choix des sujets de conversation Partie 3 : l’expression de la colère Nous avons vu que les hommes – ou du moins les personnes masculines – occupaient plus d’espace que les personnes féminines. Nous allons voir maintenant comment se répartit le temps de parole entre les genres. Je vous renvoie d’emblée à cet article très intéressant « La répartition des tâches entre les femmes et les hommes dans le travail de la conversation » de Corinne Monnet. Cependant, la plupart des références de l’article sont un peu anciennes (années 1970 et 1980) ; je vais donc tenter de les réactualiser dans cet article, et d’apporter des informations complémentaires. Avant de continuer plus loin, je voudrais expliquer les « règles du jeu » de la conversation, comme les ont définies Sacks H., Schegloff E. et Jefferson G. Selon un mythe bien ancré, les femmes parleraient plus que les hommes. Cette socialisation commence avec les parents. 1. 2.

4 raisons pour lesquelles il faut arrêter de voir le skinny-shaming comme une « discrimination inversée  | «FEMISANDRIE (mais pas que) Article originel : Traduction : ami HSBC (Homme Straight Blanc Cis) militant (comme quoi, ils servent!) Note de l’auteure : Cet article ne défend pas le skinny-shaming. Le body-shaming, sous toutes ses formes, est inexcusable. J’ai un rapport très compliqué avec le concept de skinny-shaming. Je suis une activiste de l’image du corps, qui tente de travailler en solidarité avec le « fat acceptance movement », une survivante du trouble du comportement alimentaire qui a encore des problème liés à son corps et à la nourriture, et une personne de corpulence moyenne qui parle ouvertement des privilèges des personnes minces. Évidemment donc, j’ai un rapport compliqué au skinny-shaming. Mais quelque chose que je vois souvent revenir sur le tapis, c’est l’idée que le skinny-shaming (faire des remarques grossières ou sarcastiques sur les corps minces) est de la discrimination inversée. Ça, je suis en plein dedans. 1. 2. Aïe.

Au risque de radoter, « la théorie du genre » n’existe pas Ce dimanche 2 octobre, le pape François a accusé les manuels scolaires français de propager un « sournois endoctrinement de la théorie du genre ». Il y a trois ans, sous l’impulsion de la « Manif pour tous », on s’était mis en France à parler de « théorie du genre » pour dire tout et n’importe quoi. Obsession d’une partie de la droite, cette chose indéterminée permet de mélanger le sexe, la sexualité, l’orientation sexuelle et la fin du monde. Définition Les études du genre, « gender studies » en anglais, désignent une approche interdisciplinaire des sciences humaines, qui rassemble des domaines de recherche aussi divers que la sociologie, l’histoire, la linguistique, la médecine, l’architecture, la philosophie, la psychologie ou la science politique. Elle était devenu hautement politique et suspecte, au point que Najat Vallaud-Belkacem, alors porte-parole du gouvernement, avait été obligée de nier l’existence d’une telle théorie. Pas une théorie mais un concept

22 Things Only Women's And Gender Studies' Majors Understand Les attributs du pouvoir et leur confiscation aux femmes. L’expression de la colère Partie 3 : l’expression de la colère Partie 1 : l’occupation de l’espace Partie 2 : le temps de parole et le choix des sujets de conversation Vajrapani, un bodhisattva Nous avons vu que prendre de la place dans l’espace, et contrôler la conversation, étaient deux façons d’affirmer son statut social. Colère et pouvoir La colère est une émotion, fortement inconfortable, qui répond à la perception d’une offense ou d’une négligence1. Afficher sa colère semblerait être lié à la notion de pouvoir. Ceux qui expriment de la colère sont perçues comme des dominants Par ailleurs, Larissa Tiedens a également mené une série d’expérimentations à ce sujet3. D’autres expériences, basées sur des photographies de visages, ont confirmé que les personnes qui expriment de la colère sont perçues comme plus dominantes que celles qui expriment de la tristesse ou de la peur4,5. Expression de la colère : une question de sexe ou de genre ? Des études montrent des différences dans la façon d’exprimer la colère. 1. 2. 3.

Ouvrage | Le sexe n'est pas le problème dans le travail du sexe 1. [Traduction libre] Valeria Costa-Kostritsky, « On Malmskillnadsgatan », London Review of Books, 20 janvier 2014 : Féministes radicales | Comme des poissons sans bicyclettesFéministes radicales | Comme des poissons sans bicyclettes « Je ne suis pas féministe mais…  | «notachocolatecake « Je ne suis pas féministe mais… » « Je ne suis pas féministe mais… » : Le féminisme est un terme qui semble mettre certaines personnes mal à l’aise, hommes et femmes confondus. « Etre féministe », parlons-en… … On oublie ! En effet, le texte que je m’étais permise de traduire librement de l’anglais – et dont la source se trouve en cliquant sur le lien ci-dessus – est contesté par son auteure pour des questions de droits. Yeaaahhh ! Cela dit, il me semble que défendre et promouvoir le féminisme impliquerait aussi de savoir ouvrir la discussion sur le thème avec un plus grand nombre en tissant des liens au delà des frontières… [Mise à jour le 14.04.2013] «Le féminisme n’est pas un gros mot. Les Dégenreuses nous donnent une petite définition pour mettre les choses à plat: «Le féminisme, c’est un ensemble d’idées dont le but est de réfléchir sur la place des femmes dans la société et de militer pour leurs droits. Et pour vous, quelle est votre définition du féminisme? J'aime : J'aime chargement…

Le poids de la jupe pour les petites filles C'est dans le très dense rapport de l'IGAS, rédigé par Brigitte Grésy et Philippe Georges, sur l'égalité entre les filles et les garçons dans les modes d'accueil de la petite enfance que j'ai trouvé cette réflexion. Il s'agit, page 47 et suivantes, d'analyser l'impact des vêtements. On sait, et des études sociologiques, l'ont vérifié que l'accent est mis sur l'esthétique pour les filles, sur l'autonomie et l'agilité pour les garçons. Les filles sont encouragées à être jolies et à plaire, les garçons à être à l'aise. En conséquence leurs habits ne leur permettent pas la même autonomie - ni pour s'habiller : les vêtements de garçons ont des systèmes d'attaches plus faciles et plus accessibles alors que ceux des filles nécessitent plus souvent de l'aide, lorsque par exemple les vêtements se ferment dans le dos ou à l'aide de nœuds difficiles à faire à cet âge. La photo vient de ce Pinterest

Related: