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La volonté de parler à tout prix de race

La volonté de parler à tout prix de race
Quand les adversaires d'un ensemble de travaux scientifiques portent leur polémique en dehors du monde scientifique, il y a toujours de quoi s'inquiéter. Pas d'exception pour les travaux sur le genre, avec un nouvel exemple avec . Sans surprise, il apparaît clairement que les auteurs ont d'autres choses en tête que le simple questionnement scientifique qu'ils prétendent affirmer. Pourquoi ? Si vous affirmez l'existence chez les humains de deux sexes, plutôt que d'un seul ou de toute une kyrielle, vous êtes aussitôt taxé d'"essentialisme". Des faits donc, qu'on vous dit, des faits ! Commençons par le critère le plus mal choisi : "les hommes ont en moyenne un niveau de testostérone plus élevé que les femmes". Le problème est le suivant : une différence moyenne ne permet pas de constituer des classes logiques différentes mais seulement un continuum de position. Prenons un exemple pour être plus clair. Reste le deuxième critère cité : le fait d'avoir ou non un utérus.

"Sexes et races, deux réalités": une réponse à Nancy Huston et Michel Raymond La romancière Nancy Huston et Michel Raymond, "spécialiste de biologie évolutionniste", ont publié le 17 mai dans Le Monde une tribune intitulée "Sexes et races, deux réalités". La première a publié récemment un ouvrage qui se veut une charge contre la fameuse "théorie du genre": Reflets dans un oeil d’homme (Actes Sud, 2012). Son cheval de bataille: la reconnaissance du déterminisme biologique façonnant notamment les comportements sexuels des hommes et des femmes, qui serait nié par le genre, présenté comme une idéologie. Il faut, écrit-elle, replacer l’humain dans une continuité biologique avec le règne animal, continuité qui se manifesterait par exemple ainsi: Grossièrement exprimé, les jeunes femelles humaines tout comme les guenons tiennent à séduire les mâles, car elles veulent devenir mères. Pour atteindre cet objectif, elles se font belles. Elle s’appuie notamment sur les thèses de la psychologie évolutionniste, dont Michel Raymond (co-auteur de la tribune) est un représentant.

«Il n’existe pas 2 sexes (mâle et femelle) mais 48» Berlin, 19 août 2009, Championnats du monde, finale du 800 mètres «dames» : la Sud-Africaine Caster Semenya, 18 ans, accomplit un véritable exploit en courant la finale du 800 mètres féminin en 1 minute 55 secondes 45 centièmes. Sa victoire est de courte durée. À peine la course finie, le staff des équipes rivales et les journalistes sportifs accusent la championne d’être un homme. Les épaules de Caster Semenya sont trop larges, son bassin trop étroit, sa poitrine trop plate, ses maxillaires trop carrées… «trop», «trop», «trop»… pour être considérée comme une «authentique femme». Le commentateur Mondenard déclare même sur Europe 1 «onze athlètes avaient une culotte et une seule avait un bermuda» (1). L’accès aux toilettes pour dames lui est interdit (alors qu’elle urine avec une vulve). Les personnes qui, comme Caster Semenya, naissent pseudo-hermaphrodites nous obligent donc à revisiter cette question des catégories sexuelles avec des yeux nouveaux (6). Photo © Reuters

Masculin-féminin : cinq idées reçues sur les études de genre L'opposition au mariage pour tous a ravivé un débat lancé en 2011 par l'introduction de la notion de genre dans les manuels de SVT. Ses détracteurs parlent de la "théorie du genre". En protestant contre la loi autorisant le mariage aux personnes de même sexe, les membres de la "Manif pour tous" ont également ravivé la polémique sur le genre. "Le vrai but du mariage homosexuel est d'imposer la théorie du genre", affirment certains détracteurs du mariage pour tous. Qui affirment, dans la foulée, que la société serait menacée par ce qu'ils assurent être une idéologie niant la réalité biologique. Ces inquiétudes avaient déjà agité les milieux catholiques en 2011, lorsque le ministère de l'éducation avait annoncé l'introduction du concept de genre dans certains manuels scolaires. Loin d'être une idéologie unifiée, le genre est avant tout un outil conceptuel utilisé par des chercheurs qui travaillent sur les rapports entre hommes et femmes. Le genre est-il une théorie ?

Le darwinisme et l'inquiétante normalité du viol ". Son objet est de partir de l'affaire DSK et des réactions à celle-ci pour montrer que ces événements peuvent être expliqués à l'aide du darwinisme et de la sélection sexuelle. quant aux travaux qui entendent appliquer les théories de l'évolution au monde social. Après lecture, je maintiens celui-ci. Évidemment, tout n'est pas parfait, et il y a quelques passages pour le moins étonnant, comme lorsqu'elle utilise un google fight pour essayer de prouver que combien le viol est répandu... Résumons brièvement son argument - même si le lecteur vigilant préférera lire l'original, ne serait-ce que pour s'assurer que je ne déforme pas trop. Je ne vais pas contester les articles cités par Peggy Sastre, ni l'idée que le viol pourrait présenter des avantages évolutifs ou celle selon laquelle il serait courant en tant que tel chez les animaux. Banalités donc que ces réflexes de caste (ou devrait-on dire «de vestiaire»). Ici, Peggy Sastre confond causes et raisons.

« Sexes et races, deux réalités » 2 réalités socialement construites. Le monde a publié un article de Nancy Huston et Michel Raymond intitulé "Sexes et races, deux réalités". Sexes et races sont des constructions sociales. C'est à dire que sur des données immédiatement observables MAIS arbitraires on a catégorisé des humains. La division de l'espèce humaine en races varie ainsi selon les mentalités et la politique à une époque donnée. Ainsi au moment de l'affaire Dreyfus entendit on Barrès déclarer "Que Dreyfus est capable de trahir, je le conclus de sa race". Lombroso divise l'Italie en deux races pour mieux déterminer que la "race du sud" est plus criminelle. La division en races selon des critères morphologiques date du XVIIIeme siècle où s'opère la mystification suivante ; l'on définit a priori les groupes sociaux et surtout les devoirs des uns face aux autres et l'on justifie cette division par des critères naturels, morphologiques. On l'aura compris, toutes les justifications sont bonnes pour justifier un rapport de classe par la nature.

Les femmes sont-elles moins fortes que les hommes? Il existe des groupes d'auto-défense qui, au cours de stages réservés aux femmes, parviennent à convaincre celles-ci qu'il leur est tout à fait possible de couper en deux une épaisse planche de bois à l'aide du tranchant de la main. Le stage s'achève sur cette épreuve. Cela pourrait faire rire, et pourtant: quand les participantes qui viennent ici réparer leurs plaies ou simplement prendre confiance en elles se trouvent face au rectangle de pin brut, elles respirent un bon coup, elles frappent et la planche tombe, coupée en deux, sous leur propre regard médusé. «Le problème, soulève Claire Greslé-Favier, docteure en études américaines et spécialiste des questions de genre et de sexualité, c'est que la force physique supérieure des hommes est souvent utilisée comme argument massue quand on parle de différence homme/femme». Bien sûr, il y a des femmes qui sont moins fortes que les hommes. On pourrait parler de ségrégation. Note 3/ «Le Dr.

Sexes et races, deux illusions LE MONDE | • Mis à jour le | Alexis Jenni (Agrégé de sciences naturelles, prix Goncourt 2011) A lire l'article "Sexes et races, deux réalités", de Nancy Huston et de Michel Raymond (Le Monde, 20 mai), on se sent progressivement envahi d'un curieux sentiment d'attente déçue. Le titre en est affirmatif, vraie promesse de révélations, et ils attaquent bille en tête : ils démontent une position fausse, et annoncent défendre une vision vraie, rétablissent une réalité maltraitée, ce qui est la structure habituelle d'un article polémique ; mais où est-il, le contenu de cette pensée censément neuve, et juste, et méconnue, qu'ils voulaient promouvoir ? Dans leurs livres, sûrement, mais pas ici. Les deux auteurs, bien appariés car l'une chargée des sciences humaines, et l'autre des sciences tout court, se posent en clairvoyants incompris, posture qui se suffit à elle-même et dispense de trop creuser : la résistance, si elle est bien affichée, évite de fournir un contenu détaillé.

L'invention de l'hétérosexualité La culture hétérosexuelle n’est qu’une construction parmi d’autres. Si elle domine dans les représentations des sociétés occidentales, elle n’est ni forcément naturelle ni universelle. Depuis des siècles, des milliers d’ouvrages ont été consacrés au mariage, à la famille, à l’amour ou à la sexualité des hétérosexuels. Pourtant, le monde qui nous entoure est tout entier obsédé par l’imaginaire du couple hétérosexuel : les contes de l’enfance, les romans des adultes, le cinéma, les médias et les chansons populaires, tout célèbre à l’envi le couple de l’homme et de la femme. Sur l’hétérosexualité, les questions les plus simples n’ont guère été posées. L’hétérosexualité est-elle naturelle ? Pour le sens commun, la réponse est claire : la raison d’être de l’hétérosexualité, c’est la reproduction de l’espèce, raisonnement qui tend à rechercher l’origine dans la fin. Mais cette explication n’est guère satisfaisante. L’hétérosexualité est-elle universelle ? Une construction parmi d’autres À savoir

Les "anti-genre" remportent la bataille parlementaire Les députés, après les sénateurs, enterrent la notion « d'égalité de genre », remplacée par « égalité entre les femmes et les hommes ». Le terme était trop polémique. Les députés, comme les sénateurs avant eux, ont renoncé mardi 4 juin à inclure une référence à « l'égalité de genre » dans le projet de loi sur la refondation de l'école. A la place, le texte prévoit que l'école « assure l'acquisition et la compréhension » de « l'égalité entre les femmes et les hommes ». Le très droitier syndicat UNI a donc remporté la bataille contre la notion de genre qu'il avait lancée au mois de mars (Voir : Ils voient "l'idéologie du genre" partout ) . Nouveau combat de la « manif pour tous » La députée EELV Barbara Pompili, qui entendait, via un amendement, défendre le terme de genre, y a finalement renoncé, pour éviter, a-t-elle expliqué, que le débat soit « instrumentalisé ». Peillon sort les rames Il est vrai que cette opposition à la « théorie du genre » marque des points jusque dans la presse.

Tip: Women Are Not Weaker Than Men

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