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Deux mères = un père ?

Deux mères = un père ?
LE MONDE | • Mis à jour le | Par Sylviane Agacinski Rien n'illustre mieux la coriacité de la dissymétrie des sexes que la confrontation de chacun avec la question de la procréation. Comme tout le monde, les homosexuels rencontrent cette question et, jusqu'à présent, ils n'avaient pas d'autre possibilité que de se tourner vers une personne de l'autre sexe. Ce qui a changé, au point de faire émerger la notion d'homoparentalité, c'est la possibilité, au moins apparente, de se passer de l'autre sexe pour "avoir" des enfants, comme on l'entend dire si souvent à la radio : telle actrice célèbre "a eu des enfants avec sa compagne". On en oublierait presque ce que cette merveilleuse performance doit aux techniques biomédicales et au donneur de sperme anonyme mis à contribution en Belgique ou en Californie. Non pas qu'il aura souffert dans son enfance, mais parce que, en tant que personne lui-même, il voudra savoir de quelles personnes il est issu et quelle est son histoire humaine.

Mariage gay : la "philosophe" Sylviane Agacinski signe un texte indigent et rétrograde Le député UMP Jacques-Alain Bénisti a évoqué les "enfants Playmobil", dimanche 3 janvier (Francetvinfo). Depuis que le débat sur l’ouverture de l’institution du mariage aux couples de même sexe a surgi dans l’opinion publique, j’ai eu l’occasion d’écrire sur le sujet un certain nombre de fois… et j’ai pu avoir l’impression de me répéter à autant de reprises. D’autant que la question rencontre certains de mes travaux antérieurs (la marchandisation du corps, la possibilité de conceptualiser la filiation, l’injonction identitaire). À ce titre, il n’y a rien de plus décourageant que de devoir encore entendre parler de "lois de la nature", d’ "enfants Playmobil" ou de "décadence du mariage", alors que je suis les débats législatifs depuis maintenant six jours. Mais à la lecture de la tribune de Sylviane Agacinski sur Le Monde en date du dimanche du 3 février 2013, c’est plus que du découragement qui m’envahit : c’est de l’exaspération. L'erreur politique de S. S. Bref, d’après S. S.

Le mariage gay ou la dictature de la confusion. Bertrand Vergely, philosophe et théologien français La question du mariage gay appelle dix remarques. 1 – Il importe d’abord de distinguer la question de l’homosexualité de celle du mariage gay. L’homosexualité appartient à la sphère privée et renvoie à une histoire singulière. C’est ainsi, il y a des personnes dans la société dont la manière d’aimer consiste à aimer une personne du même sexe. 2 – Le mariage gay relève en revanche d’une question qui regarde tout le monde, celui-ci étant appelé à bouleverser de manière irréversible la norme en vigueur en établissant une nouvelle norme en matière de famille, de filiation et de transmission, s’il vient à être adopté. 3 – À l’origine, le mariage est une donnée naturelle. 4 – Il s’avère qu’aujourd’hui le mariage, la filiation et la transmission ont changé de sens. Un père étant aussi un amant et une mère une amante, il va devenir impossible de parler de père et de mère et donc de savoir qui a autorité pour élever des enfants. Les homosexuels réclament de pouvoir avoir un enfant.

La plus grande manifestation de l'Histoire de France Mise à jour le Lundi, 25 Mars 2013 16:37 Écrit par Henri Hude Lundi, 25 Mars 2013 09:05 Voici mon commentaire de la manifestation du 24 Mars 2013. Je m'exprime ici en tant que citoyen et en tant qu'universitaire français, dans la plénitude des droits et devoirs attachés à cette qualité, exerçant aussi ma responsabilité intellectuelle et sociale d'écrivain, d'homme de science et de philosophe. Paris vient d’accueillir la plus grande manifestation populaire de toute l’Histoire de France. Beaucoup pensaient que son ampleur n’égalerait pas la première : c’était une erreur. Comme dans toute idéologie, il y a au principe une volonté arbitraire d’indépendance absolue. L’idéologue des Démons de Dostoïevski en a donné pour toujours la formule achevée : « Je commence avec la liberté absolue et j’aboutis à la dictature parfaite. » C’est la logique de Robespierre. Ce que les totalitaires nomment « égalité », ce n’est pas la justice, dont ils se moquent. Les idéologues forment une secte. 1. 2.

"Les homosexuels veulent entrer dans la norme en la subvertissant" Xavier Lacroix, théologien catholique, explique pourquoi l'Eglise s'oppose à l'ouverture du mariage aux homosexuels. LE MONDE | | Propos recueillis par Propos recueillis par Stéphanie Le Bars Xavier Lacroix est théologien et philosophe, membre du Comité consultatif national d'éthique. Il explique pourquoi l'Eglise s'oppose au futur projet de loi sur l'ouverture du mariage aux couples homosexuels. Pourquoi l'Eglise ne peut-elle être qu'opposée au mariage entre personnes du même sexe ? Vous remarquerez que dans ce débat, l'Eglise catholique ne met pas en avant la croyance mais une position éthique, car ce sont des biens fondamentaux qui sont en jeu. Aujourd'hui, neuf personnes sur dix pensent que le mariage est la célébration sociale de l'amour. Le mariage est aussi une institution et pas seulement un contrat. La réalité est faite de couples hétérosexuels non mariés avec enfants, de couples mariés sans enfant, de couples homosexuels, avec ou sans enfants... Absolument.

Sur le mariage « homosexuel » - Billets « Si l’on veut achever d’affaiblir le sens du mariage, il n’y a qu’à l’ouvrir aux couples homosexuels ». Cette parole d’un grand juriste, Philippe Malaurie, servira de fil conducteur à notre réflexion. Contrairement à une idée à la mode, le mariage n’est pas seulement une « célébration sociale de l’amour », pour reprendre les termes d’un certain Noël Mamère. Anthropologiquement et universellement il est la fête organisée autour de l’union d’un homme et d’une femme qui ensemble s’engagent à fonder une famille. Supprimez les notions d’ « homme » et de « femme », supprimez la fondation d’une nouvelle famille et il vous reste plus que le fameux couteau sans lame dont on a perdu le manche. 1. 2. L’adoption et l’accès aux « procréations médicalement assistées » sont donc d’avance inscrits dans le mariage dit « homosexuel ». 1. 2. 3. Voilà donc un ensemble d’arguments pour être plus que réticent face à l’institution du « mariage homosexuel » (expression curieuse si l’on y réfléchit).

Le mariage homosexuel n'est pas moral, il trouble les repères de la société Atlantico : Ce projet de loi a peu de chances d’être adopté puisqu'il a été rejeté en commission. Cependant, après l'arrêt du Conseil constitutionnel qui a estimé qu’il n’y avait rien dans la Constitution sur le sujet, et que c’était au législateur de trancher, le mariage homosexuel refait surface. L’un des arguments de ses défenseurs consiste, notamment, à montrer du doigt les pays qui refusent le mariage homo... Anne-Marie Le Pourhiet : Ce procédé est vieux comme le monde. Des voix soutiennent que refuser le mariage homo dans une société laïque semble anachronique... Mais cela n’a rien à voir avec la laïcité. Quand vous voyez le corps d’un homme et d’une femme, vous voyez que les deux corps ont été faits pour s’encastrer l’un dans l’autre et que les deux ensemble vont faire un troisième et un quatrième, etc. Ce terme de parodie n’est-il pas discriminatoire ? La discrimination est l’autre thème des pros mariage homo. Où s’arrêter alors ?

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