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Les hommes et les femmes ont-ils des cerveaux différents ?

Les hommes et les femmes ont-ils des cerveaux différents ?
"Il est impossible de deviner, en regardant un cerveau adulte, s'il appartient à un homme ou une femme", explique la neurobiologiste Catherine Vidal. Le Monde.fr | • Mis à jour le | Propos recueillis par Lucie Soullier En distinguant l'identité sexuelle du sexe biologique, les études de genre affirment que la nature ne suffit pas à faire des hommes et des femmes. Catherine Vidal, neurobiologiste et directrice de recherche à l'Institut Pasteur a travaillé sur la plasticité du cerveau. Le cerveau du fœtus se forme-t-il différemment, au cours de la grossesse, selon que l'enfant à naître est une fille ou un garçon ? Catherine Vidal : Non, il n'y a pas de différence anatomique entre les cerveaux des fœtus filles et garçons. La seule différence que l'on peut relever concerne le contrôle des fonctions physiologiques de la reproduction. Le cerveau continue donc de se former après la naissance de l'enfant ? En grande partie, oui. C'est donc la socialisation qui forge nos cerveaux ? Absolument pas.

Je me prostitue pour payer mes études À court d’argent, S. se prostitue depuis quelque temps pour rembourser ses dettes. Loin des clichés qu’on se fait de la prostitution, S. vous raconte comment elle vit cette situation. Publié initialement le 19 octobre 2011 Oubliez vos préjugés concernant celles qui vendent leurs charmes, nous ne sommes pas toutes habillées à la Julia Roberts dans Pretty Woman, pas de bas résille, de cuir ou de perruque en ce qui me concerne. Si vous me croisiez dans la rue vous ne pourriez savoir ce que je fais parfois pendant mon temps libre. Comment j’en suis arrivée là Après avoir quitté la maison de mes parents pour m’installer en région parisienne, j’ai dû me rendre à l’évidence, ce n’était pas facile d’être indépendante. Un jour, alors que je me promenais sur un site bien connu pour ses annonces en tout genre, je suis tombée sur celle d’un homme qui proposait de manière fort subtile « d’aider » une étudiante en échange de moments câlins. Premier contact Je tremblais, et fumais comme un pompier.

Quand les neurosciences plaident en faveur de l’égalité femmes-hommes Catherine Vidal, neurobiologiste, directrice de recherche à l'Institut Pasteur | Publié le "Les capacités de plasticité du cerveau apportent un éclairage nouveau sur les processus qui contribuent à forger nos identités sexuées. A la naissance, le petit humain n’a pas conscience de son sexe. Il va l’apprendre progressivement à mesure que ses capacités cognitives se développent. Ce n'est qu'à partir de l'âge de deux ans et demi que l'enfant devient capable de s'identifier à l’un des deux sexes. Or depuis la naissance, il évolue dans un environnement sexué : la chambre, les jouets, les vêtements diffèrent selon le sexe de l'enfant. Or malgré toutes ces évidences, les thèses d'un déterminisme biologique des différences entre les sexes sont toujours bien vivaces. Si l’on donne une explication "naturelle" aux différences sociales et professionnelles entre les hommes et les femmes, tout programme social pour l’égalité des chances devient inutile Développement du cerveau et plasticité cérébrale

Masculin-féminin : cinq idées reçues sur les études de genre L'opposition au mariage pour tous a ravivé un débat lancé en 2011 par l'introduction de la notion de genre dans les manuels de SVT. Ses détracteurs parlent de la "théorie du genre". En protestant contre la loi autorisant le mariage aux personnes de même sexe, les membres de la "Manif pour tous" ont également ravivé la polémique sur le genre. "Le vrai but du mariage homosexuel est d'imposer la théorie du genre", affirment certains détracteurs du mariage pour tous. Ces inquiétudes avaient déjà agité les milieux catholiques en 2011, lorsque le ministère de l'éducation avait annoncé l'introduction du concept de genre dans certains manuels scolaires. Loin d'être une idéologie unifiée, le genre est avant tout un outil conceptuel utilisé par des chercheurs qui travaillent sur les rapports entre hommes et femmes. Le genre est-il une théorie ? >> Lire (édition abonnés) l'entretien avec le chercheur Bruno Perreau : "'Théorie du genre', 'études sur le genre' : quelle différence ?"

«Il n’existe pas 2 sexes (mâle et femelle) mais 48» Berlin, 19 août 2009, Championnats du monde, finale du 800 mètres «dames» : la Sud-Africaine Caster Semenya, 18 ans, accomplit un véritable exploit en courant la finale du 800 mètres féminin en 1 minute 55 secondes 45 centièmes. Sa victoire est de courte durée. À peine la course finie, le staff des équipes rivales et les journalistes sportifs accusent la championne d’être un homme. L’accès aux toilettes pour dames lui est interdit (alors qu’elle urine avec une vulve). Le grand public lui-même s’émeut : «La règle qu’on nous a apprise à l’école : XY : un pénis et deux testicules, XX : un vagin et deux ovaires, c’est à peine si on nous avait parlé des exceptions», s’interroge un internaute. «Les controverses soulevées par le test de féminité (3) ont ainsi contraint le milieu médico-sportif à prendre en compte les niveaux pluridimensionnels de l’identité sexuée et à s’interroger sur la définition de la «vraie femme» : définition impossible», affirme la chercheuse Anais Bohuon.

GANG BANG La pornographie, bagne sexuel industriel Isabelle Sorente Origine : Les témoignages non officiels des coulisses de l'industrie du sexe sont rares. Un film, présenté par une association au parlement suédois dans le cadre d'une réflexion sur la liberté d'expression et la pornographie, rassemble des confidences édifiantes d'actrices, de policiers, de producteurs. Dépassée Annabel Chong, qui, en 1995, passait sous 251 partenaires en dix heures… Angela Houston, 30 ans, en 1999, s’est fait 622 hommes en 7 heures, soit un homme toutes les 40 secondes. Aucune étude ne dresse encore le portrait psychologique de ces candidates au viol collectif. Aussi dérangeant que cela puisse être, derrière chaque vagin, chaque bouche à pipe, chaque anus, derrière chaque trou rempli de foutre, de doigts, de poings, de centaines de bites d’affilée, se cache un être humain. Un être humain, un corps qui, souvent, saigne entre les scènes. Ne pas y penser, c’était mon cas avant.

Homme / Femme : comprendre et dépasser les clichés Premier constat : une majorité de femmes s’est déplacée ! Sur la trentaine de participants, plutôt jeunes – entre 20 et 35 ans – on ne compte que cinq hommes. D’emblée, Christine Détrez précise qu’il ne faut pas se leurrer : acquis du féminisme ou pas, les stéréotypes ont la vie dure ! Selon la sociologue, pour comprendre leur persistance, il faut commencer par revenir sur une notion méconnue et souvent mal interprétée : le genre. Sexe biologique, sexe social Apparues dans les années 1970 aux États-Unis et portées par le courant féministe, les gender studies – ou « études de genre » – ont avancé l’idée de la construction sociale de la différence des sexes. Afin de situer le débat dans l’actualité française, Christine Détrez évoque le scandale déclenché dans certains milieux par la tentative d’introduction du genre dans les manuels scolaires de SVT, en 2011. Explications scientifiques versus sexisme Christine Détrez analyse alors un best-seller traitant de la « chimie de l’amour ».

Théorie du genre : ce qui froisse les réacs Voici peu, "on ne naît pas femme, on le devient", la cinglante formule de Simone de Beauvoir dénonçant le poids de la société dans la construction de nos identités, faisait consensus sur notre échiquier politique. La cause de l'égalité entre les sexes, de la lutte contre ce conditionnement, semblait entendue. Semblait, car une "nouvelle" droite, celle des irréductibles opposants au mariage gay, prétend aujourd'hui y voir un odieux complot. Garçons et dînette Et ils cognent ! Et l'éditorialiste du quotidien, Yves Thréard, de hurler néanmoins au "décervelage" : "Quand tous les petits garçons sauront jouer à la dînette et que les petites filles s'intéresseront à la course automobile, notre société se portera-t-elle mieux ?" Stéréotypes sexués "Le genre n'est pas une théorie qui aurait ses partisans et ses opposants, explique Laure Bereni, sociologue au CNRS. Il faut regarder du côté des instances religieuses. "Idéologie destructrice pour notre civilisation" La dérision à la rescousse

Comment la testostérone vient aux hommes (et aux femmes aussi) «Effets du comportement de genre sur la testostérone chez les femmes et les hommes», annonce le titre de l’étude*. Minute: le mécanisme n’est-il pas censé fonctionner dans l’autre sens? La testostérone n’est-elle pas un facteur explicatif de certaines attitudes associées au genre masculin – forte compétitivité, agressivité marquée, moindre empathie? Les idées courantes vont globalement dans cette direction-là. Mais l’expérience réalisée par Sari M. van Anders, Jeffrey Steiger et Katherine L. Goldey, trio interdisciplinaire des universités du Michigan et George Washington, montre, au contraire, une «relation inversée»: plutôt que de hauts niveaux de testostérone engendrant des comportements considérés comme masculins, c’est le fait d’adopter ces comportements qui fait grimper le niveau de testostérone. Déroulement de l’expérience: des comédiens des deux sexes sont recrutés pour jouer un monologue mettant en scène un acte de pouvoir (en l’occurrence, le licenciement d’un subordonné).

La vérité sur les vraies salopes | Stefanie Williams Je suis une salope. Une salope de salope, salope. Ils sont beaucoup à le dire. Ceux qui lisent mon blog et sont en désaccord avec son contenu. Ceux qui ne m'aiment pas. Les femmes qui pensent que le sexe est répugnant. Ils ont de multiples raisons de penser ce qu'ils pensent. J'ai récemment commencé à regarder la série The newsroom, d'Aaron Sorkin. Attention, "spoiler" si vous suivez la série J'ai regardé l'épisode diffusé dimanche dernier. Je ne pensais pas me sentir un jour aussi reconnaissante envers Aaron Sorkin. Plus loin dans l'épisode, Sloan Sabbith fait face à son ex, qui a publié les photos, alors qu'il est en pleine réunion. La salope a gagné. Puis est arrivée Maggie, avec cette phrase qui résume ce que je m'escrime à dire depuis des années. Fin du "spoiler" Nous sommes toutes effrayées de recevoir cette étiquette. On m'a traitée de salope l'autre jour, sur internet, pour ce qui devait être la neuf milliardième fois.

Le cerveau a-t-il un sexe ? Je vous propose cette vidéo limpide et étayée scientifiquement qui reprend et infirme plusieurs idées reçues au sujet des différences de performances entre hommes et femmes. Catherine Vidal est neurobiologiste et directrice de recherche à l’institut Pasteur. Elle a été promue chevalière de la Légion d’honneur en 2009. Son intérêt porte sur les rapports entre science et société, en particulier les préjugés idéologiques sur le cerveau, le sexe et le déterminisme en biologie. L’éducation et la culture jouent un rôle important sur l’estime de soi et les connexions neuronales car le cerveau a la capacité de se façonner en fonction de l’expérience et de l’apprentissage. En raison de la plasticité cérébrale, nous avons tous des cerveaux différents indépendamment de notre sexe. Catherine Vidal a écrit plusieurs livres, dont Cerveau, Sexe et Pouvoir (éditions Atlas). Cerveau, Sexe et Pouvoir est disponible en médiathèque, en librairie ou sur internet. Commander Cerveau, Sexe et Pouvoir sur Amazon.

«On en a assez que les princes ne fassent rien» Placardée sur l’un des murs, une affiche donne le ton de la séance : «Filles/Garçons : cassons les clichés !» Dans la classe de CE1 de l’école polyvalente de la rue de Lancry à Paris (Xe arrondissement), c’est l’heure de la lecture commentée d’un album. Aujourd’hui, c’est Marre du rose. Soit le récit d’une petite fille gavée par cette couleur mais aussi par «les tralalas de princesse, les rubans et les poupées». Omar tempère : «Des fois, les garçons, ils jouent à la corde à sauter…» Saja ajoute que son père lui raccommode parfois ses affaires. Combattre les clichés, les comportements sexistes et les inégalités garçons-filles dès l’école primaire, c’est l’objectif de l’Education nationale et du ministère des Droits des femmes, qui frappent un grand coup en expérimentant, dans une dizaine d’académies, «les ABCD de l’égalité», des ateliers visant à déconstruire les «stéréotypes de genre», de la maternelle au CM2. Carnaval. «Carcan». Pas de quoi effrayer Isabelle Cabat-Houssais.

Y a-t-il un alpha dans la meute? - Le Temps Ayant passé treize étés à observer une meute sur l’île d’Ellesmere, au Canada, le zoologiste états-unien L. David Mech fait, en 1999, une déclaration dont le ton penaud cache des implications fracassantes pour le petit monde des experts en loups. «On s’est trompés», dit-il, en gros, dans un article intitulé «Alpha Status, Dominance, and Division of Labor in Wolf Packs», publié dans le Canadian Journal of Zoology: les individus alpha, censés dominer le groupe à l’issue d’un processus de compétition, n’existent pas. Pas comme on le croyait, dans tous les cas. Flash-back: on est en 1947. Le Bâlois Rudolf Schenkel publie, dans la revue Behaviour, un article intitulé «Ausdrucks-Studien an Wölfen: Gefangenschafts-Beobachtungen». Une histoire de famille Le hic? Re-flash-back. Babouins et management Viennent ensuite les études en captivité: c’est en observant les babouins du zoo de Londres que le zoologiste Solly Zuckermann a élaboré la théorie de la dominance, à la fin des années 1920.

Robin Thicke - Blurred Lines [Paródia Feminista Defined Lines Legendado PT BR] Les neuromythes Mémoire malléable ou apprendre en dormant ? « Comment améliorer votre mémoire ? » : cette formule publicitaire fleurit en général à l’approche des examens scolaires ou pour accompagner la vente de produits de parapharmacie censés nous aider à développer nos capacités de mémoire et, par analogie, nos capacités intellectuelles. L’étude des processus mémoriels a montré que la mémoire est composée de plusieurs systèmes et qu’elle n’est pas située à un point unique du cerveau. On sait également qu’elle n’est pas infinie et que la capacité d’oubli est indispensable à une bonne mémorisation. l’exercice physique (Hillman et al., 2008 ; Winter et al., 2007 ; CERI, 2007) ;le sommeil (Rasch et al., 2006 ; Howard-Jones, 2010a), qui joue un rôle dans le processus d’encodage et de consolidation des informations, mais aucune théorie scientifique ne montre qu’on peut apprendre quoi que ce soit en dormant. Le mythe des 10 % d’utilisation du cerveau Les origines de ce mythe restent floues.

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