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Le périurbain, France du repli ?

Le périurbain, France du repli ?
Il y a aujourd’hui une question périurbaine. Elle est en grande partie liée au succès que rencontre le Front national dans les territoires périurbains. Christophe Guilluy et Jacques Lévy, tous deux géographes [1], ont largement contribué à attirer l’attention sur cette question. Dans cet article, nous ne contesterons évidemment pas la réalité du vote en faveur du Front national, mais plutôt la réduction du vote périurbain au vote frontiste : s’il y a bien un vote plus marqué en faveur du Front national dans certaines communes périurbaines, ce constat ne peut pas être généralisé à l’ensemble des populations de ces communes et encore moins à l’ensemble du périurbain. Le périurbain n’est pas la France périphérique Nous ne ferons que quelques remarques sur les thèses de Christophe Guilluy, non qu’elles manquent d’intérêt, encore moins parce qu’il n’y aurait rien à y redire. Le périurbain est-il une version dégradée de l’urbain ? Il n’y a pas un mais des périurbains Related:  Territoires, décentralisation et politique de la ville

Éducation prioritaire En juillet 2012, le mot d’ordre a été lancé par le nouveau ministre de l’Éducation Nationale : refondation. Les piètres performances de l’école française justifient pleinement celle-ci : les inégalités de réussite sont, en France, particulièrement dépendantes de l’origine sociale (2e place dans l’OCDE) ; les écarts de compétences entre les élèves faibles et forts sont importants ; la proportion d’élèves faibles est croissante ; plus d’un élève sur six sort de l’école sans diplôme. La France est aussi en première position pour les disparités régionales de qualification avec un écart de 27,2 points entre les régions de l’Alsace et de la Corse où 60,1 % des sortants de l’école sont au mieux diplômés du second cycle (Commission européenne, 2012). Autant dire que l’actuelle éducation prioritaire (EP), censée « donner plus à ceux qui ont moins », n’est pas à la hauteur des enjeux. Quels sont les principes qui doivent présider à une refondation réussie ? capitales régionales (Merle, 2012 c).

La politique de la ville en France et en Grande-Bretagne Comparant les programmes de développement social et de régénération urbaine des quartiers défavorisés en France et en Grande-Bretagne, Patrick Le Galès soulignait en 1995 le décalage entre le volontarisme affiché par les gouvernements et la réalité d’une politique de la ville qui, dans les deux pays, apparaissait « à la fois comme importante, légitime, domaine d’activisme de la part du Gouvernement, avec des essais de rationalisation mais en même temps bricolée, peu importante financièrement, velléitaire, incohérente, avec des initiatives sporadiques, des effets d’annonce et une forte sensibilité à la crise et aux médias [1] ». Trois ans plus tard, les gouvernements de Tony Blair et de Lionel Jospin semblaient démentir cette analyse en initiant d’ambitieux programmes de régénération de quelques dizaines de quartiers emblématiques de l’exclusion socio-spatiale, qui ont été prolongés et étendus par la suite dans le cadre de vastes plans nationaux de réduction des écarts territoriaux.

Réponses politiques à la crise économique Ce que les commentateurs politiques nomment couramment la « grande récession » (Great Recession) de 2008-09 est la crise économique la plus grave subie par les pays capitalistes avancés de l’Europe de l’Ouest et de l’Amérique du Nord depuis les années 1930 [1]. Selon les données de l’OCDE, le PIB étasunien a reculé de 3.9% entre la fin 2007 et la fin 2009. En comparaison, la contraction économique fut plus sévère au Royaume-Uni (5.5%), moins prononcée en France (-2.8%), et à peu près identique en Allemagne (-4.0%). La croissance de 2010 fut faible comparée à la reprise économique survenue au lendemain des récessions dans la période de l’après-guerre. Malgré les incertitudes actuelles, nous pensons que le moment est opportun pour prendre du recul et dresser un bilan des réponses apportées à la grande récession par les gouvernements des pays capitalistes avancés. La résurgence du Keynésianisme ? Le retrait de l’hétérodoxie Choisir entre relance budgétaire et hétérodoxie

La politique de la ville : Repères Vers une nouvelle réforme de la Politique de la Ville Après les élections présidentielles du printemps 2012, le premier ministre Jean-Marc Ayrault a annoncé l’engagement du gouvernement dans une nouvelle étape de la Politique de la Ville. Jusqu’à présent les politiques mises en œuvre ont révélé leurs limites, en particulier sur le plan de l’amélioration des conditions de vie des habitants concernés, qui restent confrontés à de lourdes difficultés sociales, accentuées par une crise qui les touchent particulièrement. Face à la persistance des inégalités territoriales, une nouvelle étape de la Politique de la Ville est donc engagée afin de renforcer la mobilisation des politiques publiques et des programmes spécifiques en faveur des quartiers urbains défavorisés. Cette réforme résulte en grande partie d’une concertation nationale (« Quartiers : engageons le changement ! Ces décisions s’articulent autour de cinq axes qui correspondent aux engagements formulés par François Lamy.

Dossier - Les enjeux et les voies du redressement productif Dossier - Les enjeux et les voies du redressement productif [mercredi 08 mai 2013 - 09:00] L’industrie suscite depuis quelque temps un fort regain d’intérêt. Mais le diagnostic et les recommandations diffèrent selon les auteurs. Pierre-Noël Giraud et Thierry Weil s’inscrivent, par exemple, plutôt dans la première veine, et Gabriel Colletis plutôt dans la seconde. Il était intéressant, selon nous, de permettre au lecteur de se faire sa propre idée en donnant à voir les positions des uns et des autres. Gabriel Colletis a accepté de répondre à nos questions à propos de son dernier livre, qui date d’il y a quelques mois, que nous mettons ainsi en parallèle avec une critique du livre que viennent de faire paraître Pierre-Noël Giraud et Thierry Weil Au sommaire de ce dossier : - L’urgence industrielle : entretien avec Gabriel Colletis, par Jean Bastien - "Le besoin d'industrie", recension de L'industrie française décroche-t-elle ? - "Réindustrialiser.

Le pouvoir aux habitants Inventées de façon expérimentale après les émeutes des Minguettes au début des années 1980, parallèlement à la “Marche des beurs” pour l’égalité, la Politique de la Ville visait à réformer le fonctionnement de l’État et les relations de ce dernier aux collectivités locales. Pour pallier l’urgence d’une nouvelle question sociale, associée à certains quartiers où les populations immigrées et minoritaires étaient concentrées, une action publique d’exception allait être mise en place, mobilisant une approche locale et ascendante, plus participative et transversale. Trente ans plus tard, il est difficile de mesurer l’effet réel de cette politique qui cumule de nombreux dispositifs : l’écart des quartiers prioritaires avec les autres zones urbaines ne se résorbe pas, et parfois même s’accroît. Quoi qu’il en soit, l’effet de cette politique ne se limite pas à celui qu’elles ont sur les populations, mais influe également sur les modes d’action publique. Pour citer cet article : Nota bene :

Histoire des gauches : entretien avec Jacques Julliard Histoire des gauches : entretien avec Jacques Julliard [lundi 04 février 2013 - 00:00] Dans le long entretien que l’historien Jacques Julliard a accordé à nonfiction.fr, il revient sur son dernier livre, Les gauches françaises : 1762-2012. Jacques Julliard prolonge en particulier le propos de son ouvrage en exposant ses choix dans sa composition. La relation de la gauche avec l’utopie est abordée, tout comme la bascule que l’on pourrait déceler entre droite et gauche au sujet du conservatisme. Dans le second entretien de cette série, Julliard se penche sur l’état actuel des partis en France à la suite de l’élection de François Hollande. Plus généralement, c’est une plongée dans l’histoire des idées de la gauche au cours des deux derniers siècles auquel nous invite cette série d’entretiens Sommaire : 1.

La rénovation urbaine : démolition ou patrimonialisation « Pour peindre ce quartier, il suffira de dire que les propriétaires de certaines maisons habitées par des industriels sans industries, par de dangereux ferrailleurs, par des indigents livrés à des métiers périlleux, n’osent pas y réclamer leurs loyers, et ne trouvent pas d’huissiers qui veuillent expulser les locataires insolvables. En ce moment, la Spéculation, qui tend à changer la face de ce coin de Paris, […] en modifiera sans doute la population, car la truelle est, à Paris, plus civilisatrice qu’on ne le pense ! (Honoré de Balzac, La cousine Bette, 1846). En français, le mot « rénovation » a en urbanisme un sens très différent de celui du langage courant : la rénovation urbaine commence par la démolition de la totalité (ou d’une part importante) des immeubles existants, pour laisser la place à de nouvelles constructions. La mise en valeur du patrimoine architectural du quartier n’est pas de la rénovation, mais de la « réhabilitation », ou de la « restauration ».

Tendances Environnement » Economie verte : tour d’horizon d’un attrape-nigauds Leitmotiv du Ministère de l’Environnement, du développement durable et de l’énergie, levier de croissance, source de mécontentement des payeurs d’impôts… L’économie verte fait beaucoup parler mais elle ne semble pas faire l’objet de débat ni même de réflexion. Petit tour d’horizon d’un secteur pourtant polémique. LIFE Magazine, 1962 Précédemment, nous avons comparé les politiques énergétiques américaine et européenne en penchant vers la politique qui a cours sur le Vieux continent, à savoir la transition écologique et l’économie verte. L’économie verte : un secteur vaste et très rémunérateur On peut englober dans « l’économie verte » toutes les activités, industrielles (à but lucratif donc) ou publiques, ayant pour but la réduction de l’empreinte des activités humaines sur la planète ; c’est-à-dire impliquant la mise en place d’un régime moins carboné et plus respectueux de l’environnement. La fiscalité écologique a le vent en poupe Et l’Etat dans tout ça ? Florian Tetu

La Politique de la Ville en quête de réforme On trouvera les notes de cet article dans le pdf ci-joint. La question des quartiers réputés « sensibles » est constituée depuis plus de trente ans comme un problème social et politique, parce que ces quartiers manifestent la concentration des phénomènes de l’exclusion et l’archétype du mal vivre des grands ensembles. Le durcissement des processus ségrégatifs dans les villes ainsi que le développement des émeutes urbaines, parmi d’autres violences diverses, produisent dans les représentations collectives une image de ghetto. Cette question des « quartiers » est peu à peu devenue un objet d’étude privilégié des sciences sociales, et si la « banlieue » connaît bien des manques, elle ne manque pas d’expertises, ni de diagnostics. En même temps, cette nouvelle politique donne lieu à un objet d’étude spécialisé et alimente un champ d’expertise, le plus souvent intégré dans le financement administratif. L’échec de la Politique de la Ville ? Retour sur une innovation politique

Alain Finkielkraut offre de mauvaises réponses à de mauvaises questions C’est un livre malheureux d’un homme qui ne s’aime plus. Un homme qui nous dit qu’il a mal à la France –sans se rendre compte qu’il se fait du mal à lui-même. Alain Finkielkraut publie ce mercredi L’identité malheureuse. La presse s’est agitée avant même la parution de l’ouvrage pour interviewer son auteur: de pleines pages dans Le Point, Le Figaro et Le Journal du Dimanche – au risque de l’avoir trop vite lu. Imprudences. Lisons-le. Sur chacun de ces thèmes, reconnaissons-lui une forme de cohérence et de continuité. Un essai contre l’immigration Mécontemporain lui-même, Finkielkraut déteste, c’est un fait, la France comme elle va. Le livre de Finkielkraut, disons-le clairement, est un essai contre l’immigration. La thèse de Finkielkraut est simple, terriblement simple: le changement démographique et l’immigration de masse affectent l’identité nationale. Le philosophe regrette le bon vieux temps et pleure l’homogénéité perdue. L'invité de 8h20 : Alain Finkielkraut par franceinter

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