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François Dubet : « L'école est en péril »

François Dubet : « L'école est en péril »
Au classement PISA qui évalue les systèmes éducatifs au sein de l'OCDE, la France ne cesse de dégringoler. Elle apparaît au 19e rang, et même au 23e rang en compétences scientifiques, et elle est l'un des pays qui affiche le plus haut niveau d'inégalités en matière de connaissances. Par ailleurs, en 1997, le ministre ad hoc Claude Allègre qualifiait l'Education nationale de "mammouth". Le terme désignait des emplois pléthoriques, un fonctionnement sclérosé, une organisation obsolète, un immobilisme et un radicalisme idéologiques qui entravaient toute réforme. De quoi le système éducatif français et "l'entreprise" Education nationale sont-ils malades ? Qu'il s'agisse de performance, d'égalité et de climat scolaire, ce que révèlent les enquêtes internationales n'est pas flatteur pour la France. A quelles responsabilités historiques, sociales, syndicales, politiques, sociétales, attribuez-vous cette incapacité à réformer ? Le système a échappé aux politiques. Absolument. ... Tout à fait.

Pessimisme français : la faute à l’école ? Dans tous les classements internationaux, les Français voient la vie en gris. Croyant moins en l’avenir que leurs voisins, ils sont convaincus que pour eux-mêmes aussi, "demain" rime avec "moins bien". Mais pourquoi le pays de Rabelais et Coluche fait-il tant la gueule ? Claudia Senik, professeure à l’Ecole d’économie de Paris, s’est penchée sur la question et émet une hypothèse, qui mérite réflexion : notre maussaderie serait enseignée sur les bancs comme les maths et l’histoire-géo. Explications. Les Français sont-ils vraiment moins heureux que leurs voisins européens ? - Claudia Senik Quand on leur pose la question, ils déclarent un niveau de bonheur en effet moins élevé. A propos de vos travaux, le "New Yorker" écrit que les Français sont "heureux d'être malheureux". - Je dirais plutôt qu'il est culturellement mal considéré en France de paraître trop optimiste : on se moque beaucoup des Américains souriants et de leurs "That's great ! - C'est une interprétation possible.

Lycée Japonais vs Lycée Francais : Vision d’une japonaise em>Ce n’est pas souvent que que je propose des articles tirées d’autres sites mais je pense que cette interview est intéressante car elle retrace l’expérience d’une japonaise ayant effectué une année de lycée au Japon. Sur internet, il est assez facile de trouver des retours d’expériences de Français ayant été au Japon mais l’inverse est rare c’est pourquoi j’ai décidé de le reprendre ici. Après s’être penché de près sur les caractéristiques de la société japonaise («Personne ne peut comprendre»), Trois Quatorze choisit de s’attarder sur la question scolaire. La venue en France d’Aïmi, ancienne participante au programme d’une année scolaire, ancienne étudiante à Sciences Po et aujourd’hui à l’IHEID de Genève, nous donne l’occasion d’établir un parallèle intéressant entre le lycée et le «Kookoo» et de lever, du même coup, le voile sur ce qui sous-tend deux cultures aussi éloignées que la française et la japonaise. Trois quatorze — Comment as-tu interprété la chose? A lire absolument :

Emmanuel Davidenkoff: Ecole : à quand l'innovation pour tous? Cette tribune a été précédemment publiée dans L'Echo Républicain La renaissance d'un Conseil national de l'innovation pour la réussite éducative est une bonne nouvelle. Elle adresse un signal à tous les enseignants qui développent des dispositifs afin d'améliorer la réussite des élèves en marge ou en plus des méthodes dominantes. La première tient à la représentation que le système se fait de l'innovation. La deuxième condition découle en partie de ce constat : pour que les enseignants et les chefs d'établissements innovants se sentent épaulés et encouragés, pour que les plus engagés d'entre eux ne soient plus menacés par l'épuisement et le découragement, il faut qu'ils sentent que l'ensemble du système est concerné et impliqué, et pas seulement dans les situations de rupture. Disséminer, justement - et cela nous amène à la troisième condition.

Compétition saine et malsaine : (2)Les ingrédients d'une saine compétition B. Les ingrédients essentiels de la saine compétition Nous allons maintenant examiner les ingrédients qu'on peut retrouver dans toute compétition saine. Ceci nous aidera ensuite à mieux comprendre comment les formes malsaines de compétition sont, en réalité, des évitements qui s'opposent à des caractéristiques de la vie elle- même. 1. Toute compétition saine suppose une forme d'estime de l'adversaire. Cette estime prend une qualité différente selon le type de compétition. Dans l'émulation L'estime est essentielle à l'établissement de l'émulation. C'est plus précisément la comparaison entre mes qualités et les siennes qui permet l'émulation. Dans l'imitation Dans l'imitation, au contraire, c'est l'écart entre mes forces et celles de mon modèle qui donne à cette estime sa couleur particulière. Cette inégalité n'est pas nécessairement générale. Dans le combat Pour ce qui est des situations de carence, ce sont avant tout les ressources pour lesquelles on combat qu'on apprécie. 2. 3.

Dubet : La Refondation verrouillée... François Dubet analyse la situation actuelle de l'Ecole à l'occasion de la sortie de " L'Ecole, une utopie à reconstruire". Pour lui les pesanteurs l'emportent de loin dans l'Ecole sur la personnalité du ministre. Vincent Peillon fait face aux mêmes difficultés que ses prédécesseurs. La refondation est-elle possible ? Vous publiez un article décapant dans "L'école une utopie à construire". Ce n'est pas une affaire de valeurs. La première c'est que la fonction éducative et libératrice de l'école est loin derrière celle de sélection sociale. Aujourd'hui un diplôme est plus important qu'un carnet d'adresses ? Il faut le diplôme. Pourtant les travaux d'Agnès Van Zanten dans l'ouest parisien montrent que les membres des classes moyennes supérieures ne cherchent pas que les établissements les plus performants. Cela fait partie du package. La solution c'est de rendre plus rigide la carte scolaire ? Je ne crois pas car ce serait vécu comme une injustice épouvantable. Je les trouve ambivalents.

Arnaud Parienty » Blog Archive » Réduire la dépense publique d’éducation ? Chiche ! Le ministre de l’éducation n’a pas été déçu du sort réservé à son ballon d’essai. Hurlements, protestations indignées : le gel de l’avancement des enseignants est une machine à s’aliéner durablement un électorat stratégique, comme on pensait que seul Claude Allègre pouvait en inventer. Si vraiment le gouvernement est disposé à prendre un tel risque politique pour une mesure économisant moins d’un milliard d’euros par an, c’est que la situation est désespérée… ou que ce gouvernement est d’une nullité crasse. Réduire les heures de cours Commençons par une idée simple et relativement consensuelle : il est possible de réduire le nombre d’heures de cours des élèves. L’OCDE ne fournissant que le nombre d’heures de cours par enseignant, il est impossible de connaître le nombre d’heures de cours par élève au collège et au lycée. Une baisse est donc possible, surtout en primaire. Dans le second degré, sans doute un audit sérieux du bénéfice apporté par les différents cours est-il nécessaire.

Chroniques en innovation et en formation » Blog Archive » 2/10- le changement, c’est la perception du changement Dans un format qui correspond mieux à la lecture comme aux publics des Cahiers, je pourrais proposer dix phrases et dix outils pour accompagner le changement -(avec les images et les graphiques en plus °) 2- le changement, c’est la perception du changement Aborder le changement en établissement, c’est accorder de l’importance à la représentation que chacun, et plus collectivement, une équipe se fait de sa propre situation. Une situation pédagogique ou collective où le sentiment insécure peut apparaître témoigne d’une conscience plus explicite d’un dépassement des compétences à l’œuvre ; c’est le début du changement. Mais le changement peut s’inscrire d’autre part dans une logique de rupture : une restructuration (3) de filière, et en phase ultime, une « refondation (4) ». Ainsi, il serait intéressant de procéder à une enquête sur la perception des personnels de leur propre établissement, de la même façon que celle des élèves sur leurs enseignants et leurs conditions d’apprentissage.

CARTES. Echec scolaire : ces zones où il frappe le plus Le ministère de l’Education nationale dispose de milliers de données statistiques qu’il traduit régulièrement en cartes. Dans la Géographie de l’Ecole 2014 qui sort aujourd’hui, on voit surgir, page après page, une France coupée en deux. D’un côté des espaces plus dynamiques, où les résultats aux examens généraux (brevet, bac général et technologique, bac professionnel) sont supérieurs à la moyenne. Ils correspondent à la Bretagne, éternelle bonne élève, et une bande large qui prend en écharpe le pays du Sud-Ouest à la Région Rhône-Alpes, en évitant le pourtour méditerranéen. D’un autre côté, la France davantage frappée par la crise économique. L’école primaire à l’honneur Ces milliers de données mises en images révèlent les tendances longues qui travaillent le corps social. Entre 2008 et 2011, le coût d’un écolier a crû de 3,6%, alors que le coût d’un collégien a baissé de 1,6%, et qu’il s’est stabilisé pour le lycéen à -0,1%. Les risques de décrochage 1. L'exemple de Vaulx-en-Velin : 2.

Les cartes des disparités à l'école L’école de la République est-elle la même partout ? Selon que l’on habite dans les quartiers chics de la capitale ou dans un petit village de montagne, a-t-on les mêmes chances de réussir à l’école ? L’Education nationale vient de publier son onzième numéro de Géographie de l’école, une sorte d’atlas faisant éclater à la figure certaines disparités géographiques. «Une référence et un outil indispensables pour ceux qui veulent faire tenir sa promesse d’égalité à l’école», écrit Benoît Hamon dans la préface. Pour décrocher son bac, mieux vaut vivre à Rennes qu'à Amiens Tous les élèves n’ont pas les mêmes probabilités d’avoir leur bac selon le lieu où ils vivent. Dès la fin de la troisième, les choix d’orientation ne sont pas les mêmes selon les régions. Davantage de collégiens dans le privé dans l'Ouest En primaire, la donne n’a pas évolué en dix ans : 13,3% des élèves en primaire sont scolarisés dans le privé, soit environ 900 000 élèves. Les dépenses, du simple au triple selon les régions

Actualités 2012 - Comment vont les collégiens en France ? L’enquête HBSC (Health Behaviour in School-aged Children) est menée sous l’égide de l’OMS tous les 4 ans depuis 1982. Actuellement, plus de quarante pays, essentiellement européens, y participent. Elle a pour objectifs d’appréhender la perception qu’ont les élèves de 11 à 15 ans de leur santé et de leur vécu au sein de l’école, de leur groupe de pairs et de leur famille ainsi que d’en analyser les déterminants. Sa périodicité permet de mesurer les évolutions, et son caractère international donne lieu à des comparaisons entre pays européens. Elle est un outil précieux pour les personnes chargées d’élaborer des stratégies de prévention en direction des jeunes. La France a participé à l’enquête HBSC pour la cinquième fois consécutive en 2010. Les principaux enseignements 2010 Internet ouvre aussi un débat sur son impact potentiellement négatif sur la vie sexuelle des jeunes. Le collège est aussi le moment de nouvelles expérimentations. Pour en savoir plus

Repères et références statistiques Publication annuelle de la DEPP et de la SD-SIES, Repères et références statistiques réunit en un seul volume toute l’information statistique disponible sur le système éducatif et de recherche français. Organisé en douze chapitres et 182 thématiques pour l'édition 2018, RERS apporte des éclairages nouveaux en fonction de l’actualité et des derniers résultats d’études. En guise d’introduction, ce chapitre rassemble des données synthétiques de base pour une première approche du système d’enseignement français : organisation, ordres de grandeurs, thématiques liées à l’actualité éducative.Télécharger le chapitre 1 (format pdf) Les écoles, collèges, lycées d’enseignement général et technologique, lycées professionnels et établissements d’enseignement supérieur sont décrits par leur taille, le nombre moyen d’élèves par classe, le secteur public ou privé, l’académie, les modes d’hébergement proposés. 3. Les élèves du premier degré 4. 8. 10. 11. 12. Données publiques à télécharger [ XLS ] 1. 2.

« En France, l'enseignement n'est pas pertinent » Andreas Schleicher, directeur de l'éducation de l'OCDE, juge qu'en France plus qu'ailleurs, on n'enseigne pas suffisamment ce qui sera utile pour réussir sa vie. LE MONDE | • Mis à jour le | Propos recueillis par Maryline Baumard Andreas Schleicher fait et défait la réputation des systèmes scolaires. Directeur de l'éducation de l'OCDE, il est le grand patron de PISA, l'évaluation du niveau des élèves à 15 ans dans 65 pays. La France s'y classe mal, et selon lui, c'est d'abord parce qu'on ne gère pas les enseignants. Pour la première fois de son histoire, la France a une femme à la tête du ministère de l'éducation. Andreas Schleicher : Dans quelques pays, des réformes majeures, qui ont totalement modifié le visage de l'école, ont été menées par des femmes ministres. Comment qualifieriez-vous globalement le système français ? Les résultats obtenus dans les classements internationaux sont très en dessous de ce qu'on pourrait attendre de la France. Quelle est la raison majeure de ce marasme ?

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