background preloader

Vaine stratégie française au Mali

Vaine stratégie française au Mali
LE MONDE | • Mis à jour le | Par Olivier Roy, directeur d'études à l'EHESS Les buts de guerre officiels de la France au Mali sont de combattre le "terrorisme islamique" et rétablir l'intégrité territoriale du Mali. Le problème est de savoir quel est le rapport entre les deux : l'intégrité du Mali est-elle menacée par le "terrorisme islamique" ? Cela dépend bien sûr de ce que l'on appelle "terrorisme islamique", et l'on voit ici que l'on n'est pas sorti de la confusion sémantique et politique introduite par l'administration Bush lorsqu'elle a lancé le slogan de la "guerre contre le terrorisme" après le 11-Septembre. Sous le vocable de terrorisme islamique on met à peu près n'importe quoi : Al-Qaida bien sûr, mais aussi des partis qui sont avant tout nationalistes, comme le Hamas palestinien, des mouvements locaux voulant établir la charia, comme les talibans afghans ou l'Ansar Eddine malien, voire n'importe quelle communauté religieuse parlant de charia islamique.

Is Mali a New Line in the Sand Against Terror? - Room for Debate Islamic rebels have controlled northern Mali since March 2012. France is trying to stop the rebels from expanding into the south.Romaric Ollo Hien/Agence France-Presse — Getty Images The arid northern African state of Mali once seemed like one of the continent’s rare stable democracies. But a coup, an influx of Libyan arms after the fall of Muammar el-Qaddafi, and an uprising by well-financed militants have led to Islamists controlling the north. Even as they face off against French troops protecting the south, the stronghold raises the specter of a new base of terror just south of the Sahara. With Islamist groups in Mali connecting with militants from Libya, Nigeria, Algeria and elsewhere, how can northern Africa avoid fostering terrorism and becoming the next Afghanistan? Read the Discussion »

La France n'a pas à rougir de défendre ses intérêts au Mali LE MONDE | • Mis à jour le | Par Jean-Baptiste Jeangène Vilmer, Enseignant-chercheur à la faculté de droit de l'université McGill (Montréal) Dans ses voeux à la presse du 16 janvier, le président François Hollande insiste : "La France, elle libère. (...) Elle porte des valeurs. Elle n'a aucun intérêt au Mali. Ce discours est une exception française. Abdoulaye Babou, ex-président de la Commission des lois de l'Assemblée nationale du Sénégal, croit qu'il s'ag it d' "une affaire d'intérêt national". Ce qui est une évidence pour le reste du monde - qu'il est dans l'intérêt des Européens, des Américains et des Africains d'empêcher "la mise en place d'une zone franche terroriste au coeur de l'Afrique", selon les termes de l'envoyé spécial de l'ONU pour le Sahel - ne l'est pas pour la France. Elle a conscience que l'on soupçonnera toujours l'ex-puissance coloniale d'être intéressée. La communication élyséenne est conçue pour prévenir ce type d'accusation.

Le Mali 1/4 - Histoire Pendant quatre jours, la Fabrique de l’Histoire raconte la longue histoire de cette région d’Afrique depuis le " Moyen-âge » africain jusqu’aux années récentes. Aujourd'hui, nous recevons l’historien François-Xavier Fauvelle-Aymar, directeur de recherches au CNRS et auteur chez Alma éditions du « Rhinocéros d’or. Histoire du moyen Age africain », qui nous parlera de l’Empire du Mali et de son fondateur mythique, Soundiata Keita et son invité Elikia M'Bokolo, historien. Mardi nous rediffusons une émission que la Fabrique avait tourné en 2005 à Sikasso, dernière ville conquise dans la région par les forces coloniales françaises, en 1898. Mercredi nous débattrons de l’éphémère Fédération du Mali, qui en 1959 et 1960 devait unir Sénégal et Mali indépendants. Jeudi nous traiterons des volontés d’indépendances des Touaregs du Mali, depuis l’indépendance jusqu’à aujourd’hui et commenterons en compagnie d’un historien du Mali les reportages réalisés par Arnaud Contreras.

"Et si l'intervention au Mali ouvrait la porte des réformateurs en islam" Le Monde.fr | • Mis à jour le | Par Michel Rocard, ancien premier ministre Malgré la prise importante et spectaculaire de Tombouctou, l'événement essentiel de ces derniers jours au Mali n'est pas de nature militaire. Il est fait de deux déclarations. L'une est de Chérif Ousmane Haïdara, prédicateur célèbre et chef charismatique des "Partisans de la Religion" alias Ansar Eddine, légalisée en 1992, forte de près d'un million de membres au Sahel, dont la plupart au Mali, et totalement étrangère à son homonyme du même nom qui, liée à Al-Qaida au maghreb islamique (AQMI), occupe le nord du Mali. Dans cette déclaration on peut lire "AQMI, Ansar Eddine, Mujao : c'est pareil. L'autre, encore plus explicite, est de l'imam Mahmoud Dicko, Président du Haut Conseil Islamique du Mali. "Nous ne sommes pas d'accord avec cette interprétation, nous pensons que c'est le contraire. A ma connaissance ce sont les toutes premières déclarations d'autorités religieuses musulmanes sur ce sujet.

Le Mali, la France et les Extrémistes Le monde observe, et la classe politique française semble unanime sur le principe d’une intervention militaire au Nord du Mali contre les « islamistes », « jihadistes », « extrémistes ». D’aucuns reprochent certes au gouvernement de s’être engagé seul mais ils estiment « juste » la décision de mener une action militaire. Le Président français, François Hollande, qui semblait perdu au cœur d’un gouvernement confus, redore son blason et se refait une image d’homme d’Etat, de chef de guerre, qui veut « détruire l’ennemi », « l’empêcher de nuire ». Il faut commencer par le commencement et prendre une position claire. Article disponible sur :

L'opération au Mali marque un périlleux retour aux conflits d'antan LE MONDE | • Mis à jour le | Par Bertrand Badie, professeur des universités à Sciences Po Paris Il était un temps où l'entreprise était simple et facilement identifiable : la guerre opposait deux ou plusieurs Etats qui étaient en compétition de puissance. Cet affrontement paroxystique entre Etats, dotés de diplomates et de soldats, d'institutions et de frontières, et d'une propension à négocier à un moment donné, est au centre de notre histoire européenne. Elle en est même fondatrice, c'est bien ainsi que se sont constituées la carte et même les règles de notre Europe moderne. Depuis quelques jours, on nous parle d'une "guerre au Mali" : en est-ce bien une si l'on fait preuve de rigueur ? Une chose est sûre : ces bandes ne constituent pas des Etats, n'ont pas de frontières, pas de territoire fixe, ni institutions, ni diplomates, ni soldats au sens classique ; elles n'ont même pas d'intérêt à négocier, tant leur survie est intimement liée à la pérennité des conflits.

¿Qué hace Francia en Malí? El año 2013 ha comenzado, en Francia y en la región del Sahel, al son de los cañones. El 11 de enero, el presidente François Hollande, envió urgentemente a Malí un cuerpo expedicionario para detener un ofensiva yihadista que amenazaba con abalanzarse sobre Bamako. De manera simultánea, en Somalia, las fuerzas especiales francesas lanzaban una operación para intentar rescatar a un agente secreto tomado como rehén desde hacía tres años por las milicias islamistas shabab, que terminó en fiasco. Unos días más tarde, cerca de la ciudad argelina de In Amenas, en la frontera con Libia, un comando salafista ocupaba un complejo gasístico y ejecutaba a varias decenas de extranjeros antes de que Ejército argelino lo aniquilara. De un extremo al otro, repentinamente, el Sahara está ardiendo. La segunda causa de la situación actual se encuentra en la guerra civil argelina de principios de los años 1990. También hay que tener en cuenta el telón de fondo socioeconómico. Notas: (3) Cf. (5) Cf.

Les positions changeantes de Nicolas Sarkozy sur l'intervention au Mali Le Monde.fr | • Mis à jour le | Par Samuel Laurent et Jonathan Parienté "Que fait-on là-bas ? Sinon soutenir des putschistes et tenter de contrôler un territoire trois fois grand comme la France avec 4 000 hommes ? La règle, c'est qu'on ne va jamais dans un pays qui n'a pas de gouvernement." La charge est signée Nicolas Sarkozy ; elle est rapportée par l'hebdomadaire Valeurs actuelles. Elle est d'autant plus sévère qu'elle vient rompre une tradition républicaine, qui veut qu'on ne critique pas son successeur à la tête de l'Etat, surtout sur les questions internationales. Cette position sur la guerre au Mali apparaît comme extrêmement difficile à tenir. Mais au-delà de l'aspect purement politique, les propos même de Nicolas Sarkozy sont en contradiction avec ceux qu'ils pouvait tenir lorsqu'il était encore président de la République et donc, à ce titre, chef des armées. Des positions qui ne sont pas sans rappeler celle du président Hollande.

Looking Ahead in Mali We know from previous wars in Afghanistan, Yemen, Iraq and elsewhere that the jihadis take a long view of the global war they are waging. In Mali, one of the principal armed jihadist groups, Al Qaeda in the Islamic Maghreb, has been operating for years in a vast space in the north where the Malian government has and will have little control. We know, too, that France cannot afford politically or economically to sustain a long-term intervention. It is imperative that the French, who are now investing so much blood and treasure, while exposing themselves to serious political risk, start thinking about how to help Malians put Mali back together. The jihadis are successful today in part because of the perennial weakness of the Malian state, a failed political process in Mali, and deep multifaceted dissatisfaction among Malians with regard to how politics have been practiced and resources allocated. First, the political process in Mali is broken. None of these tasks is simple.

Hollande : l'opération militaire au Mali "n'a pas d'autre but que la lutte contre le terrorisme" Au lendemain du début de l'intervention des forces françaises sur le territoire malien, François Hollande a justifié sa décision, affirmant qu'elle "n'a pas d'autre but que la lutte contre le terrorisme" et qu'il a "toute confiance" dans la réussite de l'opération, baptisée "Serval". "La France ne défend aucun intérêt particulier", a--t-il déclaré. Le chef de l'Etat a souligné que les moyens militaires déployés doivent être limités au soutien de l'intervention africaine au Mali, qui doit prendre forme en début de semaine. Il s'est félicité que "l'action de la France soit saluée par l'ensemble de la communauté internationale et les pays africains". M. Sur le terrain des opérations, le gouvernement a confirmé la mort d'un soldat français, mortellement blessé lors d'un raid d'hélicoptère"contre une colonne terroriste" se dirigeant vers deux villes de la partie sud du Mali, Mopti et Sévaré, après la prise de Konna. >> Lire aussi L'inquiétude des familles d'otages au Mali

Mali Conflict: Counter-Terrorism Local Policy Only Way to Win the War Malian soldiers drive through the streets of Bamako (Reuters) France needs to involve the local Malian population in a counter-terrorism policy and integrate them in the political agenda otherwise it will never win the war against the Islamist rebels, an expert on jihadism in North Africa has said. Salma Belaala, Marie Curie advanced Researcher on North African Islamic movements at Warwick University, has told IBTimes UK that the engagement of population is vital if France wants to win its offensive against Al-Qaida-linked rebels in Northern Mali. With this framework, it is likely that the abduction of foreign workers in an Algerian oil facility is just the beginning of several reactions and attacks against France in north Africa, Belaala said. "Al Qaida in the Islamic Maghreb (AQIM) is using the fragmented situation in Mali in order to increase the violence," she said. "Until now, the French government has lacked on counter-terrorism policy on a local level. Al-Qaida and the Tuareg

Related: