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La transparence a-t-elle des limites ?

La transparence a-t-elle des limites ?
Dans une très intéressante tribune publiée par The New Republic, l’éminent professeur de droit, Lawrence Lessig, fondateur du Centre pour l’internet et la société à l’école de droit de Stanford, revient sur cette « nouvelle objectivité que constitue la transparence des données », comme la définissait David Weinberger. Une transparence revivifiée par ce mouvement pour la libération des données publiques dont les projets de la Sunlight Foundation , de data.gov ou de Apps for Democracy sont les nouveaux emblèmes. Mais qu’est-ce que la transparence implique ? Est-elle aussi légitime que semblent nous le dire ses partisans ? Ne risquons-nous pas d’entrer dans une nouvelle ère où la transparence risque plus de devenir une tyrannie qu’une vertu ? « Incontestablement, la transparence est devenue une valeur commune à tous les partis. Peut-on être contre la transparence ? « Comment pourrait-on être contre la transparence ? Tyrannie de la transparence ou tyrannie de la vertu ?

Les dangers de l'ivresse ideologique Dans un essai publié vendredi dernier, Lawrence Lessig, prend ses distances avec le mouvement pour la Transparence et le Gouvernement 2.0, tel qu'il semble prendre le chemin, aujourd'hui.« Like the decision to go to war in Iraq, transparency has become an unquestionable bipartisan value. »« Comme la décision de faire la guerre à l'Irak, la Transparence est devenue une valeur bipartite qui ne supporte pas la contestation. »De la part d'un juriste, les termes employés ne sont jamais innocents, et signale de la part de l'administration, du corps politique, ainsi que des associations de soutien à ce mouvement telles que la Sunlight Foundation, un aveuglement dangereux.

Les intégristes de la transparence Beaucoup de voix s’élèvent pour exiger la totale transparence des données gouvernementales. Je me suis souvent positionné dans le camp de ces intégristes de la transparence avant d’aboutir à une position plus nuancée. J’ai déjà insisté sur le fait que la transparence totale pour un individu, une entreprise, ou même une communauté open source, n’était pas la panacée, du moins dans une première phase. Cette obscurité qui favorise les mutations créatrices peut favoriser des mutations pernicieuses. Donc imaginons qu’un cinquième pouvoir s’installe, qu’ils prennent de l’importance, un pouvoir fait d’individus… il ne pourra pas être totalement transparent car chacun des individus ne pourra pas l’être sous peine de se banaliser. Nous devons avoir un droit à la transparence. Lorsque tout tend à passer du côté du visible, comme c’est le cas dans notre univers [La sexualité par exemple], que deviennent les choses jadis secrètes ? Il faut donc jouer de la lumière et de la pénombre. Notes

Communication comparée : relance.gouv.fr (FR) et recovery Passant tranquillement devant un arrêt de bus, je tombe sur une publicité m'encourageant, en bon citoyen français, à me rendre sur relance.gouv.fr pour en "savoir plus" sur la relance qui est actuellement en œuvre en France. Peut-être avez-vous, vous aussi, vu cette publicité? Perso, je m'attendais à trouver un site avec plein d'infos, plein de moyens de "sentir" la relance, et pourquoi pas m'impliquer près de chez moi? Voici ce que j'ai découvert en tout cas: - Assez excité par l'introduction du ministre chargé de la mise en oeuvre du plan de relance, je cite: "Ce site est le vôtre. - Je tombe donc sur le site web avec un player tv qui renvoie vers relance.tv: je click un peu sceptique, car la télé n'a jamais été un moyen très interactif d'information, mais bon : du coup, j'ai droit à un clip d'intro sur le projet du TGV est (hum, mais on n'avait pas déjà décidé de lancer ce projet à l'époque où la France n'était pas en crise? Pourquoi être aussi critique?

Transparency international passe au crible deux ans de Sarkozy | Nicolas Sarkozy présente la réforme de l’hôpital à Nancy le 12 mai (Philippe Wojazer/Reuters) Il ne voulait pas, notre président, que l’on juge son action à mi-mandat. Il voulait faire un grand et beau bilan juste avant 2012 et la campagne pour sa réélection. Mais les voies du lobbying international sont impénétrables. Et l’ONG Transparency International se permet sans états d’âme un « rapport d’étape » assez cinglant sur les deux ans d’action anti-corruption de Nicolas Sarkozy. Car une ONG, ça ne marche pas du tout comme cela devrait pour un système sarkozyen. Le document intitulé « Transparence et intégrité, deux ans plus tard » qui émane de la branche française de l’organisation devient très ennuyeux pour l’homme de la rupture. Il comprend un tableau général du suivi des engagements du candidat Sarkozy. Des interrogations, voire des inquiétudes... Dans le détail, c’est bien plus inquiétant. Les mauvais points, par contre, en disent long sur le système.

Le buzz des donnees et de la transparence Favoriser l'accès aux données administratives ou gouvernementales, démarche que le récent président des Etats Unis vient d'initier, n'est pas une nouveauté de l'esprit. Que ces données soient publiées au plus près de leur format brut, c'est à dire dans leur plus simple appareil, non plus. De même, l'appel de Tim Berners-Lee pour l'enrichissement en méta-données des documents publiés sur le Web, pour une meilleure compréhension par les machines ou logiciels, n'est pas une nouvelle donne, c'est la répétition et une insistance sur une évolution qui était déjà désirée dans la profession par certains connaisseurs du Webt avant les années 2000. Il y eut des projets tels que Dublin Core, l'Open Archives Initiative, car les balises de méta-données étaient bien existantes mais peu renseignées. Le travail continue en d'innombrables colloques et arguties intellectuels avec bien peu de réalisations pratiques marquantes pour le grand public.

Global Voices en Français » Global Voices lance le réseau “Te Les nouvelles technologies d’information et de communication ont donné aux autorités une capacité sans précédent de surveiller nos communications, notre activité en ligne, et même les micros de nos téléphones portables. Mais Internet donne également aux citoyens de nouveaux outils et des moyens techniques pour mettre les élus face à leurs responsabilités, améliorer la transparence des gouvernements, et de promouvoir un engagement citoyen plus large et plus diversifié. Rising Voices , l’initiative de formation aux nouveaux médias mise en place par Global Voices Online, a lancé un nouveau site interactif et un réseau de chercheurs qui cartographient les projets en ligne visant à promouvoir la transparence, la responsabilité politique, et l’engagement citoyen en Amérique latine, en Afrique sub-saharienne, Asie du Sud-est, Asie du Sud, en Chine, et en Europe Centrale et Orientale. Le besoin L'équipe Les résultats

Vers un data.gov français bien encadré Against Transparency Against Transparency In 2006, the Sunlight Foundation launched a campaign to get members of Congress to post their daily calendars on the Internet. "The Punch-Clock Campaign" collected pledges from ninety-two candidates for Congress, and one of them was elected. In any case, the momentum was on her side. And not just in politics. How could anyone be against transparency? The naked transparency movement marries the power of network technology to the radical decline in the cost of collecting, storing, and distributing data. The most obvious examples of this new responsibility for disclosure are data about the legislative process: the demand, now backed by the White House, that bills be posted to the Internet at least twenty-four hours before they are voted upon, or that video of legislative hearings and floor debate be freed from the proprietary control of one (easily disciplined) entity such as C-SPAN. Without a doubt, the vast majority of these transparency projects make sense.

“Avec Internet, Mitterrand n’aurait pas tenu six mois…” | Le Blo Un intéressant article des Échos (signé Cécile Cornudet) résume les difficultés auxquelles se trouvent confronté Nicolas Sarkozy, notamment à cause de la multiplication des scandales, petits et gros. Où il apparaît qu’internet énerve beaucoup l’entourage du Président… Bien sûr, tout n’est pas comparable. Rien à voir entre les appartements de Christian Estrosi ou de Fadela Amara, le permis de construire d’Alain Joyandet, les cigares de Christian Blanc, la mission de Christine Boutin ou la mise en cause d’Eric Woerth et de son épouse, dans l’affaire Bettencourt. Et je parle même pas des suites possibles des révélations sur l’attentat de Karachi… Mais cette multiplication d’affaires, de polémiques, de scandales, plus ou moins graves, créent un “climat”. Et, au sommet de l’État, on cherche comment sortir de cette “seringue”. L’Elysée, qui le sait, voudrait donc riposter, apprend-on, légèrement amusé, sur le registre de la défense de la “République irréprochable”. C’est pas gagné… Pardon…

« Créer un sanctuaire du journalisme en Islande » Envoyée spéciale à Reykjavik Faire de l’Islande un paradis du journalisme, par l’adoption d’un arsenal juridique qui encourage l’investigation - en renforçant la protection des sources, en limitant le devoir de réserve des fonctionnaires, en donnant la priorité au principe de la liberté d’expression, en compliquant les procédures, entre autres. C’est le projet qu’a animé et défendu Birgitta Jónsdóttir, 43 ans, députée depuis avril 2009 sous la bannière du tout nouveau parti Movement (citoyen, sans étiquette). Une loi dans ce sens, intitulée Islandic Modern Media Initiativ e (IMMI), a été adoptée le 15 juin par le Parlement islandais. Elle doit s’appliquer aux journalistes islandais, mais aussi aux médias et aux blogueurs étrangers. Comment est née l’idée d’un sanctuaire du journalisme ? L’IMMI fait partie d’un projet global : l’avènement d’une société plus démocratique. On vous dit proche de WikiLeaks . L’IMMI sonne aussi comme un désaveu de la presse islandaise…

La transparence contre la corruption | Presseurop – français A l’instar d’autres pays d’Europe centrale, la Slovaquie est gangrénée par la corruption. Son gouvernement a décidé de s’attaquer à ce fléau en publiant tous les appels d’offres de marchés publics. Avant Noël, le Parlement slovaque a adopté un amendement au Code civil. Une telle transparence est tout à fait inhabituelle. Il faut par ailleurs savoir que ce texte a un effet rétroactif. L’opposition de l’époque avait alors tout fait pour susciter dans l’opinion publique un fort sentiment d’aversion contre tous ceux qui touchaient des pots-de-vin, en rappelant les détournements de biens publics auxquels s’étaient livrés les membres du gouvernement de Vladimír Mečiar dans les années 90, un épisode qui reste un souvenir très amer dans la mémoire historique de la Slovaquie. Le monde politique soumis à une pression toujours plus grande Iveta Radičová a fait de la lutte contre la corruption son cheval de bataille. La Slovaquie en laboratoire d'expériences sociales

Bienvenue au Texas Par Susan Combs, Contrôleur général de l’État du Texas. Les dépenses publiques sont souvent perçues comme impénétrables, opaques au possible. Mais les contribuables ont le droit de savoir quel usage est fait de leur argent, les autorités publiques doivent donc leur rendre des comptes. L’État du Texas a mis en place sur Internet une base de données des dépenses publiques et a poursuivi son effort de transparence des comptes par d’autres initiatives novatrices. En cela, il donne aux citoyens accès à une information qui leur permet d’analyser les dépenses et d’entrer dans le débat sur le futur de l’État. (Illustration René Le Honzec) Le site Internet « Où va l’argent » lancé par l’État donne accès aux détails des transactions de toutes les agences publiques et des établissements d’enseignement supérieur. Voir où va l’argent Grâce à ce libre flux d’information, le contrôleur a pu identifier $8,7 millions d’économies, et ce chiffre continue à croître. Première initiative : Des comptes unifiés

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