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L'"empowerment", nouvel horizon de la politique de la ville

L'"empowerment", nouvel horizon de la politique de la ville
Le ministre François Lamy s'est emparé de ce concept venu des Etats-Unis qui vise à redonner aux habitants des cités populaires une capacité à agir. LE MONDE | • Mis à jour le | Par Sylvia Zappi C'est le nouveau mot à la mode dans les cercles de la politique de la ville. Conscient que sa concertation sur la réforme de la géographie prioritaire ou l'installation de nouveaux contrats de ville ne suffiraient pas à redonner du souffle à une politique de la ville en bout de course, le ministre a décidé d'intégrer ce nouvel outil et ainsi d'afficher une politique de gauche qui ne coûte pas très cher. L'empowerment semble devenu le nouvel horizon de la politique dans les quartiers. L' empowerment n'a pas de traduction adéquate - sinon le néologisme québécois "capacitation". Quant aux associations, voilà des années qu'elles travaillent chacune dans leur coin et aspirent à faire entendre autrement la voix des habitants. Les expériences hexagonales sont encore peu nombreuses.

L'empowerment: le nouveau buzzword qui transperce la politique de la ville Les sociologues français prônent son essor, le Ministre de la ville lui donne ses lettres de noblesse: l'empowerment Depuis trois décennies, la politique de la ville en France est en faillite selon certains, dans une impasse pour d'autres. Replacer le citoyen au coeur de la politique de la ville, tel est le dessein du Ministre de la ville François Lamy (site du Gouvernement). Pour autant, l'empowerment est-il véritablement un concept nouveau? L'empowerment investit de facto l'arène des villes françaises, ce terme dont la traduction est épineuse devrait entraîner un changement de paradigme salvateur pour rénover la politique de la ville. Précisions terminologiques sur l'empowerment: genèse et terres de prédilection Dans une thèse réalisée durant la dernière campagne présidentielle française, le sociologue Jacques Donzelot (site officiel), promouvait également la participation citoyenne (thèse). Sources: Libération, "Banlieues: les solutions logent chez l'habitant", 8 janvier 2013

L’urgence de refonder la politique de la ville avec les habitants - Le blog d'Olivier Noblecourt Le constat fait aujourd’hui consensus : initiée par le rapport d’Hubert Dubedout, « Ensemble, refaire la ville » de 1983, la politique de la ville, à l’origine appelée développement social des quartiers, est aujourd’hui dans une impasse. Non que son apport ait été nul ou contre-productif, tant les moyens publics qu’elle a mobilisés ont certainement évité une situation plus grave encore, mais elle est devenue au fil du temps inefficiente. Il suffit d’aller sur le site de l’observatoire national de la politique de la ville ou de consulter le rapport 2012 pour s’en convaincre : jamais l’écart entre les zones urbaines sensibles (ZUS) et le reste du territoire n’a été aussi important, qu’il s’agisse de pauvreté, d’accès à l’emploi, à la santé ou du droit à la sécurité. La première raison, d’abord, est connue depuis une dizaine d’année : c’est l’échec des politiques de zonage qui constituent depuis l’origine l’essence même du « ciblage » de la politique de la ville. 2. 3.

Les différences psychologiques entre hommes et femmes ne seraient pas évidentes GENRE - La science apporte enfin une preuve pour étayer ce que nous savions déjà: toute cette histoire selon laquelle "les hommes viennent de Mars, les femmes de Vénus" est fausse. D’après une nouvelle étude de l’Université de Rochester, hommes et femmes ne possèderaient effectivement pas de caractéristiques psychologiques si distinctes que ça. Au travers de cette étude, les chercheurs Harry Reis, professeur de psychologie à l’Université de Rochester, et Bobbi Carothers, analyste de données au Center for Public Health System Science à l’Université de Washington, sont arrivés à la conclusion que les attributs que nous associons traditionnellement avec un genre ou l’autre existent en fait dans l’un comme l’autre. » Harry Reis explique (en anglais) sa théorie dans la vidéo ci-dessous: "Ce n’est pas l’idée d’une différence fondamentale entre les genres qui est remise en question mais plutôt le fait d’imaginer que le genre formate nécessairement et invariablement un individu", assurent-ils.

Les 10 leçons sur l’empowerment de Marie-Hélène Bacqué Le 20-03-2013 Par Erwan Ruty Sociologue spécialiste des quartiers, la nouvelle coresponsable de la mission sur la participation des habitants confiée par le ministre de la Ville François Lamy, publie avec Carole Biewener un opuscule dédié à ce nouveau fétiche venu d’outre-atlantique, l’empowerment. Pour réveiller la démocratie locale, participative, communautaire ? On en rêve, mais on peine à y croire. Un concept américain Comme tout ce qui brille, qui fait de la mousse et qui fait courir les médias, l'empowerment est une invention américaine, remontant aux années 1970. Un concept qui fut radical L'empowerment est un processus par lequel des individus vont se responsabiliser et se doter d'une conscience sociale, qui peut devenir collective, leur permettant de s'émanciper et de développer des capacités d'action pour se prendre en charge eux-mêmes, et changer leur environnement. L’empowerment à usage des féministes et des minorités Noires Internationalisation de l’empowerment

Repenser la politique de la ville, par Jacques Donzelot Relancée avec force, en 2003, sous l'impulsion de Jean-Louis Borloo, la politique de la ville a fait récemment l'objet d'évaluations qui montrent des résultats plutôt décevants au regard des objectifs qui lui avaient alors été fixés. Cette déception relative semble conduire le gouvernement à préparer une révision à la baisse de la politique en question au lieu d'une réévaluation de ses présupposés pour en redéployer autrement les moyens. La déception concerne surtout l'un des programmes, celui des zones urbaines sensibles (ZUS). Il consiste en un classement des zones urbaines plus ou moins défavorisées grâce à un index qui apprécie leur écart par rapport à la moyenne nationale et les fait bénéficier de mesures proportionnées à la gravité de celui-ci. Mais ce vaste chantier avance lentement et les premières évaluations montrent que ces opérations n'entament que très partiellement la logique de ghetto qu'elles sont censées défaire. Jacques Donzelot est historien et sociologue.

Empowerment : appropriation ou réappropriation de son pouvoir Origine : Disponible également sur le site : Empowerment : appropriation ou réappropriation de son pouvoir Les auteurs ont élaboré plusieurs définitions concernant le concept d'empowerment (Rappaport, 1984). Selon les contextes, on peut conceptualiser la notion d'empowerment et s'y référer à la fois comme théorie, cadre de référence, plan d'action, but, idéologie, processus, résultat (Hawley & Mc Wrirter, 1991) ou conséquence (Gibson, 1991). L'importance démontrée d'une compréhension pluraliste de ce concept nous amène à aborder les questions de recherche à différents niveaux, (individuel, social et communautaire) et selon différentes perspectives (psychologique, organisationnelle, sociale, éthique, communautaire et politique (Gibson, 1991). À ce niveau, la notion d'empowerment psychologique est primordiale. AQUIRRE-MOLINA M., PARRA P.A., (1995). ANDERSON J.M., (1991).

Jacques Donzelot, Quand la ville se défait. Quelle politique face à la crise des banlieues ? 1Dans cette réédition de Quand la ville se défait, Jacques Donzelot s'efforce dès son avant-propos de comprendre la montée de la désespérance dans les banlieues françaises qui a pu conduire aux émeutes de novembre 2005. Il observe deux transformations majeures. Tout d'abord, la question sociale a privilégié ces dix dernières années la défense de la condition salariale et de l'emploi au détriment de la question de l'exclusion qui avait pourtant permis de rendre compte du problème des minorités ethniques des banlieues. 2Dans son premier chapitre, Jacques Donzelot souligne que « la ville se défait » car elle perd sa capacité à « faire société ». 3Les minorités et les plus pauvres subissent le processus de relégation dans les cités d'habitat social. 1 Robert Reich, L'Economie mondialisée, Paris, Dunod, 1993. 5Enfin, le processus de gentrification constitue la troisième ligne de transformation de l'urbain. 7J.

Les managers enfilent des rangers M le magazine du Monde | • Mis à jour le | Par Louise Couvelaire DISCERNER DANS LA COMPLEXITÉ. Décider dans l'incertitude. HEC, Sciences Po, ENA, EM Lyon Business School, université Panthéon-Assas (Paris-II)... les grandes écoles sont de plus en plus nombreuses à proposer une formation chez les militaires, que ce soit pour une semaine, quinze jours ou quelques mois. REFROIDIS PAR LES DÉRAPAGES DE LEURS PRÉDÉCESSEURS, ils cherchent une autre façon de faire. En deux ans, près de 5 000 cadres ont été accueillis à Saint-Cyr pour une formation de quelques jours. Convaincu que le dogme selon lequel une stricte séparation entre vie privée et vie professionnelle doit être respectée au bureau est une aberration, il impose aux cadres de vivre dans des chambres collectives et de "se brosser les dents ensemble". Bien que les instructeurs préviennent qu'il est essentiel de travailler en équipe, chacun y va de sa petite astuce pour tenter de passer le premier.

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