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Partage des tâches et cheminement vers l’égalité : comment j’ai bidouillé mon petit coin de parité

Partage des tâches et cheminement vers l’égalité : comment j’ai bidouillé mon petit coin de parité
J’ai lu avec intérêt le dernier article de Valérie concernant les tâches ménagères et l’appropriation du travail des femmes. Et les commentaires sous l’article m’ont également paru très intéressants. J’ai un peu hésité à apporter un témoignage personnel au sujet de cette fameuse répartition des tâches et plus globalement de la vision de la parité et de l’économie domestique, car je ne pense pas détenir une solution générale et universellement applicable. Mais sur les encouragements de Valérie, qui estime que toute proposition et retour d’expérience (y compris en termes de difficultés rencontrées) peut être utile et éventuellement répondre à des interrogations, je me lance. Situons le contexte dans lequel j’évolue : concrètement, je suis une espèce de « cliché de normalité ». Quand j’ai emménagé avec mon compagnon, j’avais une très forte envie de nid. MAIS COMMENT FAIT-ELLE, CETTE SALOPE, te dis-tu, écoeuré-e ? Et pourtant, la femme que je suis adore faire le ménage. A lire aussi :

Sur le banc de touche | CX Break et Dinosaures J’ai longtemps considéré que le féminisme, c’était un truc de grande personne auquel je ne pouvais pas prétendre, comme si mon profil me valait d’être d’emblée exclue du casting des militantes féministes. C’est que les clichés ont la vie dure et que même avec une jugeote certaine, on finit par y adhérer. Ainsi me suis-je très longtemps sentie exclue du débat féministe pour la simple raison que j’estimais si mal cadrer avec l’image que je me faisais des militantes et penseuses de la cause, que je me mettais moi-même sur la touche, assistant à ce débat depuis le banc des remplaçants, comme si je n’avais pas la légitimité requise pour y prendre part. J’ai grandi dans une famille qui m’a toujours inculqué que venir au monde avec un vagin faisait de moi une personne forcément destinée à en chier largement plus que si j’étais née avec un pénis mais que voulez-vous, c’est comme ça depuis la nuit des temps il paraît, c’est pas aujourd’hui que ça va changer. L’adolescence bat son plein.

Les travaux ménagers et l’appropriation des femmes Valérie Pécresse, secrétaire générale déléguée de l'UMP, déclara au sujet du congé paternel, dans une interview accordée au Journal des femmes : "Et c'est à ce moment que l'on aurait le plus besoin des pères, notamment parce qu'ils sont une figure d'autorité." et "Pensez-vous que le plus grand nombre sont les pères qui ont envie de changer des couches ?" ainsi que "il faut certes inciter les pères à prendre un congé mais ils le prendront d'autant plus volontiers avec un enfant un peu plus âgé, et cela sera socialement mieux vécu par les entreprises de voir les pères s'impliquer dans des problèmes un peu plus compliqués." A l'heure actuelle, 80% des travaux ménagers au sein d'un couple hétérosexuel - qui impliquent les soins aux enfants (mais peuvent inclure également dans certains cas l'aide gratuite au conjoint dans le cadre de son travail - sont exercés par les femmes.

Les luttes féministes peuvent-elles se passer des hommes ? Il va falloir se mettre en tête - que je me mette en tête - que le féminisme ne se passera pas des hommes. Je peux bien écrire 500 textes expliquant ce qu'est le viol, tant que le groupe "hommes" ne sera pas bien convaincu qu'il ne faut pas violer, on n'arrivera à rien. Tant qu'il n'y aura pas une prise en compte nette qu'il y a un léger problème dans la construction du masculin, qui entraîne le viol (et rien que de déjà poser cela est une sorte de révolution totale qui me vaut la glorieuse réputation de haïr les hommes, on ne se demande jamais si les hommes haïssent les femmes pour autant leur faire du mal. Enfin on arrive à démontrer qu'un type qui éclate la tête d'une femme contre un radiateur commet un crime passionnel alors bon...). Les choses sont simples. Néanmoins, comme l'a démontré Gaëlle-Marie, on continue à emmerder les femmes. Le féminisme a connu différentes phases ; à l'heure actuelle on cherche à faire évoluer les mentalités et à repenser les rôles sociaux de genre.

La pilule du féminisme – Entrez dans la matrice | Les Dégenreuses J’ai avalé la pilule du féminisme. Cette expression, on l’entend souvent de la part des féministes, ou – si vous préférez – dans la bouche de celles et ceux qui se sont rendus compte. Une métaphore bien trouvée et dans laquelle on peut lire une référence à la pilule contraceptive, cette pastille journalière pour laquelle les féministes se sont battu·e·s et ont vaincu. Mais pas seulement. Entrez dans la matrice. Le webcomic Sinfest du nippo-américain Tastuya Ishida illustre parfaitement ce processus dans sa série The Sisterhood (qui commence ici). La Sororité. La pilule rouge… – Pop. Mon Dieu. Et le sexisme, soudain, est partout. Dans la bouche du présentateur d’une éternelle émission matinale quand, à l’annonce d’une chronique sur un triolet de nouveaux talents féminins, demande immédiatement si elles sont jolies – ce sont des artistes, c’est leur voix et leur talent qui nous intéresse. Partout, en permanence. J’ai avalé la pilule du féminisme. « Let me tell you why you’re here. J'aime :

Ce qu’elles veulent | Les Dégenreuses « Elles ont déjà le droit de vote, mais que veulent-elles de plus ? » Elles veulent La fin des violences conjugales. La fin des violences sexuelles contre les femmes, les enfants, et les hommes. La fin des mythes sur le viol, et la fin du victim-blaming. La fin de l’homophobie, de la lesbophobie, de la biphobie. La fin de la transphobie. La fin du fat-shaming, et du body-shaming. La fin des violences envers les personnes prostituées. La fin de la maltraitance médicale gynécologique lors des consultations, des accouchements, des avortements. La fin de la désinformation volontaire sur la contraception et la sexualité. La fin des écarts de salaire. La fin du non-partage des tâches ménagères. La fin du harcèlement de rue, et du harcèlement sexuel. La fin des cases sur les formulaires nous demandant notre statut marital. La fin du racisme. La fin du validisme. La fin du classisme. La fin des stéréotypes de genre. La fin du slut-shaming et du prude-shaming. La fin de tout jugement sur notre habillement. J'aime :

Le sexisme expliqué à ceux qui n'y croient pas - Une heure de peine... . Il y a des gens qui, simplement, refusent d'y croire : ça n'existerait pas, et puis c'est naturel, et de toutes façons, c'est la même chose pour les hommes. Freud racontait une histoire rigolote qui sonnait un peu comme ça, à propos d'un chaudron percé, mais passons : je ne suis pas là pour faire la psychanalyse du déni. Je vais plutôt essayer d'expliquer pourquoi le dernier argument, selon lequel les hommes aussi seraient discriminés, ne marche pas. Et pour cela, je vais me baser, one more time, sur la sexualisation dans les jeux vidéo. L'exemple de la sexualisation dans les jeux vidéo est intéressant parce qu'il a fait l'objet de réactions très claires dans le sens du "c'est pareil pour les hommes" : vous pouvez vous reporter aux commentaires des deux articles que Mar_lard a consacré à ce thème pour avoir quelques illustrations, ainsi qu'à ceux de mon dernier billet sur le thème. Il en va de même pour Ken. Ce n'est pas faux. Mais ce n'est pas tout.

Face ils gagnent, pile je perds – Le terrible dilemme des feministes. « Ils préfèrent croire que je suis en colère parce que je suis féministe, alors qu’en réalité, je suis féministe parce que je suis en colère. » Traduit depuis The Terrible Bargain We Have Regretfully StruckPublié par Melissa McEwan le 14 août 2009 sur shakesville.com [Trigger Warning] C’est la réputation des féministes et aussi ma propre réputation cultivée depuis cinq ans grâce à ce blog, pourtant, non, je ne déteste pas les hommes. Beaucoup de misogynes détestent les femmes parce qu’un jour, une femme leur a fait un sale coup et ils s’en servent pour justifier leur haine de toutes les femmes. Et si je respectais cette règle-là, oui, j’aurais plein de raisons de détester les hommes. La plupart des lettres de menaces que je reçois vient d’hommes. Mais je ne déteste pas les hommes, parce que je joue selon des règles différentes. Il y a aussi quelques hommes que je déteste probablement, des hommes pour qui j’ai un profond mépris, mais ce n’est pas parce qu’ils sont des hommes. Non, je ne déteste pas les hommes. Il serait cependant juste de dire que je n’ai pas facilement confiance en eux. Hé bien, je ne l’avais pas vu venir celle-là…

Parlons de droits plutôt que de choix | Genre ! Il existe une tendance, dans le féminisme contemporain, à parler des revendications féministes – et donc à les justifier – en termes de choix. Je reconnais avoir beaucoup employé cette rhétorique moi-même, notamment à propos du port du voile pour les femmes musulmanes. Je suis farouchement en faveur du droit de ces femmes à décider de porter ou non le voile, mais réduire ce droit à un simple choix pose un problème majeur : cela revient à faire dépendre de l’individu une décision qui n’est jamais purement personnelle, mais qui s’inscrit dans un cadre précis et contraignant. En France, par exemple, la décision de porter ou non le voile est conditionnée par l’existence d’une islamophobie ambiante, d’agressions visant particulièrement des femmes voilées, d’une rhétorique républicaine confondant laïcité et suppression de toute marque religieuse (si la religion concernée est l’islam), etc. Or qu’est-ce qu’on oppose à Laurence Rossignol critiquant la « mode pudique » ? J'aime :

5 classiques de la littérature féministe Des bouquins sur l’histoire du féminisme, pamphlets sur notre société ultra-genrée et ouvrages militants disséquant la condition des femmes… il y en a aujourd’hui un rayon bien fourni dans toute FNAC qui se respecte. Mais si vous cherchez à ajouter une nouvelle étagère à votre bibliothèque, comprendre certaines bases de ce qui fait le(s) féminisme(s) aujourd’hui, ou tout simplement, revoir vos classiques, ce qui suit devrait vous intéresser. Voici une sélection de 5 ouvrages incontournables et souvent cités comme références dans la littérature féministe. Pris dans leur ensemble, ils vous offriront un bel aperçu des problématiques les plus souvent abordées en matière d’égalité des sexes. 1. Peut-être l’oeuvre la plus connue de Simone de Beauvoir. L’idée que défend Simone de Beauvoir est la suivante : les femmes, lorsqu’elles manquent d’ambition et/ou se laissent écraser, sont autant blâmables que les hommes, lorsqu’ils sont sexistes et arrogants. 2. 3. 4. 5.

Résistance féministe #3: Survivre dans la jungle des courants féministes | La dent dure Le féminisme se conjugue au pluriel et se retrouver dans la jungle des courants, à la fois diversifiés et divisés, est une gageure pour les novices, comme pour les militantes, souvent amenées à se poser la question: «Quel féministe suis-je?». Même les plus grands cyniques ont une petite dose de naïveté en eux. En me lançant dans le militantisme féministe sur internet et dans la vie de tous les jours, je voyais le féminisme comme une grande communauté défendant les droits des femmes, main dans la main. FAUX! Au cours de mes lectures et de mon expérience de blogueuse, j’ai pu remarquer que le féminisme s’écrit décidément au pluriel. Le point historique (selon L. Évidemment, le développement des mouvements féministes dans chaque pays a été inhérent aux événements et à la place accordée aux femmes dans ceux-ci. Le féminisme libéral égalitaire: Le féminisme libéral égalitaire tourne autour de deux axes : la liberté et l’égalité. Le féminisme de tradition marxiste: Le féminisme radical: J'aime :

Quand des féministes soutiennent des lois racistes La première mesure ouvertement anti-musulmane a été le passage d’une loi en 2004 qui interdit aux jeunes filles d’aller à l’école en portant un « foulard islamique » – ce qu’il était appelé alors, avant de devenir, dans le patois journalistique, un « voile ». Cependant, l’islamophobie, la peur et la haine de l’Islam et des Musulmans, n’est pas spécifiquement française : elle est répandue en Europe, en Amérique du Nord, bref dans tout le monde occidental. Bush Jr a décrété l’Islam ennemi du monde occidental, et c’est ainsi que ce monde en est venu à justifier l’invasion et la destruction d’une grande partie du Moyen-Orient et de l’Asie centrale depuis les années 2000. En France, cependant, en sus des raisons géopolitiques (l’alliance avec les Etats-Unis), l’islamophobie a des racines proprement françaises. Ces féministes blanches n’ont jamais mis en question ce qu’elles portent elles-mêmes.

La pilule du féminisme – Entrez dans la matrice | Les Dégenreuses J’ai avalé la pilule du féminisme. Cette expression, on l’entend souvent de la part des féministes, ou – si vous préférez – dans la bouche de celles et ceux qui se sont rendus compte. Une métaphore bien trouvée et dans laquelle on peut lire une référence à la pilule contraceptive, cette pastille journalière pour laquelle les féministes se sont battu·e·s et ont vaincu. Mais pas seulement. Entrez dans la matrice. Le webcomic Sinfest du nippo-américain Tastuya Ishida illustre parfaitement ce processus dans sa série The Sisterhood (qui commence ici). La Sororité. La pilule rouge… – Pop. Mon Dieu. Et le sexisme, soudain, est partout. Dans la bouche du présentateur d’une éternelle émission matinale quand, à l’annonce d’une chronique sur un triolet de nouveaux talents féminins, demande immédiatement si elles sont jolies – ce sont des artistes, c’est leur voix et leur talent qui nous intéresse. Partout, en permanence. J’ai avalé la pilule du féminisme. « Let me tell you why you’re here. J'aime :

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