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«Il n’existe pas 2 sexes (mâle et femelle) mais 48»

Berlin, 19 août 2009, Championnats du monde, finale du 800 mètres «dames» : la Sud-Africaine Caster Semenya, 18 ans, accomplit un véritable exploit en courant la finale du 800 mètres féminin en 1 minute 55 secondes 45 centièmes. Sa victoire est de courte durée. À peine la course finie, le staff des équipes rivales et les journalistes sportifs accusent la championne d’être un homme. L’accès aux toilettes pour dames lui est interdit (alors qu’elle urine avec une vulve). Le grand public lui-même s’émeut : «La règle qu’on nous a apprise à l’école : XY : un pénis et deux testicules, XX : un vagin et deux ovaires, c’est à peine si on nous avait parlé des exceptions», s’interroge un internaute. «Les controverses soulevées par le test de féminité (3) ont ainsi contraint le milieu médico-sportif à prendre en compte les niveaux pluridimensionnels de l’identité sexuée et à s’interroger sur la définition de la «vraie femme» : définition impossible», affirme la chercheuse Anais Bohuon.

La cour de cassation refuse un changement d'état civil à une transexuelle PARIS - La cour de cassation a refusé le 7 juin son changement d'état civil à une transexuelle, au motif que celle-ci n'avait pas prouvé le caractère irréversible de sa transformation en refusant une triple expertise médicale. Des associations lesbiennes, gaies, bi et trans, notamment l'Inter-LGBT, ont dénonçé mardi dans des communiqués un "recul" des droits des transexuels. S. 28 ans, né garçon, avait demandé son changement d'état civil après une opération en 2008, pour voir reconnaître qu'il était devenu femme. Le tribunal de grande instance (TGI) de Paris avait ordonné avant de se prononcer une triple expertise psychiatrique, endocrinologique et gynécologique. S. s'étant opposé à cette expertise, souvent considérée comme "traumatisante, humiliante et intrusive" par les associations de défense des transexuels, le tribunal avait rejeté sa demande.

[French] C’EST UNE FILLE OU UN GARÇON ? NEWS NEWS NEWS Alors que les "marches de la fierté" de juin se préparent dans dix -sept villes de France à l'appel de l'Interassociative LGBT (Lesbienne, Gaie, Bi, Trans), n'oublions pas que les "intersexués" ou hermaphrodites manifestent aussi. Ils veulent que cessent les pratiques médicales d'assignation sexuelle en fille ou en garçon, souvent pratiquées sur des enfants de 3 mois à 2 ans. Ils demandent qu'on arrête une "politique du bistouri" encore trop fréquente, afin de pouvoir attendre un âge plus avancé pour décider de leur sexe et leur genre en connaissance de cause. Derrière leur histoire, on découvre comment la violence des normes sexuelles s'exerce encore aujourd'hui. 1 – Où on découvre la triste histoire de l’hermaphrodite Herculine Barbin. « Le lendemain de cette nuit trouva Sara anéantie ! Longtemps, elle s’est considérée comme une adolescente laide et mal fichue. Huit ans plus tard, on le retrouvera dans un garnis du quartier latin, suicidé au gaz d’éclairage. À lire

Retour en arrière pour les droits des Trans Retour en arrière pour les droits des Trans : La cour de Cassation publie un arrêt plus restrictif que celui de 1992 sur les changements d’état civil. Communiqué de presse du 12 juin 2012 Ce 7 juin dernier, la cour de cassation vient de publier un arrêt sur la question du changement d’état civil dans l’affaire qui a débuté en 2008, opposant S. (prénom modifié) à la France. S. se dit femme d’origine transsexuelle, opérée en 2008 par le Dr Suporn en Thaïlande, elle commence alors une procédure de changement d’état civil auprès du tribunal de grande instance de Paris. Afin de se conformer aux exigences posées par la jurisprudence depuis 1992, elle apporte toutes les preuves de ses opérations chirurgicales ainsi que des certificats de médecins français qui confirment ces opérations. S. sera déboutée par la cour d’appel de Paris le 23 septembre 2010, elle saisira alors la cour de cassation qui publie son arrêt le 7 juin 2012. Source : Acthe Vous avez aimé cet Article ? Bonjour tout le monde.

Je suis bi-furieuse | Un cas IT Je fais partie des gens qui pensent que les étiquettes ont une capacité libératrice bien plus forte que leur capacité excluante. Que le problème n’est pas d’être toute-s différente-s, mais qu’il y ait des privilèges, et donc des opressions, associées à ces différences. S’appliquer une étiquette dont on ignorait l’existence en tant que mot mais qu’on connaissait dans notre vécu, ce n’est pas se limiter : c’est se libérer de cette angoisse d’être inconcevable, à soi et aux autres. Ce n’est pas se couper des autres, c’est se connecter à d’autres vécus qui nous ressemblent. Ca a été le cas, pour moi, de l’étiquette "bisexuelle". Et puis, on m’a dit que "bisexuelle", c’était un mot qui excluait les femmes trans, les hommes trans, et les personnes genderqueer et intersexes. J’ai voulu rentrer dans la communauté LGBT. Et puis, un jour, j’ai vu que les personnes bies, loin de bénéficier d’un "privilège hétéro", étaient en fait moins bien loties que les personnes homosexuelles. Like this:

La théorie du genre : réponse au ministre Vincent Peillon La position récemment exprimée par Vincent Peillon sur l’enseignement de la «théorie du genre» à l’école (1) a eu de quoi laisser perplexes les universitaires spécialistes du champ des recherches sur le genre. Le ministre déclare qu’il n’y a «pas de débat» sur cette question au ministère, précisant «nous sommes pour l’égalité filles-garçons, pas pour la théorie du genre» ; dans un autre entretien, il justifie sa position en affirmant : «Si l’idée c’est qu’il n’y a pas de différences physiologiques, biologiques entre les uns et les autres, je trouve ça absurde.» Vincent Peillon démontre doublement sa méconnaissance des enjeux en question. D’abord, en désignant une multiplicité de travaux de recherche par un label - «théorie du genre» - inventé pour les stigmatiser par la frange la plus conservatrice de la droite française. (1) «Libération» du 29 mai. Anne Revillard, Laure Bereni et Sébastien Chauvin sont coauteurs avec Alexandre Jaunait de : «Introduction aux études sur le genre», éd.

Suède : 142 transsexuels demandent réparation à l'Etat Quelque 142 transsexuels suédois ont déposé lundi une demande de réparation d’un montant total proche de 5 millions d’euros, et réclamé des excuses officielles de l’Etat pour avoir subi une stérilisation de force lors des changements de sexe entre 1972 et 2012, a annoncé lundi leur représentant, la Fédération nationale pour les droits des homosexuels, bisexuels et transsexuels. «La demande a été déposée aujourd’hui devant le chancelier de la Justice», l’autorité indépendante qui prend position sur les sollicitations en matière d’indemnisation, a indiqué à l’AFP la présidente de la fédération, Ulrika Westerlund. «Elle concerne 142 personnes et notre point de départ est de demander 300 000 couronnes (34 000 euros) par personne. Ce montant est basé à la fois sur le niveau d’indemnisation des victimes de stérilisation forcée en Suède et sur celui déterminé par la Cour de Justice européenne dans des cas similaires», a-t-elle ajouté. 800 personnes stérilisées de force

La Commission des droits de l'homme propose l'introduction de la notion de "genre" dans le droit français GENRE - La Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH) a rendu ce jeudi 27 juin vers midi un avis, dans lequel elle recommande au gouvernement d’introduire la notion d’"identité de genre" dans le droit français, tout en ajoutant une série de propositions pour faciliter les conditions du changement d’état civil des personnes transsexuelles. Des propositions qui, si elles étaient adoptées, constitueraient une avancée majeure pour les "trans". La CNCDH avait été saisie par la ministre du droit des femmes, Najat Vallaud Belkacem, et la ministre de la justice, Christiane Taubira. Ce texte devrait inciter le gouvernement à agir rapidement en faveur des personnes transsexuelles, les avis de la CNCDH ayant traditionnellement une grande importance, comme ceux du Comité consultatif national d'éthique. "C'est un avis historique de la CNCDH. Une notion “d’identité sexuelle” insuffisante La France en retard sur les autres pays “De l’argent, du temps, et du tracas”

L'Australie reconnaît le "sexe neutre", ni homme ni femme : la France est en retard Norrie May-Welby, date et lieu inconnu (NORRIE MAY-WELBY/AFP) Il aura fallu trois ans de procédures à l’Australien-ne Norrie May Welby (qui préfère qu’on l’appelle Norrie) pour pouvoir neutraliser son genre à l’état civil. En dé-corrélant sexe anatomique et sexe juridique, l’Australie fait un pas significatif vers la reconnaissance des personnes trans et intersexes. Ce faisant, elle répond par l’affirmative à deux questions : le sexe n’est-il pas une affaire plus sociale que médicale ? Puis : peut-on avoir autre chose qu’un sexe, un seul, un définitif et un par personne ? "Dégénitaliser" le sexe civil Par une décision de justice rendue le 31 mai 2013, la cours d’appel de la Nouvelle-Galles du sud a permis à Norrie May Welby d’obtenir un état civil a-genré. Dans une interview de 2012, Norrie revient sur sa démarche. Ainsi, "dégénitaliser" la mention de sexe sur l’état civil permet de rendre vivables des vies qui ne se situent pas dans la binarité "homme / femme". Des précédents juridiques

Les "anti-genre" remportent la bataille parlementaire Les députés, après les sénateurs, enterrent la notion « d'égalité de genre », remplacée par « égalité entre les femmes et les hommes ». Le terme était trop polémique. Les députés, comme les sénateurs avant eux, ont renoncé mardi 4 juin à inclure une référence à « l'égalité de genre » dans le projet de loi sur la refondation de l'école. A la place, le texte prévoit que l'école « assure l'acquisition et la compréhension » de « l'égalité entre les femmes et les hommes ». Nouveau combat de la « manif pour tous » La députée EELV Barbara Pompili, qui entendait, via un amendement, défendre le terme de genre, y a finalement renoncé, pour éviter, a-t-elle expliqué, que le débat soit « instrumentalisé ». Depuis plusieurs mois, déjà, des élus de droite et l'UNI mènent campagne contre ce qu'ils nomment la « théorie du genre » et présentent comme un instrument de confusion entre les sexes. Peillon sort les rames Lire aussi sur Les Nouvelles NEWS :

La volonté de parler à tout prix de race Quand les adversaires d'un ensemble de travaux scientifiques portent leur polémique en dehors du monde scientifique, il y a toujours de quoi s'inquiéter. Pas d'exception pour les travaux sur le genre, avec un nouvel exemple avec . Sans surprise, il apparaît clairement que les auteurs ont d'autres choses en tête que le simple questionnement scientifique qu'ils prétendent affirmer. Pourquoi ? Parce que sur le plan strictement logique, leur argumentation ne tient pas : si "sexes" et "races" désignent des classes logiques, ce n'est pas ce qu'ils montrent ici. Je passerais, par charité, sur les arguments les plus faibles (pour ne pas écrire plus directement le fond de ma pensée) que mobilisent les deux auteurs, comme "si vous voulez pas parler de sexe et de race, c'est parce que vous êtes politiquement correct !" Si vous affirmez l'existence chez les humains de deux sexes, plutôt que d'un seul ou de toute une kyrielle, vous êtes aussitôt taxé d'"essentialisme".

"Sexes et races, deux réalités": une réponse à Nancy Huston et Michel Raymond La romancière Nancy Huston et Michel Raymond, "spécialiste de biologie évolutionniste", ont publié le 17 mai dans Le Monde une tribune intitulée "Sexes et races, deux réalités". La première a publié récemment un ouvrage qui se veut une charge contre la fameuse "théorie du genre": Reflets dans un oeil d’homme (Actes Sud, 2012). Son cheval de bataille: la reconnaissance du déterminisme biologique façonnant notamment les comportements sexuels des hommes et des femmes, qui serait nié par le genre, présenté comme une idéologie. Il faut, écrit-elle, replacer l’humain dans une continuité biologique avec le règne animal, continuité qui se manifesterait par exemple ainsi: Grossièrement exprimé, les jeunes femelles humaines tout comme les guenons tiennent à séduire les mâles, car elles veulent devenir mères. Elle s’appuie notamment sur les thèses de la psychologie évolutionniste, dont Michel Raymond (co-auteur de la tribune) est un représentant. L’opposition entre faits naturels et idéologie

« Sexes et races, deux réalités » 2 réalités socialement construites. Le monde a publié un article de Nancy Huston et Michel Raymond intitulé "Sexes et races, deux réalités". Sexes et races sont des constructions sociales. C'est à dire que sur des données immédiatement observables MAIS arbitraires on a catégorisé des humains. La division de l'espèce humaine en races varie ainsi selon les mentalités et la politique à une époque donnée. Lombroso divise l'Italie en deux races pour mieux déterminer que la "race du sud" est plus criminelle. La division en races selon des critères morphologiques date du XVIIIeme siècle où s'opère la mystification suivante ; l'on définit a priori les groupes sociaux et surtout les devoirs des uns face aux autres et l'on justifie cette division par des critères naturels, morphologiques. La division de l'humanité en races n'a donc strictement rien de "biologiquement logique" mais constitue une construction sociale. On l'aura compris, toutes les justifications sont bonnes pour justifier un rapport de classe par la nature.

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