background preloader

Euthanasie : Que dit précisément la loi Leonetti ?

Euthanasie : Que dit précisément la loi Leonetti ?
La loi Leonetti établit les points suivants : « L’obstination déraisonnable » du corps médical et la « prolongation artificielle de la vie » du patient (articles 1 et 9) sont proscrites, y compris lorsque ce dernier est hors d’état d’exprimer sa volonté. Le médecin peut prendre le risque d’abréger la vie du patient en lui administrant une dose de soins palliatifs qu’il juge nécessaire à son confort, à condition d’en informer le patient, éventuellement la personne de confiance ou un proche (article 2).La décision de cesser l’administration d’un traitement, lorsque le prolonger semble relever de « l'obstination déraisonnable » doit être collégiale et ne peut être prise qu’après consultation de la « personne de confiance », de la famille, ou à défaut d’un de ses proches et des « directives anticipées » du patient (articles 1 à 9).La volonté du patient de limiter ou de cesser un traitement doit être respectée (articles 5 à 9).

L'euthanasie active concerne moins de 1 % des décès en France - Société "On attendait cette étude", se réjouit le professeur Régis Aubry, président de l'Observatoire national de la fin de vie, en soulignant l'importance de pouvoir enfin disposer de données factuelles sur les conditions et les pratiques autour de la fin de vie dans notre pays. "C'est la première fois, poursuit-il, que nous disposons d'une étude aussi rigoureuse en France." Alors que le débat ressurgit régulièrement dans l'opinion publique, et que le rapport de la mission de réflexion confiée par le président de la République au professeur Didier Sicard est attendu pour le 18 décembre prochain, l'enquête cofinancée par l'Institut national d'études démographiques (Ined) et la Direction générale de la santé devrait permettre d'objectiver les débats sur la question, si sensible, de l'euthanasie et des soins palliatifs. L'enquête, réalisée sur un échantillon représentatif de 5000 décès survenus en décembre 2009, porte sur les décisions médicales prises par des médecins, ainsi que leur contexte.

Euthanasie Un débat sensible sur l'euthanasie et l'aide aux mourants - Discours publics, discours politiques- Vie-publique.fr Villejuif (94). Hôpital P. Brousse, unité de soins palliatifs, chambre d’un malade. Année : 1997 Photographe : COULANGE OLIVIER Fonds : IMAGES DE LA FRANCE La demande de Chantal Sébire d’une aide active à mourir relance le débat sur l’euthanasie en France. Comment garantir à la fois le respect de la volonté du patient, le respect des notions de soins et de dignité du patient et assurer une sécurité juridique des professionnels de santé ? La loi Léonetti du 22 avril 2005 relative aux droits des malades et à la fin de vie, stipule que les traitements dispensés au malade ne doivent pas être poursuivis par une "obstination déraisonnable" et fait obligation de dispenser des soins palliatifs, elle ne légalise pas l’euthanasie. Retour sur les prises de position sur cette question de société récurrente depuis une vingtaine d’années

Un observatoire national pour la fin de vie présenté par André Vacheron Le cardiologue, de l’Académie des sciences morales et politiques, en souligne la nécessité Le nouvel Observatoire national de fin de vie a été créé par le Ministre de la santé, Mme Roselyne Bachelot, le lundi 22 février 2010. Le professeur André Vacheron, cardiologue réputé, membre du Comité de pilotage de cet Observatoire, en explique la nécessité et détaille la situation des malades en fin de vie. Le professeur André Vacheron a dirigé pendant de longues années le service de cardiologie de l’Hôpital Necker à Paris. Il est l’auteur d’un ouvrage qui fait autorité, sans cesse réédité, sur la cardiologie. Il était présent le jour de l’inauguration de cet Observatoire national de la fin de vie, situé à l’hôpital des Diaconnesses de Reuilly à Paris, sous l'égide de Fondation Œuvre de la Croix Saint Simon (dont André Vacheron est administrateur) et du Centre François-Xavier Bagnioud, spécialisé dans les soins palliatifs. Il en rappelle les principales missions : Déjà abonné ?

Pas d'euthanasie mais une «sédation» : l'adoption de la loi fin de vie divise Un seul amendement des députés UMP de l'Entente parlementaire pour la famille a été adopté, après le rejet mercredi soir de celui soutenu par 120 députés PS sur une «aide active médicalisée à mourir». Droit à «dormir avant de mourir» contre «droit à mourir», les députés ont tranché. L'Assemblée nationale a approuvé mercredi soir l'article central de la proposition de loi de Jean Leonetti (UMP) et Alain Claeys (PS) sur la fin de vie, qui autorise sous conditions le recours à «une sédation profonde et continue» jusqu'au décès pour soulager des malades en fin de vie. Les élus ont également accepté de donner un caractère contraignant aux «directives anticipées», par lesquelles chacun peut stipuler à l'avance son refus d'un acharnement thérapeutique. Il ne s'en est pas fallu de beaucoup pour que cette proposition bascule. 19 voix exactement. Il ne faut «pas brusquer la société française», a déclaré Marisol Touraine pour appeler au rejet de cet amendement. «C'était ce que nous craignions.

Les mots-clés du débat sur la fin de vie "Euthanasie passive", "double effet", "obstination déraisonnable"... Difficile de s'y retrouver dans le vocabulaire employé dans le domaine de la fin de vie. Le personnel médical emploie parfois des mots malcompris par la personne soignée et par ses proches, tandis que certains termes et expressions se chargent d'idéologie et de connotations dont il faut décrypter les enjeux. "Aide active à mourir" et "aide médicale à s'éteindre" La distinction entre ces deux notions est au cœur de la loi Leonetti sur la fin de vie de 2005. Tout en condamnant tout geste "actif" d'euthanasie, la loi Leonetti permet, quand il n'y a plus d'espoir de guérison et qu'un patient le souhaite, d'arrêter les traitements qui le maintiennent en vie, ou si le corps survit à l'arrêt des traitements, d'arrêter l'alimentation et l'hydratation. "Faire mourir" et "laisser mourir" Ces deux termes renvoient à la distinction précédente. Euthanasie En grec, l'euthanasie signifie la "bonne mort". Suicide assisté Double effet

Suicide assisté : ce qui se passe vraiment Un pavillonanonyme dans la banlieue de Bâle, en Suisse, à quelques kilomètres de la frontière française. C'est là que nous avons rendez-vous avec la docteur Erika Preisig. Il s'agit de son domicile mais aussi du bureau de son association Life Circle qui pratique au moins un suicide assisté chaque semaine, un acte légal ici et totalement interdit chez nous. Le médecin est en retard. Quand elle arrive enfin, elle s'excuse immédiatement dans son français parfait teinté d'accent allemand : « J'ai tellement de travail en ce moment. » Son emploi du temps qu'elle décrit, presque de manière dérangeante, paraît surréaliste : ce matin, elle a discuté avec une Norvégienne atteinte d'un cancer, dont la mort est programmée pour le lendemain. Un business en Suisse L'acte, payant et très cher (9 045 €), ne se déroule pas ici, mais dans un appartement du centre-ville loué à l'année. « Cette femme décédera suite à une perfusion de barbiturique, raconte-t-elle. VIDEO.

Fin de vie : hâtons-nous lentement ! Le rapport Sicard sur la fin de vie, à peine remis au président de la République, est déjà devenu un abcès de fixation, suscitant d’interminables polémiques autour de thèmes qui n’en constituent pourtant pas le suc : l’euthanasie et le suicide assisté. Qu’y a-t-il donc dans ce fameux rapport, que personne ne semble avoir lu et qui suscite tant d’inquiétudes, par ailleurs légitimes ? Le préambule de ce texte qui actualise la loi Leonetti se révèle purement statistique. Il nous apprend deux choses essentielles : personne ne souhaite mourir; et si cela devait arriver ce devrait être sans douleur. D’où il ressort que 58% des gens se déclarent favorables au suicide assisté, ce qui a justifié l’engouement du candidat Hollande et la commande dudit rapport au professeur Sicard. Qu’il nous soit permis d’émettre quelques réserves. Dans un deuxième temps, il dresse le bilan de la loi Leonetti; et plus particulièrement de sa non-application en dehors des soins palliatifs. *Photo : Ed Yourdon.

Fin de vie : les pro et les anti-euthanasie mobilisent à nouveau leurs troupes VIDÉO - Rassemblements, envoi de mails, pétition : les militants de tous bords dénoncent la proposition de loi sur la fin de vie qui revient en deuxième lecture à l'Assemblée nationale lundi. Pro et anti-euthanasie sont sur le pied de guerre à l'heure du retour à l'Assemblée nationale de la proposition de loi sur la fin de vie, les 5 et 6 octobre. Rédigé par le duo Jean Leonetti (LR) et Alain Claeys (PS), ce texte, qui a reçu le soutien de l'Élysée, propose d'instaurer un droit à une «sédation profonde et continue jusqu'au décès» sous certaines conditions et de rendre contraignantes pour les médecins les directives anticipées, ces «dernières volontés» du malade pour sa santé. Adopté en première lecture à une large majorité en mars dernier, cette proposition de loi mécontente les défenseurs du statu quo, inquiet d'un risque de «dérive euthanasique». Développer les soins palliatifs

Fin de vie : et si on en parlait vraiment ! - Billets Actuellement, la loi LEONETTI promulguée le 22 Avril 2005 relative aux droits des malades et à la fin de vie indique que le médecin a pour mission de sauvegarder la dignité du mourant et d’assurer la qualité de sa vie en dispensant les soins palliatifs. A la demande du patient, elle autorise les équipes médicales, conformément au code de déontologie, à ne pas poursuivre des actes et traitements par une obstination déraisonnable. Ceci semble être remis en cause par le Président de la République, François Hollande, qui envisageait lors de la campagne électorale de légaliser l’euthanasie afin « que toute personne majeure en phase avancée ou terminale d’une maladie incurable, provoquant une souffrance physique ou psychique insupportable, et qui ne peut être apaisée, puisse demander (…) à bénéficier d’une assistance médicalisée pour terminer sa vie dans la dignité ». Les conclusions de ce rapport mettent notamment en exergue trois points qui, à mon sens, sont les plus importants :

Pourquoi le débat sur l'euthanasie persiste? Le mot "euthanasie" fait peur. Et cette pratique demeure controversée. Lundi, Jean-Marc Ayrault indiquait vouloir renforcer la loi sur les soins palliatifs mais se refusait à employer le terme "euthanasie". Pourtant, un sondage d'Harris Interactive révéle que 91% des Français approuvent l'idée de la légalisation de cette pratique, ce que réclame depuis des années l'Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD). Il existe déjà un texte sur la fin de vie. "Mettre fin à l'hypocrisie ambiante" L'objectif d'un nouveau texte de loi serait donc de respecter la volonté de certains malades de mourir. Comment expliquer cette réticence à pratiquer l'euthanasie? Pour Jean Leonetti, la loi de 2005 permet déjà une plus grande souplesse. Pour le Dr Vinant, la question est de savoir si la société autorise ou non les médecins à donner la mort ou si elle privilégie un accompagnement de la fin de vie. L'absence de choix pour les malades qui ne sont pas en phase terminale

Doit-on légaliser l'euthanasie ? Les arguments Pour Les arguments Contre Laisser le choix au patient Choisir le moment et les conditions de sa mort. C’est un des principaux arguments avancés en faveur de l’euthanasie, notamment par les patients atteints de maladies incurables. Ces derniers sont souvent les plus ardents défenseurs d’une mesure qui, selon eux, serait un moyen de reprendre contrôle sur leur existence et de récupérer leur souveraineté. Chantal Sébire revendiquait en 2011, dans une interview pour le journal LeMonde, le droit pour le patient de « décider de sa mort, en accord avec son médecin traitant et après décision d’un comité médical ». « C’est moi la seule souffrante, argumentait-t-elle, c’est à moi de décider. Ainsi, la volonté du patient est considérée comme une dimension particulièrement importante du débat. Éviter des souffrances inutiles En cas de maladie grave et incurable, le patient souffre atrocement et vit un véritable calvaire. Respect du principe de dignité de l’être humain La vie, c’est sacré

L'Europe divisée face à l'euthanasie Interdire, tolérer, légaliser ? Le débat sur l’euthanasie est l’un des plus controversés au sein de nos sociétés et divise manifestement les Européens. Alors que le Benelux et la Suisse l’autorisent déjà, d’autres pays comme la Pologne ou l’Irlande condamnent toute forme d’assistance à la mort à des peines de prison. Un ancien archevêque de pour le suicide assisté « Pourquoi ai-je changé d'opinion sur l’assistance à la mort », tel est le titre de la tribune que Lord Carey, archevêque de Canterbury de 1991 à 2002, a publiée le 12 juillet dernier dans le Daily Mail. La Belgique et l’euthanasie des mineurs La Belgique est le premier pays au monde à avoir légalisé l’euthanasie des mineurs sans fixer d’âge minimum. Active, passive, indirecte ou l’aide au suicide Il existe plusieurs formes d’euthanasie. Nadine Ayoub

Related: