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«Avec le numérique, le prof se recentre sur le cœur du métier»

«Avec le numérique, le prof se recentre sur le cœur du métier»
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Le numérique à l’école (fin) L’école devrait être le lieu de l’apprentissage du travail personnel, de l’utilisation de technique de travail et de recherches dont, justement, nos élèves n’ont pas l’habitude, non le lieu de l’apprentissage d’un usage informatique généralisé. Pour trouver des informations sur Internet, il faut tout d’abord que je sache chercher ces informations, puis que je sache les sélectionner en fonction de leur qualité et non de leur simple présence sur la première page affichée… Il faut donc que je possède déjà un certain nombre de réflexes de recherche et de connaissances (acquis biologiquement) avant même d’opérer une recherche numérique. Ne serait-il pas plus pertinent d’empêcher tout travail par le biais de l’informatique à l’école, plutôt que de le généraliser ? L’école doit faire le distinguo entre une discipline, des connaissances et des compétences, d’une part, et les outils utilisés, d’autre part.

untitled English UNE COLLABORATION DE L'UNIVERSITÉ LAVAL ET DE L'UNIVERSITÉ McGILL Réginald Grégoire inc. Robert Bracewell Thérèse Laferrière LE 1er AOÛT 1996 Remerciements Cette revue documentaire, par la nature même des travaux de recherche recensés et la démarche suivie, est le résultat d'efforts de collaboration entre des chercheuses et des chercheurs, des praticiennes et des praticiens ainsi que des personnes associées à la prise de décision dans la gouverne de systèmes éducatifs de plusieurs provinces canadiennes, entre autres, les décisions relatives à l'intégration des nouvelles technologies de l'information et de la communication. Initiée à l'automne 1995 par le Comité sur la formation, la recherche et l'évaluation, présidé par Edward T. Le texte repère les possibilités au regard de l'intégration des nouvelles technologies. Nous devons beaucoup à la firme Réginald Grégoire inc., réputée pour la qualité de ses analyses documentaires éclairantes en matière de dossiers éducatifs. Introduction

Michel Serres : « l’avenir s’annonce bien » Propos recueillis par Isabelle Spaak | 08 Janv. 2013, 15h45 | MAJ : 09 Janv. 2013, 16h06 Pour donner corps à la génération née avec la révolution numérique, le philosophe Michel Serres a imaginé dans son nouveau livre une jeune femme baptisée « Petite Poucette », en référence aux deux pouces qu’elle utilise pour écrire des messages sur son téléphone portable. Elle a une trentaine d’années, et dirigera le monde de demain. Un monde qui, d’après l’académicien de 82 ans, donne toutes les raisons d’espérer… Malgré la crise et les chiffres du chômage, vous affichez un optimisme jubilatoire… Mais vous savez, il y a aussi de bonnes nouvelles ! Il suffit de consulter n’importe quel livre d’histoire pour constater qu’une crise de ce genre débouche automatiquement sur une guerre. Et cette fois, ce ne fut pas le cas. Quel est ce nouveau monde que vous évoquez ? Depuis quarante ans, j’enseigne dans la Silicon Valley, aux Etats-Unis. C’est une femme, évidemment. Trop d’informations ? Suis-je optimiste ?

Actualités du numérique - Retour sur.... La 2ème journée du numérique à l'École Numérique à l'École : les continuités éducatives et territoriales En décembre 2013, la première Journée du numérique à l'École avait permis de réunir tous les acteurs participant au service public du numérique éducatif : État, collectivités territoriales, Caisse des dépôts et consignations. L'objet de cette rencontre avait été de se concerter sur la mise en œuvre de la gouvernance partagée dans les territoires. Depuis, fort de la réussite de cette journée, le comité des partenaires du numérique pour l'éducation réunissant les associations d'élus, les ministères, la Caisse des dépôts et consignations, a vu le jour et se réunit régulièrement pour unir les réflexions sur les grands thèmes du numérique pour l'éducation et partager les analyses et problématiques. La deuxième Journée du numérique à l'École s'est inscrite dans cette dynamique et avait pour thème « Les continuités éducatives et territoriales ». Les tables rondes de la journée Conclusion de la journée Compte-rendu de la journée

«Génération Z» : des connaissances superficielles Selon un rapport, les moins de 20 ans, dits «génération Z» ne sont pas si compétents avec les nouvelles technologies. Ils les utiliseraient plus dans un but récréatif que formateur. Missionné par François Fillon, le député Jean-Michel Fourgous, spécialiste UMP du numérique à l'école, vient de lui remettre un épais rapport «Apprendre autrement à l'ère du numérique». S'il est de bon ton aujourd'hui d'affirmer que la «génération Z», comprenez les moins de vingt ans, est parfaitement à l'aise avec les nouvelles technologies et dépasse de loin ses aînés, rien n'est moins sûr. Les compétences de cette «génération numérique» sont «très superficielles» selon le député. Ils passent essentiellement leur temps à échanger, s'amuser, flirter via les réseaux sociaux, à naviguer au hasard. Selon une enseignante citée dans le rapport, «nos élèves utilisent les ressources informatiques de façon quantitative, non qualitative. Le numérique devrait être une «discipline à part entière»

Michel Serres : " La société préfère son argent à ses enfants " Peut-on sortir des fractures numériques cognitives ? Les foyers à faibles revenus disposent d'équipements numériques parfois plus nombreux que ceux des foyers les plus favorisés. Ce fait est conforté par des travaux de recherche comme ceux du projet ANR INEDUC (2012 - 2015) et s'accompagne de l'identification d'une fracture cognitive importante. En d'autres termes, il est temps que l'école se préoccupe de cette inégalité qui se développe en dépassant les plans d'équipement pour passer à une échelle autre, celle de la prise en compte réelle des inégalités que génère actuellement l'usage du numérique et en particulier celles qui la concernent au premier plan, celles de l'apprentissage, les inégalités cognitives et plus largement culturelles. Mais avant d'aller plus loin, il faut aussi se demander si cette question que l'on pose à l'école à propos du numérique on l'a posée avant le numérique de façon aussi explicite. Le livre et l'écrit imprimé ont potentiellement permis d'accéder aux savoirs mais ils n'ont pas permis d'apprendre à lire.

Petite Poucette : la douteuse fable de Michel Serres Philippe Lévy - Sainte Marie aux mines (2007) Depuis un an, le petit livre de M. Serres, Petite poucette[1], fait partie des essais les plus vendus en librairie et les plus relayés dans les medias, où son auteur est très régulièrement invité. Dans cet opuscule, issu d’un discours prononcé à l’Académie française, Serres porte un regard résolument optimiste sur le monde numérique et sur les nouvelles générations qui le portent – les petit(e)s poucet(te)s du titre -, promises selon l’auteur à une libération sans précédent, cognitive et politique, grâce aux vertus d’un monde numérisé et librement connecté. M. Serres commence par souligner l’ampleur des multiples transformations de ces dernières décennies. Nous nous contenterons dans cet article de discuter le livre de M. Petite Poucette tient-elle vraiment sa tête entre ses mains ? Mais selon nous M. L’éducation se résume-t-elle à donner accès à des informations ? Et c’est pourquoi la perspective « illitchienne » de M. Julien Gautier [2]A.

Michel Serres, l'utopiste-réaliste Michel Serres, le philosophe utopiste-réaliste Pourquoi avoir titré votre dernier essai Petite Poucette ? En référence à cette jeunesse qui écrit autrement et qui envoie des SMS (1) avec les deux pouces, plus rapidement que je ne saurai jamais le faire avec mes doigts gourds ! J’ai baptisé, avec infiniment de tendresse, cette fille et ce garçon : Petite Poucette et Petit Poucet. Vous les présentez même comme des nouveaux humains ? Il ou elle n’habite plus à la campagne – en 1900, la majorité des humains travaillait la terre et vivait aux champs. Cette génération a-t-elle des leçons à tirer d’autrefois ? Nous avons toujours des leçons à tirer d’autrefois ! Dans ces nouveaux cadres, avec le téléphone cellulaire, Internet, le GPS, quelles connaissances les enseignants doivent-ils posséder ? Ils doivent, plus que tout, savoir à qui ils s’adressent : « Qui est la personne que je veux enseigner ? Comment parfaitement le connaître ? Totalement ! Vous en voulez également aux médias… Michel Serres

La Commission européenne veut développer l’école connectée Les experts de la Commission européenne livrent un rapport envisageant la situation de l’école face aux nouvelles technologies et leur apprentissage. Les défis restent nombreux. Une cinquantaine d’experts réunis, 22 pays représentés, la Commission européenne a investi d’importants moyens pour saisir les enjeux de l’école de demain. Le rapport qu’elle rend public ces jours-ci insiste particulièrement sur un de ces enjeux : le digital. Pour le dire autrement, comment apprendre aux futurs citoyens de l’UE les nouvelles technologies et les médias qui en découlent ? Et comment s’adapter à cette nouvelle manière de communiquer ? Les professeurs à la source du changement Un des premiers domaines à travailler pour les experts à l’origine du rapport reste la formation des enseignants. L’insurmontable challenge : mettre les élèves au centre Le rapport voit aussi plus loin.

Petite Poucette, la génération mutante Michel Serres, diplômé de l’Ecole navale et de Normale Sup, a visité le monde avant de l’expliquer à des générations d’étudiants. Historien des sciences et agrégé de philosophie, ancien compagnon de Michel Foucault, avec qui il a créé le Centre universitaire expérimental de Vincennes en 1968, il a suivi René Girard aux Etats-Unis, où il enseigne toujours, à plus de 80 ans. Ce prof baroudeur, académicien pas tout à fait comme les autres, scrute les transformations du monde et des hommes de son œil bleu et bienveillant. Son sujet de prédilection : la jeune génération, qui grandit dans un monde bouleversé, en proie à des changements comparables à ceux de la fin de l’Antiquité. La planète change, ils changent aussi, ont tout à réinventer. «Soyons indulgents avec eux, ce sont des mutants», implore Michel Serres, par ailleurs sévère sur sa génération et la suivante, qui laisseront les sociétés occidentales en friche. Vous annoncez qu’un «nouvel humain» est né. Pascale Nivelle

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