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Pour en finir avec le Dieu Croissance

Pour en finir avec le Dieu Croissance
Temps de lecture: 7 min «Celui qui croit que la croissance peut être infinie dans un monde fini est soit un fou, soit un économiste», raillait l'économiste américain Kenneth Boulding il y a plus de 40 ans. On peut aujourd'hui se demander si nos dirigeants ne sont pas des fous conseillés par des économistes. En effet, dès 1972, un rapport du club de Rome réclamait une «halte à la croissance». Et depuis lors, les limites de cette dernière, tant d'un point de vue écologique qu'économique n'ont cessé d'être pointées du doigt. Pourtant, l'écrasante majorité des politiciens de profession continuent à la considérer comme l'alpha et l'oméga de tout projet politique. Sauf que le Président se trompe à la fois sur la destination et sur le chemin emprunté. Décoloniser notre imaginaire «La mythologie de la “Croissance” veut que l'augmentation du PIB fasse baisser le chômage. Et la tâche ne semble pas aisée tant le Dieu Croissance compte d'adeptes. «Moins de biens, plus de liens» Emmanuel Daniel

Vincent Liegey: «On ne peut plus croître dans un monde fini» Alors que le pays cherche désespérément la voie de la croissance, Vincent Liegey, coauteur du livre Un projet de décroissance (Utopia, 2013), propose d’autres pistes pour sortir de la crise. Prôner la décroissance alors que le chômage explose, n’est-ce pas indécent ? La croissance n’assure pas le plein-emploi, c’est un mythe : depuis quarante ans, le PIB a augmenté mais le chômage s’est accru. Ce qui est irresponsable, c’est d’imposer des plans d’austérité aux conséquences humaines dévastatrices et d’espérer le retour de la croissance en fermant les yeux sur l’effondrement écologique. On ne peut pas croître infiniment dans un monde fini. Le terme décroissance fait peur… C’est un mot provocateur pour ouvrir un débat de fond. Concrètement, comment faire ? D’abord sortir de la religion de l’économie. Vous menacez le droit de propriété ? Sa remise en cause mène souvent à des systèmes autoritaires. Ne défendez-vous pas une société d’oisifs assistés ? Au contraire ! N’est-ce pas un repli sur soi ?

Les circuits courts de l'ESS, l'approche économique du futur ? Publié le 28 juin 2013 Grand succès pour la dernière rencontre de ce premier semestre 2013 organisée par le Labo de l’ESS ESS Économie sociale et solidaire | Présentation sur le thème : "Les circuits courts Circuits Courts Définition du concept de circuits courts de l’ESS, une approche économique qui fait ses preuves" Lundi 24 juin, nous étions près de 200 personnes réunies pour participer à la restitution des travaux du groupe de pilotage, constitué en mars 2012, autour du thème "Développer le concept et l’organisation des circuits courts Circuits Courts Définition du concept de circuits courts au sens large : habitat, finance, culture, santé, éducation et alimentation". Cette réflexion a permis de dégager une définition et un cadre commun aux différents acteurs et propre à l’ESS ESS Économie sociale et solidaire | Présentation, où les valeurs de coopération, de participation, d’équité et de pédagogie sont fondamentales. Télécharger le dossier : Télécharger le compte rendu :

« Décroissance », le mot qui met les écolos en ébullition | Rue89 Planète (De Nantes) « Le terme de décroissance a au moins un mérite aujourd’hui, c’est qu’il remplit les salles », se réjouit Paul Ariès, politologue, à la tête du mouvement des « objecteurs de croissance ». Invité à débattre aux Journées d’été Verts-Europe Ecologie, à Nantes, il est vainqueur à égalité à l’applaudimètre avec... Corinne Lepage, l’ancienne ministre de l’Environnement de Jacques Chirac, récemment démissionnaire du MoDem. C’est son camarade Yves Cochet, « écolo de souche » et vieux théoricien de la fin de la croissance qui l’a invité, au grand dam de Dany Cohn-Bendit, déjà exaspéré lors du premier jour de ces rencontres par l’incantation « anticapitaliste » de Jean-Vincent Placé, numéro deux des Verts. Dany avait boudé et filé à la plage, puis au théâtre. Corinne Lepage aux Journées d’été Les Verts-EE à Nantes le 20 août 2010 (Sophie Verney-Caillat/Rue89) Corinne Lepage, en pleine opération séduction, se la joue modeste et s’attend à se faire huer à chaque phrase.

Social Solidarity Economy: Toward Convergence across Continental Divides | News & Views This is part of a series of think pieces by scholars and practitioners working on a broad range of issues within the field of Social and Solidarity Economy. The series is being published in tconjunction with the UNRISD conference “Potential and Limits of Social and Solidarity Economy”. The conference took place on 6-8 May 2013 in collaboration with the International Labour Organization and the UN Non-Governmental Liaison Service. The Social Solidarity Economy (SSE) is a relatively new framework and as such there is still a wide variation in concepts and definitions between, and even within, different regions. This think piece will draw on insights and documents being developed in the ongoing RIPESS process, as well as those of my colleagues on the RIPESS board. Emily Kawano is the executive director of the Center for Popular Economics, a collective of economists dedicated to demystifying the economy in order to strengthen the struggle for economic justice. What’s at stake 1. 2. 3. 4. 5.

Dominique Méda : « Il faut de nouveau réduire le temps de travail » « La Mystique de la croissance » de Dominique Méda Nous sommes prisonniers de la croyance en la croissance. Elle est dans les têtes. Nos indicateurs sont tous pointés vers cet objectif. C’est la thèse que défend la sociologue et philosophe « gorzienne » Dominique Méda, professeure à l’université Paris-Dauphine, dans son dernier essai, « La Mystique de la Croissance » (Flammarion, 2013). Rue89. Dans son livre « Le Capital au XXIe siècle » (Seuil, 2013) par exemple, Thomas Piketty écrit qu’il est illusoire de rêver d’un retour à des taux de croissance de 3%... Dominique Méda. Certes, le changement n’est pas complet : de nombreux économistes continuent de penser qu’on peut retrouver de la croissance, notamment en investissant dans la recherche et l’éducation. Le débat « croissance contre décroissance » semble dépassé, car la réalité qui s’impose, une très faible de croissance, semble réconcilier tout le monde. Dominique Méda - Flammarion Je n’irais pas jusque-là, franchement.

Vers une Troisième Révolution industrielle ? | PhD2050 (Philippe Destatte) Namur, le 21 juin 2013 La compréhension du monde passe par des modèles explicatifs, pédagogiques, qui peuvent être opératoires pour comprendre les mutations en cours, les accélérer ou les appeler de ses vœux. Philosophies, idéologies, théories scientifiques ou business models sont agrémentés de ces grands récits qui éveillent tantôt l’enthousiasme, tantôt le scepticisme des intellectuels et des acteurs. On y évoque les changements de paradigme, on y décrit des transformations sociétales ou des changements civilisationnels. Dans ces modèles, ce sont les révolutions qui souvent constituent les rites de passage et qui rythment ou scandent les grandes périodes de l’histoire. Une Révolution industrielle est une mutation de tous les domaines de la société Certes, ce n’est pas la première fois qu’on nous annonce un tel avènement. Le côté systémique, holistique, des effets de la transformation est flagrant. Jeremy Rifkin ne partage sûrement pas cet avis. - le passage aux énergies renouvelables ;

Les amis de Pierre Rabhi : « Nous, décroissants ? » | Rue89 Planète Erik (Terre et humanisme) explique aux visiteurs le principe de la phytoépuration, Ardèche, juillet 2010 (Audrey Cerdan/Rue89). (De Lablachère) Dans l’Ardèche de Pierre Rabhi , on vient se cultiver bio et échanger sur la « sobriété heureuse » auprès des membres de l’association Terre et humanisme . Mais décroissants ? Le petit homme, flottant dans son pantalon à bretelles, entre dans la salle commune, rafraîchie par un puits canadien. « Je ne vais pas encore vous raconter ma vie. » Il est là, à l’aise dans ses sandales, pour parler de « sobriété heureuse », le titre-concept de son dernier livre , « Vers la sobriété heureuse », récemment publié chez Actes Sud. « Nous préférons parler d’humanisme » C’était en juillet au Mas de Beaulieu, où l’association Terre et humanisme a établi ses quartiers il y a une douzaine d’années. Ici, on travaille, on pense, on mange, on se lave, on va aux toilettes à la mode écolo. « Non, nous ne sommes pas des théoriciens de la décroissance. mensuel

Alain Caillé : "Le convivialisme, une idée neuve pour éviter la catastrophe" - Société « Jamais l'humanité n'a disposé d'autant de ressources matérielles et de compétences techniques et scientifiques (...). Pourtant à l'inverse, personne non plus ne peut croire que cette accumulation de puissance puisse se poursuivre indéfiniment, telle quelle, dans une logique de progrès technique inchangée, sans se retourner contre elle-même et sans menacer la survie physique et morale de l'humanité ». Ainsi débutent les premières phrases du « Manifeste convivialiste », un petit livre de 40 pages mais à l'ambition intellectuelle élevée face à ce sentiment d'urgence. Avant sa présentation lors d'une conférence de presse prévue à Paris le 19 juin, Alain Caillé, en avant-première, a accepté de nous en commenter les grandes lignes dans un long entretien accordé à La Vie, chez lui, dans un appartement rempli de livres et situé à deux pas de la gare Montparnasse. Quelle est la genèse de ce Manifeste convivialiste ? Pouvez-vous donner une définition simple du convivialisme ? Pour en savoir plus :

Un projet provocateur : « Faire payer le prix réel de ce qu’on consomme » Vincent Liegey est l’un des co-auteurs du livre « Un projet de décroissance – Manifeste pour une dotation Inconditionnelle d’Autonomie », préfacé par Paul Ariès (Editions Utopia). Il est l’un des visages de ce qui s’appelle un « parti » pour la décroissance (PPLD) mais s’apparente plutôt à une mouvance informelle, dont le combat contre Notre-Dame-des-Landes est l’une des formes concrètes. Nous l’avons rencontré dans un café parisien, à deux pas de chez Denis Vicherat, éditeur altermondialiste et écologiste, qui lance une collection de livres déclinant le projet de décroissance. Un « slogan provocateur », un mot « repoussoir » assumé. Vincent Liegey vit à Budapest avec une députée hongroise de « Une autre politique est possible » (« dont le parti vient d’exploser, ce qui prouve qu’une autre politique n’est peut-être pas possible », sourit-il). Vincent Liegey : Oui et non, il y a deux sources intellectuelles pour les décroissants : Comment le mouvement s’est-il ensuite installé ?

fin de l'Occident, naissance du monde Paru début 2013 aux éditions du Seuil Cessons de nous raconter des histoires sur « la crise » ! Et regardons de face le cœur du problème qui se pose à la société humaine en ce début du XXIe siècle : les contraintes écologiques interdisent que le niveau de vie occidental se généralise à l’échelle du monde. Il devra donc baisser pour que chacun ait sa juste part. Autrement dit, l’appauvrissement matériel de l’Occident est inéluctable. Comment allons-nous vivre cette mutation : en changeant nos sociétés pour nous adapter au mieux à ce nouveau monde, ou en nous opposant au sens de l’histoire, au prix d’un déchaînement de la violence ? Ce récit phosphorescent d’idées originales prend comme fil conducteur les tribulations de l’humanité depuis son apparition sur terre. Six idées fortes : La traduction en portugais vient de paraître sous le titre O Fim do Ocidente e o Nascimento do Mundo chez Presenca La traduction en coréen est aussi parue : 서구의 종말 세계의 탄생 Eléments les plus récents de cette page :

Manifeste pour une Dotation Inconditionnelle d'Autonomie | Promouvoir une transition démocratique et sereine vers des sociétés soutenables et souhaitables Serres : "Ce n'est pas une crise, c'est un changement de monde" Michel Serres est une vigie plantée en haut du mât de notre époque. Du haut de son gréement, de ses 82 ans, de sa culture encyclopédique, de son temps partagé entre les cultures française et américaine qu'il enseigne, ce philosophe académicien nous décrit les changements qu'il observe sur l'équipage humanité que nous sommes. En curieux de tout qu'il est, il guette avec impatience et gourmandise les évolutions qui nous arrivent, comme un des matelots de Colomb aurait scruté l'horizon dans l'espoir de nouvelles terres. La crise est-elle bientôt finie? Par exemple… Nous étions 50% d'agriculteurs à la fin de la guerre et ils ne sont plus que 1%. Pourquoi? «Il y a eu trois secousses dans les années 1960 qui ont précédé le tremblement de terre des années 1980.» Quand situez-vous cette bascule? Celle que vous appelez "Petite Poucette", parce qu'elle a toujours en main le clavier de son téléphone, est née à ce moment-là… Comment la définissez-vous? C'est-à-dire "dans" l'ordinateur? Lire aussi :

Déclaration de Lézan – Gard, le 28 août 2011 - Convergence citoyenne pour la transition energetique Préambule Notre Convergence citoyenne pour une transition énergétique est le fruit d’une prise de conscience née de la mobilisation contre l’extraction des gaz et huiles de schiste. Nous avons élaboré cette déclaration les 26, 27 et 28 août, et validée en assemblée plénière le 28 août. Pour assurer l’avenir des générations futures, la Convergence, affirme comme nécessité : la reprise en main par les citoyens des décisions qui les concernent ; le refus de la marchandisation de la nature et de ses ressources, notamment en dénonçant les pièges du capitalisme vert ; la définition de la terre, de l’eau, de l’air, de l’énergie, et du vivant comme biens communs inaliénables et accessibles à tous. Remettant en cause le système économique et productiviste dominant, la Convergence se donne une feuille de route. 1 : Instaurer le contrôle citoyen des instances politiques soumises à la logique des multinationales revient à instaurer : 2 : S’engager sans délai pour la transition énergétique suppose de :

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