background preloader

Une guillotine à Paris

Une guillotine à Paris
Rue de la Croix Faubin dans le 11ème, au niveau du passage piéton, 5 dalles encore visibles sont les rares vestiges d’une guillotine à Paris. Elle était placée devant l’ancienne prison de la Grande Roquette détruite à la fin du 19ème siècle. Les exécutions avaient lieu tard dans la nuit, face à la prison, et devant à chaque fois une foule de spectateurs. Ces dalles permettaient tout simplement de caler la guillotine pour assurer son bon fonctionnement, la stabilité assurant une glisse parfaite de la lame jusqu’à la nuque du condamné. Une trace vraiment insolite de la présence d’une guillotine à Paris, que l’on vous conseille d’aller voir car c’est un magnifique témoignage de l’Histoire de Paris. Au-delà de la prison de la Grande Roquette, d’autres lieux à Paris accueillirent la guillotine: la place de la Concorde évidemment (appelée place de la Révolution au 18ème siècle), la place de la Grève (devant l’actuel Hôtel de Ville de Paris) ou bien encore l’actuelle place Saint Jacques.

Paris avant : les années 1900 à 1960 La suite de notre dossier sur le Paris d’avant ! Nous vous avions proposé un article sur le Paris d’avant 1900 et bien voici la suite. Cette fois ci, nous vous proposons un voyage dans les années allant de 1910 jusqu’au Paris des années 1960. Nous traverserons la grande crue de 1910, les deux guerres mondiales en passant par l’arrivée des premiers bikinis, du café de Flore ou encore du rock à Paris ! Comment était Paris avant ? et bien voici la réponse en photos ! Les inondations de Paris en 1910 © Frères Séeberger Les poilus en 1916 dans le Grand Palais transformé en hôpital de guerre © Metropolitan Museum of Art Paris 31 juillet 1917 – Une matelassière quai de la Tournelle Eglise Saint Julien le Pauvre en 1917 Abattoirs de Vaugirard vers 1916 © BHdV / Roger-Viollet Biplace au Champ-de-Mars en 1922 © Jacques Boyer / Roger-Viollet Les premières parisiennes à porter des pantalons, Place de la Concorde en 1933 © Keystone-France / Gamma-Rapho Paris en hiver 1941 Rue du Cloître Notre-Dame

Histoire des maisons closes de Paris Les maisons closes ne datent pas d’hier puisque nous en retrouvons des traces datant de la Rome Antique. On appelait ces lieux étant des Lupanar à l’époque (les prostituées étant surnommées les louves…). A Paris, c’est sous le règne de Louix IX que la politique autour de la prostitution évolua. Un décret réglementa l’activité des filles publiques et les renvoya hors de l’enceinte de Philippe Auguste. Et c’est ainsi qu’est né le nom « bordel ». Tantôt tolérée ou réprimée, le Pouvoir se rend bien compte de la manne financière que représente les maisons closes de Paris. On parle d’ailleurs de Maisons « Closes » car il était interdit de voir ce qui s’y passait depuis l’extérieur (volets fermés, rideaux occultant). En 1802, Napoléon établit la visite médicale régulière obligatoire des prostituées pour endiguer l’épidémie de syphilis de l’époque. Le XIXème siècle marquera d’ailleurs l’âge d’or des maisons closes à Paris, où l’on dénombrera jusqu’à 200 établissements officiels.

L'histoire des Arènes de Lutèce Connaissez-vous l’histoire des vestiges les plus anciens de Paris ? En effet, si l’on ne compte pas l’obélisque de la Concorde importée d’Egypte, les Arènes de Lutèce est le plus vieux monument de la capitale. Elles datent du 1er siècle, à l’époque de la domination de l’Empire Romain. Pour respecter la fameuse expression romaine du « pain et des jeux », des théâtres et des arènes étaient construits dans toutes les villes gallo-romaines. Les arènes de Lutèce avaient cette spécificité d’occuper cette double fonction : celle de théâtre et d’arène. Pour être entendus de tous ces nombreux spectateurs, une autre astuce était utilisée: les acteurs récitaient leurs répliques dans des niches surélevées qui permettaient de projeter le son vers l’ensemble des spectateurs. On peut retrouver ce type de mécanisme ailleurs à Paris, à l’hôtel de Sully (dans le Marais) où l’on retrouve des niches dans la 2eme cour (côté jardin). Au 19ème siècle, le site a bien failli disparaitre.

La tour Jean Sans Peur porte mal son nom… Située sur la très animée rue Etienne Marcel, la tour Jean-sans-Peur est l’un des plus beau témoignage du Paris médiéval. On ne s’attend pas à trouver, caché au milieu d’ immeubles haussmanniens, un donjon médiéval dont l’architecture emprunte immédiatement à la Bourgogne. Construite au 15ème siècle (entre 1409 et 1411) à la demande de Jean de Bourgogne, cette tour de fortification avait pour première vocation de le protéger d’éventuelles représailles suite à l’assassinat de son cousin (accessoirement le frère du roi Charles VI) qu’il avait commandité. Jean de Bourgogne qui s’était lui-même surnommé Jean Sans Peur, n’était donc pas vraiment sans crainte. La tour était remplie d’inventions pour tromper d’éventuels assaillants. Son cousin supprimé et Charles VI devenu fou, Jean devint l’un des hommes les plus puissants du Royaume. Sa peur d’être tué était légitime puisqu’il finira assassiné en 1419 par des conseillers du dauphin (le futur Charles VII), lors d’une entrevue avec celui-ci !

La dernière prison de Paris Paris a connu de nombreuses prisons pendant son histoire, sans compter des maisons de santé transformées en petit centre pénitentiaire. Parmi les plus connues, nous pouvons citer la Bastille, la Conciergerie, la prison du Temple (Louis XVI y a été emprisonné), la Petite et la Grande Roquette (devant laquelle était installée la guillotine à Paris dont des traces sont toujours visibles). Au fil des siècles, presque toutes les prisons de Paris furent démolies ou fermées dans la ville intramuros. En vous baladant vers le boulevard Arago et la rue de la Santé dans le 14ème arrondissement (à 10 minutes à pied de la place Denfert Rochereau), vous vous retrouverez nez à nez face à ce bâtiment des plus imposants. Et le plus étonnant, c’est que ce n’est pas un décor mais que plus de 1800 détenus y sont actuellement incarcérés. L’incarcération de « people » est une spécialité de la seule prison de Paris. Construite en 1867,sa vétusté (de plus en plus dénoncée) en fait une prison réputée difficile.

D’où vient le nom de bateaux Mouches ? C’est à l’occasion de l’exposition universelle de Paris en 1867 que les premiers bateaux-mouches firent leur entrée dans la capitale. À la suite d’un concours lancé par les organisateurs de l’exposition, le constructeur naval lyonnais Michel Félizat remporta le prix et achemina une trentaine d’exemplaires de ses bateaux construits dans ses ateliers implantés dans le quartier de la Mouche à Lyon (d’où leur nom). Après la guerre, le transport fluvial de voyageurs disparut rapidement au profit des transports terrestres et souterrains (Métro). C’est à ce moment-là que Jean Bruel acquit un des derniers bateaux de l’exposition universelle, afin de proposer des promenades touristiques sur la Seine. Afin de faire parler de sa nouvelle activité touristique sur la Seine, Jean Bruel inventa le personnage mythique de Jean-Sébastien Mouche, qu’il présenta comme le concepteur des Bateaux Mouches. Ce canular a survécu pas mal de temps, et aujourd’hui encore il arrive qu’on s’y laisse prendre.

Les secrets de la tour Saint-Jacques Vous passez souvent devant, mais vous ne vous êtes jamais demandé ce que faisait là cette Tour Saint Jacques un peu perdue au milieu des boutiques de la rue de Rivoli ? Nous vous proposons de découvrir l’histoire et les secrets de cette belle curiosité bien connue des Parisiens. En fait, cette tour construite au 16ème siècle était le clocher d’une église détruite à la Révolution : Saint Jacques de la Boucherie. De la boucherie parce qu’elle était située dans la zone de la corporation des bouchers. Et dédiée à Saint Jacques (une statue du saint la domine) car elle était située sur le chemin de pèlerinage vers Saint Jacques de Compostelle. La légende raconte que la Tour Saint Jacques aurait été sauvée de la destruction lors de la Révolution car Blaise Pascal y aurait réalisé des expériences sur la pesanteur depuis le toit. Depuis 1965, elle est redevenue le point de départ de la route vers Saint Jacques de Compostelle pour de nombreux pèlerins.

Visite de la maison d’éducation de la légion d’honneur … A l’ombre des jeunes filles en fleurs … tel pourrait être le nom de cette visite au sein de la maison d’éducation de la légion d’honneur. Nichée sous le flanc droit de la Basilique Saint-Denis, l’actuelle maison de la légion d’honneur (un lycée de jeunes filles) est une invitation à voyager dans le temps. Pleine de charme, cette sortie est aussi peu connue des parisiens qui lui préfèrent généralement la Basilique Saint-Denis. Si l’on revient rapidement en arrière, sachez qu’à l’origine, il s’agissait d’une ancienne abbaye royale, fondée au 7ème siècle qui fut successivement reconstruite par différents architectes. Aujourd’hui encore l’accès à cet établissement est toujours héréditaire puisqu’il faut impérativement avoir un ascendant direct membre de l’ordre de la Légion d’honneur, de l’ordre national du Mérite, ou encore décoré de la Médaille militaire. Côté pratique : Visites-guidées organisées par l’office de tourisme, renseignements au 01 55 87 08 70

Le barbier et du pâtissier sanguinaire de l'île de la Cité A la fin du 14ème siècle, les petits pâtés d’un maître pâtissier de l’Île de la Cité comptaient parmi les plus réputés de la capitale. Délicats et savoureux, ils avaient pourtant une recette très singulière ainsi qu’un petit parfum de crime. La légende dit q’en 1384 au coeur de l’Île de la Cité, un pâtissier et un barbier de la rue des Marmousets s’étaient associés pour un trafic aussi rentable que macabre. Leur funeste entente reposait sur une froide répartition des tâches. Les deux compères furent démasqués en 1387 lorsque le chien de l’une des victimes alerta le voisinage et la maréchaussée par ses hurlements continus devant la boutique du pâtissier sanguinaire. Dans la cave des preuves accablantes furent découvertes dont le fameux billot servant à étriper les corps. Si vous souhaitez faire un pèlerinage chez le barbier fou et le pâtissier sanguinaire, il faut vous rendre au 20 rue Chanoinesse (anciennement Marmousets).

Endroits disparus de Paris ! Aujourd’hui nous passons en revue quelques endroits de Paris qui ont disparu et pour lesquels les clichés Avant/Après prennent tout leur sens. La liste des endroits de Paris qui ont disparu ou beaucoup changé est longue. On vous propose donc un petit voyage dans le temps ! L’esplanade des invalides Là où aujourd’hui il y a les pelouses, il y avait des bâtiments extraordinaires voire exotiques construits en dur mais prévus juste pour une année. La galerie des machines La galerie des Mahines, vue depuis l’avenue de la Motte-Picquet. Un monument énorme pour l’exposition universelle de 1889. Le puit artésien de la place de Breteuil La tour a disparu en 1903, remplacée en 1904 par la statue de Pasteur Un puit qui a fonctionné pendant quelques années jusqu’à ce que la source se soit tarie. La fontaine de Saint Germain La fontaine Saint Germain à son ancien et nouvel emplacement Parfois il n’est pas facile de savoir quel type de cliché faire quand le monument existe toujours, mais a été déplacé.

Un crocodile dans les égouts de Paris ! Les égoutiers de Paris sont plutôt habitués à croiser des rats dans les égouts de Paris. Mais en mars 1984, c’est une rencontre d’une toute autre nature que les pompiers de l’époque ont faite. Au niveau du Pont Neuf, c’est tout simplement un crocodile de près d’un mètre qui les attendait, tapi dans l’ombre. Et après avoir attrapé la bête, des spécialistes ont donné leur verdict, il s’agissait d’un crocodile du Nil. Il est en effet à Vannes en Bretagne ou il coule des jours heureux du long de ses désormais 3 mètres de long. Si les égoutiers n’étaient pas tombés sur lui ce jour-là, peut être que le crocodile marauderait toujours aujourd’hui dans les égouts de Paris. Cette véritable histoire du crocodile des égouts de Paris fait d’ailleurs partie de l’une des légendes urbaines traitées dans la nouvelle attraction le Manoir de Paris.

Meurtre de Laetitia Toureaux dans le métro en 1937 Dimanche 16 mai 1937, 18h30. Laetitia Toureaux, une jeune ouvrière d’origine italienne monte dans une rame Porte de Charenton, au terminus de la ligne 8. Une minute plus tard, six voyageurs montent à la station suivante, Porte Dorée. La jeune femme est seule dans le wagon. Tout à coup, tandis que le métro repart, son corps s’écroule au sol dans une mare de sang. Ce 16 mai 1937, le métro parisien connut donc son premier meurtre, et le plus fort, c’est qu’il resta longtemps totalement inexpliqué et même inexplicable ! On s’intéressera à la personnalité trouble de Laetitia Toureaux. S’agissait-il d’un règlement de compte ? Soudain, 25 ans plus tard, coup de théâtre : la police recevait en juin 1962, une lettre d’un médecin de Perpignan qui se déclarait être l’assassin de la belle Laetitia, dévoilant un scénario possible et un mobile d’un nouveau genre : la jalousie… l’aveu est tardif et anonyme. Voici la lettre d’aveux de l’assassin de Laetitia Toureaux en juin 1962

La commune de Paris 1871 A Paris, la commune de 1871 Retrouver les traces de la Commune de Paris dans les rues de la capitale peut être une passionnante randonnée ! Il est préférable cependant de connaître, de situer ce moment de l’histoire où le peuple de Paris prit le pouvoir. Il faut donc se souvenir de la guerre que Napoléon III déclare aux Prussiens en 1870. Le premier jour de la commune Le 18 mars au petit matin les troupes de Thiers montent sur la butte Montmartre où les parisiens, par précaution, ont rassemblé un grand nombre de leurs canons. Le général Thomas responsable de la répression de 1848, que les parisiens ont reconnu rodant au bas de la butte, et le général Lecomte sont fusillés par leurs propres troupes encouragées par la foule. Mise en place de la Commune La volonté d’une commune déjà revendiquée par les parisiens sous l’Empire, se met en place. Les 88 élus de la Commune, issus souvent des milieux ouvriers de la capitale, s’organisent. Les clubs nombreux avant la commune se développent.

Petite histoire du périphérique parisien 25 avril 1973, vous le ne savez sans doute pas mais une petite révolution a lieu à Paris : le périph parisien est inauguré par Pierre Messmer,premier ministre de l’époque. 17 ans après le début des travaux et 13 ans après l’ouverture du 1er tronçon, les automobilistes peuvent désormais faire le tour de Paris en 35,4 km. Pour l’anecdote, aux urbanistes qui critiquaient le projet, le président George Pompidou fera simplement remarquer : “les Français aiment la bagnole”. Si l’on remonte un peu en arrière, il faut savoir que le Boulevard Périphérique est implanté sur les anciennes fortifications encerclant directement Paris. Ces dernières ont été “déclassées” vers 1919. Assurant 1/4 des déplacements parisiens, il est devenu la route la plus fréquentée de France ! Pour ceux que cela intéressent, voici un reportage passionnant sur l’histoire des bordures de Paris depuis 1840, des fortifications à la contruction du périph …

Related: