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Detroit, la faillite d'un symbole

Detroit, la faillite d'un symbole

Docu : "City of Dreams", la ville de Détroit entre grandeur et décadence Dans le documentaire City of Dreams, le réalisateur Steve Faigenbaum raconte le déclin Détroit, et explore les souvenirs de la ville en mêlant son histoire personnelle, celle de ses habitants et des images d’archive. Rencontre. Aujourd’hui, lorsque l’on pense à Détroit, on a l’image d’une ville en faillite, victime de la crise économique américaine. Le réalisateur Steve Faigenbaum est un enfant de Détroit. Habilement, il mêle des souvenirs personnels à des images d’archives pour raconter l’histoire et l’évolution de Détroit. À l’occasion de plusieurs projections en France, nous avons posé quelques questions sur cette city of dreams à Steve Faigenbaum. Konbini | Pouvez-vous vous présenter ? Steve Faigenbaum | À 20 ans, j’ai fondé un collectif artistique, c’était les début de l’art conceptuel – au début des années 70 – pendant mes études d’anglais, de cinéma et de psychologie. K | Et pendant tout ce temps, vous retourniez à Détroit ? Non. K | Maintenant, vous vivez à Paris. Exactement.

La faillite de Detroit en cinq chiffres Par Francetv info avec AFP Mis à jour le , publié le C'est l'ultime étape d'une lente agonie. C'est la "seule option pour s'attaquer à un problème qui n'a fait que s'amplifier ces soixante dernières années", a-t-il déclaré. Etendard de l'automobile triomphante au début du XXe siècle, Detroit est devenue, au fil d’une longue agonie, une ville criblée de dettes, désertée et minée par la criminalité. Soixante ans de déclin La faillite de Detroit reflète la déliquescence de l'industrie automobile, qui a fait la gloire et la richesse de la ville autrefois. Une dette de 18,5 milliards de dollars Plus de 18 milliards de dollars, soit 14 milliards d'euros. La moitié de la population exilée Detroit est ce que les Américains appellent une "shrinking city", une ville qui rétrécit. Plus de la moitié des résidents sans emploi Avec les fermetures d’usines, des dizaines de milliers d’emplois ont été détruits. 379 meurtres en 2012

Détroit, laboratoire du monde d'après le néolibéralisme Des trottoirs et des parkings vides longent les vastes avenues. Une enfilade de magasins aux rideaux baissés quadrille le centre-ville de Détroit, berceau de l’industrie automobile américaine. Les banderoles « à vendre » et « à louer » se succèdent sur les façades des bâtiments. 80 000 logements seraient abandonnés, soit près de un sur cinq. Avec ses maisons saccagées, brûlées ou envahies par la végétation, « Motor City » donne l’impression d’une ville fantôme. Symbole de cette déroute, Détroit vient d’être mis sous la tutelle d’un « coordinateur d’urgence » pour au moins un an. « Pendant les soixante-dix dernières années, les habitants de Détroit ont cru à tort que leurs vies étaient liées à General Motors, Ford et Chrysler, explique Maureen Taylor, militante depuis des années dans la lutte contre la pauvreté. Exode urbain Empruntant l’autoroute qui traverse la ville d’Est en Ouest, Peter Landon s’arrête sur la bande d’arrêt d’urgence, au sommet du pont enjambant Red-River.

Ravagée par la crise économique, Detroit renaît de ses cendres avec l'agriculture urbaine Déclarée en faillite en 2011, la ville de Detroit (Michigan) commence à remonter la pente. Elle est aujourd'hui considérée comme un modèle en termes d'agriculture urbaine. L'AgriHood de Detroit (© miufi) En 2011, Detroit accuse une faillite économique doublée d'une désertification industrielle jusqu'à atteindre 18,5 milliards de dollars de dettes en 2013. Dans certains quartiers, le taux de chômage explose pour atteindre 50 %. Mais petit à petit, la ville renaît de ses cendres, en se réinventant grâce à de nouveaux modèles de société. Parmi lesquels l'agriculture urbaine : le 30 novembre dernier, Detroit est devenue pionnière aux États-Unis en lançant un quartier agricole à grande échelle en pleine ville. L'AgriHood a pris place à la périphérie nord de Detroit, où la chute démographique liée à la crise a vu naître des quartiers fantômes aux maisons abandonnées. La différence entre le quartier agricole urbain de Detroit et les autres, c'est sa taille et son accessibilité.

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