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La légende noire du monde électronique

La légende noire du monde électronique
Roger Chartier, Collège de France, 10 janvier 2013, cliché DL Entretien avec Roger Chartier, professeur au Collège de France Première partie : La légende noire du monde électronique La période contemporaine ressemble à bien des égards au 18e siècle. On peut croire ou souhaiter qu’advienne un mouvement mondial comparable à ce que furent les Lumières en Europe. Séquence 1 : Analogie 18e/21e du fait des flux d’information écrite Dominique Lacroix : Les flux d’information et de communication écrites n’ont jamais été aussi abondants et accessibles. Roger Chartier La surabondance et la perte, deux angoisses de longue durée La première remarque est qu’on retrouve une crainte de longue durée. Récemment une collègue américaine, Ann Blair, a écrit un livre qui s’appelle Too much to know, Trop de choses à savoir, et qui porte sur le temps de la Renaissance, 16e-17e siècles. Il y a ces deux éléments, qui me paraissent très liés l’un à l’autre. Nouveauté : l’information détachée de son support

Vers des Lumières numériques ? Entretien avec Roger Chartier, professeur au Collège de France Cet entretien avec l'historien Roger Chartier, spécialiste de l'écrit aux 16e-18e siècles, réalisé en compagnie de Thierry Gaudin, prospectiviste, alimente une réflexion sur le thème des Lumières numériques, menée par la Société européenne de l'Internet. L'expérience est insolite. Roger Chartier, Collège de France, 10 janvier 2013, cliché DL Séquence 4 : les éduqués au chômage DL : Toujours dans votre ouvrage Les Origines culturelles de la révolution française, vous exposez qu'à côté des grands auteurs « panthéonisés », au sens propre ou figuré, comme Voltaire, Diderot, Rousseau, la Révolution a également été préparée par des « Rousseau du ruisseau », selon l'expression de Robert Darnton, auteurs par exemple de nombreux pamphlets et libelles érotico-politiques. Voyez-vous aujourd'hui une catégorie sociale qui pourrait exercer un rôle comparable ? Roger Chartier Des structures comparables… Roger Chartier : Oui, c’est possible.

Fuyez les livres, fuyez l'école, fuyez Facebook! Conrad Gessner, un scientifique suisse de renom, a sans doute été le premier à s'inquiéter des répercussions négatives d'un trop-plein d'informations. Dans un ouvrage de référence, Gessner décrivait un monde moderne submergé de données, une situation à la fois «déroutante et néfaste». Aujourd'hui, les médias s'en font l'écho à coups de rapports sur les risques sans précédent d'un environnement virtuel continuellement «branché». Il est cependant intéressant de préciser que Gessner n'a jamais envoyé un e-mail de sa vie, et n'y connaissait absolument rien en informatique. Non pas qu'il fut technophobe, simplement, il mourut en 1565. Les inquiétudes qu'il formulait alors concernaient le déluge d'informations qu'avait déclenché à l'époque l'invention de l'imprimerie. L'homme craint le trop-plein d'informations depuis toujours, et chaque génération essaie d'imaginer les conséquences que pourrait avoir la technologie sur nos esprits et nos cerveaux. publicité L'école, c'est trop dangereux

Il nous faut dresser l’Atlas des algorithmes contemporains Kevin Slavin est le cofondateur d’Area/Code devenu il y a peu Zynga, un studio de conception de jeux. Et c’est pour ce travail qu’il est surtout connu (voir ses interventions en 2009 à Picnic dont nous vous avions rendu compte ici et là), mais c’est à une tout autre exploration – oh combien passionnante, bien que particulièrement alambiquée – à laquelle il nous a conviée à la conférence Lift qui se tenait récemment à Genève. kevinslavin02lift11 Sa présentation s’appuyait sur une précédente présentation faite il y a 4 ans qui portait sur le bas Manhattan, le quartier financier de New York, et qui s’interrogeait pour comprendre comment les villes pouvaient apprendre à écouter le pouls de la ville. Il y expliquait que les villes devaient construire des radars, comme on construisait des amplificateurs acoustiques pour détecter l’approche des avions. Mais ce qui conduit à construire des radars, conduit aussi à construire des avions furtifs pour y échapper, pour voler sans laisser de traces.

Publication de l'Accord secret de Partenariat Trans-Pacifique - Chapitre portant sur la Propriété Intellectuelle (Wikileaks) -- Wikileaks Le chapitre publié par WikiLeaks est peut-être le chapitre le plus controversé du TPP en raison de ses multiples effets sur les médicaments, les éditeurs, les services Internet, les libertés civiles et les brevets biologiques. De manière significative, le texte publié comprend les positions de négociation et de désaccords entre les 12 états membres potentiels. Le TPP est le précurseur du pacte également secret entre les États-Unis et l’Union Européenne (Transatlantic Trade et Investment Partnership ), pour lequel le président Obama a entamé des négociations américano-européennes en Janvier 2013. Depuis le début des négociations sur le TPP, le processus de rédaction et de négociation autour des chapitres du traité a été entouré d’un niveau de secret sans précédent. Les négociations du TPP sont actuellement à une étape critique. Wikileaks Le document est téléchargeable ici :

www.droit-aliments-terre.eu/pages/menu1/programme_lascaux.html Le projet de recherche en droit agroalimentaire « Lascaux » a été sélectionné par le Conseil européen de la recherche en août 2008, à la suite d’un appel international à propositions auquel François Collart Dutilleul, Professeur à l’Université de Nantes et membre de l’Institut universitaire de France, a répondu. Cet appel à propositions (Grant Agreement for Advanced Investigator Grant - Sciences sociales, 2008) relève du programme européen « IDEES », au sein du 7e Programme–Cadre (Convention ERC n° 230400). Un contrat a été conclu le 21 janvier 2009 entre la Commission européenne et l’Université de Nantes, structure d’accueil du Programme. Lascaux est financé par la Commission européenne à hauteur de 1 940 000 €. Il a une durée de 5 ans (2009-2014). Il est placé sous la direction scientifique de François Collart Dutilleul. The Lascaux program (2009-2014) is linked to the 7th Framework Programme of the European Research Council ("IDEAS").

Comment les contenus générés par les utilisateurs menacent-ils le capitalisme La lecture de la semaine prolonge le texte d’il y a 15 jours, qui tentait de comprendre pourquoi Facebook était valorisé à 100 milliards de dollars. On se souvient que la réponse était que la valeur : c’est nous, les utilisateurs ! Le texte d’aujourd’hui est un entretien donné à Al-Jazeera par Michel Bauwens (Wikipédia, @mbauwens), le fondateur de la Peer-to-peer Fundation, qui cherche à analyser les effets à long terme de contenus générés par les utilisateurs sur le capitalisme. « Ce qui est important, explique Bauwens, c’est que Facebook n’est pas un phénomène isolé, mais participe à une tendance plus lourde de notre société : une croissance exponentielle de la valeur d’usage produite par le public. Image : Typography Power par Charis Tsevis. Les marchés peuvent être définis comme une manière de répartir des ressources rares. D’où une série de questions qu’il pose : Si les travailleurs perçoivent de moins en moins de revenus, qui achètera les biens vendus par les entreprises ?

ChgSociété(3) Politique du code source ouvert (Le concept d’archipel des hackers doit être développé pour mieux comprendre comment une autre société pourrait émerger en suivant d’autres modèles que ceux qui nous écrasent actuellement. Si l’on prend la politique, peut-on essayer d’envisager comment les hackers se positionneraient à ce niveau là ? Petit tentative hypothétique d’une organisation politique avec des hackers comme composante majeur, et pourquoi pas, en acteurs de la politique.) Tout ce que vous allez lire peut-être modifié, contesté, amélioré, changé, transformé : l’hypothèse est par définition une réflexion temporaire. Cet écrit n’engage donc que son auteur. Imaginez que l’archipel des hackers soit devenu une organisation qui compte dans la société. Analyser, faire, échanger, proposer et laisser faire Par essence, en lien avec l’éthique hacker, une organisation de hackers ne peut être que décentralisée et sans autorité. Des hackerspaces de tout et du code source de tout Hola ! — Est-il propriétaire ou libre ? Un exemple ?

ChgSociété(2) Archipel des hackers (Si l’on a envie que la société change un tant soit peu, il est nécessaire de changer soi-même, s’observer et observer cette société différemment. Et il est absurde de le faire avec les lunettes du siècle dernier. C’est pourtant ce que font tous les politiques, avec une constance sans faille, comme une bonne partie de la population. Le premier article de cette série apportait de façon généraliste des possibilités de modifier le fonctionnement quotidien de chacun en utilisant le modèle du hacking. Un peu de philosophie sociale Si vous voulez penser politiquement, économiquement, socialement le monde de la deuxième décennie du siècle numéroté 21 après la naissance d’un prophète va-nu-pieds barbu, il vous faut arrêter de le faire avec le conditionnement intellectuel général qui caractérise la quasi totalité des observateurs, analystes, acteurs politiques français. La philosophie a pour objet de réfléchir sur l’existence humaine. L’éthique hacker : un moyen de vivre différemment

ChgSociété(1) Hacking pour modèle (parce que de nombreux commentaires renvoient une forme d’impuissance, de pessimisme fort compréhensible face aux constats politiques et économiques développés ici-même, il est important d’amener aussi des aspects constructifs et positifs à toute cette histoire. Les crises sont facteurs de création, de liens et d’inventivité puisqu’elles forcent à compenser les difficultés inhérentes qu’elles génèrent. Il est possible de hacker la société, à son échelle individuelle, et avec un mouvement de ce type de plus en plus partagé par le plus grand nombre, de faire basculer un peu les choses, voir beaucoup.) Pour les plus jeunes, les moins de 25-30 ans, certains modes de fonctionnement sont quasiment inconnus. Par exemple, les trois ou quatre gugus qui entourent un capot ouvert de voiture avec tout un tas de clés, de tournevis et autres canettes de bière autour et qui passent plusieurs journées à réparer l’engin. Changer soi-même, avant de vouloir changer le monde C’est quoi le hacking ?

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