Interview d'Emmanuel Macron, Ministre de l’Économie, de l’Industrie et du Numérique, dans le numéro 105 de la revue Risques Risques : En 1998, un de vos prédécesseurs avait répondu à notre première question que l’Europe devait réintroduire du risque afin d’obtenir un nouvel équilibre entre une société qui cherche la protection (qui est pour partie rentière) et une société qui prend des risques. En 2016, qu’en est-il ? Emmanuel Macron : Sur le plan philosophique, rien n’a changé. Mais la crise de 2008 a aggravé le sujet. De justice, d’abord, car rééquilibrer le couple risque-rente, c’est donner plus de place aux outsiders par rapport aux insiders. Rééquilibrer le couple risque-rente, c’est aussi une exigence en termes d’efficacité économique. Ma conviction, c’est donc que le numérique est une chance politique et sociale et qu’il faut donner à chacun la possibilité de saisir les opportunités qu’il crée. Alors, comment le relever ? Tout d’abord, il faut ouvrir notre système. Ensuite, il faut permettre à notre économie d’aller plus vite. Parlons de la place de Paris. Notes :
theconversation Comme chaque printemps, avec la publication des documents de référence des entreprises cotées, la rémunération des grands patrons suscite des réactions indignées. Cette année, c’est la rétribution des dirigeants de l’industrie automobile qui monopolise l’attention. Alors que Carlos Ghosn, en tant que PDG de Renault a reçu 7,25 millions d’euros en 2015 (dont 4,18 millions en stock options), Carlos Tavares, président du directoire de PSA Peugeot Citroën a totalisé un gain de 5,24 millions d’euros (dont 2 millions en « actions de performance »). La CGT a dénoncé des rémunérations « complètement indécentes », la CFDT a estimé que la rémunération de Carlos Tavares n’était « pas légitime », alors que Michel Sapin, ministre de l’Économie et des Finances, a déclaré qu’elle était « dommageable ». L’inflation des rémunérations : du bon management ? Il faut tout d’abord souligner que la rémunération de Carlos Tavares est significativement inférieure à celle de ses alter egos.
Innovation is overvalued. Maintenance often matters more | Aeon Essays Innovation is a dominant ideology of our era, embraced in America by Silicon Valley, Wall Street, and the Washington DC political elite. As the pursuit of innovation has inspired technologists and capitalists, it has also provoked critics who suspect that the peddlers of innovation radically overvalue innovation. What happens after innovation, they argue, is more important. The fates of nations on opposing sides of the Iron Curtain illustrate good reasons that led to the rise of innovation as a buzzword and organising concept. In the late 1960s in the face of the Vietnam War, environmental degradation, the Kennedy and King assassinations, and other social and technological disappointments, it grew more difficult for many to have faith in moral and social progress. Before the dreams of the New Left had been dashed by massacres at My Lai and Altamont, economists had already turned to technology to explain the economic growth and high standards of living in capitalist democracies.
La voiture électrique, une technologie éternellement émergente Depuis des décennies, les voitures électriques sont systématiquement des échecs commerciaux et des fiascos industriels. Pourtant, les constructeurs automobiles continuent à en développer : hier PSA avec ses 106 et Saxo, aujourd’hui Renault avec ses Fluence et Zoe, ou BMW avec sa i3. Comment expliquer cet entêtement ? Qu’est-ce qui fait de la voiture électrique une technologie éternellement émergente ? Le management de l’innovation nous enseigne qu’une technologie traverse successivement quatre phases. Elle commence par être émergente (seule une poignée de clients innovateurs s’y intéresse), puis entre en croissance (elle conquiert le marché), avant d’atteindre la maturité (elle se banalise), pour finalement connaître le déclin (elle est remplacée par des technologies plus modernes). Une technologie éternellement émergente est une technologie pour laquelle toutes les prévisions de croissance sont optimistes et qui pourtant se maintient durablement en phase d’émergence.
Comment épargner mieux qu’un professionnel En 2006, lors de sa célèbre réunion annuelle, Warren Buffett a déclaré "Je connais un placement meilleur, à long terme, que n'importe quelle combinaison de hedge funds". Un professionnel de la finance l'a pris au mot, et lui a proposé un pari : un million de dollars (versé à une oeuvre caritative) qu'il pourrait préparer une combinaison de fonds capable de relever le défi. Buffet a accepté et le pari a été lancé. D'un côté, un ensemble de hedge funds gérés par les meilleurs professionnels de la finance; de l'autre côté, Warren Buffet a proposé le placement le plus simple possible : un fonds indiciaire, constitué exactement comme l'indice qui suit la bourse de New York, le S&P 500. Les fonds indiciaires ont été inventés en 1975 par John C. Bogle, créateur de la société de placement Vanguard. En 2007 et 2008, le pari de Buffet était bien mal parti. 1Combien dois-je mettre de côté? On considère qu'il faut en général épargner entre 10 et 15% de son revenu. 2Comment dois-je épargner?
Le monde selon Uber XEnvoyer cet article par e-mail Le monde selon Uber XEnvoyer cet article par e-mailLe monde selon Uber La 'plateformisation' de l'économie Bienvenue dans l’économie des plateformes numériques Mais qu’est ce qui se cache donc derrière le phénomène Uber ? Par Edouard Laugier Dans les bureaux de Uber à San Francisco, ils seraient quelques dizaines de collaborateurs triés sur le volet – PhD fortement recommandé et rémunération généreuse à plus de 400 000 dollars par an – à composer un département au nom évocateur : “Uber Everything”. De l’économie des plateformes à la “plateformisation” de l’économie L’ubérisation, mot-valise telle que Maurice Lévy chez Publicis l’a défini, fait plutôt référence à la concurrence brutale de nouveaux entrants sur le marché. “Cette économie de plateforme a toujours existé, avant l’arrivé de l’Internet,. Le modèle de ‘mise en relation' Comment expliquer le succès de cette économie de plateforme ? Les fondamentaux de l’expérience-client “Ces plateformes sont fiables.
Thomas Schelling est mort, et vous êtes vivant L'économiste Thomas Schelling est mort ce mardi 13 décembre, à l'âge de 95 ans. Vous n'en entendrez pas beaucoup parler : mais vous lui devez beaucoup. Pour près de la moitié des français vivant aujourd'hui, la guerre froide est une période de l'histoire qui n'évoque rien de concret, qu'ils n'ont pour ainsi dire pas vécu; pour la grande majorité les années 50-60 n'évoquent rien de plus qu'une vague nostalgie pour une époque qui nous paraît ordonnée et paisible, avec les trente glorieuses et les chansons des Beatles. Mais prenez l'année 1961. En Europe, les tensions entre l'Est et l'Ouest étaient tellement fortes que le mur de Berlin avait été construit en une nuit par les soviétiques. Un an plus tôt, Kennedy s'était fait élire en faisant campagne sur le "missile gap" - le retard supposé des Etats-Unis envers l'URSS en terme de missiles intercontinentaux. Schelling était un jeune économiste dont la carrière avait été jusque là très classique. Son approche n'était pas pacifiste.