background preloader

Discrimination directe, indirecte et systémique

Discrimination directe, indirecte et systémique
En matière de lutte contre les discriminations racistes plus que dans n’importe quel autre domaine, les mots employés ne sont ni neutres ni anodins. Au contraire, ils sont surchargés de sens et sont révélateurs des discours et des postures contradictoires qui s’affrontent les unes les autres : les mécanismes et les logiques qui les animent doivent pouvoir être repérées. Extraites du fort utile Dictionnaire des dominations, qui vient de paraître aux Editions Syllepse, les remarques qui suivent se proposent de définir la notion de discrimination, en distinguant les différentes formes qu’elle peut prendre : directe, indirecte, systémique. On appelle discrimination « l’application d’un traitement à la fois différent et inégal à un groupe ou à une collectivité, en fonction d’un trait ou d’un ensemble de traits, réels ou imaginaires, socialement construits comme « marques négatives » ou « stigmates ». « est considéré comme discriminatoire ce qui est considéré comme discriminant ».

Culture et culturalisme En matière de lutte contre les discriminations racistes plus que dans n’importe quel autre domaine, les mots employés ne sont ni neutres ni anodins. Au contraire, ils sont surchargés de sens et sont révélateurs des discours et des postures contradictoires qui s’affrontent les unes les autres : les mécanismes et les logiques qui les animent doivent pouvoir être repérées. Extraites du fort utile Dictionnaire des dominations, qui vient de paraître aux Editions Syllepse, les remarques qui suivent se proposent plus précisément de définir la notion de culture, et de critiquer ses usages actuels. Culture Le concept de « culture » est un des plus difficiles à définir. Chaque individu n’a pas une culture mais des cultures, et il est porteur d’un ensemble de cultures, se rattache à, peut appeler et mobiliser, différentes appartenances culturelles. Culturalisme Le contexte historique de naissance du culturalisme dans les sciences sociales est celui des années 30.

Définitions discriminations Les différentes formes de discrimination : directe et indirecte La discrimination est directe lorsqu’elle est délibérée et qu’elle correspond à un ou plusieurs critères prohibés par la loi et selon le cas passible d’une sanction pénale. La discrimination est indirecte lorsqu’une disposition, un critère, une pratique apparemment neutre, est susceptible d’avoir le même impact qu’une discrimination directe et d’entraîner un effet défavorable pour une personne ou un groupe de personnes en raison d’un critère. Les 20 critères de discriminations prohibés par la loi Le Défenseur des droits est chargé de lutter contre les discriminations dans le domaine de l’emploi, du logement, de l’éducation et de l’accès aux biens et services, sur la base de 20 critères prohibés par la loi : Le Défenseur des droits Tous les citoyens peuvent saisir le Défenseur des droits. Vous pouvez saisir directement et gratuitement le Défenseur des droits, en adressant un courrier ou un email, dès que :

Intégration et assimilation Depuis que les relations de domination existent, les dominés se sont insurgés pour les abolir et les dominants se sont évertués à les justifier. Le combat du vocabulaire, des théories explicatives de la réalité, des grilles de lectures des faits sociaux, fait ainsi partie des luttes sociales. La déconstruction des mots, concepts et argumentaires qui accompagnent les dominations est une nécessité pour abolir celles-ci. Le Dictionnaire des dominations que vient de publier le collectif Manouchian se veut une contribution aux combats contre les dominations de sexe, de race et de classe qui caractérisent notre société en s’articulant de manière systémique. Nous en publions ici un extrait, dans lequel deux paradigmes portant un implicite inégalitaire sont critiqués : l’assimilation et l’intégration. Assimilation : Ce terme est un emprunt aux sciences du vivant qui désigne en physiologie les processus qui consistent à transformer pour un être vivant la matière en leur propre substance.

Descripteur : LUTTE CONTRE LES DISCRIMINATIONS Classes et castes Partie précédente Catherine Delcroix : Quelle est la place du Mouvement des indigènes de la République dans ce processus ? Peut-il jouer un rôle dans la lutte contre la précarité dans la société française ? Le Mouvement des indigènes de la République est très important dans ce moment de l’histoire française et de la lutte contre le racisme, qui est différente de la lutte contre la précarité. C’est évidemment uniquement ce type d’organisation qui risque de faire bouger les choses. C’est aussi ce qu’ont fait les plus connus des sociologues et philosophes spécialistes du racisme : pour eux le racisme est un ensemble d’idées, et ce qui est important à leurs yeux, c’est de classer ces idées selon… d’autres idées : selon qu’elles sont de type “biologiste” ou de type “culturaliste”, etc. Dans le domaine de la pratique militante des associations antiracistes, le discours était aussi privilégié par rapport aux actes. Là est toute la différence. Partie suivante

Appel à projets : mise en évidence de discriminations envers les jeunes Le ministère des Sports, de la Jeunesse, de l’Éducation populaire et de la Vie associative lance un appel à projets destiné à mettre en évidence les discriminations dont sont victimes les jeunes, notamment en matière d’accès au logement ou d’accès aux stages et à l’apprentissage. Il s’agit de la première initiative en ce sens portée directement par l’Etat. Elle vise à disposer d’informations objectives et quantifiées sur les discriminations vécues par les jeunes, dues à l’âge, l’origine, le sexe ou le lieu d’habitation. Cet appel à projets, publié par la direction de la jeunesse, de l’éducation populaire et de la vie associative, dans le cadre du Fonds d’expérimentation pour la jeunesse (FEJ), permettra de dresser les constats qui s’imposent en matière de discrimination « anti-jeunes ». Cette volonté du ministère chargé de la jeunesse est la traduction d’une des mesures prises lors du premier Comité interministériel de la jeunesse (CIJ) du 21 février 2013.

L'opinion publique n'existe pas Je voudrais préciser d’abord que mon propos n’est pas de dénoncer de façon mécanique et facile les sondages d’opinion, mais de procéder à une analyse rigoureuse de leur fonctionnement et de leurs fonctions. Ce qui suppose que l’on mette en question les trois postulats qu’ils engagent implicitement. Toute enquête d’opinion suppose que tout le monde peut avoir une opinion ; ou, autrement dit, que la production d’une opinion est à la portée de tous. Deuxième postulat : on suppose que toutes les opinions se valent. Troisième postulat implicite : dans le simple fait de poser la même question à tout le monde se trouve impliquée l’hypothèse qu’il y a un consensus sur les problèmes, autrement dit qu’il y a un accord sur les questions qui méritent d’être posées. Ces trois postulats impliquent, me semble-t-il, toute une série de distorsions qui s’observent lors même que toutes les conditions de la rigueur méthodologique sont remplies dans la recollection et l’analyse des données. Étude d’un cas

Code pénal - Article 225-1 Constitue une discrimination toute distinction opérée entre les personnes physiques à raison de leur origine, de leur sexe, de leur situation de famille, de leur grossesse, de leur apparence physique, de leur patronyme, de leur lieu de résidence, de leur état de santé, de leur handicap, de leurs caractéristiques génétiques, de leurs moeurs, de leur orientation ou identité sexuelle, de leur âge, de leurs opinions politiques, de leurs activités syndicales, de leur appartenance ou de leur non-appartenance, vraie ou supposée, à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée.

Un problème peut en cacher un autre En hommage à Pierre Bourdieu, disparu il y a tout juste dix ans, mais aussi en réaction à une actualité immédiate : le vote d’une abjecte loi anti-nounous voilées, nous republions, avec l’amicale autorisation de sa famille et de son éditeur, ce texte qui fut écrit au moment de la première affaire du voile : celle de Creil, en septembre 1989 [1]. Il nous a paru pertinent, plus que jamais, de le republier vingt ans après, en laissant les lecteurs et lectrices apprécier la justesse de l’analyse, et mesurer en tout cas à quel point rien n’a changé quant à la psychose que suscite le foulard, mais aussi, plus largement, quant au rôle néfaste joué par les grands médias et quant aux démissions de la classe politique, notamment de gauche, sur le terrain économique et social... Le débat qui s’est engagé à propos du port du foulard (arbitrairement appelé « islamique ») est révélateur de l’état du débat politique en France.

discrimination Action de séparer, de distinguer deux ou plusieurs êtres ou choses à partir de certains critères ou caractères distinctifs ; distinction : Opérer la discrimination entre l'indispensable et le souhaitable. Fait de distinguer et de traiter différemment (le plus souvent plus mal) quelqu'un ou un groupe par rapport au reste de la collectivité ou par rapport à une autre personne : Le sexisme est une discrimination fondée sur le sexe. Discrimination raciale. Action de l'État ou d'un agent économique introduisant une différence de traitement entre ses partenaires, ce qui fausse les conditions d'une réelle concurrence.

Il est temps d'en finir avec Sciences Po ! LE MONDE | • Mis à jour le | Par Nicolas Jounin, enseignant-chercheur en sociologie à l'université Paris-VIII-Saint-Denis Du rapport de la Cour des comptes sur l'Institut d'études politiques (IEP) de Paris et la fondation privée qui le parraine, alias "Sciences Po", on risque de ne retenir que les acrobaties de quelques notables destinées à "obésifier" leur portefeuille. Mais ce n'est qu'un à-côté, une espèce de dommage collatéral de la haute idée que les gestionnaires d'une telle institution se doivent d'avoir d'eux-mêmes. L'"arrogance" relevée par un député après avoir entendu Jean-Claude Casanova et Michel Pébereau n'est pas un vice accessoire. Elle est la contrepartie nécessaire d'un projet d'établissement qui, depuis cent quarante ans, sape l'égalité des chances pour reconduire une classe dirigeante. Au-delà des irrégularités de gestion, ce rapport nous apprend que Sciences Po demeure un établissement d'où les classes populaires sont exclues.

Qu'est-ce que « la question sociale » ? « Social ou sociétal, la gauche doit-elle choisir ? », s’interroge ces jours-ci Libération, sans vraiment questionner les termes du débat. Dans le texte qui suit, nous revenons sur cette opposition qui n’est pas seulement une fausse opposition, mais aussi une redoutable hiérarchisation des questions pensées comme prioritaires ou secondaires. Dès la création du Collectif Les mots sont importants il y a plus de dix ans, l’ethnicisation de la question sociale a été au centre de notre réflexion. Mais cette démarche salutaire s’est vite avérée renfermer ses propres pièges. Le mot diversion est donc lui-même un mot piégé, car il implique toujours le risque d’introduire une hiérarchie entre la question sociale, identifiée à la seule question de classe, et les autres questions – de race, de genre, de sexualité – considérées comme simplement « sociétales ». Des questions secondaires ? Or, ces dernières sont loin d’être secondaires. Stratégies de division et alliances opportunistes

Pierre Bourdieu et alii :  Pour une gauche de gauche. - 08/04/1998 l est temps que le quatuor Jospin, Chevènement, Hue, Voynet se rappelle que les majorités de gauche ont conduit au désastre chaque fois qu'elles ont voulu appliquer les politiques de leurs adversaires et pris leurs électeurs pour des idiots amnésiques. Quinze jours après le vendredi noir des élections aux présidences régionales, les guérisseurs en tout genre s'affairent au chevet de la République. Pour l'un, un changement de régime électoral permettrait à la démocratie de retrouver ses belles couleurs modérées. Pour un autre, juriste savant, une révision du système électoral remettrait en état de marche une démocratie paralytique. Le plus haut personnage de l'État, dans un rôle de père noble un peu trop grand pour lui, tance les partis comme des gamins turbulents et promet le changement de règle qui permettrait au jeu de reprendre sans les skinheads. Mais devant le triste spectacle de nos médicastres politico-médiatiques, la dérision ne suffit pas.

Related: