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02/13 : De qui se MOOC-t-on?

02/13 : De qui se MOOC-t-on?
Freinet n'en croirait peut-être pas ses yeux. Dewey non plus. Piaget se retournerait peut-être dans sa tombe, qui sait ? Les MOOC, ce sont ces cours interactifs d'un nouveau genre, utilisant les dernières technologies du web 2.0 et réalisés par des professeurs stars des meilleures institutions nord-américaines. L'alliance de la technologie de l'enseignement à distance avec la notoriété de certaines institutions d'enseignement supérieur - très minoritaires dans le monde - représente une formidable alchimie... pour marketer, démarcher ses clients dont 10% d'entre eux achèteront peut-être le diplôme à l'université de prestige en question (voir l'article sur Le Monde.fr du 27 février 2013). En France, cet outil a de quoi faire rêver certaines institutions d'enseignement supérieur, en particulier nos écoles de management, en proie actuellement à de forts questionnements sur leur devenir. Alors puisque les MOOC débarquent, que faut-il en faire ? "Intelligence situationnelle"

05/13 MOOCS : Cours massifs ou armes de destruction massive Un nombre croissant d’universités, principalement aux Etats Unis – mais peu encore en Europe (EPFL, Genève, Munich, Edinburgh, Amsterdam) – se sont lancées dans les MOOCs (massive online open courses, en français cours massifs en ligne libres « CMELL », mais à ce jour, seuls trois établissements francophones ont des MOOCscs[1]). Comme on sait,il s’agit de cours en ligne sous la forme de séries de podcasts, « gratuits et accessibles à tous », promettant, au lieu du cours ex cathedra en « présentiel » une « pédagogie participative » en « virtuel » autorisant « des exercices, des quizz en ligne, l’auto -évaluation par les pairs, et des forums ». Depuis que ces cours ont été proposés par diverses universités américaines pionnières (Stanford, Harvard, MIT, etc.), puis se sont étendus aux autres, ils ont connu un immense succès, attirant sur la toile des centaines de milliers d’étudiants du monde entier et, du même coup, l’appétit des investisseurs.

02/13 : Mooc standardisation ou innovation Le développement des cours en ligne massifs et ouverts (Mooc pour massive online open courses) attise autant l’enthousiasme que le rejet. Pourtant, comme nous l’avons déjà signalé, ils n’ont rien de magique et paraissent bien souvent plus une réponse économique qu’éducative. En accentuant la concurrence entre universités et entre les étudiants eux-mêmes… les Mooc semblent répondre à un problème pédagogique par une solution économique très spécifique. Or, l’enjeu éducatif n’est pas là. Si vous n’avez pas encore succombé au buzz des Mooc (massive online open courses, Cours en ligne ouvert et massif), ça ne saurait tarder : le temps de l’enseignement supérieur de masse en ligne est venu et la face du monde en sera changée, nous dit-on. La course à la plate-forme Image : Day of the Mooc par Michael Branson. La frénésie est donc à son comble. L’innovation pédagogique en question En réalité, il leur est aisé de montrer que tout a changé. La standardisation des cours Dominique Boullier

10/13 : mooc enjeux cachés Le Monde.fr | • Mis à jour le | Par Guillaume Miquelard-Garnier (co-fondateur du groupe de réflexions, L'Alambic, et maître de conférences au Conservatoire National des Arts et Métiers) Si les MOOC (en français cours en ligne ouverts et massifs) revêtent actuellement une importance stratégique pour les Etats, décideurs et medias, il conviendrait d’expliciter un peu mieux les raisons de cette importance aux futurs opérationnels et utilisateurs. Soulignons tout d’abord deux choses: trop de "faiseurs d'opinions" utilisent encore le terme MOOC à tort et à travers. Ensuite, ce débat qui « agite » au sommet reste largement méconnu de la base des enseignants-chercheurs et des étudiants. Mais au-delà de ces deux remarques, il faut se demander quel est le but attendu des MOOC à la française. - S’agit-il avant tout de prendre le train en marche, tant qu’il est peut-être encore temps, pour éviter de se retrouver à la traîne en cas de boom majeur, comme pour Google ou Amazon?

03/13 : retour expérience d'un étudiant mooc En ce moment, les cours en ligne ouverts à tous (MOOC) ont la cote et provoquent par-là même des éloges disproportionnés (enfin le savoir est mis à disposition de tous!) et des critiques plus ou moins argumentées (par exemple ou encore et pour une veille active). Les principales critiques portent à la fois sur le fait que ces cours reproduisent en ligne la domination des grandes universités anglophones et sur le fait qu’ils perpétuent le principe d’une transmission unidirectionnelle du professeur-expert (les « têtes parlantes ») vers des étudiants-ignorants. Malgré leur succès (lié dans cette perspective à leur gratuité, à la convergence des médias numériques et à un effet de mode), les MOOC constitueraient en quelque sorte une régression par rapport aux tentatives précédentes de cours en ligne. Il manquerait à ces projets une réflexion sur ce que signifie enseigner en ligne à une cohorte composée de plusieurs milliers d’étudiants. Cette note constitue aussi un retour sur expérience.

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