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« La théorie du genre  n’existe pas

« La théorie du genre  n’existe pas
J’évoquais dans mon dernier article la proposition de résolution présentée en décembre à l’Assemblée Nationale par deux député·e·s UMP, visant à « établir précisément les vecteurs de promotion de la théorie du gender dans notre pays » afin d’« en évaluer les conséquences pour la collectivité nationale ». J’ai déjà expliqué en quoi cette proposition était infondée et traduisait une grave méconnaissance des études de genre (ou plutôt un contresens complet). Je voudrais maintenant faire quelques remarques au sujet des expressions « la théorie du gender », ou « la théorie du genre », désignant un objet qui n’existe pas. Cette affirmation peut surprendre, puisque ces deux expressions ont été très souvent employées depuis 2011, notamment dans des articles relayant la polémique autour des manuels de SVT. Cette expression est censée traduire gender theory, qui existe bel et bien en anglais. Un champ unifié? Une erreur de traduction L’anglais theory ne se traduit pas toujours par « théorie ».

« 70 conseils pour trouver l’homme de notre vie… » : connasses vénales et crétins priapiques, le monde selon le magazine « Sensuelle » Pour le gros dossier de son 31ème numéro, « Sensuelle » a apparemment réglé la DeLorean sur une lointaine époque, que nous pourrions situer (à la louche) entre la préhistoire et le XIXème siècle. En effet, dans l’article intitulé « 70 conseils pour trouver l’homme de notre vie », la rédactrice en chef elle-même se colle à la lourde tâche de nous remettre dans le droit chemin, nous autres créatures dégénérées, qui avons renié l’ordre Naturel des choses. Qu’est-ce que l’ordre naturel des choses, se demanderont les plus perverties d’entre nous ? C’est simple, L’ONDC peut se résumer à cette limpide affirmation : Tu es une femme, tu as donc besoin d’être protégée et dominée. Ceci posé, Mélanie Courtois va nous aider à trouver l’homme de notre vie en faisant appel à des spécialistes spécialisés en spécialisation de trouvage-de-bite-vazy-pilonne-moi-pour-la-vie-y-a-que-ça-de-vrai-sans-toi-je-ne-suis-rien. 1 – Vous n’avez pas le droit de vous fier à vos goûts personnels. A lire aussi :

Sélection commentée de ressources sur la notion de genre La notion de genre* fait son apparition dans les programmes de Première dès la rentrée 2011. On pourra trouver de très nombreux documents de qualité sur Internet, mais un peu éparpillés. Alors, pour faciliter un peu la tâche aux enseignants de lycée qui souhaiteraient en savoir plus, mais aussi à tous ceux et celles qui aimeraient pouvoir se faire un avis sur ce qu’ils entendent à ce sujet depuis quelques temps, voici une sélection de ressources simples d’accès. J’ai fait un petit mélange de références théoriques et de documents plus concrets, pouvant donner des pistes de réflexion ou des idées de travaux pratiques. * Ces derniers temps, les médias se sont emparés de cette notion et en ont souvent donné des définitions au mieux imprécises, au pire fantaisistes. Une petite précision sur le sens de ce mot peut donc s’avérer utile pour éviter tout malentendu. Les documents sont répartis de la manière suivante. 10. Extraits radio Emissions de radio Associations d’éducation populaire 1. 2. 3.

La fabrique du « masculin » À intervalle régulier, quelques observateurs pressés des médias pronostiquent l’émergence d’une « nouvelle presse masculine », rompant avec l’imaginaire machiste qui préside de longue date aux choix éditoriaux des magazines prétendant s’adresser aux hommes, satisfaire leurs aspirations spécifiques et répondre aux questions qu’ils se posent. Qu’en est-il, si l’on prend la peine de consulter et de lire attentivement les titres qui composent cette presse ? Disons-le d’emblée : à y regarder de près, la prophétie paraît bien illusoire. Presse masculine, miroir inversé de la presse féminine ? Cette inertie dans le changement apparaît avec d’autant plus de clarté quand on compare la presse masculine à ce que l’on a pu écrire récemment à propos de la presse féminine, et notamment du magazine Elle [1]. La femme-objet Tous les magazines pour hommes ne sont pas identiques. Le corps masculin comme objet de culte médiatique « Bien parler à son patron », ou comment devenir entrepreneur de soi-même

Masculin-féminin : cinq idées reçues sur les études de genre L'opposition au mariage pour tous a ravivé un débat lancé en 2011 par l'introduction de la notion de genre dans les manuels de SVT. Ses détracteurs parlent de la "théorie du genre". En protestant contre la loi autorisant le mariage aux personnes de même sexe, les membres de la "Manif pour tous" ont également ravivé la polémique sur le genre. "Le vrai but du mariage homosexuel est d'imposer la théorie du genre", affirment certains détracteurs du mariage pour tous. Ces inquiétudes avaient déjà agité les milieux catholiques en 2011, lorsque le ministère de l'éducation avait annoncé l'introduction du concept de genre dans certains manuels scolaires. Loin d'être une idéologie unifiée, le genre est avant tout un outil conceptuel utilisé par des chercheurs qui travaillent sur les rapports entre hommes et femmes. Le genre est-il une théorie ? >> Lire (édition abonnés) l'entretien avec le chercheur Bruno Perreau : "'Théorie du genre', 'études sur le genre' : quelle différence ?"

Pourquoi ne parlerions nous pas de violence et de masculinité ? "Considérez votre carte d'identité masculine comme renouvelée" Affiche publicitaire pour le fusil automatique utilisé par Adam Lanza dans la tuerie de Sandy Hook, Newtown, Connecticut, décembre 2012. « La culture des armes aux États-Unis est on ne peut plus étroitement liée à la masculinité, mais cela demeure non dit » « Qu’est-ce qu’un sociopathe ? C’est une personne qui manque d’empathie »« La sociopathie est la manifestation extrême de la façon dont notre société socialise les garçons". Jackson Katz Sociologue Citations extraites de "Et les hommes, eux ? Vous avez vu et entendu, rapportés jusqu'à la nausée, dans vos medias habituels les reportages sur la tuerie de l'école maternelle Sandy Hook de Newtown, Connecticut, ce mois de décembre. Les armes ne sont pas aussi répandues en France qu'aux USA, et pour l'instant, il ne peut pas y avoir de tueries de masse d'une telle ampleur.

J'enseigne le genre. Et je continuerai à le faire. Ce sera un billet énervé. Très énervé. Fatigué aussi. J'enseigne le genre parce que c'est ce que mon programme de Sciences économiques et sociales me demande de faire, n'en déplaise à Vincent Peillon qui double son ignorance crasse des sciences sociales - déjà étonnante pour un philosophe de profession... - d'une méconnaissance absolue de ce qui se passe dans l'administration dont il est le ministre. On étudiera les processus par lesquels l'enfant construit sa personnalité par l'intériorisation/ incorporation de manières de penser et d'agir socialement situées. De quelque façon qu'on le prenne, "la construction sociale des rôles associés au sexe", c'est le genre. J'enseigne le genre parce que c'est un fait. J'enseigne le genre parce que n'importe qui de bonne foi comprends très bien l'expérience de la boîte. Pour faire l'expérience que je vais décrire, nous aurions besoin d'une paire de nouveau-nés, des vrais jumeaux. Aux complices des attaques néo-réationnaires

On ne négocie pas avec le sexe Il existe des sociétés dans lesquelles la femme est considérée comme une personne qui peut offrir du sexe et l’homme comme une personne qui cherche à en obtenir. Dans ces sociétés, où la répartition des rôles repose sur cette logique de l’offre et de la demande, le sexe devient l’enjeu d’une lutte. Que dis-je, d'un marchandage trivial. A l’Université de Yale, par un soir des années 2010, une brochette de jeunes diplômés fêtent la fin de leurs études. La journaliste qui assiste à leur réunion décrit «des jeunes gens en costume-cravate qui draguent des filles en talons aiguilles, en comparant offres d’embauche et prouesses sexuelles. Une femme qui se vante d’être courtisée par Goldman Sachs et par HSBC déclare : "Maintenant, t’as plus qu’à me lécher !". Pour la journaliste, de toute évidence, ces femmes appliquent strictement la leçon qu’on leur a enseigné : si tu veux t’imposer dans le milieu professionnel, ma fille, sers-toi de toutes les armes. La journaliste s’appelle Hanna Rosin.

D’une « théorie du genre » qu’ils font semblant de mal comprendre… | Ladies & gentlemen Le Figaro s'en frotte les mains, que dis-je, s'en lèche les babines, ce matin : les agité-es de la Manif Pour Tous reviennent en "saison 2" avec un "nouveau cheval de bataille" et ça promet : à la rentrée, ils entreront officiellement en guerre, milices de parents outrés et "comités de vigilance" en ordre de marche contre ce qu'ils appellent la "diffusion subreptice" de la "théorie du genre" dans les crèches et les écoles. Non, non, ce n'est pas une "diffusion subreptice", c'est un projet assumé de société Pourquoi "subreptice", d'abord? La volonté politique est claire, et on ne va pas s'en plaindre. "Tu sais ce que ce sera?" Homme ou femme? "Et tu sais ce que c'est?" Distinguer le sexe du genre, pour distinguer le prétendu "naturel" des constructions socio-culturelles Voilà, c'est juste ça, mesdames et messieurs les hérissé-es d'une "théorie du genre" que vous faites semblant de mal comprendre! Le sexisme, une perte de chance Le sexisme ne fait de bien à personne. Uniques!

Sexe, genre, orientation sexuelle Depuis quelques temps, le site n’est plus mis à jour, ou alors très très irrégulièrement et de manière parfaitement arbitraire par manque de temps et de personnes : en attendant de trouver une solution (si vous voulez y participer, envoyez-nous un mail ou bien inscrivez-vous sur le site et postez des trucs), on vous conseille plutôt de consulter Demosphere Strasbourg en ce qui concerne les rendez-vous (...) A Toulouse, depuis plus de trois ans nous, familles avec enfants, étudiant.es précaires, travailleur.euses.s pauvres, galériens.nnes privé.e.s de papiers, réquisitionnons des bâtiments vides privés et publics pour nous loger, nous organiser et vivre selon nos propres moyens et nos propres besoins. Dans cette même logique, depuis plus de trois ans, insoumissibles aux logiques de l’Etat, du capital, et des politiques bourgeoises nous refusons de laisser organiser les conditions de notre misère (...) Appel pour une marche nocturne des femmes, meufs, gouines, trans et toutes les autres !

C’est pour une fille ou un garçon ? | L'Art et La Manière Avant propos Comme beaucoup d’entre vous le savent, je m’intéresse un brin aux questions féministes. Sans être un expert ou un de ces trucs peu recommandables, j’essaie d’apporter ma pierre à l’édifice et de transmettre autant que faire ce peut mes opinions. Voici donc la retranscription d’une humble formation sur le genre que j’ai faite. Je n’y invente rien, mais c’était une première approche pour ceux à qui c’était destinés. Bonne lecture ! C’est quoi le genre ? Ah… grande question au cœur de multiples débats. Ma perception un peu néophyte dans le mouvement féministe (j’ai surtout écouté et agi, pas encore beaucoup lu) qualifierait le genre d’un habitus au sens de Bourdieu. Bon, tant mieux ! « Allez un exemple m’sieur ! Putain la chance ! Les caractéristiques du genre Allez, pour qu’on ait une idée un peu plus précise des choses, étudions concrètement les caractéristiques des genres. ♦ Le genre féminin : maternel et émotif. → Maternel : Évidemment, les femmes, elles sont maternelles.

Dialogue fictf sur la pilule masculine Par un bel après midi d’été de l’année 2015, après une partie de belote endiablée, Messieurs Raisins et Pruneaux discutent de la pilule contraceptive pour hommes. Mr Raisins : Tu as entendu ça aux infos ? Ils disent que des chercheurs sont en train d’inventer une pilule pour mec. Elle va être commercialisée d’ici peu. Mr Pruneaux : Oui, j’ai entendu. C’est fou ce dont la science est capable. Mr Raisins : M’en parle pas. Mr Pruneaux : Et ? Mr Raisins : Beh attends, t’es dingue ou quoi, ils disent qu’il y a des chances que ca réduise la libido, je veux pas de ça moi ! Mr Pruneaux : Si je me trompe pas, la pilule fait déjà cet effet là aux femmes, non ? Mr Raisins : Ouais ptet mais bon, c’es pas pareil mec… Mr Pruneaux : Ah bon, on peut savoir pourquoi ? Mr Raisins :Beh… euh…non, c’est pas ça, ça m’emmerderait, c’est tout. Mr Pruneaux : Elle aussi ça doit l’emmerder. Mr Raisins :Non mais, en plus, ils disent que ça te réduit les couilles ! Mr Pruneaux : Pourquoi ? Like this: J'aime chargement…

autopsie du politiquement incorrect Dans mon précédent billet, j'ai essayé de montrer qu'il existait une "culture troll", c'est-à-dire une façon relativement routinisée de réagir au problème du troll. Le point clef me semble être une certaine tolérance au troll, dans le sens où ceux-ci sont assez systématiquement minimisés au point que la faute devient moins le trollage proprement dit que l'indignation face à ceux-ci, voire le simple fait de se sentir blessé.e. Le problème réside surtout dans le fait que cela vient valider la représentation du monde qui est celle des trolls. Dans le présent billet, je vais essayer de me plonger dans certaines productions de la culture troll, pour essayer de montrer ce qu'elle en vient à produire. Je voudrais ici essayer de moins m'intéresser à la forme que prend le troll - celle d'une culture troll - qu'au contenu de celle-ci. Et pour cela, il faut se tourner vers le vaisseau mère, "the mother of all trolls", la matrice originelle : 4chan. Qu'est-ce que le "LULZ" ?

Nos amis les masculinistes - Féminismes Les féministes se méfient des hommes : « Ne me libère pas, je m'en charge ». Quel est l'intérêt des hommes dans le féminisme ? Si les hommes sont bien victimes de sexisme, doivent-ils le combattre avec les femmes ou doivent-ils mener leur propre combat ? Ceux qui pensent devoir mener leur propre mouvement s'appellent les masculinistes, MRA chez les anglo-saxons (Men right's activists, activistes des droits des mâles). ce sont les mères qui sont avantagées pour la garde d'enfant lors de la séparation du couple par exemple ; les hommes se suicident plus que les femmes ; les garçons sont plus en échec scolaires que les filles ; l'homme n'a pas le droit au congès maternité ; on ne parle pas des hommes battus... Est-ce que le masculinisme est le pendant mâle du féminisme ? Ok, ça ne marche pas. Il n'y a qu'un seul progrès auquel le masculiniste adhère : c'est de pouvoir s'occuper des enfants. (Estampe de la virilité, une vision héteronormative bien partagée par le masculinisme.)

L’Eglise catholique et la “blessure insurmontable” de l’avortement En visitant une église, j’ai remarqué un stand présentant une collection de documents intitulés "Les fiches Croire". Elles sont censées apporter des réponses aux questions que se posent les croyants, en lien avec leur foi. On y trouve des fiches intitulées "Et si je devenais chrétien?", "Comment prier?" ou encore "Vivre sa sexualité"; celle qui a attiré mon attention s’intitule "Avortement: une blessure insurmontable?". Je connais bien sûr la position de l’Eglise catholique à propos de l’avortement et mon propos n’est pas de dénoncer cette position, même si je milite pour le droit à l’IVG. Souffrance et culpabilité Le titre de la brochure donne le ton. L’ensemble de la brochure est placée sous le signe de deux termes clés: "souffrance" et "culpabilité". Le texte opère une transition assez subtile de la "souffrance" à la "culpabilité", puis au "pardon". En tournant la page, on tombe sur ce titre: "Sortir de la culpabilité et oser regarder" (quoi?). La question de la parole des femmes

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