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Le viol, le quotidien des Indiennes d'Amérique

Le viol, le quotidien des Indiennes d'Amérique
«Je suis littéralement née dans la violence.» Lisa Brunner vit à White Earth Nation, la plus grande réserve indienne du Minnesota. La moitié des femmes de son peuple a un jour été violée, frappée ou traquée, rapporte Al Jazeera. Une Amérindienne sur trois sera violée dans sa vie. Lisa Brunner raconte son histoire à la chaîne qatarie: les cris de sa mère, d'abord, lorsque son beau-père la frappe avec la crosse de son fusil; la fuite dans les bois et les hurlements de celui-ci, lancé à leurs trousses; puis, des années plus tard, le viol de ses deux filles, l’aînée par un oncle lorsqu'elle n'est encore qu'une enfant, la plus jeune par quatre étrangers l'été dernier. Elle-même a survécu à des viols. Lisa est avocate et défend les survivants de violences sexuelles et domestiques à White Earth Nation. «J'ai déjà parlé de ça avec ma mère. Ce témoignage à Al Jazeera démontre l'ampleur du problème: elle dit «lorsque je suis violée», et non «si je suis violée». Célésia Barry Partagez cet article

La première oppression Tu ne m’en voudras pas, lecteurice, d’avoir attendu longtemps avant de vraiment aborder le sujet. Trop de choses à dire et je ne sais pas par où commencer. Bien que j’ai déjà abordé le sujet ça et là entre les lignes, et que je suis presque entré dans le vif avec l’article Insoumission à l’école obligatoire, j’ai longuement hésité avant de livrer mes propres réflexions. Diverses formes d’oppression nous touchent et s’entrecroisent, se renforcent les unes les autres. Les plus évidentes ne sont pas celles qu’on voit le plus souvent, mais celles qui ont été le plus dénoncées et combattues par le passé: le racisme, le sexisme. Les autres, nous refusons de les voir, du moins de les considérer comme oppression. Le terme lui-même n’est pas très clair parce qu’il est utilisé pour définir des formes de discrimination qui sont, en fait, multiples. Mais ce dont je veux parler ici, c’est de la façon dont on traite les enfants. Considérons quelques faits: Les enfants n’ont pas à donner leur avis.

Ne le prend pas dans tes bras Quelle mère n’a jamais entendu ça? « Ne le prend pas dans tes bras, il va s’habituer ». « Laisse-le pleurer, ça lui fera les poumons ». La violence éducative commence tôt, très tôt. L’enfant à peine né, il faut couper le cordon, se garder d’être trop « fusionnel », le laisser seul pour qu’il « s’habitue ». L’envoyer à l’école le plus vite possible. Le séparer, vite. Même en n’en sachant que très peu sur les enfants, il m’a toujours semblé que ces gentils théoriciens du « ne le prend pas dans ses bras, il pourrait s’habituer » en savent encore beaucoup moins que moi. Autonomie. Je ne veux pas parler ici de façons de s’occuper des enfants, ce n’est pas vraiment le sujet. La mère et l’enfant dans les théories psychanalytiques Un bébé, pour beaucoup de gens, c’est un tube digestif armé de puissantes cordes vocales. J’exagère encore? Si les conséquences de cette façon de penser n’étaient pas aussi dramatiques pour les enfants et les mères, on pourrait trouver ça drôle. (1). (2) M.

Livre : Marre du rose Une belle trouvaille de bibliothèque que je devais absolument partager avec vous. Le titre est évocateur et a fait frétiller de joie ma fibre féministe dès le premier regard: Marre du rose. C’est l’histoire d’une petite fille qui trippe sur le noir et qui n’en peut plus des “tralala de princesses”. En quelques pages seulement, on questionne les rôles attribués/attendus selon le genre. Marre du rose Texte de Nathalie Hense.

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