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Réflexion philosophique sur la relation soignant/soigné

Réflexion philosophique sur la relation soignant/soigné

Processus d’altérité entre le personnel de santé et le malade dans la relation éducative en santé 1Cet article développe les résultats d’une recherche sur le processus d’altérité dans la relation éducative qui se construit entre le personnel de santé et le patient hospitalisé. L’altérité est définie dans ce qui échappe toujours de Soi et de l’Autre et dont on peut appréhender la dimension dans la rencontre, dimension de l’Autre en Soi et entre Soi et Autrui (Lacan, 1966, Vasse, 1977, Ricœur, 1990). Permettre à l’autre d’advenir mais aussi de devenir autonome (Ardoino, 1993) en découvrant ses potentialités est une difficulté que le soignant rencontre face à un patient aliéné par la maladie ancré dans un contexte de fragilité, de souffrance, de révolte, qui a perdu parfois toute notion de devenir. Et pourtant, c’est bien avec de telles finalités que le soin dans sa fonction éducative prend sens et permet au sujet d’exister dans ses choix de santé et ses appréhensions de la maladie. La fragilité de nos vies, que révèle la maladie, est épreuve de l’altérité. Le site de la recherche

Prendre soin des autres : un travail invisible - Catherine Halpern, article Sciences humaines Le soin des autres est devenu un enjeu de société. C'est aussi un nouvel objet pour les sciences humaines qui interrogent tout à la fois sa valeur économique, la spécificité des professions d'aide à la personne ou plus largement les valeurs morales qui régissent notre société. Mais, métier ou réalité familiale, il manque encore cruellement de reconnaissance sociale. Quel point commun entre une mère de famille, une infirmière ou une aide ménagère ?

Éthique de la relation de soin. Récits cliniques et questions pratiques La relation entre le soigné et le soignant a évolué, mais reste marquée par le décalage des savoirs : l’un éprouve le fait patho­logique comme une expérience intérieure, tandis que le second l’observe et le décode comme une énigme dont il est supposé avoir les clés. Or, aujourd’hui, le respect de l’autonomie de la personne malade est devenu une exigence. Cet ouvrage pose un nouveau regard sur la relation thérapeu­tique, et questionne les modes de décision en matière de prévention, de soins et de traitement. La démarche éthique proposée par les auteurs se présente comme une réflexion sur le sens de l’engagement thérapeutique et ne se cantonne pas aux situations de crise. Ce livre intéressera tous les professionnels de santé qui s’interrogent sur le sens de leurs actions. Professeur agrégé à la faculté de philosophie de l'Université Laval (Québec), elle a été titulaire, en 1995-1996, de la chaire de recherche en éthique de l'environnement Hydro-Québec McGill.

L'évolution de la relation soignant-soigné La communication a une dimension intime et une dimension comportementale, un langage médical et un langage quotidien, verbal et non verbal. Il est légitime de comprendre le rôle important qu'elle semble jouer sur les états de santé, d'explorer quels facteurs, du côté du médecin, du côté du patient et, au-delà, du côté des messages sanitaires, peuvent favoriser l'accès aux soins et son déroulement. Le modèle paternaliste a longtemps marqué la relation soignant-soigné, conduisant le médecin à décider pour le patient dont le professeur Portes disait en 1950 devant l'Académie des Sciences qu'il était « à protéger, à consoler, affaibli par la maladie, ne sachant pas ce qui était bien pour lui ». Ce modèle a évolué vers un modèle informatif, puis un modèle de partage de la décision, sous différentes pressions : associations de patients, presse, normes de responsabilisation et de revendication d'autonomie de l'individu, judiciarisation des rapports sociaux. Encadré 1. Le principe d'autonomie

L’empathie en anthropologie 1 Deux séminaires de plusieurs journées en 1998 et 2000, coordonnés par Bruno Martinelli, lui ont été (...) 1Transitant de discipline en discipline, le concept d’empathie énonce un paradoxe en anthropologie. Si le concept est relativement ancien, il n’a jamais fait l’objet d’une appropriation directe bien qu‘il ait été abordé dans des ouvrages et des manifestations scientifiques1. En outre, l’empathie concernerait l’ethnologie en ce qu’elle vise à la compréhension du comportement de l’Autre. Or, l’usage de cette notion donne à penser qu’elle pourrait être davantage mobilisée au sein de la production scientifique en anthropologie. On tourne autour, on y fait allusion mais le plus souvent l’empathie ne se voit reléguée qu’au rang de simple mot‑valise. 2 Ce colloque a été organisé à l’université de Provence par Ghislaine Gallenga et Bruno Martinelli so (...)

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