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Le cerveau - Puissant et fragile en même temps. Un cours de Véronique Bohbot en 2011

Le cerveau - Puissant et fragile en même temps. Un cours de Véronique Bohbot en 2011
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LE CERVEAU À TOUS LES NIVEAUX! Le phénomène de latéralisation dans le cerveau implique qu’une fonction donnée est contrôlée préférentiellement par un côté du cerveau. Les hémisphères droit et gauche du cerveau sont ainsi le siège de fonctions cognitives distinctes dont la complémentarité est assurée par le corps calleux, principal faisceau de fibres nerveuses reliant les deux hémisphères. La latéralisation semble être une ingénieuse stratégie mise en place au cours de l’évolution pour rentabiliser au mieux l’espace disponible dans le cerveau. Elle augmente par exemple la vitesse de traitement en évitant les longues connexions nécessaires pour relier entre elles deux régions situées de part et d’autre de l’encéphale. De plus, lorsque deux zones symétriques n’assument pas la même fonction, on « double » d’une certaine manière les capacités cognitives du cerveau. La préférence manuelle et le langage sont deux fonctions particulièrement latéralisées.

LE CERVEAU À TOUS LES NIVEAUX! Un premier modèle de l’organisation générale des fonctions langagières dans le cerveau a été proposé par Geschwind dans les années 1960-1970. Il s’agit d’un modèle dit « connexionniste » qui s’inspire des études lésionnelles de Wernicke et de ses successeurs, d’où son nom de modèle Wernicke-Geschwind. Son hypothèse centrale est que les troubles du langage proviennent d’une rupture dans un réseau de modules fonctionnels connectés en série. Selon ce modèle, chaque module prendrait en charge une des différentes caractéristiques du langage (perception, compréhension, production, etc.) et seraient reliés entre eux par une chaîne de connexions bien précise. S’il s’agit maintenant de lire un mot à voix haute, l’information est d’abord perçue par le cortex visuel pour ensuite être transférée d’abord au , et de là à l’aire de Wernicke. Qu’on l’entende ou qu’on le lise, c’est dans le lexique mental de l’aire de Wernicke que le mot est reconnu et correctement interprété selon le contexte.

LE CERVEAU À TOUS LES NIVEAUX! Quand on se cogne un orteil sur une roche, on ressent une douleur à cet endroit précis de notre corps. Cette douleur est souvent si vive et bien localisée qu’on a presque l’impression que c’est l’orteil qui a mal. Bien sûr il n’en est rien. Les fibres nociceptives de l’orteil transmettent d’abord leurs influx nerveux à la moelle épinière qui les transmet à son tour au cerveau. Et c’est l’activité nerveuse de certaines régions du cerveau qui va alors nous faire ressentir de la douleur à cet endroit précis. Quelles sont ces régions et comment collaborent-elles pour nous faire ressentir les nombreuses propriétés de la douleur (localisation, intensité, type de douleur, charge affective négative, etc.) ? C’est le cas de la formation réticulée du tronc cérébral, l’une des premières structures cérébrales à recevoir des connexions des voies ascendantes de la douleur en provenance de la moelle épinière. Le noyau VPL joue un rôle majeur dans la discrimination sensorielle de la douleur.

LE CERVEAU À TOUS LES NIVEAUX! C’est le cas de l’hypothalamus, et plus précisément de son noyau suprachiasmatique, qui reçoit un certain nombre de connexions des axones en provenance de la rétine. Le noyau suprachiasmatique est considéré comme le site majeur de notre horloge biologique interne. C’est pourquoi être informé en permanence de la clarté ou de l’obscurité ambiante lui permet de synchroniser toute une série de rythmes biologiques liés au cycle quotidien du jour et de la nuit, y compris le sommeil et l’éveil. D’autres axones des cellules ganglionnaires de la rétine vont également rejoindre le prétectum, une partie du mésencéphale qui contrôle l’ouverture de la pupille et certains mouvements des yeux. Enfin, environ 10% des axones rétinofuges se projettent sur une partie du tectum (ou toit) du mésencéphale appelée colliculus supérieur. À l’instar du corps genouillé latéral, le colliculus supérieur reçoit également des connexions du cortex visuel primaire.

LE CERVEAU À TOUS LES NIVEAUX! Au début des années soixante, David Hubel et Torsten Wiesel (Prix Nobel de médecine 1981) furent les premiers à explorer les champs récepteurs des neurones du corps genouillé latéral et du cortex visuel à l’aide de microélectrodes. Ils ont d’abord montré que les neurones du corps genouillé latéral se comportaient pratiquement comme les cellules ganglionnaires de la rétine. Puis, ils ont mis en évidence trois voies relativement indépendantes dans le traitement de l’information visuelle qui prennent en charge chacune un aspect différent de la vision. Le premier est le canal M pour « magnocellulaire » qui commence avec de la rétine, fait un relais dans le corps genouillé latéral et rejoint la couche IV C alpha du cortex strié. À ce niveau, les champs récepteurs des neurones de la couche IV C alpha ne sont plus circulaires (comme c’était le cas dans la rétine et dans le CGL), mais .

Le Toucher - la perception mécanique. Dans la voie lemniscale, ou la voie sensitive de la colonne dorsale, les axones (de premier ordre) des mécanorécepteurs et propriorécepteurs entrent par la racine dorsale de la moelle épinière. À ce niveau, l'axone donne naissance à un axone collatéral qui pourra participer aux réflexes spinaux, et poursuit sa route dans un cordon dorsal vers des noyaux dorsaux du bulbe rachidien où il fera synapse avec un neurone du deuxième ordre. Ce neurone de second ordre décusse immédiatement de l'autre côté du bulbe rachidien et remonte jusqu'au thalamus par la voie lemniscale médiale. Dans cette voie, se joignent également les afférences du trijumeau, responsable des perceptions sensorielles provenant de la face et de la tête. Toutes ces fibres du système somatosensoriel montent vers le cortex sensoriel de façon organisée (organisation somatotopique). Cette organisation somatotopique suggère une organisation linéaire entre les récepteurs périphériques et le cortex sensoriel.

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