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Les MOOCS : Cours massifs ou armes de destruction massive ? par Pascal Engel

Les MOOCS : Cours massifs ou armes de destruction massive ? par Pascal Engel
Un nombre croissant d’universités, principalement aux Etats Unis – mais peu encore en Europe (EPFL, Genève, Munich, Edinburgh, Amsterdam) – se sont lancées dans les MOOCs (massive online open courses, en français cours massifs en ligne libres « CMELL », mais à ce jour, seuls trois établissements francophones ont des MOOCscs[1]). Comme on sait,il s’agit de cours en ligne sous la forme de séries de podcasts, « gratuits et accessibles à tous », promettant, au lieu du cours ex cathedra en « présentiel » une « pédagogie participative » en « virtuel » autorisant « des exercices, des quizz en ligne, l’auto -évaluation par les pairs, et des forums ». Depuis que ces cours ont été proposés par diverses universités américaines pionnières (Stanford, Harvard, MIT, etc.), puis se sont étendus aux autres, ils ont connu un immense succès, attirant sur la toile des centaines de milliers d’étudiants du monde entier et, du même coup, l’appétit des investisseurs.

Mooc : une étape vers la privatisation des cours Cette année, l’Ecole normale supérieure (ENS) se lance dans l’aventure des Mooc («cours en ligne ouverts et massifs» en anglais). Trois nouveaux cours en mathématiques, physique et philosophie ont été enregistrés et mis en ligne sur la plateforme privée américaine Coursera. Une révolution du système universitaire qui nous semble devoir être publiquement débattue. L’apparition des Mooc aux Etats-Unis dans les années 2010 relève de choix économiques de pure rentabilité. Le modèle économique des Mooc tente de répondre à ces problèmes grâce aux gains permis par l’enseignement virtuel. A terme, la mise en ligne des enseignements permet de passer outre les barrières géographiques et d’unifier un marché jusque-là limité par des contraintes spatiales en mettant en concurrence les établissements du monde entier. Le développement des Mooc ne découle donc pas de raisons philanthropiques liées à la démocratisation des savoirs, dont on peut douter de la réalité.

02/13 : Mooc standardisation ou innovation Le développement des cours en ligne massifs et ouverts (Mooc pour massive online open courses) attise autant l’enthousiasme que le rejet. Pourtant, comme nous l’avons déjà signalé, ils n’ont rien de magique et paraissent bien souvent plus une réponse économique qu’éducative. En accentuant la concurrence entre universités et entre les étudiants eux-mêmes… les Mooc semblent répondre à un problème pédagogique par une solution économique très spécifique. Or, l’enjeu éducatif n’est pas là. C’est ce que nous explique dans cette tribune Dominique Boullier, professeur de sociologie à Sciences Po, coordinateur scientifique du MediaLab et directeur exécutif du projet d’innovation pédagogique Forccast. Le projet des Mooc consiste à standardiser l’apprentissage. La course à la plate-forme Image : Day of the Mooc par Michael Branson. La frénésie est donc à son comble. L’innovation pédagogique en question En réalité, il leur est aisé de montrer que tout a changé. La standardisation des cours

L’enseignement numérique [ 7 octobre 2013 ] L’enseignement numérique Geneviève Fioraso, ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche, a présenté le 2 octobre dernier son plan de développement en faveur du numérique dans l’enseignement supérieur. Le numérique est, en effet, placé au cœur des innovations pédagogiques qui devront être mises en place pour rénover, et donc améliorer, l’enseignement supérieur. Parmi les 18 mesures annoncées, la plus emblématique est la création d’une plateforme numérique destinée à accueillir des MOOC (« Massive Open Online Course »). Ces MOOC sont des cours mis en ligne par une Université ou une École quelconque afin de servir de vitrine à l’institution dont ils émanent. La France ayant pris du retard en la matière, notre ministre a donc souhaité donner l’impulsion nécessaire au développement de cette pratique. Il n’en reste pas moins qu’il est possible de ne pas céder à l’optimisme béat qui entoure le développement du numérique.

Design et expérience utilisateur Nous sommes enfouis sous des montagnes de commentaires qui étouffent le moindre fait, la moindre initiative. Les outils numériques n'y sont pas pour rien : chacun s'estime autorisé à prendre la parole, sur n'importe quel sujet. À un tout autre niveau, l'acte éducatif semble désormais enchaîné à un volumineux corpus théorique, qui le ralentit et lui fait perdre sa spontanéité. C'est la voie que nous indiquent les tenants de la pensée design : priorité au prototypage et à l'expérimentation. Ce dossier présente la pensée design et la prise en compte de l'expérience utilisateur appliqués à l'éducation. Illustration : art4all, Shutterstock.com Concepteurs FAD, souciez-vous davantage des apprenants... 5 novembre 2013 Le niveau massif d'abandon dont souffrent actuellement de nombreux MOOCs, tout comme la faible popularité de la formation en ligne classique auprès du grand public seraient-ils liés à un manque de compétence en expérience utilisateur chez leurs concepteurs ? 26 septembre 2011

10/13 : mooc enjeux cachés Le Monde.fr | • Mis à jour le | Par Guillaume Miquelard-Garnier (co-fondateur du groupe de réflexions, L'Alambic, et maître de conférences au Conservatoire National des Arts et Métiers) Si les MOOC (en français cours en ligne ouverts et massifs) revêtent actuellement une importance stratégique pour les Etats, décideurs et medias, il conviendrait d’expliciter un peu mieux les raisons de cette importance aux futurs opérationnels et utilisateurs. Soulignons tout d’abord deux choses: trop de "faiseurs d'opinions" utilisent encore le terme MOOC à tort et à travers. Ensuite, ce débat qui « agite » au sommet reste largement méconnu de la base des enseignants-chercheurs et des étudiants. Mais au-delà de ces deux remarques, il faut se demander quel est le but attendu des MOOC à la française. - S’agit-il avant tout de prendre le train en marche, tant qu’il est peut-être encore temps, pour éviter de se retrouver à la traîne en cas de boom majeur, comme pour Google ou Amazon?

Le MOOC Sorbonne Droit, c'est pour bientôt ! Les bonnes fées : l'Université Panthéon-Sorbonne, le CAVEJ et ESCP Europe, avec le soutien de Canal U et des Editions Francis Lefebvre… Excusez du peu. Contenus, on le rappelle : "les règles régissant le fonctionnement des principales structures juridiques des entreprises - SARL/EURL, SAS/SASU, SA et société civile, et différences avec l’entreprise individuelle". Un MOOC qui marche un peu sur les platebandes de la TV des Entrepreneurs qui vient de publier elle aussi son MOOC. Le MOOC Sorbonne Droit c'est donc maintenant ? Pas tout à fait : "Nous en passerons d'abord par une phase "Pré-MOOC" qui démarre début novembre, annonce Bruno Dondero, pour permettre une mise à niveau des participants non juristes, en présentant les grandes lignes du système juridique français tel qu’il s’applique aux entreprises". - Le MOOC Sorbonne Droit n’est pas un diplôme universitaire et il n’a aucunement vocation à se substituer aux diplômes délivrés par les universités dans le domaine du droit.

xMOOC, cMOOC… Qu’est-ce qui marche vraiment ? Comme je l’expliquais dans le billet précédent, on voit émerger de plus en plus d’initiatives de cours en ligne ouverts. Le phénomène a pris le nom de MOOCs (Massive Open Online Courses). Je trouve passionnant d’observer comment ces cours en ligne se déroulent, les succès autant que les échecs. Ces nombreux essais nous apprennent beaucoup sur ce que les cours en ligne peuvent apporter, mais aussi ce qui ne marche pas et les limites des modèles actuels. Pour faire simple, on distingue deux approches différentes de cours en ligne : Les xMOOCs : le ou les enseignants rédigent un cours qu’ils dispensent à leurs élèves. Contrairement à ce qu’on pourrait croire, un MOOC n’est pas forcément soit un xMOOC, soit un cMOOC. Les cours de Coursera ou edX sont en majorité des xMOOCs. Créer un MOOC quel qu’il soit ne revient pas juste à “prendre son cours traditionnel, l’enregistrer en vidéo et le diffuser sur Internet”. La question n’est donc pas de savoir s’il est mieux de faire un xMOOC ou un cMOOC.

03/13 : retour expérience d'un étudiant mooc En ce moment, les cours en ligne ouverts à tous (MOOC) ont la cote et provoquent par-là même des éloges disproportionnés (enfin le savoir est mis à disposition de tous!) et des critiques plus ou moins argumentées (par exemple ou encore et pour une veille active). Les principales critiques portent à la fois sur le fait que ces cours reproduisent en ligne la domination des grandes universités anglophones et sur le fait qu’ils perpétuent le principe d’une transmission unidirectionnelle du professeur-expert (les « têtes parlantes ») vers des étudiants-ignorants. Malgré leur succès (lié dans cette perspective à leur gratuité, à la convergence des médias numériques et à un effet de mode), les MOOC constitueraient en quelque sorte une régression par rapport aux tentatives précédentes de cours en ligne. Cette note constitue aussi un retour sur expérience. Cela revient à poser que le succès ou l’échec du cours repose sur l’investissement des participants. [youtube]

Les MOOCs vont-ils tuer la formation à distance ? La question qui sert de titre à cet article peut sembler absurde : les MOOCs sont des produits de formation à distance et ne pourraient exister sans les moyens numériques de diffusion de contenu et de communication. Mais si nous posons cette question, c'est qu'entre les MOOCs et la formation à distance telle que nous la connaissons, la pratiquons et la défendons depuis près de 20 ans, il y a des différences importantes. Et l'engouement actuel pour les MOOCs étouffe la voix de ceux qui ont patiemment construit la formation en ligne et n'ont jamais cessé de répondre aux critiques dont elle faisait l'objet. Les MOOCs, de la formation en ligne au rabais ? Les plus enthousiastes défenseurs des MOOCs ne sont pas les acteurs aguerris de la formation à distance. Dans la première enquête sur les concepteurs de MOOCs, réalisée par The Chronicle of Higher Education , on constate que les enseignants qui se sont lancés les premiers dans les MOOCs n'étaient auparavant pas favorables au e-learning.

02/13 : De qui se MOOC-t-on? Freinet n'en croirait peut-être pas ses yeux. Dewey non plus. Piaget se retournerait peut-être dans sa tombe, qui sait ? Les MOOC (Massive Open Online Courses) arrivent dans notre Hexagone accompagnés d'un doux parfum made in USA. Les MOOC, ce sont ces cours interactifs d'un nouveau genre, utilisant les dernières technologies du web 2.0 et réalisés par des professeurs stars des meilleures institutions nord-américaines. L'alliance de la technologie de l'enseignement à distance avec la notoriété de certaines institutions d'enseignement supérieur - très minoritaires dans le monde - représente une formidable alchimie... pour marketer, démarcher ses clients dont 10% d'entre eux achèteront peut-être le diplôme à l'université de prestige en question (voir l'article sur Le Monde.fr du 27 février 2013). Alors puisque les MOOC débarquent, que faut-il en faire ? Pour éviter les écueils, il est utile d'analyser cette innovation pédagogique à la lumière de l'histoire. "Intelligence situationnelle"

Communautés d'apprentissage, e-learning et MOOCs Sur son blog Pédagogie universitaire - Enseigner et Apprendre en Enseignement Supérieur, Amaury Daele propose un billet consacré aux communautés de pratique et d'apprentissage, qui contient principalement un diaporama intitulé "Développer des communautés d'apprentissage pour soutenir le e-learning". Ce diaporama est une ressource de formation; on y trouvera donc des adresses directes aux étudiants de M. Daele, qui ne nous intéressent pas nécessairement ici. Précisions toutefois que ces étudiants sont en réalité des enseignants et des formateurs qui se trouvent donc à la fois dans la posture de l'enseignant et dans celle de l'apprenant. Mais le diaporama comprend également de nombreux éléments utiles à tous ceux qui souhaitent mettre en place ou faciliter la mise en place de communautés de pratique ou d'apprentissage en soutien à un cours distribué à distance ou même en blended learning. Communauté de pratique ou d'apprentissage ? - La communauté est animée. Références : Daele, Amaury.

Cours en ligne : « plus que les MOOC, les SPOC ont de l’avenir à l’université » Les MOOC, ces cours en ligne massifs et ouverts, sont en plein essor. Mais sont-ils si efficaces ? Vont-ils bouleverser durablement le supérieur ? Entretien avec François Germinet, président de l'université de Cergy-Pontoise et du comité numérique de la Conférence des présidents d'université (CPU). François Germinet, président de l'Université de Cergy-Pontoise Les « MOOC » (Massive Online Open Courses), en français les « CLOM » (Cours en Ligne Ouverts et Massifs), sont-ils l’avenir de l’université ? Oui et non. Quelle est l’efficacité de ces cours gratuits en ligne ? Les MOOC remplissent leur rôle de produits d’ouverture et d’appel. Quant aux SPOC, leur efficacité est très bonne. Quels paramètres doivent être réunis pour que les cours en ligne soient un succès ? Il faut une équipe pédagogique et une d’ingénierie. Quels objectifs se fixe votre université en matière de MOOC et de SPOC ? Peut-on imaginer qu’un jour en France, on sera diplômé en ayant suivi des MOOC ? Charles Centofanti

Le Mooc pour la qualité de l’éducation en Afrique? Le concept de MOOC Le MOOC, acronyme de Massive Online Open Course est un cours gratuit de l’enseignement supérieur sur Internet qui est accessible par un grand nombre de participants. Selon Andrew Ng l’un des pionniers, le MOOC répond à une problématique simple « La demande dans le monde est bien trop grande et notre société est incapable de construire assez d’universités pour y répondre ». S’il est né en 2008, c’est réellement en 2011 que le concept de MOOC a été mis en œuvre; aux USA avec une approche pédagogique essentiellement portée sur le contenu de l’enseignement diffusé et, au Canada dans le cadre d’une approche connectiviste avec le développement d’échanges, de forums, de séances synchrones pour encourager l’interactivité. Dans cette formation à grande échelle, l’apprenant placé au centre du dispositif est le le seul responsable de sa formation. Pour la qualité de l’éducation en Afrique… Ainsi, le MOOC pourrait présenter des avantages: A court et moyen terme A long terme,

La course au MOOC  Après mon précédent billet sur les MOOC (pour Massive Open Online Course), ces formations ouvertes et à distance, certains m’ont orienté vers quelques exemples francophones et j’en ai trouvé quelques autres par la suite: HEC Montréal a offert son premier cours l’automne dernier : Introduction au marketing (avec 40000 participants). Et, le 12 mars prochain, débutera Comprendre les états financiers (45000 personnes y sont déjà inscrites).ITYPA: acronyme pour « Internet : tout y est pour apprendre », le premier cours portant sur le thème Comment fonctionne un MOOC a eu lieu en 2012.L’École centrale de Lille : Gestion de projet.L’École Polytechnique fédérale de Lausanne : Introduction à la programmation orientée objet (en Java), sur Coursera Ces initiatives sont encore isolées, et l’offre est peu diversifiée, mais c’est un début pour les francophones. xMOOC et cMOOC D’ores et déjà, les MOOC sont offertes en deux parfums. Formation gratuite Bâtir un cours n’est pas gratuit.

pour ou contre, il y a toutes sortes de Mooc
il est dit ds cet article "Comme on sait,il s’agit de cours en ligne sous la forme de séries de podcasts, « gratuits et accessibles à tous », C'est curieux ! les trois moocs auquel j'ai participé ne ressemble pas du tout à ça lol by nouvenli Mar 8

Une synthèse du débat autour des MOOC

Vanille by art_et_science Dec 30

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