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Salaire à vie: l'emploi est mort, vive le salariat!

Salaire à vie: l'emploi est mort, vive le salariat!
Temps de lecture: 7 min Imaginez une société où chacun d'entre nous toucherait un salaire à vie, versé de façon inconditionnelle à partir de la majorité. L'échelle des revenus serait de 1 à 4, soit de 1.500 à 6.000 euros. Le passage d'un niveau à l'autre serait fonction de la qualification, équivalent du grade dans la fonction publique, attestant qu'une personne «peut participer à un certain niveau de création de valeur économique et a donc droit à un tel niveau de salaire». Ces qualifications, dont la liste précise serait sujette à délibérations, incluraient l'ancienneté, la pénibilité, les diplômes... Cette société existe, du moins sur le papier: elle est l'oeuvre de l'économiste et sociologue Bernard Friot, professeur à l'université Paris-X et auteur notamment de L'Enjeu du salaire, qui voit dans ce système du salaire à vie le moteur d'une véritable révolution. Tous retraités! «L'enjeu du salaire, c'est la possibilité de sortir du capitalisme. La fin du profit Payés à rien foutre?

Revenu inconditionnel ou salaire à vie ? | Dossier | Réseau Salariat Le revenu inconditionnel (RI) entend distribuer à chaque citoyen une allocation de montant égal, de la naissance à la mort. Cette allocation vise à (1) « garantir l’accès aux biens et aux services essentiels » et (2) « rechercher l’égalité », en attribuant à tous un revenu équivalent. Ce double objectif vise à satisfaire à un impératif de « justice » et servir de levier vers une « sortie du capitalisme », orientée vers la « décroissance ». Pour Réseau Salariat, ce projet constitue en fait une impasse pour libérer le travail des employeurs et des prêteurs, autant qu'un va-tout pour le capitalisme. Premièrement, en ce que le RI postule que nous sommes des êtres de besoins, auxquels il faut subvenir par un revenu, il ignore la qualification et nous dénie comme producteurs de valeur économique. Au contraire, affirmer avec Réseau Salariat que chaque individu a droit au salaire à vie, lié à une qualification personnelle irrévocable, c'est libérer le travail de sa réduction à l'emploi.

Discussion avec Bernard Friot : Loi Travail, infra emploi et salaire à vie Retrouvez la vidéo liée à cet article en cliquant sur le lien suivant : Espaces marx (EM) : Pourquoi es-tu mobilisé contre la loi Travail ? Parce que je suis mobilisé depuis plus de trente ans contre la dérive qu’elle continue. La loi Travail – j’utilise son nom officiel même si cette loi est en réalité une insulte aux travailleurs, pour éviter tout détournement raciste et machiste du nom de la Ministre comme on en trouve trop dans les pancartes des manifs et même, c’est affligeant, dans le sketche que les Pinçon-Charlot sont allé faire à la Nuit Debout de République - est le résultat de plusieurs décennies d’inversion de la hiérarchie des normes, à commencer par les lois Auroux de 1982. Pourquoi la hiérarchie des normes est-elle un enjeu de lutte de classes ? EM : La mesure la plus dangereuse de la loi Travail est donc l’inversion de la hiérarchie des normes ? Que m’apprend l’histoire de la sécurité sociale ? Mais pas uniquement. EM. EM. EM.

Salaire à vie / Revenu Universel, différence d'approche entre les deux propositions Pour dissiper la confusion, qui peut exister dans l’esprit de certains, entre le salaire à vie et le revenu de base universel, il faut d’abord analyser la différence d’approche entre les deux propositions, leur seul point commun étant qu’ils sont, tous les deux, inconditionnels et universels, du moins, dans un premier temps, à l’échelle d’un pays. Le revenu universel est la reconnaissance pour chaque personne d’un niveau de revenu minimum, sensé satisfaire ses besoins de base, par le versement inconditionnel d’une allocation unique qui regrouperait et remplacerait toutes les autres allocations (familiales, logement, RMI, chômage, …). L’avantage de ce système est qu’il n’y aurait plus à se justifier, ni subir des contrôles, qui peuvent être ressentis comme humiliants, pour y avoir droit. Dans ce système, on serait tributaire des politiques sociales mises en œuvre, dépendante de la couleur politique du gouvernement en place. Quelques définitions : Arrive enfin l’âge de la ‘retraite’.

Revenu de base ou salaire à vie ? Revenu de base ou salaire à vie ? Les désaccords entre les défenseurs des deux projets ne sont pas que d’ordre sémantique. En effet, c’est deux visions de la société qui s’affrontent. Frédéric Bosqué revient dans cette tribune sur ce qui sépare le revenu de base du salaire à vie de Bernard Friot, mais aussi sur ce qui rassemble les militants de chacune des propositions. Depuis plusieurs mois, j’entends, je lis, je vois des informations qui circulent autour du salaire à vie de Bernard Friot et de son « réseau Salariat ». En me référant à son livre L’enjeu du salaire (en particulier les pages 167 à 170), et à son interview vidéo en deux parties sur le site Actus Chômage, je voudrais remettre, entre revenu de base et salaire à vie, une perspective de choix civilisationnel afin de regarder si ces deux propositions sont si proches l’une de l’autre ou si leurs directions nous conduisent vers deux avenirs très différents. Un simple aménagement de la société de production 1. 2. 3. 4. 5.

Un revenu à vie : revenu de base et salaire à vie Le revenu de base, la pièce maîtresse du capital ? Un ami à moi vient de me communiquer un lien vers cet extrait d’une vidéo réalisée sur notre ami Bernard Friot avec à la tribune notre jeune ami vidéaste Usul et un autre jeune homme que je ne connais pas : Bernard, semble répondre à une nième question sur le revenu de base et, après une réponse que nous allons reprendre point par point, conclut son entretien par une affirmation applaudie par toute la salle « Le revenu de base est la pièce maitresse du capitalisme ! ». Rien que ça… Comme je l’ai déjà dit aux membres du réseau salariat, si vous voulez discuter en amis, autour d’une table, en petit nombre et dans la durée, je serais très heureux de construire avec vous nos désaccords. Voir comment un professeur d’université, d’une soixantaine d’années peut devenir un tribun sous la pression du nombre à convaincre me, comment dirais-je, me peine. Le Congrès confédéral d’Amiens confirme l’article 2, constitutif de la CGT.

Salaire à vie ou revenu inconditionnel ? Compte-rendu du débat Friot / Mylondo du 28 juin 2016 au Lieu-Dit à Ménilmontant Les auteurs Bernard Friot et Baptiste Mylondo, tous deux professeurs dans l’enseignement supérieur, proposent le salaire à vie pour l’un, et le revenu inconditionnel pour l’autre. Le but de la discussion, organisée par la revue Ballast et le bar-restaurant le Lieu-Dit, était de mieux comprendre les convergences et les divergences de ces deux propositions de réforme économique, qui sont souvent confondues malgré elles. Ce compte-rendu non exhaustif restitue ce que je tire personnellement de cette discussion. Une convergence partagée : reconnaître toutes les formes de travail, indépendamment de l’employeur Les deux auteurs partagent un objectif de sortie du capitalisme, en libérant le travailleur de son employeur, et en reconnaissant toutes les formes de travail. Baptiste Mylondo considère que tout membre d’une société produit quelquechose d’une façon ou d’une autre, y compris un marginal ou quelqu’un qui passe du temps avec ses amis à jouer à la belote, sous forme de lien social.

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