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Michel Serres

Michel Serres
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Le sens enfoui du travail Le travail demande à être reconnu, à la fois présent et cache dans ce qu’il produit, a la fois souffrance et dévoilement. L’effort fourni par la philosophie pour penser le travail rencontre la difficulté constante à former un concept de travail qui ne se dissolve pas dans ce qui l’accompagne et ne se confond pas avec lui : la technique, l’acquisition des habitus nécessaires à la mise en œuvre des outils, l’invention de ces derniers, les rapports économiques et sociaux, etc. Le travail est en effet quelque chose d’irréductible à quoi que ce soit d’autre : une activité en temps contraint, faite par obligation sociale, caractérisant toutes les sociétés qui obligent au moins certains de leurs membres jour après jour à une tâche pour laquelle ils n’éprouvent pas d’attirance spéciale – et qui cependant est tenue pour indispensable à la survie de la collectivité puisqu’elle en assure la subsistance. Marx a donc bien identifié le travail comme tel, le travail de l’animal laborans.

#VivreAvec : Comment vivre avec la menace terroriste ? Une journée spéciale sur Le Monde.fr LE MONDE | • Mis à jour le | Par Camille Bordenet Vivre avec la menace terroriste est une réalité qui s’impose peu à peu à nous, à mesure que la liste des villes frappées par des attentats s’allonge : Paris, Tunis, Bamako, Ouagadougou, Ankara, Grand Bassam, Bruxelles, Lahore... Sans avoir eu le temps d’en prendre conscience, nous l’avons tous ressenti : quelque chose, en nous, a bougé. Mais comment composer avec ça ? Oui, la menace est là, et nous apprenons à vivre avec. « Alors maintenant, on fait quoi ? S’arrêter, le temps d’une journée, pour observer ce que nous traversons et ce qui nous traverse. Suivez les discussions en direct : #VivreAvec : Peur, colère, résignation : comment comprendre nos mécanismes émotionnels ? Retrouvez tous nos débats et venez poser vos questions, vendredi 1er avril, sur Le Monde.fr : 10 heures : Comment résister à la tentation du repli sur soi et des amalgames ?

Art et technique font-ils bon ménage? Le Bauhaus au cœur des débats contemporains | 40 degrés à Londres ou les Arts d’Outre-Manche « Art et technique, une nouvelle unité ! La technologie n’a pas besoin de l’art, mais l’art a vraiment besoin de la technologie » lance Walter Gropius, le fondateur de l’école du Bauhaus, slogan qui retentit d’autant plus dans une société qui cherche à légitimer ses productions artistiques à chaque crise économique. De quoi faire frémir les défenseurs de l’art pour l’art. Iwao Yamawaki. Bauhaus building, 1930-32. On ne peut néanmoins émettre que cette exposition ne rapporte que des traces d’un mouvement coupé de son dynamisme, cela étant dû à la nature même de cette école qui se voulait expérimentale et dont certaines créations étaient éphémères (carnavals et autres représentations vivantes ou encore matériaux récupérés d’œuvres antérieures pour en créer de nouvelles). Maîtres sur le toit d’un bâtiment du Bauhaus, c.1926 (1998). Wassily Kandinsky, Cercles dans un cercle, 1923 Huile sur toile, Philadelphia Museum of Art, The Louise and Walter Arensberg Collection, 1950. Karine Chevalier

«Une taxe sur les transactions financières pourrait remplacer tous les impôts actuels» Dans son dernier ouvrage*, Marc Chesney dresse un parallèle entre la Première Guerre mondiale et la crise financière de 2008. Pour le professeur de finance de l’Université de Zurich, une société civilisée vacille dans les deux cas. Aujourd’hui, une aristocratie financière a pris le pouvoir au détriment du reste de la population, dénonce-t-il, tout en proposant des solutions. Entretien. Le Temps: Vous comparez la crise financière et la Première Guerre mondiale, n’est-ce pas exagéré? Marc Chesney: Il s’agit uniquement de comparer l’Europe de 1914 à celle d’aujourd’hui. Lire aussi: En Suisse, les inégalités de revenu sont moins flagrantes qu’ailleurs Le nombre de chômeurs dans le monde a augmenté d’environ 60 millions par rapport à 2007. – Vous le dites, la croissance frémit. – La chute des prix du pétrole explique principalement ces frémissements de croissance. – En apparence effectivement. Lire aussi: L’éloge de la rupture économique de Philippe Aghion – Tant mieux. – Parlons-en!

Bernard Stiegler : « Le marketing détruit tous les outils du savoir » Texte publié intégralement dans la revue Soldes [1], que vous pouvez vous procurer dans l’une de ces librairies ou lors de l’événement organisé au Point éphémère à Paris le 24 mars (voir à la fin de l’article). Peut-on sortir de l’ère industrielle ? J’ai la conviction profonde que ce qu’on appelle humain, c’est la vie technicisée. La forme de vie qui passe par la technique, qu’elle soit du silex taillé ou du silicium, organisée comme aujourd’hui par un microprocesseur ou par autre chose. Dans tous les cas, nous avons affaire à de la forme technique. Quand on appréhende les questions dans leur globalité, il est inconcevable de faire face à cette poussée démographique avec des moyens non industriels. D’où vient cette hégémonie du capitalisme financier ? En 1977, au moment du mouvement punk, c’est l’enclenchement d’une catastrophe annoncée. Comment s’opère cette destruction des savoirs ? Aujourd’hui, 180 millions de Chinois sont dépressifs et partout ailleurs les gens sont dépressifs.

Sélection scientifique de la semaine (numéro 219) © Dariusz Sankowski. – Ces automobilistes morts d'avoir trop fait confiance à leur GPS... (en anglais) – Une intelligence artificielle peut-elle créer une œuvre artistique ? (en anglais) – Etes-vous prêt(e) à vous laisser ouvrir le ventre par un robot chirurgien ? – Pourquoi les écrans devant lesquels nous passons tant de temps sont-ils incapables de restituer certaines nuances de couleurs ? – Astronomie : bien des journaux se sont enflammés à l'annonce de la découverte de trois exoplanètes proches et "potentiellement habitables". – Une expérience montre que sur Mars la froide, l'eau peut être bouillante et sculpter le relief. – Quelle est la part du réchauffement climatique et d'El Niño dans les dizaines d'incendies qui ravagent la province canadienne de l'Alberta ? – Petite liste des grandes catastrophes auxquelles vous avez pour le moment échappé. – Le lac Maracaibo, au Venezuela, est l'endroit du monde que la foudre préfère. – Les étranges tatouages d'une momie égyptienne.

Un grand entretien avec Bernard Stiegler : « Le rôle de l’art ? Produire du discernement ! » - L'Oeil - n° 633 - Mars 2011 Le consumérisme culturel et les nouvelles technologies sont les chevaux de bataille de ce philosophe atypique pour qui il faut défendre l’art et la culture. L'oeil : Philosophe, directeur de l’IRI, l’Institut de recherche et d’innovation du Centre Pompidou, vous analysez les conséquences du consumérisme dans le champ culturel. Quelles sont-elles ? Bernard Stiegler : Dans l’art et la culture, comme dans tous les domaines, le consommateur a remplacé l’amateur. L’audimat et le marketing ont fait leur entrée dans les musées. Vous estimez donc que, pour l’instant, les pouvoirs publics ne jouent pas leur rôle ? Wikileaks, n’est-ce pas une opportunité pour le citoyen de reprendre la main ? C’est ce que vous appelez l’économie de la contribution ? Comment les institutions culturelles peuvent-elles apporter leur pierre à cet édifice ? De quelle manière agit l’IRI dans cette optique ?

Luc Ferry : "La révolution transhumaniste" Résumé : Comprendre et prendre conscience de la nature exacte des révolutions économiques, scientifiques et médicales en cours, mais aussi des bouleversements éthiques, spirituels et métaphysiques dont ces nouvelles technologies sont porteuses : voici le but de cet ouvrage. " Ne croyez surtout pas qu'il s'agisse de science-fiction : 18 avril 2015, une équipe de généticiens chinois entreprenait d'"améliorer' le génome de quatre-vingt-trois embryons humains. Jusqu'où ira-t-on dans cette voie ? Sera-t-il possible un jour (bientôt ? déjà ?)

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