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Ne venez plus jamais me dire que la culture du viol n'existe pas

Ne venez plus jamais me dire que la culture du viol n'existe pas
Le sujet était tombé comme ça, sans malveillance, au hasard de la conversation. _"c'était comment ta première fois? J'avais pris l'habitude de mentir quand on me posait cette question, depuis plusieurs années, une histoire de première fois inventée, banale comme la pluie mais efficace. Mais ce jour là, et je ne sais pas pourquoi celui là plus qu'un autre, peut être la fume, ou peut être l'alcool, j'ai pas menti. Il y avait par exemple des fois où soudainement, une image, un moment, une sensation me revenait et me submergeait, coupant mon souffle et glaçant mon dos, mais j'avais fini par développer de véritables automatismes défensifs pour surmonter ces démons. Alors quand Séverine a parlé de quelque chose de "grave", dans un premier temps, je me suis sentie accusée. Elle est restée perplexe quelques secondes, comme si je venais de lui dire un truc aussi terrifiant qu'absurde. Viols, pédophiles, abuseurs... Je garde un souvenir très précis de cette conversation.

"C’est Damoclès entre les cuisses." Que les choses soient claires, les féministes me cassent les couilles. J’ai rencontré E. hier soir. Avant que l’on se quitte, je ne sais plus comment, elle a mentionné Virginie Despentes. Vous avez lu « Impossible de violer cette femme pleine de vices. »? Virginie Despentes commence par revenir sur son expérience du viol, côté celle qui tient pas le fusil. Quelles places ont-elles? « Je ne suis pas furieuse contre moi de ne pas avoir osé en tuer un. J’en reviens à Virginie Despentes et à Camille Paglia et au « risque à prendre. » Quand ces mots sont sortis de la bouche de E., j’ai senti la nausée monter. « Paglia nous permettait de nous imaginer en guerrières, non plus responsables personnellement de ce qu’elles avaient bien cherché, mais victimes ordinaires de ce qu’il faut s’attendre à endurer si on est femme et qu’on veut s’aventurer à l’extérieur. Là c’est mon âme qui a vomi. Le risque à prendre. Oui, les femmes sont susceptibles de se faire agresser dès lors qu’elles naissent.

Qu’est ce qu’elle faisait dehors à cette heure-là ? Lorsqu'une femme est agressée, force est de constater que les réactions sont toujours du même type : elle l'a cherché. Il est particulièrement stupéfiant de lire les réactions à l'agression d'une femme pour constater que nous ne sommes jamais à notre placez, toujours dans l'erreur, dans le mensonge ou dans l'exagération. « il y a très, très longtemps, les femmes dirigeaient le royaume. Une femme voilée est agressée ? On nous demande d'obéir à des règles qui changent en permanence, qu'on ne connait pas, qui seraient implicites mais peu claires. Un femme voilée est agressée ? Toujours plus grave, jamais assez. Les femmes mentent sur leurs agressions. Je crois qu'on ne mesure plus la violence de cette phrase qui nous dit que des lieux nous sont interdits à certaines heures. Donnez nous les règles. Minijupe, voile ou pantalon, une femme ment. Qu'est ce qu'elle faisait dehors à cette heure-là.

Les victimes coupables, ou Yaka et Yakapa au dur pays de la réalité Après un petit résumé des croyances sur le viol, j’aimerais me pencher sur un aspect particulier de ces croyances, qui est très présent dans les discours aussitôt qu’on parle de viol. Il s’agit de la responsabilité des victimes. Mais pourquoi cette responsabilité? Comment s’exprime-t-elle dans les discours? 1/ La responsabilité des victimes, ou comment ne pas se faire violer Commençons par noter cette subtilité grammaticale : on dit plutôt « elle a été cambriolée » ou « elle a été assassinée ». C’est subtil, me direz-vous. Représentation du viol de Lucrèce par Tarquien. Florilège: « Honnêtement je trouve ce sujet assez réac, dans le sens où je suis une fille, et je ne me suis jamais laissé faire par un mec qui a pu aller trop loin avec moi (j’entend par là les mains au cul dans les transport en commun, les commentaires sur ma personne, etc), et j’ai toujours réussi à me faire respecter. Il suffit donc de se faire respecter pour ne pas être violée? No comment. Ha ben oui, suis-je sotte.

Tu seras violée ma fille 8 mars ; journée internationale des droits des femmes. Fleurissent les communiqués de presse débiles pour nous honorer, nous la femme, et les réflexions de type "trop débile cette journée, c'est tous les jours les droits de femmes" (sorties de la bouche de celles et ceux qui n'en parlent évidemment jamais). Quand on naît avec un vagin, très vite on t'explique comment les choses vont se passer. Si tu sors tard/avec ces mecs/en boite, il va t'arriver "quelque chose". (et tu l'auras un peu cherché puisqu'on t'avait prévenu). Ce quelque chose est assez simple ; un inconnu va violemment t'écarter les cuisses et te rentrer son pénis dans le vagin. C'est compliqué de faire comprendre ca. Dans l'espace public, un homme a beaucoup plus de risques d'être tué qu'une femme ; pourtant on ne va jamais lui souligner que s'il sort de chez lui, il risque de finir avec un couteau planté dans la plèvre. Le pire est que les femmes ont intériorisé cela.

Procès des viols collectifs de Fontenay et cette mentalité qui n'aime pas les femmes Blabla avant le sujet : Pardon pour cette absence de mise à jour. Les nombreuses visites de ces derniers temps, et surtout les nombreuses critiques (fondées ou non) m'avait quelque peu...déstabilisée. Et j'ai pris un peu de temps pour savoir ce que j'avais envie de faire de ce blog. Après quelques réflexions, j'en suis venue à la même conclusion : Ce blog peut plaire comme il peut déplaire. Je ne peux pas me forcer à être quelqu'un d'autre, même ici. Ici, ça ne peut pas devenir comme ça. Ici, je ne ferai plus l'origami. Ce blog reprendra donc comme avant. Veuillez agréer l'expression de mon entière affection et mon plus profond amour. Fanny. Sujet du jour : Procès des viols collectifs de Fontenay et cette mentalité qui n'aime pas les femmes J'ai passé une plutôt bonne journée aujourd'hui. Sauf qu'aujourd'hui, je suis tombée sur cet article : Le procès des tournantes, un "naufrage judiciaire" pour les avocats des plaigantes Mais quand même, j'ai la gerbe. Découragé, déçu, démoralisé, déplu, détourné,

De la condition de la femme violée. Je te préviens tout de suite meuf, ça va être du billet plombant.Le genre de truc que t'as pas forcément envie de trouver sur un blog beauté, dans un endroit ou t'as envie de parler mascaras, de balancer de la futilité et de rigoler un peu entre deux make-ups foireux. Du coup, je te le dis de suite, si tu veux de la légéreté sur ce coup c'est mal barré. Demain, c'est la journée de lutte contre le viol et la violence faite aux femmes, et je pouvais pas passer à côté. Et pour 99% de vous qui me lisez, vous êtes des nanas, bim, coeur de cible, on est en plein dans le sujet. alors j'ai mis un petit chat ridicule par ce qu'il paraît que c'est mignon. Mais le pire, c'est l'après et l'image qu'on va te renvoyer. Je m'explique. J'ai été violée. Et bah tu sais quoi? Par ce que ouais, j'ai un peu l'impression que quand tu as été violée, tu DOIS être dévastée. Par ce que ne serait-ce que le fait d'être en vie témoigne de ta lâcheté. En tout cas moi, j'aurais bien aimé...

La Victime Digne, cette composante de la Rape Culture. | Le Cerebro La Rape Culture s’exprime de différentes manières parmi nous. Insidieuse pour les néophytes (ou les aveugles qui ne veulent /peuvent la voir…), elle l’est beaucoup moins une fois que nous avons appris à décoder ses mécanismes et que nous observons, lisons, écoutons, regardons. Journaux, médias, pop culture, la culture du viol (ou rape culture) est omniprésente partout. Le viol est le sujet le plus tabou et celui paradoxalement dont on parle le plus. Drago Malefoy n’approuve pas, lui non plus, la rape culture. Ce qui nous intéresse aujourd’hui dans cette rape culture, c’est son dernier mécanisme. On sait que le victim-slut shaming (ou « la culpabilité des victimes »), qui consiste à faire d’une victime d’une agression sexuelle une coupable (par sa tenue, son comportement) est une composante de la rape culture. (Dans l’ignorance d’un terme anglo saxon pour ce concept, les anglo saxons ayant des termes pour tout, nommons les choses. Supposons que vous ayez été victime de viol.

La culture du viol expliquée aux garçons | S’il y a une chose qui me rend malade, qui me donne la nausée, qui me donnerait des envies de violence comme j’en ressens très rarement, c’est le viol. Et pourtant, j’ai la chance (et ça ne devrait pas être une chance, ça devrait être la normalité) de ne pas en avoir été victime. Mais quand j’essaye d’alerter les gens sur la culture du viol, tout le monde a tendance à relativiser. Mais je pense que c’est aussi parce que les hommes ne se rendent pas compte de la réalité des choses. Et pourtant, je crois avoir trouvé comment leur faire comprendre. Nous commettons l’erreur, quand nous essayons d’expliquer la « culture du viol » à notre entourage masculin de parfois chercher à inverser les rôles. On dit à un pote: « imagine une femme te viole ». Bon : « Imagine une vieille femme grosse avec de l’herpès te viole »… Sauf qu’à ce point là, on a déjà raté notre argumentaire. Donc je crois avoir trouvé la solution pour vous faire comprendre : j’aimerais que vous imaginiez vous faire enculer. J'aime :

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