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La commune de Paris 1871

La commune de Paris 1871
A Paris, la commune de 1871 Retrouver les traces de la Commune de Paris dans les rues de la capitale peut être une passionnante randonnée ! Il est préférable cependant de connaître, de situer ce moment de l’histoire où le peuple de Paris prit le pouvoir. Dans la mémoire collective des parisiens existe une vague connaissance, très vague cependant car non apprise à l’école. Il faut donc se souvenir de la guerre que Napoléon III déclare aux Prussiens en 1870. Alors qu’il se croit fin prêt pour la guerre. il subit une cuisante défaite à Sedan le 2 septembre 1870. Le premier jour de la commune Le 18 mars au petit matin les troupes de Thiers montent sur la butte Montmartre où les parisiens, par précaution, ont rassemblé un grand nombre de leurs canons. Le général Thomas responsable de la répression de 1848, que les parisiens ont reconnu rodant au bas de la butte, et le général Lecomte sont fusillés par leurs propres troupes encouragées par la foule. Mise en place de la Commune Claudine REY

Zola et Paris, vision de l'époque 1900 Émile Zola était un amoureux de Paris et sans doute l’un des auteurs qui en a décrit le mieux l’évolution. Il y est né en 1840, au n°10 de la rue Saint-Joseph, dans le 2ème arrondissement, au quatrième étage d’un immeuble qui existe encore aujourd’hui ! A partir de 1865, Zola quitte sa mère et emménage avec sa compagne dans le quartier des Batignolles, à proximité du faubourg Montmartre. Le 29 septembre 1902, Zola et son épouse sont intoxiqués dans la nuit, par la combustion d’un feu de cheminée, dans leur chambre de la rue de Bruxelles (Paris 9e). Lorsque les médecins arrivent sur place, il n’y a plus rien à faire il décède à 10h du matin. Cet auteur trés prolixe sur Paris nous donne suffisamment de détail dans ses romans pour entrevoir ce qu’était Paris dans les années 1860-1900 en tant que ville mais également en tant que société. Voici donc sa vision d’un Paris souvent marqué par les nombreuses transformations d’Haussmann et l’évolution du peuple de Paris.

Paris avant : les années 1900 à 1960 La suite de notre dossier sur le Paris d’avant ! Nous vous avions proposé un article sur le Paris d’avant 1900 et bien voici la suite. Cette fois ci, nous vous proposons un voyage dans les années allant de 1910 jusqu’au Paris des années 1960. Nous traverserons la grande crue de 1910, les deux guerres mondiales en passant par l’arrivée des premiers bikinis, du café de Flore ou encore du rock à Paris ! Comment était Paris avant ? Les inondations de Paris en 1910 © Frères Séeberger Les poilus en 1916 dans le Grand Palais transformé en hôpital de guerre © Metropolitan Museum of Art Paris 31 juillet 1917 – Une matelassière quai de la Tournelle Eglise Saint Julien le Pauvre en 1917 Abattoirs de Vaugirard vers 1916 © BHdV / Roger-Viollet Biplace au Champ-de-Mars en 1922 © Jacques Boyer / Roger-Viollet Les premières parisiennes à porter des pantalons, Place de la Concorde en 1933 © Keystone-France / Gamma-Rapho Locomotive aérodynamique à la Gare de Lyon en 1937 © Boris Lipnitzki / Roger-Viollet

la 1ère photo de Paris date de 1837 Nous sommes en 1839 à Paris Boulevard du Temple. Le cliché est anodin et pourtant il s’agit de la plus ancienne photo (un daguerréotype) de Paris. Le cliché semble avoir été pris depuis l’actuelle caserne Vérines, située place de la République. Il s’agit probablement aussi de la première photo d’une personne vivante. A noter que la photo représente une rue particulièrement fréquentée, cependant le temps d’exposition pour les photos de l’époque étant supérieure à 10 minutes, les passants en mouvement n’ont pas eu le temps d’imprégner le film … ils n’apparaissent donc pas sur le cliché. Voici une sélection des plus anciennes photos de Paris ou l’on découvre les premières photos du Pont Neuf, de Notre Dame et de Montmartre ! Boulevard du Temple en 1839 Le Pont Neuf prise par Daguerre en 1839 – Musée des Arts et Métiers Le Louvre en 1839 Vue du Pont neuf en 1839 La rive gauche en 1840 Notre Dame en 1842 (la plus ancienne photo de la cathédrale)

Exposition Universelle de Paris en 1900 Paris a accueilli, dans son histoire, 5 expositions universelles. Ces expositions universelles ont toutes indéniablement transformé notre capitale, mais aucune n’eut l’importance symbolique de celle de 1900. L’exposition universelle de 1900 est la dernière à être organisée à Paris après celle de 1855, 1867, 1878 et enfin celle de 1889 (l’expo du centenaire de la Révolution française marquée par la construction de la tour Eiffel). A l’origine, l’exposition de 1900 devait marquer le nouveau siècle : celui de l’électricité ! L’exposition a été inaugurée le 14 avril 1900 par le président de l’époque Émile Loubet et s’est terminée le 12 novembre, après 212 jours d’ouverture. Voici quelques exemples intéressants qui symbolisent l’exposition universelle de 1900 : La Tour Eiffel, elle, fut construite à l’occasion de l’exposition de 1889 ! Affiche de l’exposition universelle de Paris de 1900 Inauguration de l’exposition Universelle – 14 avril 1900 L’entrée de l’exposition par la place de la Concorde

Paris avant 1900 en photo : les plus belles photos du vieux Paris ! L’apparition en 1839 des premiers daguerréotypes nous offre les premiers clichés de Paris. A partir de 1854 la photographie se démocratise et l’on voit apparaître les premières séries de photographies sur Paris comme celles réalisées par Charles Nègre, Charles Marville ou Henri le Secq. Vous remarquerez que les photos datant d’avant 1900 sont généralement vides de toutes personnes. Cela s’explique par des temps de poses extrêmement longs à l’époque ne permettant pas de fixer le passage des parisiens pourtant nombreux dans les rues. Voici donc une sélection non exhaustive des photos de Paris avant 1900 ! Sélection de photo du Paris d’avant (comprise entre 1842 et 1902) La plus ancienne photo de Notre Dame de Paris en 1842 : funérailles du duc d’Orléans Les ramoneurs en marche de Charles Nègre – Paris 1852 (photo présente au Musée Carnavalet). Les moulins de Montmartre en 1852 Le Stryge (oiseau de nuit) de Notre Dame de Paris, 1853, Charles Nègre Eglise Saint-Eustache Paris 1880

Démolition de la colonne Vendôme Le 16 mai 1871 vers 17h, la colonne Vendôme s’écrase sur le sol. Rappelons le contexte historique de l’époque. Nous sommes en pleine Commune de Paris, cette fameuse période insurrectionnelle qui suit la défaite de Napoléon III en 1870 face aux Prussiens. Le gouvernement nouvellement élu livre la France à Bismarck, général prussien. Une partie des Parisiens décident de se battre contre cet armistice dans lequel la France perd la face. Revenons-en à la colonne, véritable symbole impérial puisque bâti à la demande de Napoléon Ier à partir du bronze des 1200 canons pris aux armées autrichiennes et russes afin de célébrer la bataille d’Austerlitz. Vous l’aurez compris, en 1871, la Commune ne porte pas dans son coeur l’Empire déchu, synonyme pour eux de barbarie et de honte nationale. Ce 16 mai 1871, un énorme tas de fumier (tout un symbole…) est mis sur la place afin d’amortir la chute de l’impressionnante colonne.

Endroits disparus de Paris ! Aujourd’hui nous passons en revue quelques endroits de Paris qui ont disparu et pour lesquels les clichés Avant/Après prennent tout leur sens. La liste des endroits de Paris qui ont disparu ou beaucoup changé est longue. On vous propose donc un petit voyage dans le temps ! L’esplanade des invalides Là où aujourd’hui il y a les pelouses, il y avait des bâtiments extraordinaires voire exotiques construits en dur mais prévus juste pour une année. La galerie des machines La galerie des Mahines, vue depuis l’avenue de la Motte-Picquet. Un monument énorme pour l’exposition universelle de 1889. Le puit artésien de la place de Breteuil La tour a disparu en 1903, remplacée en 1904 par la statue de Pasteur Un puit qui a fonctionné pendant quelques années jusqu’à ce que la source se soit tarie. La fontaine de Saint Germain La fontaine Saint Germain à son ancien et nouvel emplacement Parfois il n’est pas facile de savoir quel type de cliché faire quand le monument existe toujours, mais a été déplacé.

L'accident de la gare de l'Ouest Le 22 octobre 1895, le chemin de fer français a connu l’un de ses plus spectaculaires accidents. Parti de Granville à destination de la Gare Montparnasse de Paris (appelée à l’époque gare de l’Ouest) avec une dizaine de minutes de retard, le conducteur, pourtant très expérimenté, a tout fait pour arriver malgré tout à l’heure. Arrivant à trop grande vitesse dans la gare (entre 40 et 60 kilomètres à l’heure), le train n’a pas pu être stoppé à temps notamment en raison du dysfonctionnement du frein d’urgence. Le train, transportant tout de même 131 passagers, a alors fracassé les heurtoirs, traversé la gare et sa terrasse pour finir par exploser la façade, la locomotive s’écrasant en contrebas, place de Rennes. L’ensemble des wagons comportant les passagers sont restés au niveau de la gare, expliquant le bilan miraculeusement limité. La locomotive échouée dans la rue est restée ainsi plusieurs jours permettant à des centaines de curieux d’admirer cet insolite spectacle.

Crue de la Seine de 1910 La crue de janvier 1910 est la deuxième plus importante de son histoire après celle de 1658 (de seulement 30 centimètres !). Le zouave du pont de l’Alma, outil de mesure du niveau de la Seine se baigne jusqu’aux épaules. Contrairement à ce qu’on pourrait penser, la Seine n’a pas débordé instantanément puisque la montée des eaux a pris une dizaine de jours. Quant à la décrue, elle a duré jusqu’en mars, les parisiens ont du en effet attendre plus d’un mois pour que les eaux retrouvent un niveau normal ! Les causes de cette crue Les conditions météo de l’époque sont bien évidemment à l’origine de la crue de 1910. L’été 1909 a été particulièrement pluvieux. Pont de l’Alma © Albert Chevojon / BHVP / Roger-Viollet Paris plongé dans le chaos Pendant ces quelques jours de crue la vie s’est arrêtée. Boulevard Saint Germain Gare Saint Lazare Le bilan de la crue Cette crue exceptionnelle n’a fait qu’une seule victime, noyée lorsqu’une barque s’est renversée. Station du métro Odéon Quai de Grenelle

Visite du réservoir de Montsouris, Possible ? A proximité du parc Montsouris, une butte rectangulaire et couverte de pelouse se dresse. Il s’agit du réservoir de Montsouris l’un des cinq plus importants réservoirs d’eau de Paris qui représente 20% des ressources en eau potable de la capitale ! A sa construction, de 1868 à 1873, ce fut même le plus grand réservoir au monde avec ses 235 mètres de long sur 135 de large et ses murs de 2 mètres d’épaisseur. A l’origine, ces réservoirs avaient pour vocation de remplacer l’alimentation en eau des Parisiens, en provenance de la Seine, de plus en plus impropres à la consommation. Sous cette butte quelconque, se cache donc un inestimable trésor : une véritable cathédrale d’eau souterraine composée de 1800 arches de pierres directement taillées dans les carrières du 14ème . Une fois par an le réservoir de Montsouris est vidé pour être entretenu et désinfecté ! Comme pour les vins, il existe des crus d’eau millésimés comme par exemple le clos Loing-Lumain ou le château Vanne-Voulzie !

Petite histoire des quais de Seine La Seine est un fleuve chéri pour tous les parisiens et les touristes. Ses paysages connus des initiés, et 100 fois reproduits par les peintres et les aquarellistes font parties de notre partimoine sentimental. Quoi de plus charmant, qu’un voyage à travers Paris sur la seine ou ses berges? Jusqu’au 18e siècle, grâce à son importance économique et sociale, la Seine et surtout ses berges faisaient du fleuve un haut-lieu parisien. Si l’on revient en arrière, on sait que les fêtes de la monarchie y étaient organisées ici, la population s’y retrouvait aussi afin de se laver ou laver le linge et le commerce y était extrêmement important. Ainsi, partir de l’année 1750, les activités sédentaires sont progressivement éliminées tandis que la Seine fait l’objet de nombreux aménagements pour devenir une voie de navigation à l’échelle nationale. Hier, la Seine et ses berges Au 18e siècle, il est inconcevable de vivre à Paris sans fréquenter les berges de la Seine. Puis, les bateaux quittent le fleuve

Le fantôme de l'Opéra Garnier : histoire et légende On connait tous la légende du fantôme de l’Opéra Garnier… mais d’où vient cette légende parisienne et qui est ce fameux fantôme dont la loge numéro 5 existe toujours? Tout commence le 28 octobre 1873 : un jeune pianiste aurait eu le visage brûlé dans l’ incendie du conservatoire de la rue Le Peletier. Sa fiancée, une ballerine du conservatoire, y aurait alors perdu la vie. Inconsolable et défiguré, il aurait trouvé refuge dans les souterrains de l’Opéra Garnier, alors en pleine construction. C’est donc à l’intérieur du palais Garnier que l’homme, Ernest, séjourna jusqu’à sa mort. Celui ci aurait d’ailleurs vécu à proximité du lac d’eau présent sous l’Opéra et servant de réserve d’eau en cas d’incendie. Mais l’histoire va prendre un autre tournant en 1910. Dans l’avant propos voici d’ailleurs ce qu’il y écrit : ”On se rappelle que dernièrement, en creusant le sous-sol de l’Opéra pour y enterrer les voix phonographiées des artistes, le pic des ouvriers a mis à nu un cadavre.

La cour des miracles à Paris On se représente aujourd’hui l’expression « cour des miracles » comme un lieu unique à Paris ayant été mise en lumière par Victor Hugo, dans son roman Notre Dame de Paris. Il y décrivait la cour des miracles comme un Pandémonium, une véritable « verrue à la face de Paris ». En réalité le terme de cour des miracles dépasse le cadre de Paris puisque chaque ville en possédait une ou plusieurs. À l’origine la cour des miracles représentait une zone de non droit regroupant les reclus de la société du Moyen Âge. On trouvait donc prostituées, voleurs, vieillards, mendiants, infirmes, le tout formant un bel opéra d’hystérie collective. La signification de cour des miracles provient du fait qu’une fois la nuit tombée ce beau monde disparaissait comme par magie. Ancienne Cour des Miracles rue des Forges Voici d’ailleurs la description saisissante qu’en fît Victor Hugo dans son roman Notre Dame de Paris : « Le pauvre poète jeta les yeux autour de lui. Les Mendiants – Pierre Brueghel – Rue de Reuilly

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