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Révolutions européennes de 1848

Révolutions européennes de 1848
Mouvements insurrectionnels d'inspiration libérale ou démocratique qui tentèrent de mettre fin aux régimes absolutistes de l'Europe et de satisfaire les revendications nationales, notamment en Allemagne, Autriche, Hongrie, Italie, ainsi qu'en France (→ révolution française de 1848). 1. Le « printemps des peuples » (février-mars 1848) 1.1. L’Europe du congrès de Vienne Un continent cadenassé Depuis le congrès de Vienne qui, après la fin de l’aventure napoléonienne, a redessiné la carte de l’Europe (1815), celle-ci vit sous le régime de la Sainte-Alliance : entente entre les grandes monarchies (Prusse, Autriche, Russie) pour prévenir tout retour offensif de la France sur la scène internationale, préserver l’Ancien Régime (société d’ordres et absolutisme) des miasmes révolutionnaires et comprimer toute velléité d’émancipation des groupes nationaux. L’imminence d’un nouveau conflit (1846-1847) 1.2. La terminologie de 1848 affectionne deux catégories d'expressions. 1.3. L'Italie L'Autriche 2. 3.

chronologie interactive La Révolution française Loin de croire qu’il serait nécessaire de « tout » balayer pour bâtir à neuf, Rousseau au contraire ne cesse de montrer que la vie des corps politiques et des institutions repose sur les mœurs, sur la « loi, gravée dans le cœur des citoyens ». Quand un penseur est persuadé comme il l’est, que les relations sont indissolubles entre politique et éducation, il ne saurait prêcher révolution et guerre civile. Il y a plus : aucune philosophie politique n’est programmatique. Penser la nature du politique ne consiste pas à élaborer des propositions de changements. Or, la notion de contrat social, comme celle de volonté générale, ne désignent aucun phénomène réel, passé ou à venir ; rappelons qu’aucun penseur du « pacte social » à l’âge classique ne songe à une situation primitive qui aurait existé, mais tous cherchent à cerner les principes sur lesquels se fonde toute société politique. Cela signifie que la volonté générale est la volonté de chacun et non une fictive volonté collective.

1848, le printemps des peuples, par Alain Garrigou En 1848, le printemps commence le 22 février, à Paris. Pour contourner l’interdiction de réunion et d’association imposée par la monarchie de Juillet, les partisans d’une réforme du suffrage censitaire organisent, depuis juillet 1847, une campagne de banquets où les toasts se transforment en discours politiques. Celle-ci doit culminer lors d’un rassemblement à Paris : il est interdit. Les organisateurs décident néanmoins de le maintenir et en fixent la date au 22 février. Les événements s’enchaînent alors très vite. La révolution puis l’avènement de la république en France ne peuvent qu’affoler l’Europe des cours monarchiques. Pacifiste et soucieux de ne pas ressusciter la Sainte-Alliance (1), Lamartine, nouveau ministre des affaires étrangères, fixe rapidement les principes de la politique extérieure républicaine : « La proclamation de la République française n’est un acte d’agression contre aucune forme de gouvernement dans le monde. Puis les cours se ressaisissent.

Qui fut Olympe de Gouges-"Celle qui voulut politiquer », par O. blanc Marie-Olympe de Gouges est une des très rares femmes de l’histoire ancienne a avoir été exécutée pour la publication d’écrits politiques (1). Pourtant cette femme engagée, belle figure humaniste de la fin du XVIIIe siècle, n’a été redécouverte que récemment au titre de précurseur dans l’histoire des idées. Elle demeure en effet une figure d’exception, non seulement pour son engagement politique dans la durée, mais surtout pour ses positions d’avant-garde, courageusement exprimées, sur la condition des Noirs et celle des femmes. Dans les dix années qui ont précédé sa mort, elle a composé une vingtaine de pièces de théâtre portant sur des sujets de société ou d’actualité politique et dont certaines, représentées, ont connu le succès ou l’échec. De Gouges, dont le nom apparaissait sur des affiches de propagande politique, se fit remarquer lors du procès de Louis XVI, où elle s’offrit de défendre le monarque déchu, faisant d’ailleurs connaître son aversion pour la peine de mort (3).

Le troisième âge du suffrage universel, par Alain Garrigou (Les blogs du Diplo, 19 janvier 2016) Depuis son origine, le suffrage universel a reposé sur un fondement élémentaire : que les citoyens s’en servent, s’en servent correctement, en somme qu’ils deviennent des électeurs réguliers. On sait aujourd’hui combien l’évidence du suffrage universel n’est pas naturelle et combien sa réussite a dépendu de luttes sociales et d’autres ressorts de la participation électorale que la conviction politique — le communautarisme, le clientélisme voire la corruption. On sait enfin comment le triomphe de la conviction politique est passé par l’Etat capable d’offrir des biens publics et par l’intervention des entrepreneurs politiques engagés par des promesses électorales. Le deuxième âge du suffrage universel, celui de son évidence, a recouvert d’amnésie le premier et a naturalisé l’évidence de la participation, comprise à la fois comme désir spontané et comme devoir intériorisé de s’exprimer. Tout au long d’un siècle environ, ce fut une assurance d’efficacité. Prospérité du « vote contre »

La condamnation de Louis XVI Le procès de Louis XVI A la suite de l’insurrection du 10 août 1792, le roi, dont le pouvoir est suspendu, est incarcéré avec sa famille à la prison du Temple. C’est la Convention, élue au suffrage universel, qui doit se prononcer sur une série de questions qui engagent la signification et l’avenir de la Révolution. Le roi peut-il être jugé, alors qu’il est réputé inviolable par la Constitution ? Les votes des députés de Paris sur la sentence Sur une page d’un cahier de 17 feuillets manuscrits, de 35 sur 24 cm, figure une partie de la liste des députés appelés à se prononcer les 16 et 17 janvier 1793 sur la sentence de condamnation de Louis XVI. Qui vote la mort du roi ? On remarque, parmi les députés de Paris, de nombreux hommes en vue parmi les montagnards : les frères Robespierre, Danton, Collot d’Herbois, Billaud-Varenne, Camille Desmoulins, Marat, David. A côté des sentences de mort, on note d’autres choix, plus modérés : la détention jusqu'à la paix, suivie du bannissement.

Hervé Kempf : « Il est vital pour l’oligarchie de maintenir la fiction d’une démocratie » - Privilèges Les puissances d’argent ont acquis une influence démesurée, les grands médias sont contrôlés par les intérêts capitalistes, les lobbies décident des lois en coulisses, les libertés sont jour après jour entravées. Pour Hervé Kempf, journaliste et essayiste, si nous voulons répondre aux défis du 21e siècle, il est impératif de revenir en démocratie. Et mettre fin à l’oligarchie, régime actuel qui maintient les privilèges des riches au mépris des urgences sociales et écologiques. Dessin : ©DR Basta ! Hervé Kempf : Dans les pays occidentaux, l’évolution du capitalisme ces 30 dernières années a provoqué une considérable augmentation des inégalités. Le régime oligarchique actuel se caractérise par une extension du pouvoir des acteurs économiques, bancaires et financiers. L’oligarchie désigne à la fois une réalité sociologique et un système politique. Une des caractéristiques du régime oligarchique est l’imbrication étroite entre les cercles dirigeants politiques et économiques. Oui.

La Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789 Trois étapes dans l’élaboration des droits de l’homme En 1789, la motion de La Fayette est la première présentée à l’Assemblée constituante en vue du projet de Déclaration des droits de l’homme. Le héros de l’indépendance américaine soumet un texte inspiré de la Déclaration américaine de 1776. La Déclaration des droits de l’homme fait l’objet des débats de l’Assemblée, entre le 20 et le 26 août 1789, qui adopte ainsi ses dix-sept articles. Très différente est la situation à l’été 1793, lorsque la Convention décrète la Constitution qui dote la France de son premier régime républicain et qu'elle la fait précéder d’une nouvelle Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, proclamée le 10 août. Un document préparatoire, la rédaction de 1789, la version gravée pour la diffusion de la Déclaration de 1793 Des droits naturels à l’ensemble des droits de l’homme en société Auteur : Luce-Marie ALBIGÈS et Denise DEVOS

animation : l’Europe au XIXe siècle, du Congrès de Vienne 1815 au Printemps des peuples 1848 Cette carte fait partie d’un ensemble de 28 cartes animées portant sur L'Europe et les Nations 1815-1914 Au lendemain de la défaite de Napoléon, l’Europe est profondément désorganisée par près d’un quart de siècle d’événements révolutionnaires et de guerres. Sous la houlette des quatre grands vainqueurs de la France : le Royaume-Uni, l’Autriche, la Prusse et la Russie, les pays européens se réunissent à Vienne, au mois de septembre 1814, pour décider du sort des territoires qui ont été bouleversés par les conquêtes napoléoniennes et reconstruire un ordre européen. Deux principes dominent les négociations : la préservation des équilibres politiques entre les puissances, et la restauration des vieilles dynasties, chassées par la vague révolutionnaire. Les décisions prises à Vienne dessinent une nouvelle carte politique de l’Europe - La Russie voit confirmer sa mainmise sur la Finlande. - L’Angleterre n’a pas de revendications territoriales sur le continent européen.

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