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« La croissance n’est pas la solution, c’est le problème

« La croissance n’est pas la solution, c’est le problème
Jean Gadrey est économiste et membre en 2008-2009 de la « Commission Stiglitz ». On nous dit que, sans croissance, c’est la régression sociale, on ne peut pas réduire les dettes, ni le chômage, ni la pauvreté, et l’on n’aura pas les moyens d’engager la transition écologique. Pourtant, je propose de dire « Adieu à la croissance », qui est le titre de mon livre (voir les bonnes feuilles sur le site d’Alternatives économiques). Il serait temps que les économistes, s’ils veulent être « responsables », prennent en compte les risques écologiques et qu’ils se posent les questions suivantes : et si ce culte de la croissance relevait d’un aveuglement des élites économiques et politiques ? Et si la quête de la croissance, fondée sur des gains de productivité sans fin, était l’un des facteurs de crises, voire la plus grave des menaces à terme pour l’humanité ? Et si, quoi que l’on fasse, la croissance ne revenait jamais dans les pays « riches » ? Ces hypothèses sont de plus en plus crédibles.

Théorie | Les Mauvais Jours | Page 3 Membre de l’Union européenne depuis 2004, la Hongrie est dotée depuis ce début d’année d’une nouvelle Constitution. Imposé par la droite extrême du premier ministre Viktor Orban, ce texte liberticide est bien plus qu’une régression démocratique. C’est une alarme pour tous les Européens sur ce que serait un fascisme d’aujourd’hui, son nouveau credo et ses nouveaux atours. Les projets actuels d’inscription des règles d’équilibre budgétaire dans les Constitutions des pays membres de la zone euro ne sont pas seulement la conséquence de la crise : approfondissant la logique du traité de Maastricht, ils font écho aux théories économiques qui ont balayé le keynésianisme à partir des années 1970. La théorie économique a connu un changement d’orientation brutal au cours des années 1970 : la crise économique de l’époque va conduire à la contestation radicale des idées keynésiennes, jusqu’à alors dominantes. Prelude : We disagree with David Greaber about his historical perspective.

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