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Quelques pistes - Les Mains libres – Eluard / Man Ray

Quelques pistes - Les Mains libres – Eluard / Man Ray
« Le papier, nuit blanche. Et les plages désertes des yeux du rêveur. Le cœur tremble ». De la page aux plages comme échappées du rêve, de la lecture, Les Mains libres de Paul Eluard et Man Ray, recueil de 1937, reparaît en collection de poche chez Poésie/Gallimard. Les Mains libres incarne la manière surréaliste, son mode de composition, son acte créatif : dans ce travail de composition en commun (après la première collaboration d’Eluard et Man Ray pour Facile, recueil de poèmes et de photographies autour de Nusch), mais aussi dans la mise en forme d’une écriture automatique. Les Mains libres célèbre la création en mouvement, la beauté stupéfiante, dans son évidence, « convulsive », selon le mot de Breton. Les dessins de Man Ray évoquent ses propres photographies, mais aussi Chirico, Dali, toute une mythologie surréaliste. Dali, étude pour armoire anthropomorphe, 1936 Femme portative D’un effet solennel dans la solitude Terrestre dérision la femme Quand son cœur est ailleurs Je suis sauvé

Cours en ligne - lettres volées Engageant deux langages de manière indépendante et mêlée, Les Mains libres échappent à la volonté d'emprisonner la réalité entre la représentation picturale et une quelconque « traduction » poétique. Le rapport au monde proposé par les deux artistes, rapport qu'on ne pourra détacher de l'aventure surréaliste, joint la vision à la vue, l'imagination au réel, l'aura au détail. Dans cet hymne à la voyance qu'est le recueil, l'architecture, l'organisation et le dialogue entre les pages ne sont pas laissés au hasard : ils orchestrent une véritable partition chargée d'entraîner le lecteur sur la voie de l'inspiration poétique. L'étude de l'œuvre, éclairée notamment par cette réflexion sur la contagion créatrice, devra attirer l'attention des élèves sur le contexte artistique et théorique des années d'immédiate avant-guerre.

Les Mains libres de Paul Eluard et Man Ray, séquence de terminale L Beau comme la rencontre sur une table de dissection d’un parapluie et d’une machine à coudre. Isidore Ducasse alias le Comte de Lautréamont, Les Chants de Maldoror, 1868. Beau comme la rencontre fortuite sur une table de dissection d’une machine à coudre et d’un parapluie, J-C G, 2006 Cette étrange comparaison, reprise d’ailleurs par André Breton dans Le Manifeste du Surréalisme en 1924, illustre parfaitement un des principes fondamentaux du mouvement : effectuer des rapprochements inattendus et improbables afin de faire jaillir une « révélation », fruit de la « collision » d’objets et/ou de mots. C’est dans cette quête artistique que s’inscrit résolument le recueil Les Mains libres de Paul Éluard et Man Ray, collaboration entre un poète et un peintre publiée en 1937. Nous allons voir que cette collaboration ne constitue pas une exception dans les parcours respectifs des deux artistes. Couverture de l’édition Jeanne Bucher, Paris 1937 Paul Eluard Le groupe surréaliste. Médieuses. Man Ray

Entrées sur Eluard. « Les Mains libres », de Paul Éluard et Man Ray Quelques mots et définitions pour entrer dans la poésie d’Eluard et dans l’univers de Man Ray, pour saisir les aspects communs de leur travail. D’Amour à Facile, Mains libres ou Mains levées, et Surréalisme, une tentative de mise en évidence de ce qui passe de l’un à l’autre, du photographe et peintre au poète, comment ils empruntent à la grammaire de la danse et de la mode, à l’époque même, avant de lui restituer son sens dans une œuvre intuitive. • Les quarante entrées : Amour : La grande affaire d’Eluard, même si l’on ne peut réduire son œuvre à ce seul thème. Deux déclarations sincères et personnelles, deux aveux, paraissent cependant: « si ce que j’aime m’est accordé / je suis sauvé // si ce que j’aime se retranche / s’anéantit / je suis perdu (Femme portative) et il n’a pas tout son cœur // / j’ai si souvent senti que j’étais partagé / femme habillée et mâle dépouillé / que je ne sais si j’aime ou si je suis aimé » (« L’apparition »). Robert Desnos Dali, Gala, Eluard et Nush en 1931

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