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Les acteurs français sont trop payés !

Les acteurs français sont trop payés !
LE MONDE | • Mis à jour le | Par Vincent Maraval, distributeur et producteur, fondateur de la société de distribution de films Wild Bunch L'année du cinéma français est un désastre. Pendant que Gérard Depardieu fait l'actualité et que les ministres rivalisent d'esprit pour en faire le scandale du moment et dénoncer son exil fiscal à 2 kilomètres de la frontière d'un pays dont il ne se sent "plus faire partie", personne ne parle du cinéma français. Or tous les films français de 2012 dits importants se sont "plantés", perdant des millions d'euros : Les Seigneurs, Astérix, Pamela Rose, Le Marsupilami, Stars 80, Bowling, Populaire, La vérité si je mens 3, etc. Pas un film, sauf peut-être Le Prénom, pour gommer ce que toute la profession sait pertinemment, mais tente de garder secret : le cinéma français repose sur une économie de plus en plus subventionnée. Même ses plus gros succès commerciaux perdent de l'argent. Constat unanime : les films sont trop chers.

Cinéma français : la flambée des prises «Un pavé dans la mare.» L’expression revient partout dans les réactions vives suscitées par la tribune incendiaire publiée dans le Monde vendredi et signée du producteur et vendeur à l’étranger Vincent Maraval sous le titre «Les acteurs français sont trop payés !». S’énervant contre la pub faite à l’affaire de l’exil fiscal belge de Gérard Depardieu, il s’étonne que personne ne s’intéresse à un problème qu’il juge nettement plus grave : la criante absence de rentabilité de quelques-unes des stars les mieux payées de l’Hexagone, notamment au terme d’une année 2012 qu’il qualifie de «désastre», avec des productions grand public qui n’ont pas fait le plein et dont le coût de fabrication était d’évidence trop élevé. Que les gros salaires baissent la tête ! Ainsi, Dany Boon en prend pour son grade : «3,5 millions d’euros pour Un plan parfait [de Pascal Chaumeil, ndlr],dont les entrées ne seront pas suffisantes pour payer son salaire ! Des acteurs complètement télé-guidés

Toujours disponible décembre 1st, 2012 Posted in Interactivité au cinéma, Série Luc Besson est un personnage attendrissant qui semble passer son temps à jouer, non pas jouer comme un flambeur de casino, mais comme un enfant dans la cour de récréation. Il joue à créer son Hollywood en Seine-Saint-Denis, il joue à faire du social en banlieue, il joue à faire du cinéma d’animation (Arthur et les minimoys, qui mélange la légende arthurienne et Dark Crystal), il joue à faire un mashup kitsch et idiot de It’s a beautiful life et des Ailes du désir (Angel-A), il joue aux voitures qui font vroum (Taxi, Michel Vaillant), il produit sans complexes des pastiches de New York 1997 (Banlieue 13, Lock Out) ou, si je me fie au synopsis, de Mon voisin le tueur (Malavita), et tout ça, il le fait avec une sincérité désarmante. «Ouais ?» — «Qu’est-ce que t’as foutu ? Ce qui m’intéresse ici, c’est le rapport que le personnage de Vincent entretient avec son téléphone portable. «J’te dérange ?» «Mais t’es où ?

L'exil fiscal des films français Pendant l'autocélébration, les délocalisations continuent. Les « professionnels de la profession » vont louer sur la Croisette Alain Resnais, Jacques Audiard et Leos Carax, les réalisateurs des films français de la sélection officielle. Trois films produits (presque) entièrement en France. Et cela devient très rare. Car les « professionnels de la profession » ont aussi en tête les chiffres de la Fédération des industries du cinéma, de l'audiovisuel et du multimédia : 42 % de la production française ont été délocalisés au premier trimestre 2012. Record absolu. 76% de la production française délocalisée On peut donc, en 2012, battre les délocalisations massives de 2010. Les raisons de l'exode sont bien évidemment fiscales. Les paradis fiscaux d'Astérix 4 Les légions romaines d'Astérix coûtent donc beaucoup moins cher à Budapest qu'en Seine-et-Marne.

Les bonnes recettes du CNC Le CNC a eu chaud ! Et toute la profession par la même occasion. Il aura fallu l’intervention du Président de la République pour faire annuler l’incroyable amendement 431 du Projet de loi de Finances 2012 qui plafonnait les 4 taxes qui alimentent le budget du CNC. Cet amendement était présenté par Valérie Pécresse, Ministre du Budget : « Par cette mesure, (amendement 431) nous réintégrons dans le champ de l’autorisation parlementaire annuelle le niveau des taxes affectées qui, je l’ai dit hier, constitue une ligne de fuite de ressources budgétaires et fiscales. Ainsi, le Parlement pourra débattre globalement, au moment de la loi de finances et des lois de finances rectificatives, du niveau des ressources totales des opérateurs de l’État, que celles-ci soient financées par subventions budgétaires ou par taxes affectées. Une chose est sûre, le budget du CNC sera bien plafonné à 700 M€ en 2012, en repli de 50 M€ par rapport à 2011.

La vérité sur le pactole du Centre national du cinéma Quand il s'agit de financer la culture, le pouvoir politique sait faire preuve de créativité. Sa dernière lubie: l'ouverture d'un Centre national de la musique, copie conforme du Centre national du cinéma (CNC), établissement public aussi admiré que jalousé par ses amis de la chanson. Missionné par le gouvernement pour plancher sur le sujet, le député Franck Riester a ainsi proposé de ponctionner le budget du CNC de 95 millions d'euros pour financer la musique. Comme d'autres parlementaires, il n'est pas loin de penser que l'établissement, qui soutient le cinéma et la production audiovisuelle, a trop d'argent. Et pour cause: ses recettes fiscales ont progressé de 41% en trois ans pour atteindre 754 millions en 2010, générant de confortables excédents. Du coup, l'inspection des Finances et la Cour des comptes ont aussi décidé de se pencher sur la comptabilité tarabiscotée du CNC. Contribution d'Internet La pilule passe mal du côté des FAI. Transfert de dépenses Déconnexion de l'audience

EuropaCorp va mal, mais les affaires de Luc Besson vont bien La direction « proposera aux actionnaires de suspendre le versement d'un dividende », annonce EuropaCorp, le studio de Luc Besson, dans son rapport annuel paru la semaine dernière. C'est la deuxième année consécutive que le groupe prend une telle décision. Un choix logique, car le studio, jusque-là bénéficiaire, est tombé dans le rouge lors de ses deux derniers exercices. Toutefois, un actionnaire échappe à la rigueur: Luc Besson. Certes, il ne touchera pas, lui non plus, de dividendes. Le moins transparent de ces canaux est l'argent qu'il touche de la part d'EuropaCorp en tant que scénariste et réalisateur. Ce n'est pas tout. Ménage, accueil... Une quatrième société de Luc Besson coproduit certains films d'EuropaCorp (0,6 million).

Seulement 3 films français rentables en 2010 Intéressant panorama dressé par l’hebdomadaire professionnel « Le Film Français », et qui remet très à propos les pendules à l’heure quand il s’agit de l’exception et de la culture française : seuls trois films sont rentrés dans leurs frais de production en 2010. Ainsi donc, dans le pays de la subvention tranquille, où le contribuable et le spectateurs financent sans le savoir des films qu’ils ne vont pas voir et dont ils n’entendent jamais parler, seuls trois films ont tiré leur épingle du jeu en équilibrant leur budget. Comme le nombre est petit, la liste peut être fournie entièrement : celui qui s’en sort le mieux est donc « Des Hommes et Des Dieux », suivi de près par « L’Arnacoeur » et enfin de « Mammuth » … C’est tout à fait éclairant. D’une part, cela démontre que certains types de films français parviennent à rassembler plusieurs centaines de milliers de personnes. Devant ce constat, je le dis, en technicolor et son dolby surround, ce pays est foutu.

Piracy once again fails to get in way of record box office The movie business has—yet again—run up record numbers at the box office. In 2010, theaters around the world reported a combined total revenue of $31.8 billion, up 8 percent from 2009. While the industry certainly has its share of piracy problems, they aren't affecting box office receipts. Those receipts are up even as the number of people buying tickets has declined. "The average cinema ticket price increased by 39 cents in 2010, consistent with the past few years, even as attendance to premium screening has increased (e.g. 3D)," says its new report on worldwide revenues. That is cheap—if, as the report does, you compare a movie night to visiting a theme park or attending a professional sporting event. While most of the growth last year came from international movie screens, the US and Canadian market has learned that 3D projection can be lucrative. You might wonder, seeing the record box office revenues numbers roll in every year, just how bad the industry's piracy problem is.

Le court-métrage coincé entre perfusion du CNC et système D Jusqu'au 12 février se tient à Clermont-Ferrand le Festival international du court-métrage . Cette année, 80 films ont été sélectionnés en compétition internationale, 63 en compétition nationale, et 40 en compétition labo, la scène dédiée aux « œuvres détonantes, littéralement hors du ton ». Le court-métrage, c'est une industrie à deux vitesses : parmi les films projetés à Clermont, on trouve des films financés de manière classique et encadrée, et d'autres qui restent largement sous-financés et bénéficient de l'aide d'associations ou simplement de la bonne volonté d'une bande d'amis. La sélection nationale de Clermont-Ferrand a puisé parmi 1 400 candidatures de films faits en France. Officiellement pourtant, seulement 675 courts-métrages existent aux yeux du Centre national du cinéma ( CNC ) : c'est le nombre de films courts qui ont obtenu un visa du CNC en 2010. 10,8 millions d'euros du CNC en 2010 Les aides du CNC en 2010 Evidement, les producteurs ne se contentent pas des aides du CNC.

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