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Une radio de combat 4/5 : Radio-Vichy et radio Paris

Une radio de combat 4/5 : Radio-Vichy et radio Paris
Pendant que la BBC prête sa voix à la Résistance, les radios de la collaboration exercent une contre-propagande active. Radio-Vichy: Henriot dénonce la BBC (13 juin 1942) A partir de février 1942, Philippe Henriot, ancien député de Gironde élu en 1932 qui dérive par la suite vers l’extrême droite, tient une chronique hebdomadaire sur les ondes de Radio-Vichy. Ses éditoriaux, teintés d’antisémitisme, sont pour lui l’occasion de s’en prendre aux Alliés et à la France Libre. Une véritable bataille des ondes s’engage avec les speakers de la BBC et notamment Maurice Schumann qui lui répond après avoir réussi à capter son intervention diffusée sur la Radio nationale à la mi-journée. Ses premières joutes verbales ont lieu après les bombardements alliés sur l’usine Renault de Boulogne-Billancourt, ayant occasionné la mort de près de 600 personnes. - Radio-Paris: Au rythme du temps: sketches et slogans anti-alliés après le raid à Dieppe (21 août 1942)

Le rôle de la radio, 1940-1944 Le rôle de la radio, 1940-1944 Jean-Louis CRÉMIEUX-BRILHAC (Chef du service de diffusion clandestine au commissariat à l'intérieur à Londres, 1942-1944) Le rôle de la radio, 1940-1944, Espoir n°66, 1989 Au moment où le général de Gaulle lance à la radio de Londres l'appel du 18 juin, il y a plus d'un million de soldats français prisonniers, 7 millions de civils fuient sur les routes, les Allemands foncent vers la Méditerranée, le maréchal Pétain a demandé l'avant-veille un armistice. Dans ce désastre sans exemple, le désespoir collectif se traduit presque fatalement par un ralliement très large autour du vainqueur de Verdun. Est-ce donc un appel dans le vide que lance alors de Gaulle ? Pendant toute la "drôle de guerre", la BBC a fait des émissions vers la France, mais il s'agissait de brèves émissions d'informations (10 minutes 6 fois par jour). Pendant toute la drôle de guerre, d'autre part, les émissions allemandes de Radio-Stuttgart ont été écoutées en France.

Discours du 17 juin 1940 du maréchal Pétain Discours du 17 juin 1940 du maréchal Pétain Allocution prononcée à la radio française le 17 juin 1940. Français! A l'appel de M. le président de la République, j'assume à partir d'aujourd'hui la direction du gouvernement de la France. En ces heures douloureuses, je pense aux malheureux réfugiés, qui, dans un dénuement extrême, sillonnent nos routes. (*) Tel est le texte qui fut prononcé.

Appel du 18 juin 1940 du général de Gaulle : texte et circonstances Appel du 18 juin 1940 du général de Gaulle : texte et circonstances Depuis Londres, le général de Gaulle prononce, le 18 juin 1940 sur les ondes de la BBC, un appel à la résistance invitant les Français à refuser la défaite et à combattre. Celui-ci n'a pas été enregistré, les techniciens de la BBC étant alors trop occupés à préparer l'enregistrement du discours de Winston Churchill, Premier ministre britannique. Retrouvez ci-dessous les circonstances et le texte exact du discours du 18 juin 1940 du général de Gaulle. Le contexte Le 16 juin 1940 suite à la démission du Président du Conseil, Paul Reynaud, le général de Gaulle décide de partir le lendemain pour l'Angleterre afin de poursuivre le combat. « La première chose à faire était de hisser les couleurs. Texte de l'appel du 18 juin "Les chefs qui, depuis de nombreuses années, sont à la tête des armées françaises, ont formé un gouvernement. Mais le dernier mot est-il dit ? Car la France n'est pas seule !

La presse clandestine de la Seconde Guerre Mondiale A l’occasion de l’entrée au Panthéon des résistants Germaine Tillion, Geneviève De Gaulle-Anthonioz, Pierre Brossolette et Jean Zay, (re)découvrez la presse clandestine de la Seconde Guerre mondiale. Résistance : bulletin officiel du Comité national de salut public, réseau du Musée de l'Homme, 15 décembre 1940 Dès le début de l’Occupation allemande, des journaux furent confectionnés et diffusés clandestinement par des individus souhaitant lutter contre la propagande officielle et continuer le combat jusqu’à la libération du territoire français. Cette presse, témoin d’une guerre sans merci et de cette « flamme de la Résistance » qui ne s’est pas éteinte, est désormais accessible dans Gallica. Le corpus actuellement numérisé disponible s’élève à plus de 1 350 titres, issus des collections de la Bibliothèque nationale et du Musée de la Résistance nationale de Champigny-sur-Marne. Le Chant du grillon : journal du 1er Bataillon FTP Région I.3, 1943 Arnaud Dhermy et Louis Jaubertie

BBC : "Radio Paris ment" et "Messages personnels" La véritable Radio Paris, l'une des meilleures radios de France émet jusqu'au 17 juin 1940. L'occupant allemand, qui en a réquisitionné les locaux et le matériel, va usurper ce nom pour en faire, en zone occupée, l'outil principal de sa propagande, dès le 18 juillet 1940. Disposant de moyens financiers importants, cette radio allemande en langue française recrute de nombreux journalistes collaborationnistes et antisémites. Profitant des nombreux concerts et spectacles donnés à Paris, elle joue la confusion avec la radio de Vichy (qui n'est pas au début, autorisée en zone Nord). Radio Paris peut diffuser dans l'Europe entière et l'Afrique du Nord grâce à un émetteur de très forte puissance. Les messages personnels diffusés sur les ondes de la radio de Londres (BBC) permettent de maintenir le contact entre la résistance intérieure et les Alliés. Françoise Berger

Le mythe de l'extrême droite des années 1920 : le « judéo-bolchevisme » Après la Révolution d'octobre 1917, une thèse antisémite se répand partout en Europe : les Juifs, à l'origine d'un « complot mondial », seraient les véritables artisans de la conquête du pouvoir par les bolcheviks en Russie et viseraient à étendre leur domination sur le reste de l'Occident. Une idée relevant totalement de l'amalgame et du fantasme, le rôle joué par la minorité juive de Russie dans la Révolution ayant été déformé et exagéré, entre autres par la propagande d'une partie des Russes blancs fidèles au tsar. Certains émigrés russes ont en effet crédité les Juifs des tueries commises après la Révolution, en particulier le meurtre de Nicolas II et de sa famille en 1918, décrit comme un « crime rituel » juif, comme le rapporte notamment Pierre-André Taguieff dans son ouvrage « La judéophobie des modernes ». À noter que dès le XIXe siècle, les mouvements conservateurs antisémites avaient attaqué les idées marxistes en insistant sur les origines juives de Karl Marx.

Le voyage du Général de Gaulle en Afrique noire française Le reportage s'ouvre sur l'accueil des personnalités françaises, dont le général de Gaulle, à leur montée dans l'avion à Alger, tandis que le journaliste rappelle, d'un ton emphatique, que la France libre avait choisi avec raison, il y a plus de trois ans, la continuation de la lutte dans l'Empire. C'est ensuite la grande tournée africaine où l'on suit les foules, aux couleurs mêlées, réunies, dans un grand enthousiasme apparent, pour souhaiter la bienvenue au général tout au long de son parcours. Quelques gros plans montrent des hommes fiers et heureux de cette visite. La démonstration voulue par ce reportage est triple : la France libre est soutenue par tout son Empire ; elle veut une politique moderne faisant plus de place aux problèmes humains, pour son Empire ; l'enjeu de cette guerre est bien la condition de l'homme. Françoise Berger

L'invisible appel du 18 juin - Presse RetroNews-BnF Le 18 juin 1940, la voix d'un général à peu près inconnu en France résonne sur les ondes de la BBC. Dans cette allocution, Charles de Gaulle, qui a rejoint la capitale britannique la veille, lance un appel aux armes et incite à ne pas cesser le combat contre l'Allemagne nazie. "Quoiqu'il arrive, dit-il, la flamme de la résistance française ne doit pas s'éteindre et ne s'éteindra pas". Sur le moment, l'appel n'est entendu que par très peu de Français. La presse du lendemain en fait à peine mention. Le Temps publie toutefois un message du ministère de l'Intérieur à Bordeaux désavouant son auteur : "Le général de Gaulle, qui a pris la parole à la radio, à Londres, ne fait plus partie du gouvernement et n'a aucune qualité pour faire des communications au public. Si le message précise que De Gaulle "ne fait plus partie du gouvernement", c'est qu'il a été sous-secrétaire d’État à la Guerre et à la Défense nationale du gouvernement Reynaud pendant 10 jours, du 6 au 16 juin.

Le débarquement de Normandie (vu par les Alliés) Le reportage se situe quelques jours après le débarquement. Le commentateur accompagne d'un ton assez tragique les vues générales sur les baies de Normandie vers lesquelles continuent d'affluer des navires chargés d'hommes et de matériel. Il est vrai que l'heure est difficile car les premières vagues de débarquements ont fait des milliers de victimes, beaucoup d'hommes étant morts avant de pouvoir poser le pied sur le sol français. Grâce à des vues tournées à bord d'une barge, le spectateur peut vivre ce débarquement en "réel", aux côtés des hommes qui se précipitent dans l'eau déchaînée au moment où la porte bascule. Cependant, le reportage ne cherche pas à minimiser les pertes, puisqu'il revient ensuite sur des images montrant les conditions épouvantables du débarquement et les morts sur les plages, mais aussi les premiers prisonniers allemands. Françoise Berger

Stavisky : L'affaire dans les journaux quotidiens (1934) Ensemble de coupures de presse extraites de 91 journaux parus en 1934 sur les affaires Stavisky et Prince (L’Humanité, Excelsior, Le Petit Journal, L’Intransigeant, L’Ami du peuple, Le Matin, Le Salut publique, Paris-Soir, Le Quotidien, L’Éclaireur de l’Est, La Petit Gironde, La Tribune, L’Action française, La Liberté, Le Courrier du Pas-de-Calais, etc.). L'affaire Stavisky est un scandale financier qui a défrayé la chronique judiciaire et politique de décembre 1933 à février 1934. Escroc ayant ses entrées dans le monde politique, Alexandre Stavisky (Slobodka, Ukraine, 1886-Chamonix 1934) monta une anarque de faux bons de caisse au nom du Crédit municipal de Bayonne. Pour en savoir plus, voir "L'affaire Stavisky. Voir aussi les autres lots de la collection Zoummeroff :

La manifestation antiparlementaire du 6 février 1934 à Paris La manifestation antiparlementaire du 6 février 1934 constitue l'une des crises politiques majeures de la IIIe République. Depuis les débuts de la crise économique en France, les différents gouvernements de la IIIe République (la droite libérale de 1930 à 1932 ; les radicaux depuis 1932) doivent faire face à la montée d'une importante contestation politique. Les mouvements antiparlementaires, notamment les ligues d'extrême-droite, connaissent en effet un essor spectaculaire. Les gouvernements en place sont accusés d'immobilisme contre les difficultés économiques et le chômage, le système parlementaire est de plus en plus présenté comme un système inefficace, incapable par ses lenteurs d'apporter une réponse adaptée à la crise. Au début de l'année 1934, se saisissant de l'affaire Stavisky, l'Action française lance une grande campagne contre le gouvernement des "voleurs et des assassins". Les conséquences politiques du 6 février 1934 sont très importantes.

Chronologie de l’affaire Dreyfus : faits et débats parlementaires – Assemblée nationale Coll. part. 1859 : naissance d'Alfred Dreyfus à Mulhouse 1870 : occupation de l'Alsace-Lorraine 1894 : arrestation et condamnation d'Alfred Dreyfus 1895 : dégradation du capitaine Dreyfus à l'École militaire à Paris et déportation à l'île du Diable 1898 : publication dans l'Aurore de « J’accuse !... 1899 : procès de Rennes 1903 : relance de la révision par Jean Jaurès 1906 : réhabilitation d'Alfred Dreyfus 1914-1918 : première guerre mondiale ; mobilisation d'Alfred Dreyfus 1935 : mort d'Alfred Dreyfus à Paris 6 octobre 1894 : La Section de statistique (service de renseignements de l'armée soupçonne le capitaine Alfred Dreyfus d'être l'auteur d'un bordereau manuscrit non signé adressé à l'attaché militaire de l'ambassade d'Allemagne en France Maximilian von Schwartzkoppen et relatif à l'envoi de documents secrets. Maximilian von Schwartzkoppen 15 octobre 1894 : Le capitaine Dreyfus est arrêté sur ordre du général Mercier . Auguste Mercier Photographie Marius Neyroud © Ordre des avocats de Paris

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