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Ambiguïtés de l’aide au travail personnel

Ambiguïtés de l’aide au travail personnel
Dans les discours actuels, on entend beaucoup proclamer la nécessité de renforcer l’accompagnement des élèves, de les aider dans leur travail scolaire. Mais en quoi consiste réellement cette aide, qui n’est pas sans susciter des questions. Quelques éléments issus d’une recherche en cours. Le contexte Les élèves entrent en classe et chacun s’assied seul à une table. L’enseignant distribue les documents prévus pour la séance : « fiche de suivi de l’élève » et « fiches méthodologiques », puis passe dans les rangs, incitant chacun à se mettre le plus rapidement possible au travail. Épisode n°1 : "où peux-tu avoir la réponse ?" Tania : Monsieur qu’est ce que ça veut dire opposé par le sommet ? Épisode n°2 : "Lis ta fiche... c’est là qu’il y a tout !" Professeur : Tu as trouvé quelque chose Tania ? Épisode n°3 : "regarde dans ton sommaire, je vais pas le faire à ta place !" Tania : C’est que... c’est que en travail de géométrie que ...il y a les angles opposés ? Une activité productive et normée

Du nouveau sur les vacances? Une décision du conseil d’Etat du 26 novembre 2012 distingue explicitement les congés annuels dus aux enseignants (5 semaines) des périodes de vacance de classe (16 semaines). Cela ne devrait pas changer grand chose à la durée effective des vacances des enseignants, même si cela apparaît davantage comme fondé sur une sorte de ‘’droit coutumier’’ plutôt que sur un droit juridiquement établi ( ou les ‘’usages’’ font que la durée des vacances des enseignants se confond pratiquement avec celle de leurs élèves , à la réserve près – notamment et parfois – des périodes d’examen ). C’est sans doute l’occasion aussi de situer au mieux l’idée récurrente selon laquelle la rémunération indiciaire des personnels enseignants serait fixée aux 10/12ème de celles des fonctionnaires de grade équivalents afin de tenir compte des vacances scolaires.

Temps scolaires : la FCPE demande le respect des besoins des enfants ! La FCPE s’étonne d’entendre, ici ou là, qu’il puisse être question d’une journée de classe de cinq heures et demi, avec une transformation de l’aide personnalisée en « activités pédagogiques complémentaires ». Elle rappelle que les rapports l’Académie de médecine, de la mission parlementaire, de la concertation de l'été 2012 et de la conférence de 2010, sur les rythmes scolaires faisaient la même conclusion : la journée de classe des élèves à l’école primaire ne doit pas dépasser cinq heures ! Il vaudrait bien mieux mettre 4 heures de classe le mercredi matin que cinq heures et demi ou six heures, même une seule journée dans la semaine. Elle s’étonne également d’entendre que la décision puisse être laissée à la discrétion des conseils d’école avec une option pour le choix de l’année : soit 2013, soit 2014. La FCPE rejette totalement l’éventualité que l’organisation hebdomadaire se décide conseil d’école par conseil d’école.

Rythmes scolaires : la semaine de cinq jours, une fable française Ce fut la première annonce de Vincent Peillon. Ce fut aussi le premier "couac" de la nouvelle ère socialiste. Douze heures à peine après sa nomination, alors que la passation de pouvoir avec son prédécesseur Rue de Grenelle n'avait pas même encore eu lieu, le nouveau ministre de l'Éducation déclarait tambour battant le retour à la semaine de cinq jours. "Nous le ferons pour la rentrée 2013", annonçait l'ingénu le 17 mai au micro de France Inter... Aussitôt douché par les syndicats et vertement recadré par un Jean-Marc Ayrault appelant, d'abord, à la concertation. L'affaire commençait mal. On comprend pourtant l'empressement du nouveau ministre quand le diagnostic est posé depuis si longtemps et fait l'objet, pour une fois, d'un vrai consensus. Hélas. Un effort "injuste" Marie, maîtresse en CM1-CM2 dans une ZEP à Cannes-La Bocca, fait chaque jour, le temps de déposer ses propres enfants chez la nounou et de filer à l'école où elle a été nommée, 70 kilomètres. Les maires s'étranglent

Vincent Peillon: un petit tour et puis s'en va Le débat devait débuter à 19 heures avec Vincent Peillon en guest star. A l'heure dite, il passe la tête dans la salle, constate qu'il y a une cinquantaine de personnes et repart illico. Motif: pas assez de monde pour un ministre de la République qui va refonder l'école, numéro trois du gouvernement et même numéro deux si on ne compte pas Jean-Marc Ayrault le premier ministre (seul Laurent Fabius est devant lui, c'est dire...). La scène s'est déroulée vendredi dans les locaux de l'ESCP (l'Ecole supèrieure de commerce de Paris), où Libération organisait un Forum sur le thème de la confiance. Sujet du débat snobé par le ministre: "Sortir de l'école de la défiance". Je n'ai pas vu la scène, au demeurant fort brève. Modératrice du débat, je l'attendais dans une salle avec les deux autres invités qui devaient apporter un regard étranger, voire interpeler le ministre sur ce qu'il pensait faire pour remettre de la confiance à l'école à tous les niveaux (des élèves, des profs, des parents, etc):

Des enseignants anesthésiés ? Alors que les innovants et les progressistes se battent, seuls ou avec les mouvements pédagogiques (CRAP, ICEM Freinet, GFEN, AGEEM, AFL, pédagogie institutionnelle, OCCE), souvent contre leurs hiérarchies, pour transformer l’école et l’inscrire dans son temps, il en est qui peinent à sortir de la ouate institutionnelle, du conditionnement par le pilotage par les résultats, qui ne cherchent pas à se libérer et à revendiquer le droit de penser, qui errent dans leur vie professionnelle en ayant perdu le sens de leur métier, en se protégeant derrière l’illusoire bouclier de leur discipline scolaire, en rêvant souvent à un impossible retour en arrière. La grande administration, celle des ministères, et la petite, celle des petits chefs, sont en grande partie responsable de ce désenchantement, de cette démobilisation, de la perte de l’enthousiasme nécessaire à l’exercice d’un métier devenu de plus en plus complexe. La focalisation sur le quantitatif a accompagné le mouvement.

L’école à contretemps Se retourner vers le passé met le présent en perspective et permet de mieux comprendre, de mieux apprécier l'éventuelle nouveauté des difficultés et d'envisager quelles solutions on pourrait leur apporter. Mais il faut bien distinguer le secondaire et le primaire. Les vacances concernent d'abord exclusivement le secondaire.Les vacances : un fait social et non scolaire Le Collège et le Lycée Bien évidemment, Louis XIV n'a pas inventé les vacances scolaires. La Révolution a supprimé les privilèges, mais la noblesse a gardé son prestige social. Au XIXe siècle, les enfants de la bourgeoisie et de l'aristocratie étaient pratiquement seuls à fréquenter les lycées et les collèges publics ou privés[1] ; ils rejoignaient donc leur famille en été, pour participer non à la moisson, ni même aux vendanges, mais aux réseaux de sociabilité qui se nouaient alors, notamment autour de la chasse. Tout au long du XIXe siècle, les vacances vont « remonter » dans l'année. L'école primaire Histoire d'Heures

Les rythmes scolaires En Europe, la France se distingue avec la journée de classe la plus longue et l’année scolaire la plus courte… Cette organisation du temps scolaire, au centre d’enjeux multiples, est pointée du doigt par les spécialistes des rythmes de l’enfant >> Des journées trop chargées « Je ne tiens plus le rythme, je suis épuisée quand je rentre. Ce sujet n’est pas nouveau : il revient régulièrement sur le devant de la scène, du rapport Debré-Douady de 1962 qui dénonce la fatigue des écoliers jusqu’à celui de la mission parlementaire d’information sur les rythmes scolaires en décembre dernier (2). • La journée des écoliers (de 8 h 30 à 16 h 30) y est la plus longue d’Europe avec 6 heures de cours dans le primaire. • La semaine de quatre jours, instaurée en 2008, fait également figure de bizarrerie française. • Autre singularité hexagonale, l’année scolaire s’avère la plus courte des pays de l’OCDE : elle ne compte que 140 jours. >> Quels sont les intérêts en présence ? Une longue histoire...

Education | Nancy ne colle pas au rythme Vu 803 fois 06.01.13 à 18h45 Photo Alexandre Marchi Les plus de 6.700 écoliers scolarisés dans les établissements publics de Nancy n’auront probablement que quatre jours d’école par semaine à la rentrée prochaine. Ce lundi, en effet, un comité directeur présidé par Sophie Mayeux, adjointe au maire déléguée à l’enseignement et aux activités périscolaires doit entériner le principe de ne pas instaurer la mesure phare de la future loi d’orientation sur l’enseignement du ministre de l’Éducation et qui prévoit d’instaurer la semaine de 4,5 jours. Ce choix très probable mettra ainsi fin aux débats entre la majorité et l’opposition laquelle, par l’intermédiaire de son président de groupe, Bertrand Masson, pressait André Rossinot de prendre une décision Travail au noir ? À qui profite le crime ? L'arrêté du 23 novembre 1956 aménage les horaires des écoles primaires et inscrit les devoirs pendant le temps scolaire. En application de l'arrêté, la circulaire du 23 novembre 1956 supprime sans équivoque les devoirs à la maison, retenant des arguments d'efficacité et de santé. L'application de la circulaire n'est pas satisfaisante, plusieurs textes doivent rappeler l’interdiction (1962, 1964, 1971, 1986, 1990). La circulaire du 17 décembre 1964 ajoute même une précision et porte l'interdiction aux « écrits à exécuter hors de la classe », puisque certains enseignants interprètent les textes en déclarant ne pas donner des devoirs, mais des exercices écrits… Néanmoins, aucun texte ne demande aux enseignants de prescrire un travail aux élèves après la journée de classe. Depuis, le temps réservé aux études dirigées sur le temps de classe disparaît. Une sous-traitance de l’école Que penser des leçons qui portent sur une notion venant juste d’être abordée le jour même en classe ? Et pourtant !

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